jeudi 27 novembre 2008

Javier González Quinteto à Don Torcuato [à l’affiche]


Retour à Tertulia... Libros y algo más, un restaurant culturel de Don Torcuato dans le département du Tigre (grande banlieue nord de Buenos Aires). Mais cette fois-ci, en dépit de ses 20 années de labeur dans le domaine du tango-canción, qu’on appelle aussi là-bas le tango cantable (tango à texte ou tango chanté, en français), le compositeur et guitariste Javier González présentera surtout de la musique instrumentale, de sa propre composition et aussi d’autres compositeurs contemporains. Pour apporter la touche de voix humaine à la soirée, il y a tout de même une invitée (en l’absence de Patricia Barone), la chanteuse Graciela Chaine.

A part l’absence de Patricia, le quintette est celui de toujours : Maqui Tenconi au piano, Paula Liffschitz au bandonéon et à la flûte, Carlos Marmo à la basse, Martín Benchimo aux percussions et Javier lui-même à la guitare électrique.

Le spectacle est une cena-show de banlieue nord (1), donc très raisonnable au niveau prix et sans touriste dans les parages. Il aura lieu le 29 novembre à 21h, dans la petite ville de Don Torcuato que je vous ai déjà brièvement présentée lorsque Patricia et Javier sont allés au début du mois animer un premier cena-show (cf. article du 5 novembre).

La photo qui illustre cet article a été diffusée par Javier González, elle a été prise dans le Salón de los Angelitos Horacio Ferrer, à la Academia Nacional del Tango, le 21 août dernier (je reconnais, j’y étais et j’ai pris des photos moi aussi !), pendant le 10ème Festival de Tango, au cours de la présentation du disque de Javier et Patricia, Gestación (cf. l’article du 19 août, dans les colonnes de Barrio de Tango). Malgré les effets spéciaux qu’a subis le cliché, vous reconnaissez Javier (debout à droite), Carlos (assis au milieu) et Paula (debout à gauche, à la flûte traversière avec le bandonéon par terre). Derrière eux, aux murs, reconnaissables uniquement par ceux qui ont déjà mis les pieds dans cette salle, la décoration typique du Museo Mundial del Tango.

(1) attention, on est dans l’hémisphère sud, donc tout est inversé, y compris la répartition geo-sociale de la population. Dans l’hémisphère sud, les banlieues nord sont plutôt résidentielles et les banlieues sud populaires, voire carrément prolétaires. Ce n’est pas une question de saison, c’est une question de vent dominants. Nos vents dominants envoient les effluves de nos villes vers le nord, leurs vents dominants balancent la pollution de Buenos Aires vers le sud. C’est Avellaneda, Lanús et Villa Fiorito (le bidonville où est né Maradonna) qui se prennent tout dans la figure pendant qu’à El Tigre, on respire...