mercredi 29 juillet 2009

Conférence de Baires Popular à la Esquina Osvaldo Pugliese [à l’affiche]

Les fidèles lecteurs de Barrio de Tango connaissent désormais bien ce café-restaurant du quartier de Boedo (esquina Boedo y Carlos Calvo), qui accueille assez souvent des activités artistiques et culturelles sans prétention et à la bonne franquette entre ses quatres murs tapissés de souvenirs du Maestro Pugliese (affiches, tableaux, photos...). En l’occurrence, samedi 1er août à 17h, Luis Feldman délivrera une conférence illustrée de vidéos sur Les grands interprètes du tango qui ont accédé au cinéma dans le cadre d’un cycle organisé par l’association Baires Popular (Baires, c’est l’abréviation de Buenos Aires, voir en partie centrale de la Colonne de droite la Trousse lexicale d'urgence).

L’entrée est libre et gratuite et il n’y a même pas d’obligation de consommer. Mais comme il n’y a pas non plus d’obligation de se comporter en goujat ou en profiteur, le patron, qui est l’homme le plus aimable qui soit, vous sera très reconnaissant de faire tourner sa boutique. Surtout qu’au plus fort de la crise sanitaire au début du mois (voir mes articles précédents), les cafés et restaurants ont payé le prix fort de la grippe A avec la raréfaction de leur clientèle habituelle et les coûts supplémentaires qu’ont entraîné les obligations de désinfection supplémentaire (pour limiter les risques de contagion).
Pour faire plaisir au patron, essayez donc le café ou le submarino (une tasse de lait chaud avec une barre de chocolat qui fond tout doucement dedans), c’est recommandé par la vague de froid qui passe actuellement sur la capitale argentine (il faisait 8° aujourd’hui, en milieu de journée et la météo annonçait 13 de maximum, or les Portègnes se prennent pour des habitants de l’Antarctique dès que le thermomètre marque moins de 10°. Et encore ! Seulement les pas-frileux ! Les frileux, eux, ce n’est pas à moins de 15 ou 16 qu’ils cessent de grelotter).

Les lecteurs habituels connaissent le système en vigueur sur Barrio de Tango : vous pouvez accéder à l’ensemble des articles du blog en fonction de leur thématique (ou de leur mois de parution si vous allez dans les archives). Le cinéma et les conférences disposent d’un raccourci dans la rubrique Tangoscope de la Colonne de droite (vous accéderez aux mêmes articles en cliquant sur les mots-clés correspondants dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en haut du présent article). Pour tous les articles rapportant ce qui se passe dans le quartier de Boedo ou à la Esquina Osvaldo Pugliese, cliquez sur ces mêmes mots dans le bloc Pour chercher.

Variations pour les papilles et pour les yeux sur Clarín pour le Jour des Gnocchis [Coutumes]

Une de Sartenes y Ollas du 29 juillet 2009


Le complément gastronomique de Clarín, Sartenes y Ollas (poêles et marmites), présente aujourd’hui, Día de los Ñoquis (comme tous les 29 du mois - voir mon article d’août dernier à ce sujet et celui d'avril sur le côté porte-bonheur de ce mets italien) deux articles bien sympathiques : l’un porte sur les recettes de spaghetti (et de pâtes fraîches, dont les Argentins raffolent) adaptés au goût local (à savoir un joyeux mélange de toutes les meilleures traditions de cuisine populaire de toute l’Europe, dominée par une nette influence méditerranéenne) d’un chef dénommé Pedro Picciau (photo ci-contre), l’autre est une interview du fileteador Martiniano Arce (photo tout en haut de la Une ci-contre), qui annonce à qui veut l’entendre (mais en blaguant) qu’il aimerait bien poser son pinceau sur la carlingue de l’avion présidentiel (Tango 01). Il y raconte aussi quelques bons souvenirs de table. L’article est agrémenté d’une recette de puchero porteño (ci-dessous). Je vous avais déjà donné une recette de puchero criollo pendant la Semaine du Goût en octobre dernier en guise d’hommage à l’excellent cordon bleu qu’était la mère de Carlos Gardel (lire l’article). Ici, il s’agit d’une autre recette, avec plus de variété dans les légumes me semble-t-il, des saucisses (chorizo) (1), du boudin (morcilla) et des bas morceaux de boeuf (osso buco et falda) (2).

Pour aller plus loin :
Visiter le Sartenes y Ollas d’aujourd’hui (les recettes sont en haut à droite, en rouge)
Lire l’article sur Martiniano Arce

En Colonne de droite, retrouvez les différentes thématiques de classification des 810 articles déjà publiés depuis le 19 juillet 2008 grâce aux multiples rubriques de la partie supérieure. Dans la partie centrale de la Colonne, vous trouverez un bouquet d’infos pratico-linguistiques pour préparer votre séjour là-bas ou votre exploration en ligne dans le quartier (barrio). Dans la partie inférieure, se trouvent les liens aux sites des artistes et des institutions qu’il est impératif de fréquenter pour savourer le vrai tango d’aujourd’hui comme d’hier et celui que demain nous mitonne amoureusement.



(1) à ne pas confondre avec le chorizo espagnol, qui doit sa belle et caractéristique couleur rouge au pimentón (sorte de paprika) et aux ñoras (petits poivrons rouges séchés non piquants et réduits en poudre). Le chorizo argentin est une saucisse qui rappelle beaucoup la saucisse de Toulouse (pour les connaisseurs de la gastronomie française). Elle constitue l’entrée de l’asado (le barbecue national et dominical de la quasi-totalité des foyers argentins). Elle se mange rôtie ou, comme ici, bouillie ou cuite à l’étouffée.
(2) les découpes bouchères argentines ne correspondent pas à celles que nous connaissons en Europe. Pour adapter la recette ici, prenez des morceaux que vous utiliseriez pour un pot-au-feu et attendez le retour de notre bon vieil automne avec sa sinistrose céleste et ses températures frisquettes... L’osso buco (qui est donc ici une découpe de boeuf et non une recette italienne à base de veau, viande inconnue en Argentine) est le morceau le meilleur marché dans les boucheries de Buenos Aires. La falda (la jupe) est une autre pièce, très économique elle aussi.

Accord paritaire sur une augmentation progressive du salaire minimum [Actu]

Le Ministre du travail argentin, Carlos Tomada, un ministre qui est resté en place après les élections législatives du 28 juin, vient d'obtenir que les organisations patronales lâchent un peu de lest dans des négociations salariales qui s'éternisaient. Regulièrement, du fait d'une inflation record, en Argentine, il faut renégocier le niveau du salaire minimum (lire mon précédent article sur le sujet il y a exactement un an). C'est l'accord qui vient d'être signé par les organisations patronales et ouvrières, avec l'abstention, comme la dernière fois, de la CTA, un syndicat apparu récemment et connu pour ses positions radicales qui rappellent par bien des points les stratégies déployées par Sud en France.

L'augmentation globale obtenu pour le SMIC argentin (1) est de 21%, il passera donc d'un montant de 1240 $ ARG à 1500 $.
Elle interviendra en trois paliers : 1400 à partir de samedi 1er août, 1440 en octobre et 1500 au 1er janvier prochain.

Le syndicat historique et majoritaire, la CGT, rêvait de faire porter le salaire minimum à 1600 $, la CTA réclamait (et continue de réclamer) entre 1800 et 2000 $. Le patronat proposait 1400. Tout le monde, sauf la CTA, a donc mis de l'eau dans son vin. Et tant mieux pour les salariés déclarés payés à ce tarif...
Attention : en Argentine, les salariés déclarés représentent environ 60% de la population active employée par le secteur privé (lire mon article sur le lent recul du travail au noir dans le pays).

En janvier, le SMVM représentera 50% du salaire moyen actuel dans le secteur privé qui est actuellement de 2974 $ (par mois bien sûr). Le SMVM concerne environ 300 000 salariés du secteur privé. Le secteur public est régi par d'autres règles salariales et sociales.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Clarín de ce jour
lire l'article de Página/12 de ce jour

(1) un truc imprononçable : SMVM, pour Salario Mínimo Vital y Móvil (Salaire minimum pour vivre indexable).

mardi 28 juillet 2009

Atilio Stampone et Luis Filipelli ensemble à la UOCRA [à l’affiche]

Ce vendredi, 31 juillet, le chanteur Luis Filipelli se produira avec le compositeur et pianiste Atilio Stampone accompagné de son quintette à l’Auditorio Hugo del Carril, à 20h30 (esquina Rawson y Rivadavia, dans le quartier d’Almagro). Entrée libre et gratuite.
Ce concert prend place dans un cycle intitulé Viernes de Música en la UOCRA et il est parrainé par la UOCRA et la SADAIC, dont le Maestro Stampone est le Président depuis plusieurs années (il a été récemment réélu à cette fonction).

La UOCRA est une organisation syndicale (péroniste, le nom de l'auditorium le montre amplement), l’organisation ouvrière du secteur de la construction.

Claudia Levy sur ADN Tango ce jeudi [radio]

C’est désormais les vacances pour Barrio de Tango et le rythme de publication va beaucoup, beaucoup ralentir d’ici le début septembre et une reprise en force, avec la tournée de Litto Nebbia en France !

Alors juste quelques mots avant de reprendre la sieste estivale pour vous annoncer que l’auteur-compositeur-interprète et pianiste Claudia Levy sera au micro de Claudio Tagini, jeudi soir, 30 juillet 2009. Vous connaissez le principe de diffusion de l’émission : passage en direct à 18h heure de Buenos Aires puis streaming à volonté pendant une semaine entière sur la page de l’émission sur le site de Radio Sentidos.

L’émission elle-même se présente comme une conversation à bâtons rompus entre l’animateur, Claudio Tagini, et l’invité, en l’occurrence l’invitée, avec audition de quelques morceaux issus de ses disques...

Pour en savoir plus sur Claudia Levy : se reporter à son raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio dans la Colonne de droite (tous les articles qui lui sont consacrés en français sur ce blog). Visiter le site de l’artiste.
Pour écouter l’émission : cliquez à partir de jeudi soir ou vendredi matin (décalage horaire oblige) sur le lien de l’émission (rubrique Ecouter, dans la Colonne de droite, en partie inférieure).

lundi 27 juillet 2009

Encore une affiche à collectionner : Litto Nebbia à Ploërmel le 11 septembre [ici]

Litto Nebbia chantera à Ploërmel, au coeur de la Bretagne, le 11 septembre prochain à 21h.
Et voici l'affiche, pour les collectionneurs, les fans, les Bretons, les Argentins (il y en a beaucoup qui viennent visiter ce blog) et même peut-être les Parisiens... qui ont la leur puisque Litto Nebbia chantera aussi dans la capitale les 17 et 18 septembre.


Pour télécharger cette affiche ou l'autre, cliquez sur l'image puis enregistrez-la sur le support de votre choix.

Les informations pratiques concernant les 3 concerts en France en cliquant sur le lien.
L'affiche parisienne en cliquant sur le lien.
Un portrait de Litto Nebbia et pleins de clips vidéos de lui chantant diverses chansons de son vaste répertoire en cliquant sur le lien
(c'était l'article n° 700 et il y en avait eu un autre avant,
c'était le 7 avril au sujet d'une interview accordée au quotidien Página/12).

Et puis vous connaissez désormais bien le principe de ce blog :
pour accéder à tous les articles consacrés à Litto Nebbia, cliquez sur son nom dans la Colonne de droite, dans la rubrique Vecinos del Barrio, ou dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-desssus, en dessous du titre ;
pour accéder à tous les articles sur cette première tournée en France, cliquez sur le mot-clé LN Tour France 09 dans le bloc Pour chercher ;
et pour découvrir sa discographie, allez chercher le lien vers le site de Melopea, la maison de disques qu'il a fondée il y a 20 ans : il se trouve dans la Colonne de droite, en partie inférieure, dans la rubrique Les commerçants du Barrio de Tango.
Bonne lecture ! Et bons concerts !

Les résultats des Premios Gardel 2009 [Disques & Livres]

Les Premios Gardel sont à l’Argentine ce que les Victoires de la Musique sont à la France. La semaine dernière, les résultats du vote final ont été annoncés, mais sous forme de communiqué et dont dans le cadre habituel d’une cérémonie en grande pompe. En effet, l’état d’urgence sanitaire sous lequel la capitale argentine est placée depuis le début du mois de juillet, pour organiser la lutte contre l’épidémie de grippe A, n’a pas permis d’organiser ce genre de soirée très fréquentée et en milieu fermé (on est en plein hiver, il est donc hors de question de faire cela en plein air, surtout de nuit).

Le grand vainqueur de cette édition est l’auteur-compositeur-interprète Luis Alberto Spinetta, un grand du rock argentin, qui remporte à lui tout seul 5 Gardels, dont le Gardel d’Or, la plus haute d’entre ces récompenses, lui qui d’ordinaire évite comme la peste ce genre de mondanité congratulatoire.
Découvrir Luis Alberto Spinetta à travers sa page My Space.

Dans le domaine de la variété, le très populaire (voire populiste et donc très contesté) Cacho Castaña reçoit un Prix spécial pour l’ensemble de son parcours.

Le musicien folkloriste León Gieco, dont je vous parlais récemment dans l’article n° 800, au sujet de l’émission qu’Ecos de la Voz a consacré à Anna Saeki (lire l’article), reçoit deux prix, celui du meilleur album conceptuel et la meilleure collection (en catalogue). Liliana Herrero, qui a aussi participé au disque de Anna Saeki, se voit elle aussi récompensée cette année.

Dans les catégories du tango, ce sont trois artistes fort peu conventionnels qui l’emportent : Celeste Carballo, une chanteuse de rock qui a sorti l’année dernière son premier disque de tango (lire l’article), Daniel Melingo qu’il n’est plus nécessaire de présenter en Europe (où il est sans doute mieux reconnu que dans son propre pays) et qui achève actuellement une tournée sur les côtes de France (lire l’article), et Rita Cortese, une actrice de cinéma. Plus classique, le Sexteto Mayor, classique d’entre les classiques, reçoit un Gardel et dans la catégorie électrotango, c’est le groupe Tanghetto qui arrive en tête de la sélection.

En tout, 183 artistes avaient été pré-sélectionnés dont des très grands que je suis très triste de ne pas retrouver dans le palmarès final. En espérant que les choix 2009 n’augure pas de la part des "professionnels de la profession" d’un virage dans le commercial ou le bizarroïde qui ferait causer pour causer. Lire l’article que j’avais consacré à la pré-sélection au mois d'avril dernier.

dimanche 26 juillet 2009

Quelques rendez-vous festivaliers [à l'affiche]

Intérieur de Harrods en août 2008 pendant le 10ème Festival de Tango de Buenos Aires

Le duo de tango à l'humour triste (comme ils l'appellent eux-mêmes), los Hermanos Butaca (ce qu'on pourrait traduire par Les Frères Fauteuils ou les Frères Appui-tête) se produira au Centre Culturel Konex (Ciudad Cultural Konex), Sarmiento 3131, dans le quartier de Balvanera, le 20 août prochain, dans le cadre du 11ème Festival de Tango à Buenos Aires.

Juan Vattuone, quant à lui, chantera le lundi 24 août à 19h sur la scène installée au rez de chaussée de l'ancien magasin Harrods, situé dans la rue Florida, au numéro 877. Le concert devrait être gratuit, comme la quasi-totalité des manifestations proposées par le Festival.

Cet ancien grand-magasin, qui a fermé depuis de très nombreuses années en tant que tel, fut très longtemps la seule surcursale étrangère de la célèbre enseigne londonienne. Cette succursale fut inaugurée le 31 mars 1914 ou 1912 (les sources se contredisent sur ce point)... Aujourd'hui le bâtiment porte toujours le nom de Harrods (la justice a autorisé les nouveaux propriétaires à maintenir le nom, en dépit des réclamations en sens contraire des propriétaires anglais qui ont dû vendre le nom avec les murs). Le Harrods de Buenos Aires n'appartient donc plus au groupe du magasin londonien, propriété de l'homme d'affaires égyptien Mohammed Al-Fayed. Son actuel propriétaire l'a laissé en l'état en attente d'une reprise d'activité qui commencera peut-être par du commerce en ligne. Une trentaine d'employés entretient (très bien) les lieux. Et, de temps à autre, Harrods devient l'écrin luxueux de manifestations exceptionnelles et prestigieuses comme le Festival. Depuis l'année dernière, Harrods a pris la place occupée pendant les neuf premières éditions du Festival par le Predio Ferial de la Rural, un hall d'exposition très excentré, situé à Palermo, qui abrite la Feria del Libro de Buenos Aires (en mai) et accueille cette semaine le Salon de l'Agriculture argentin. Harrods est, lui, en plein centre ville, dans le quartier de San Nicolás, admirablement bien desservi par les transports en commun.

Et le 16 août, Gabriel Soria et Cecilia Orrillo, présenteront à 21h, au Teatro Avenida, le très beau théâtre à l'italienne de la avenida de Mayo, au numéro 1212, entre San Nicolás au nord et Monserrat au sud, leur nouveau spectacle d'archéologie musicale : Cantores de Típica, dont j'ai déjà parlé à l'occasion de la création du spectacle au Festival de La Falda, il y a quelques jours (lire l'article).

Pour aller plus loin :
visitez fréquemment le site du Festival de Tango sur le Portail de la Ville de Buenos Aires. Le programme du Festival n'est pas encore paru. Seule l'édition de 2008 est consultable pour le moment. Le contenu du programme devrait être présenté à la presse par Mauricio Macri et/ou Hernán Lombardi, assistés par le Maestro Gustavo Mozzi, Directeur du Festival depuis l'année dernière.

Visiter le site de la Ciudad Cultural Konex.

En août à Buenos Aires, il n'y a pas que le Festival [à l'affiche]

Quelques shows (concerts à Buenos Aires), dont Buenos Aires se régalera en août (alors que Barrio de Tango ralentira son rythme pour quelques vacances bien méritées) :

Le Néstor Tomassini Grupo, composé de Néstor Tomassini (of course), Hernán Reinaudo, Ananta Roosens et José Balé, se produira le 8 août prochain, à 17h, à l'auditorium du Standard Bank de Buenos Aires, dans le cadre d'un cycle intitulé La Scala fuera de la Scala (La Scala hors les murs), rue Riobamba 1276, dans le quartier de La Recoleta. Entrée libre et gratuite.
La Scala dont il est question ici, c'est la Scala de San Telmo (pas celle de Milan !). C'est là qu'il y a quelques mois, Néstor Tomassini (clarinette), Hernán Reinaudo (guitare) et José Balé (contrebasse) ont présenté leur DVD Bar Tuñón (lire l'article).

Cliquez sur l'image pour lire l'affiche

Jacqueline Sigaut présentera son nouveau disque, officiellement cette fois-ci, pas en avant-première, comme depuis plusieurs mois, le 12 août, au Centro Cultural Torcuato Tasso, Defensa 1535, à 22h (entrée : 20 $), dans le cadre d'un cycle intitulé Tango Nuevas Tendencias (Tango nouvelles tendances). Elle renouvelera l'opération le dimanche 23 août, à 17h, au Biblioteca Café, Marcelo T. de Alvear, 1155, dans le cadre d'un cycle intitulé Tangos nuevos y clásicos (comme quoi, tout le monde voit midi à sa porte, non ?)

Buenos Aires Negro, groupe de fusion tango-rock, se produira le 31 août dans un lieu qui reste pour le moment indéterminé. Ils y présenteront leur second disque, Sol del Once (Soleil du quartier de Once).

samedi 25 juillet 2009

Nouvelle soirée à El Faro avec Noelia Moncada et Raúl Luzzi comme invités [à l'affiche]

Cliquez sur l'image pour obtenir l'affiche dans une meilleure résolution

Tout est dit dans l'affiche...
Chacun de ces artistes disposent d'un raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite. Chaque raccourci vous renvoie à l'ensemble des articles publiés sur ce blog sur l'artiste auquel il appartient.
Et pour lire les autres articles concernant le cycle El Tango vuelve al Barrio (le tango revient dans le quartier, qui va bientôt fêter ses deux ans) il vous suffit de cliquer sur le mot-clé ETvaB dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, au-dessus de l'image.

La fête à San Pantaleón [Coutumes]

Ce sera lundi 27 juillet dans le quartier de Mataderos : San Pantaleón est son saint patron. Et comme on est généreux à Mataderos, comme dans tous les quartiers pauvres de la capitale argentine, on célèbre San Pantaleón tous les 27 du mois. Et ça marche donc aussi en février... La chapelle du saint, qu'on appelle la "vieille chapelle", est assez récente : elle a été bâtie en 1950 pour abriter une image pieuse apportée de Borgo en Italie... en 1942 (en pleine guerre !), par une association de dévôts. Aujourd'hui, cette première chapelle est incrustée dans un sanctuaire plus vaste, construit en 1980.

La San Pantaleón est un pélerinage de demande et d'action de grâce dont la thématique est principalement reliée à la santé. On demande des guérisons, on demande le maintien en bonne santé et on remercie des grâces reçues dans ce domaine. En pleine épidémie de grippe A, alors que la situation s'améliorer peu à peu mais régulièrement aux dires des pouvoirs publics, gageons que le saint aura fort à faire la semaine prochaine.

Les fêtes patronales commenceront donc le 27 juillet, lundi, et s'achèveront le 3 août. Le 27 et le 2, des processions sont prévues dans le quartier, qui est celui des abattoirs.

La Paroisse San Pantaleón (1) se trouve rue Monte au numéro 6865 (les habitués de Barrio de Tango voient tout de suite à ce numéro qu'on est bien loin du centre ville...).

(1) C'était le saint patron du grand-père paternel de Astor Piazzolla, Pantaleón Piazzolla, un Italien du sud qui avait exercé avant son immigration en Argentine, à Mar del Plata, l'humble métier de pêcheur. C'est à ce grand-père que le compositeur doit ce second prénom guère plus fréquent que le premier y compris en Argentine...

vendredi 24 juillet 2009

Cucuza et Catenacho à la milonga El Gardel de Medellín [à l'affiche]

Photo diffusée par Cucuza

Le quatuor Catenacho se produit ce soir à la milonga El Gardel de Medellín et ils ont invité le chanteur Cucuza (Hernán Castiello). Ce sera à partir de 22h. Ce soir, il y a cours de tango à partir de 20 h à El Gardel de Medellín (1), située avenida Caseros, au numéro 3033, dans le quartier de Parque Patricios (l'un des quartiers du sud de Buenos Aires, dont on pense qu'il était le quartier où les payadores ruraux ont fécondé l'art citadin à la fin du 19ème siècle, ce qui finit par donner naissance au tango tel que nous le connaissons).



(1) C'est de l'humour portègne noir, ce nom. A Medellín, dans la montagne colombienne, Carlos Gardel a trouvé une mort atroce, dans une épouvantable collision entre deux avions sur la piste de l'aérodrome (aujourd'hui désaffecté).

Anna Saeki dans Ecos de la Voz sur Radio Sentidos (article n° 800) [Radio]


Un événement familial m'a éloignée temporairement de Barrio de Tango. Mais à Buenos Aires, la vie continuait et mercredi, Marta Iglesias envoyait à tous ses contacts l'information selon laquelle elle recevrait (hier soir) au micro de Ecos de la Voz, son émission sur Radio Sentidos, la chanteuse japonaise Anna Saeki, actuellement à Buenos Aires, après sa participation au Festival de La Falda (lire mon article à ce sujet). J'ai donc décidé aujourd'hui de consacrer le 800ème article de ce blog sur l'actualité du tango argentin à une chanteuse japonaise de tango ET de folklore qui "cause dans le poste" d'une radio digitale toute nouvelle, offrant un vaste choix de contenu culturel accessible au monde entier, pour autant qu'il se donne la peine d'apprendre un peu la langue de Cervantes et de Villoldo (1) (car il existe de menues différences lexicales et grammaticales entre l'une et l'autre).

Ce soir, vendredi, Anna Saeki est au Chalmers Club avec Nosotras y el tango (lire l'article).
Demain soir, elle sera au Velma Café comme chanteuse invitée de Tangoloco, un groupe de tango, qui fait dans l'électro-tango et aime revisiter les standards du rock (lire mon article à leur sujet l'année dernière). Tangoloco est dirigé par le compositeur Daniel García qui a signé Cantar es vivir, que la chanteuse japonaise crééra demain soir au Velma Café. Le lien entre les deux concerts, celui du Chalmers Club et celui du Velma Café, c'est la letrista Marta Pizzo qui le fait. En effet, elle est, avec Claudia Cartié, l'une des initiatrices de Nosotras y el Tango, un groupe de chanteuses qui revendique l'apanage de donner au tango un visage féminin (2). Et Marta Pizzo est aussi l'auteur des paroles de Cantar es vivir (Chanter c'est vivre).

Du coup, le bandonéoniste invité par Marta Iglesias lui ayant fait faux bond à l'avant-dernier moment (pour cause de grippe ou d'angine, des maladies de saison), Marta Pizzo a suggéré à l'animatrice, qui est aussi son amie, d'inviter Anna Saeki. Tant mieux pour nous qui pouvons ainsi entendre une trop courte interview de cette excellente chanteuse japonaise et écouter trois morceaux de son dernier CD, un album de folklore argentin et non de tango, car Anna Saeki ne se cantonne pas au tango...

L'émission est disponible pendant une semaine, depuis hier soir 18 h, heure de Buenos Aires, en streaming sur la page de Ecos de la Voz (sous le lien). La chanson qui ouvre l'émission est écrite (et interprétée) en japonais, elle n'en a pas moins un véritable cachet sud-américain sans aucune ambiguité possible. Cette chanson, Aika-Kizuma, appartient au plus récent album de la chanteuse, Yo vengo a ofrecer mi corazon (je viens vous offrir mon coeur), enregistré l'année dernière à Buenos Aires et sorti cette année en mars-avril. Un bel équilibre pour une pièce écrite par Anna Saeki elle-même et composé par le pianiste argentin Popi Spatocco, qui est aussi le directeur de production du CD, lequel compte parmi les artistes invités des musiciens de la taille de Mercedes Sosa (l'une des plus grandes folkloristes actuelles en Argentine), León Gieco (Marta Iglesias y fait souvent allusion au cours de l'émission) et Teresa Parodi, la directrice du centre culturel ECuNHi, dont je vous ai parlé il y a quelques mois; à l'occasion d'un spectacle qu'elle a conçu avec Horacio Molina et qu'ils ont donné à City Bell, dans le Gran Buenos Aires (lire l'article).
Peut-être serez-vous surpris d'entendre Anna Saeki s'exprimer en japonais (avec traduction par sa représentante en Argentine). J'ai moi-même eu un sursaut ce matin en écoutant l'émission puisque je me souviens clairement avoir entendu Anna Saeki parler en espagnol et très bien sur la scène du Salón de los Angelitos Horacio Ferrer à la Academia Nacional del Tango en août dernier (lire l'article). Il est vrai que répondre en direct à une interview au micro d'une radio est plus impressionnant que de parler à un public, que l'on peut voir, dans une salle éclairée, et en ayant pu préparer soigneusement son discours auparavant (et avec Horacio Ferrer à côté de soi) (3). Ainsi donc Anna Saeki parle en japonais, ce qui réduit de moitié, hélas, son temps de parole, déjà pas bien long. Dans les 50 minutes que dure l'émission, malgré les tunnels de pub et les interventions téléphoniques, flatteuses pour Anna Saeki et auto-promotionnelles, de Claudia Cartié et Marta Pizzo, Marta Iglesias et Susana Lopez parviennent à passer trois pistes du disque, ce qui a le mérite incontestable de constituer pour nous une excellente façon de découvrir l'album en question, ce talent et cette voix, puisque le site de la chanteuse ne présente aucun document audio.

Horacio Ferrer, dont elle est l'une des meilleures interprètes de l'heure, dit de la voix d'Anna Saeki qu'elle "est comme un parfum". Alors disons qu'ainsi vous en aurez une exhalaison. Pour le parfum lui-même, il faudra tout de même vous rabattre sur les flacons, vrai de vrai. Mais rassurez-vous, les disques ne sont pas si difficiles à acquérir pour les francophones si vous vous adressez (hors période de vacances estivales) à l'association AKJW, qui représente la chanteuse en Europe. L'antenne française de cette association promeut la culture japonaise en francophonie, elle est installée à Paris, en plein coeur de la zone Euro, ce qui nous simplifie la vie par rapport à Osaka, je vous l'accorde volontiers. Je vous renvoie donc à ce propos à mon article du 25 avril dernier sur les CD de la chanteuse (lire l'article).

Et si j'ai parlé d'une "courte interview", c'est que Ecos de la Voz présente quelques petits défauts de jeunesse. En fait l'émission a, comme on le dit ordinairement, les défauts de ses qualités. L'émission se veut fidèle reflet de la vie artistique et culturelle à Buenos Aires (et Dieu sait si dans la capitale argentine cette vie est riche, multiforme et si elle part dans tous les sens, Barrio de Tango tâche de vous en donner une petite idée depuis un peu plus d'un an). La conceptrice et principale animatrice, Marta Iglesias, qui assure la technique de ADN Tango, sur la même radio digitale, veut faire, ce qui est fort louable, une émission sans directivité de sa part et sans censure, elle veut offrir un espace interactif où public et invités disposent de la plus grande liberté de dire ce qu'ils veulent, un peu comme lors d'une scène ouverte. L'idée est des plus sympathiques et doit être encouragée et soutenue. Mais elle présente plusieurs difficultés de mise en oeuvre.

Tout d'abord, l'émission est très récente (moins d'un an) et logée sur un média lui-même très récent (moins d'un an) et donc encore assez peu connu. Du coup, les animatrices consacrent un temps certain à la promotion de l'émission elle-même et plus largement à celle de Radio Sentidos. Or en ce moment, cette auto-promotion occupe un temps d'antenne considérable car le site s'apprête à fêter son premier anniversaire en septembre et les animateurs entendent bien que la fête ne passe pas inaperçue. On les comprend.

Ajoutez à cela que pour vivre, Radio Sentidos a besoin de passer de la publicité dans toutes ses émissions. Celles-ci sont donc parsemées de coupures publicitaires à caractère hyper-local, particulièrement ennuyeuses pour les auditeurs étrangers que nous sommes, vous et moi (4).

Et à la différence de ADN Tango, qui consacre tout son temps libre à son unique invité, dans Ecos de la Voz, à tout ce matériel sonore qui n'apporte pas grand-chose d'essentiel à l'auditeur, s'ajoutent des appels téléphoniques (c'est la part interactive), appels d'auditeurs, présentés comme des auditeurs surprises (on a tout de même du mal à y croire) qui, en fait, la plupart du temps dans cette première année d'existence de l'émission, ne sont pas tant des auditeurs en tant que tels que des artistes, plus ou moins amis des animatrices, et qui profitent du coup de fil pour faire, eux aussi, leur propre publicité, à l'oeil (tant mieux pour eux) et, malheureusement, au détriment du temps d'antenne réservé à l'invité(e). En l'occurrence, vous entendrez Claudia Cartié puis Marta Pizzo promouvoir toutes les deux, l'une après l'autre et à peu près dans les mêmes termes, le concert de Nosotras y el Tango, le lendemain, donc pour nous ce soir, et se répandre en compliments très flatteurs sur Anna Saeki. Compliments qui occupent un temps d'antenne qu'il eût été plus astucieux de laisser à l'invitée du jour (dont je rappelle que le lieu de résidence habituelle est Osaka, ce qui n'est pas la porte à côté pour Buenos Aires).

Et bien sûr, tout cela est d'autant plus dommage que débiter des exclamations admiratives sur une personne, dire, comme c'est le cas ici, qu'Anna Saeki a l'air d'un ange (ce qui est exact, je confirme) n' a jamais convaincu personne de dépenser 15 $ (+ le prix du bus ou de l'essence et du parking) pour aller l'écouter à Palermo (au contraire, cela aurait même un peu tendance à susciter la méfiance : pourquoi tant de compliments et si peu d'elle-même ? Nous cacherait-on quelque chose ?). Il est clair que c'est en donnant la parole à quelqu'un et en faisant entendre cette personne qu'on peut faire découvrir au public un talent, un tempérament, un parcours artistique, une intelligence. La méthode Coué en l'espèce risque plutôt d'être contreproductive. Ces minutes occupées par les appels téléphoniques, Anna Saeki aurait pu les occuper à bon escient pour nous parler d'un tas de choses passionnantes, comme sa récente tournée en Amérique du Sud et toutes ses fructueuses collaborations avec les grands artistes argentins dont ses disques portent témoignage : Raúl Garello, Horacio Ferrer, Leopoldo Federico, Gustavo Beytelmann, Nicolás Ledesma, Mercedes Sosa, Teresa Parodi, Liliana Herrero... Excusez du peu et j'en ai oubliés !

Aujourd'hui, en matière de radio, l'interactivité existe dans une tranche horaire sur La 2 x 4 (Ranking Porteño) sous forme d'interventions préenregistrées sur répondeur automatique (donc c'est court, une phrase, pas beaucoup plus), mais il est vrai que La 2 x 4 est une radio publique, sans publicité commerciale, qu'elle a plusieurs années d'existence et s'est à présent taillé une place-forteresse dans le paysage audiovisuel portègne et tanguero à l'échelle mondiale. Dans Fractura Expuesta (6 ans d'existence bientôt et de la pub réduite au minimum syndical, on est sur La Voz de las Madres), il n'y a pas d'interactivité. Les appels téléphoniques sont une méthode d'interview comme une autre, sous le contrôle complet des deux animateurs-programmeurs. Sur Tango City Tour, l'interactivité est partielle comme dans Ranking Porteño : Juan Espósito et Mabel Pramparo restent les maîtres de l'émission et se contentent de passer une courte sélection de quelques phrases d'auditeurs, recueillies sur un répondeur automatique, façon Courrier des lecteurs, à côté de la lecture de deux ou trois mails d'auditeurs, généralement de pays étrangers.

Marta Iglesias a fait un choix différent, très difficile à mettre en oeuvre et qui pourrait s'avérer assez piégeux puisque que dans toute interactivité, radiophonique ou télévisuelle (ou Internet), on ne maîtrise pas la qualité des interventions qui viennent de l'extérieur. Et la bonne intention de départ (donner la parole à tout le monde) peut se retourner contre l'émission elle-même qui risque d'y perdre en qualité et en intérêt. Espérons que dans le cas de Ecos de la Voz, l'équilibre s'établira et se consolidera au fur et à mesure que la notoriété de l'émission grandira et c'est une minuscule contribution à cette future notoriété sécurisante que ce 800ème article de Barrio de Tango espère pouvoir apporter en conduisant vers cette émission et son numéro exceptionnel d'hier quelques auditeurs francophones, voire même des auditeurs venus d'autres horizons linguistiques mais tous passionnés par le tango et l'Argentine (Barrio de Tango a aussi des lecteurs anglophones, lusitanophones, néerlandophones, hispanophones et même... japonais. Si, si ! Etonnant mais vrai !).

Pour aller plus loin :
visiter la page de Ecos de la Voz (vous pouvez entendre l'émission jusqu'au 30 juillet prochain en cliquant sur les petits écouteurs légendés Último programa)
visiter le site quadrilingue (japonais, français, anglais, espagnol) de Anna Saeki
visiter le site français de AKJW (l'association qui vend les disques de Anna Saeki en Europe)
visiter le site de Mercedes Sosa
visiter le site de Teresa Parodi
visiter le site de l'Espace Culturel nos Enfants, ECuNHi, que dirige Teresa Parodi
L'ensemble des articles consacrés aux émissions de radio sur Barrio de Tango sont rassemblés sous un même raccourci, dans la Colonne de droite, à la rubrique Tangoscope, ou ci-dessus, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search.
L'ensemble des articles sur Anna Saeki sont eux aussi rassemblés sous son nom, dans la rubrique Vecinos del Barrio (section Los gringos) à droite, ou dans le bloc Pour chercher, sous le titre de la présente entrée.




(1) Angel Villoldo (1861-1919), le compositeur de El Choclo, qu'on surnomme el Padre del Tango, ce qui est historiquement faux. Mais bon ! La tradition orale a des charmes que l'histoire rigoureuse ignore...
(2) La revendication féministe n'est pas en soi quelque chose de très original dans l'histoire et l'univers du tango. Aujourd'hui un groupe comme China Cruel fait cela avec beaucoup de talent et sans discours. La Maestra Beba Pugliese (pianiste, compositrice, arrangeuse et chef d'orchestre) l'a fait et continue à le faire sans bruit inutile. Sa fille, Carla Pugliese, aussi.
Dans les années 20, 30 et 40, il existait ce qu'on appellait des Orquestas de señoritas (orchestres de demoiselles), qui officiaient dans les confiterías, des lieux alors réputés convenables pour des jeunes filles alors que le cabaret, où se produisaient des orchestres masculins et quelques chanteuses aguerries qui ne s'en laissaient pas compter, était considéré comme un endroit beaucoup moins recommandable (et c'est peu de le dire).
Tout le monde à Buenos Aires garde le souvenir d'une grande bandonéoniste, la première femme qui joua de cet instrument, Paquita Bernardo, morte à 25 ans en 1925. C'est elle qui découvrit un tout jeune pianiste de 18 ans, Osvaldo Pugliese, dans un bar populaire, pas vraiment reluisant, du quartier de Villa Crespo, en 1923, et le fit jouer avec elle, au Café Domínguez, qui se trouvait là où se s'élève aujourd'hui le Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, dont Barrio de Tango parle assez souvent.
En fait, cette revendication féministe n'est jamais mieux servie que lorsqu'elle passe par un contenu musical et poétique consistant plutôt par un discours.
Allez voir sur scène China Cruel, Susana Rinaldi, Jacqueline Sigaut, Las Minas del Tango reo (Lucrecia Merico avec Valeria Shapira), Patricia Barone, Las Rositas (
lire l'article) et Anna Saeki elle-même (elles disposent toutes d'un raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite, à l'exception pour le moment du trio de cordes Las Rositas) et vous serez vite convaincus que les propos machistes, qu'affectent un bon nombre de passionnés de tango, qui n'y croient guère eux-mêmes (el tango es macho et tout le toutim), ce ne sont que des poses qui n'ont rien à voir avec la réalité. Ce qui fait la réalité du tango, c'est la qualité de la musique (et de la poésie). Le Tango, ce n'est pas féminin ou masculin. C'est bon ou c'est mauvais. Et les autres genres (rock, jazz, variété, classique, blues, fado, flamenco, folklore et tout le reste), c'est pareil...
(3) Pour mon humble part, Claudio Tagini et Marta Iglesias m'ont tous deux d'ores et déjà invitée à leur micro lorsque je serai à Buenos Aires et bien que me sentant parfaitement à mon aise pour parler en espagnol dans les circonstances ordinaires de la vie en société, je peux vous assurer que je n'en mène pas large à la perspective de participer à ces émissions en direct. Le micro de Juan Espósito, à Tango City Tour (voir les liens dans la rubrique Ecouter, en Colonne de droite), ne m'a jamais causé ce trac. Je sais que Juan est un as du montage, je me repose sur lui. Mais le direct est une autre paire de manches...
(4) La publicité est la plaie de Radio Sentidos. Mais il faut bien que le site vive. Faire de la radio, disposer d'un studio avec à l'intérieur un matériel de bonne qualité, cela a un coût. Mais la publicité reste de la pollution sonore sur toute station quelle qu'elle soit. C'est la raison pour laquelle je refuse toutes les offres qui me sont faites d'associer de la publicité sur Barrio de Tango. Je suis fière pour le moment de pouvoir vous offrir un lieu culturellement écologique. La gratuite est un luxe dont il faut savoir profiter.

jeudi 23 juillet 2009

Le monde a besoin d'un ami [Troesma]

A ma grand-mère

Le 20 juillet, date de la fête de l'amitié en Argentine (et ailleurs dans le monde hispanophone), Litto Nebbia a envoyé à l'ensemble de ses amis un texte qui ressemble comme deux gouttes d'eau aux chansons qu'il écrit, quel qu'en soit le genre (rock, slow, tango, jazz, blues, folklore...).
Un texte tout simple, avec une dimension de philosophie populaire (1) que le public argentin (et latino-américain) adore... Il nous manque juste la musique... et la voix...
Alors rendez-vous en septembre 2009, à Paris ou à Ploërmel, pour les trois premiers concerts qu'il donnera dans l'Hexagone (lire les articles sur cette toute première tournée sous le lien).

El Mundo necesita un amigo
Litto Nebbia

Un amigo fiel nunca se sabe donde está
Por eso hay que confiar y andar
Pues si uno pudiera saber
Cuando se gesta una traición
No agotaría su confianza ni su ilusión.

Le Monde a besoin d'un ami

Un ami fidèle on se sait jamais où il se trouve
C'est pourquoi il faut faire confiance et aller de l'avant
Allez ! si l'on avait pu savoir
quand se trame une trahison
on n'épuiserait ni sa confiance ni sa foi en l'avenir.

(Traduction Denise Anne Clavilier)

Sería igual que reprimir
Una emoción que te invadió
Y al querer recordarla ya no está…

Ce serait comme réprimer
une émotion qui t'envahit
et au moment où tu veux te la rappeler, elle n'est plus là...
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Un amigo es lo que más se hace esperar
Seguro que lo encontrarás
Pues si uno deja de créer
Y se comienza a perseguir
Con tanta gente en la Ciudad
Cómo vivir?

Un ami c'est ce qui se fait le plus attendre
Bien sûr que tu le rencontreras
Allez ! Si on arrête de croire
et qu'on commence à le chercher partout
avec tant de gens dans la ville
comment vivre ?

(Traduction Denise Anne Clavilier)

Sería igual que reprimir
Una emoción que te invadió
Y al querer recordarla ya no está…

Un amigo fiel todo el Mundo ha de tener
Y creo que yo sé cómo hay que hacer
Primero hay que comprobar
Sin uno es capaz de respetar
La misma cosa que al otro
Le va a pedir.

Un ami fidèle tout le Monde doit en avoir un
et je coirs que je sais comme il faut faire
D'abord il faut vérifier
si l'on est capable de respecter
cette chose-là qu'on va demander
à l'autre
.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Sería igual que reprimir
Una emoción que te invadió
Y al querer recordarla ya no está…

20 de julio 2009 ~ Día del Amigo


(1) Philosophie populaire que nous autres Français confondons trop souvent avec la philosophie de comptoir ou de café du commerce, qui se compose de platitudes et de banalités. Or la philosophie populaire, c'est bien différent. C'est savoir formuler ce dont tout un chacun en ce monde fait un jour ou l'autre l'expérience sans avoir toujours le talent ou la capacité de l'exprimer en une formule limpide et facile d'accès. Et ça, Litto Nebbia sait le faire d'une manière magistrale...

lundi 20 juillet 2009

Feliz Día del Amigo [Coutumes]

Aujourd’hui, en souvenir du premier pas de l’homme sur la Lune, le 20 juillet 1969, il y a de cela maintenant 40 ans, l’Argentine mais aussi de nombreux autres pays hispanophones dont l’Espagne elle-même célèbrent chaque 20 juillet le jour des amis (en français, on utilise le pluriel dans ces cas-là, en espagnol toujours le singulier).

Cette année en particulier, les Argentins marquent cette fête d’un souvenir nostalgique, celui d’un grand acteur comique, Juan Carlos Altavista, qui a quitté ce monde il y a 20 ans et qui leur a laissé, en s’en allant, beaucoup de larmes qui sont redevenues avec le temps des larmes de rire, comme le montre le poème réjouissant et très émouvant que Luis Alposta lui a récemment dédié, sur sa page de Mosaicos Porteños, sur le site de Marcelo Villegas, Noticia Buena, un site où le journaliste traque les choses bonnes qui se passent sur le net.


Aujourd’hui, c’est aussi l’anniversaire d’un ami portègne. ¡Feliz cumple, Juan! Et puis demain, les Belges vont fêter leur pays et leur drapeau, avec un beau défilé devant le Palais Royal et une fête populaire dans le Parc Royal, juste en face. Alors bonne fête, la Belgique. Et enfin, demain, ce sera aussi l’anniversaire d’un autre ami mais, en France, des voeux d’anniversaire, ça ne se présente jamais à l’avance. Il faudra donc qu’il attende mon mail, demain, aux premières heures de l’aube...

En illustration de ce billet, une photo de la soirée amicale qui avait conclu mon séjour hivernal à Buenos Aires, à la fin août 2008, à la pizzeria del Tio Felipe, dans la rue Balcarce, avec une belle brochettes d’amis très chers que j’embrasse de tout coeur (le 2 septembre 2008, c’est l’autre côté de la tablée que je vous avais montré, les curieux se reporteront à mon article écrit au retour de Buenos Aires).



Pour quelques jours, la publication d'articles sur Barrio de Tango va être suspendue pour des raisons d'ordre familial.

dimanche 19 juillet 2009

Un premier anniversaire endeuillé par la mort de Diana Piazzolla [à l'affiche]

On vient d'apprendre le décès de Diana Piazzolla, intervenu hier à Buenos Aires.
Diana Piazzolla, la fille du compositeur Astor Piazzolla et de sa première épouse, avait aussi été l'auteur de la toute première biographie consacrée à son père, elle s'y était attelée du vivant de celui-ci (une première version était sortie en 1986) mais le livre tel qu'on le connaît aujourd'hui n'a été publié qu'après son décès (intervenu en 1992). Je venais d'y faire allusion, il y a quelques jours, au sujet de la sortie d'une troisième biographie de Piazzolla, la première qui ne soit pas de la main d'une personne appartenant à son cercle intime (lire l'article).
Diana Piazzolla, qui était écrivain, avait co-signé plusieurs pièces avec son père comme co-compositrice ou comme letrista, dont le plus célèbre est Requiem para un malandra (Requiem pour un brigand). Elle avait eu aussi une carrière de militante syndicale ouvrière qui l'avait contrainte à l'exil au Mexique dès la première année du mandat de Isabel Perón et sa féroce répression contre la gauche à engagement social puis pendant la Dernière Dictature militaire qui avait renversé Isabel en 1976 (voir le Vademecum historique, dans la partie médiane de la Colonne de droite).
Diana Piazzolla était née en 1943, elle était l'aînée des deux enfants d'Astor Piazzolla qu'elle rejoint à un âge fort jeune...
En sa mémoire, un Adiós Nonino, ce morceau que son père avait composé à la mort de son propre père et qui, avec Responso, est à Buenos Aires inscrit à tous les concerts en hommage à ceux qui nous ont quitté. Ici, grâce à Todo Tango, dans une version jouée par Astor Piazzolla et son quintette en 1961.

1ère bougie pour Barrio de Tango

Avec cet article, qui porte le n° 796, Barrio de Tango fête aujourd’hui, 19 juillet 2009, son premier anniversaire.

A la veille ou l’avant-veille (comme vous préférez) d’un nouveau séjour à Buenos Aires, où je vais faire une cure de tango et d’amitié (ça vaut bien votre dernier séjour en thalasso, je vous le promets), c’est avec fierté que j’entame une nouvelle année... par une période de vacances où mes articles vont se faire plus rares, voire beaucoup plus rares, surtout en août, quand l’abondance d’amis ne me laissera plus que fort peu de disponibilité pour l’écriture et la publication du moindre billet dans ces colonnes.

Cet anniversaire, c’est aussi l’occasion de remercier tous ceux qui ont eu la gentillesse de faire la promotion de ce blog à travers leur propre réseau ou sur leur site depuis mon article de remerciements du 18 avril (lire l’article sous le lien).
Un merci tout particulier à Litto Nebbia, qui m’a fait l’honneur et l’amitié de faire installer un lien vers Barrio de Tango sur le tout nouveau site de Melopea.
A Pepe Kokubu qui a à nouveau diffusé, auprès de son impressionnante liste de contacts en Europe, en Asie et en Amérique quelques uns de mes articles directement en français.
A Alorsa qui envoie encore et toujours des mails à ses contacts, mais sans rien me dire maintenant, pour voir si je m’aperçois de quelque chose grâce dans la fréquentation de Barrio de Tango.
A Marta Pizzo qui a diffusé à plusieurs reprises ma Gacetilla en espagnol (l’abonnement est possible en cliquant sur le lien, sur le côté droit, dans la partie supérieure de la Colonne de droite).
A Anna Saeki et à son webmaster pour les liens renouvelés sur son site (cette grande chanteuse japonaise de tango argentin dispose depuis peu d’un raccourci, dans la rubrique Vecinos del Barrio, à la section Los gringos, bien sûr).
Et en France à Yasuko Akutsu qui a traduit un de mes articles en... japonais et à François Robin et Claire Le Gouic, les animateurs de l’association Tango Porteño Orleans qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire connaître ce blog à leurs adhérents et tous leurs contacts répartis un peu partout dans le monde.

Qu’ils soient tous remerciés de la confiance qu’ils m’accordent, des informations qu’ils me transmettent et de leurs messages d’amitié dans les temps difficiles...
(photo en meilleure résolution en cliquant dessus)


Un panneau fileteado esquina Centenera y Tabaré, dans le quartier de Nueva Pompeya, où Homero Manzi vécut quelques années fondatrices de son adolescence. Le panneau dit :

"Dans ce lieu se trouvait au début du 20ème siècle la forge de Don Antonio Musladino, establissement que Homero Manzi voyait depuis la fenêtre de sa chambre d'internat au Collège Luppi et auquel se refère le tango Sur. A cette époque, le passage Leoni n'avait pas encore été ouvert, il se trouverait aujourd'hui dans la forge. Son emplacement exact, Homero Manzi l'a noté sur un plan du Guide de l'Automobiliste qu'il allait publié en 1931".
(Traduction Denise Anne Clavilier)

samedi 18 juillet 2009

Affiche pour collectionneur : les premiers concerts de Litto Nebbia à Paris [ici]

Depuis le temps que vous l'attendiez et que je vous l'avais annoncée, l'affiche arrive enfin ! Il m'en aura fallu du temps pour la faire...

Il y aura deux affiches puisque Litto Nebbia chantera d'abord à Ploërmel au Thyroir le 11 septembre à 21h et ensuite à Paris à bord de la Péniche Demoiselle, amarrée au Bassin de la Villette, sur la promenade Yves Montand et Simone Signoret (ça ne s'invente pas), les 17 et 18 septembre à 20h30.



Comme toujours sur Barrio de Tango, vous pouvez (si toutefois blogspot veut bien nous accorder cette grâce) obtenir l'image en très belle définition en cliquant sur la photo et vous avez le droit de l'imprimer (la résolution supporte facilement une impression couleur en A3) et la mettre bien en vue sur votre lieu de travail, dans les locaux de votre association, sur votre vitrine ou sur celle de votre commerçant préféré s'il vous y autorise...

Et puis surtout vous avez le droit d'en profiter puisque c'est la première fois que cet immense artiste argentin se produira en terre francophone d'Europe.

Dans les colonnes de ce blog, j'ai déjà eu un peu l'occasion de vous parler de lui. Vous savez déjà que le rock à texte, c'est à lui que l'aire hispanophone le doit. Vous savez déjà que depuis lors (1967), Litto Nebbia a toujours refusé de s'enfermer dans un genre et qu'il a touché à tous : rock, jazz, blues, tango, folklore... Vous savez depuis peu si vous êtes un lecteur fidèle de Barrio de Tango que sa maison de disques, Melopea, vient d'ouvrir un nouveau site dotés de plusieurs pages trilingues (espagnol, anglais, français). Vous savez qu'en cliquant sur son nom, soit en haut dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, soit à droite, dans la rubrique Vecinos del Barrio, vous accéderez à plusieurs articles que j'ai parsemé de lien à des vidéos postées sur You Tube et qui permettront à ceux pour qui il est encore un inconnu de découvrir sa voix, ses textes, sa manière de chanter si particulière et son immense talent, très typiquement argentin...

Vous pouvez aussi aller voir la page Myspace qui est consacrée à Litto Nebbia et qui se présente comme une "page d'hommage à l'artiste". Elle présente trois morceaux, ce qui est très peu pour cet artiste étonnemment fécond (environ 1000 partitions à son actif et à ce jour, en à peu près 45 ans de carrière). Or la variété des genres qui est l'une des caractéristiques de sa carrière et de son conception de la musique n'est pas représentée. Mais enfin, 3 morceaux, c'est toujours mieux que rien... Mais préférez tout de même Melopea et les extraits en écoute sur le nouveau site.

Et pour le reste, rendez-vous en septembre, du côté de la Forêt de Brocéliande ou sur l'eau du Bassin de la Villette...

Néstor Tomassini présente le DVD Bar Tuñón au Velma Café [à l'affiche]

Tract diffusé par Hernán Reinaudo

La soirée qui aura lieu mardi prochain, le 21 juillet, à 21h (entrée gratuite), fait partie d'un cycle intitulé Discos Vivos qui est une initiative conjointe du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires et des sociétés discographiques pour faire connaître les nouveautés. L'entrée est gratuite. Tout est d'ailleurs écrit (en espagnol, d'accord, mais enfin ce n'est pas incompréhensible pour des francophones, tout de même !) sur le tract (volante, en Argentine) ci-contre.

Je vous avais déjà présenté ce cycle lors d'un précédent article (cliquer sur le lien pour accéder à cet article). Je vous y annonçais déjà cette participation de Néstor Tomassini, qui sera pour l'occasion accompagné de Hernán Reinaudo, avec lequel il a enregistré ce DVD qui reprend un de leurs concerts. Tous deux travaillent actuellement à de nouveaux morceaux, avec leur partenaire violoniste belge, Ananta Roosens, avec laquelle ils doivent donner au moins un concert à Buenos Aires prochainement, avec qui ils ont tourné au Benelux en novembre dernier (lire mon article) et dont ce sera mardi la fête nationale...

Allez un petit salut amical et tricolore à nos amis belges qui, de part et d'autre de la frontière dite linguistique, se donnent la peine de visiter ce blog.
Goeie Nationaal Feestdag ~ Joyeuse fête nationale !

Pour aller plus loin :
Néstor Tomassini et Hernán Reinaudo disposent de leur raccourci personnel dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite. Chaque raccourci rassemble l'ensemble des articles de ce blog consacrés à l'artiste en question.
J'ai également disposé des liens à leur site ou à leur page Myspace dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la partie inférieure de la Colonne de droite, la partie réservée aux liens externes.
Pour le moment, je n'ai pas encore fait trois articles sur Ananta. Elle n'a donc pas encore de raccourci dans Vecinos del Barrio (mais elle pourrait bien un jour pas si lointain rejoindre Marie Crouzeix, Anna Saeki et Enrique Moratalla parmi Los gringos).

Hommage bahiense à Astor Piazzolla [à l'affiche]

La chanteuse bahiense Nora Roca, les musiciens du Grupo Volpe Tango Contemporaneo et le photographe-journaliste écrivain Carlos Carrizo (lui aussi bahiense) rendront hommage à Astor Piazzolla le 1er août prochain à 21h30 au Teatro Municipal (Alsina 425) de Bahía Blanca (où il fait, paraît-il, un froid de canard en ce moment mais qui, en été, est l'une des plus jolies stations balnéaires de la côte atlantique argentine).

Le spectacle est placé sous le haut patronage de l'Institut culturel du Gouvernement de la Province de Buenos Aires, à laquelle appartient la ville qui vit naître Carlos Di Sarli (Astor Piazzolla est né quant à lui dans l'autre grande station balnéaire, la rivale de Bahía Blanca, un peu plus au nord : Mar del Plata).

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de Nora Roca, justement à l'occasion d'un concert qu'elle a donné à Bahía Blanca (lire l'article). J'ai eu aussi l'occasion de vous parler amplement du dernier livre de Carlos Carrizo, Imagenes de Piazzolla, un recueil de photos inédites qui montrent le musicien à différents moments de sa vie et de sa carrière. Le livre a été présenté l'année dernière lors d'un plenario de la Academia Nacional de Tango et s'honore d'une préface du Maestro Horacio Ferrer lui-même (lire mon article du retour sur image sur ce Plenario). Le livre est disponible à Buenos Aires à la librairie de Zivals (dans le magasin principal, situé esquina Corrientes y Callao). Il est aussi disponible directement auprès de l'auteur qui en est aussi l'éditeur (par mail en cliquant ici).

Carlos Carrizo est un collectionneur, il dispose donc d'une documentation importante sur le musicien et son oeuvre, en particulier de films et de vidéos inédits, un fonds qu'il exploite dans les conférences qu'il donne ici et là. Il se pourrait qu'il vienne prochainement présenter son livre et délivrer une conférence à Paris. Je sais qu'il s'y prépare. J'en saurai plus après l'avoir rencontré dans quelques semaines, sans doute plus probablement à Buenos Aires qu'à Bahía Blanca dont je ne sais jamais si je disposerai d'assez de temps pour y descendre (ça fait quelques centaines de kilomètres !)

Photo extraite du site de la ville



Pour découvrir Nora Roca : connectez-vous sur sa page Web.
Vous pouvez aussi vous rapporter à la page Web (très succincte) que la Ville de Bahía Blanca consacre à son théâtre (sous ce lien).

Lidia Borda au Tasso les deux week-ends qui viennent [à l'affiche]

La chanteuse Lidia Borda se produira au Centro Cultural Torquato Tasso, Defensa 1575, les vendredis 24 et 31 juillet et les samedis 25 juillet et 1er août prochains, à 22h, accompagnée de Daniel Godfrid au piano, Ariel Argañaraz et Diego Rolón tous deux à la guitare et Paula Pomeraniec au violoncelle. Elle aura aussi des invités dont les noms n'ont pas été annoncés...

L'entrée est fixée à 40 $ par personne.

Pour en savoir plus :
lire les autres articles de Barrio de Tango sur Lidia Borda, en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus ou sur son raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio (habitants du quartier), dans la Colonne de droite.
Visiter le site de la chanteuse sous le lien
Visiter le site du CC Torcuato Tasso

vendredi 17 juillet 2009

Le nouveau disque d’Acho Estol [Disques & Livres]

Capture d'écran du site de l'artiste

Buenosaurios - leyendas de la noche de los tangos est le second disque que sort Acho Estol, le guitariste compositeur de La Chicana en qualité de soliste, donc sans la Chicana et même sans Dolores Solá, sa compagne et son interprète, la chanteuse de La Chicana.

En revanche, le disque rassemble une vraie pléiade d’artistes. Jugez-en vous-même :

Antonio Birabent, Hernán "Cucuza" Castiello, que les lecteurs de Barrio de Tango connaissent bien pour ses soirées ETvaB au Bar el Faro ou son Tango sin grupo (avec Lucrecia Merico), Juan "Tata" Cedrón, chanteur, guitariste et compositeur, Brian Chambouleyron, Pablo Dacal, Rodrigo de la Serna (un acteur de télévision qui est aussi le chanteur et l’animateur du groupe El Yotivenco), Walter "Chino" Laborde (le chanteur de la Orquesta Típica Fernandez Fierro), Manuel Moretti, Pablo Pandolfo, Alfredo Piro (dont je vous ai déjà parlé au sujet de son groupe Guitarra Negra), Ariel Prat, Daniel Robles, et Juan Vattuone, qui vient de passer au CCC dans le cadre du Tango del Miércoles.
C’est pas mal, non ?

D’autant que un certain nombre d’entre eux ont déjà un raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio (habitants du quartier), dans la Colonne de droite de ce blog, dans la partie supérieure.

Pour les morceaux instrumentaux qui ponctuent le parcours proposé par le disque, Acho Estol a fait fort aussi. Il joue lui-même bien sûr, mais il est aussi entouré de Tripa Bonfiglio au bandonéon, Osiris Rodríguez au violon et à l’alto et Federico Tellachea aux percussions. Et puis ici ou là, on retrouve aussi Manuel Onis, Martín Elizalde, Martín Cecconi, Julián Polito et même Diego Dipi Kvitko, qui était récemment à El Faro avec Cucuza et Juan Vattuone (lire l’article).
Pour découvrir ce nouveau disque, dont le titre fleure bon le jeu de mot (1), il faut vous connecter sur la page Myspace d’Acho Estol, où vous pourrez écouter certains morceaux puis vous connecter sur le site d’Acho Estol, dans le portail de la Chicana pour 1) vous régaler des images bien délirantes que ce site vous offre et 2) lire les textes des chansons qui composent l’album présentés avec le nom de l’interprète...
(1) A Buenos Aires, là où un Français parlerait volontiers de "fossiles", voire même de "vieux fossiles", on parle de dinosaurios pour désigner les vieux partisans de la Dictature militaire de 1976-1983. Or Mauricio Macri, le chef actuel du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, est fort soupçonné par une grande partie de monde culturel d'être sensible à l'idéologie dinausorienne. Ce nonosse sur la photo m'a tout l'air de ressembler à un fossile reptilien...

Les restes du galion espagnol seront conservés à La Boca [Actu]

En décembre dernier, des fouilles archéologiques préventives ont permis de trouver sur un chantier de Puerto Madero les restes d’un vieux galion espagnol du 17ème siècle, échoué dans ce qui avait été une partie du port fluvial de Buenos Aires.

Il y a quelques mois, le Gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires avait permis au public d’aller admirer les restes du navire, abrité sous une grande tente qui le protégeait des intempéries. Environ 20 000 personnes se sont déplacées pour aller voir ce qui est sans doute à ce jour la plus importante découverte archéologique effectuée sur le territoire de la capitale argentine. Et parmi ces visiteurs, il y a eu près de 3 700 élèves des écoles de la ville et 1 000 touristes étrangers.

A présent, le chantier, un important complexe de logements et de bureaux de grand luxe, va reprendre ses droits et la Ville a fait démonter les vestiges du bateau qui seront entreposés dans une gare désaffectée du quartier voisin de La Boca, face au Riachuelo. Là les archéologues auront tout loisir de l’étudier et de tirer de son examen les informations qui leur manquent encore sur le rôle exact de ce bateau et la nature de ses voyages.

Ce sont les historiens et les archéologues, a promis Hernán Lombardi, le ministre de la Culture de la Ville, qui détermineront la façon dont le bateau pourra être conversé et laissé à l’accès libre du public....

En novembre prochain, les objets retrouvés dans le bateau (deux canons, des pièces de monnaie, de la vaisselle, des pipes, des clous, des pièces de timon, des cordes et des clés) feront l’objet, après restauration, d’une exposition à la Casa de Cultura, à l’angle entre Plaza de Mayo et Avenida de Mayo, qui est aussi le siège du Ministère de la culture portègne...

Pour en savoir plus :
Vous reporter à mon article du 31 décembre dernier
Lire l’article de Clarín du 4 juillet 2009.

Nouveau quadrimestre pour le Seminario Homero Expósito [Actu]

A la Academia Nacional del Tango, les formations sont construites à base de quadrimestre, à raison de deux quadrimestre par an (de mars à juin et d’août à fin novembre-début décembre). L’enseignement est suspendu en juillet (vacances d’hiver) et de mi-décembre à début mars (vacances d’été), dont une fermeture complète des bureaux de l’institution de Noël à fin février (ce qui correspond aux vacances scolaires, selon le calendrier imposé par le Ministère de tutelle, le Ministère de l’Education Nationale).

Donc chaque année, en mars et en août, une nouvelle promotion commence un cycle de formation, cycle qui peut s’étendre sur plusieurs années (il y a des formations de 3 ans à la Academia).

Le poète Alejandro Szwarcman vient donc d’envoyer à tous ces contacts le top départ de la nouvelle campagne d’inscription pour la formation de letrista (en français, on dirait parolier) qu’il co-dirige avec Alejandro Martino à la Academia Nacional del Tango, sous le nom de Seminario Homero Expósito, du nom du grand poète auquel on doit Yuyo verde, Naranjo en flor, Tristezas de la calle Corrientes, Chau no va mas ou Siempre París (moins connu pour ce dernier tango, mais dont Astor Piazzolla fit l’un des rares enregistrements existant dans le commerce).

Les autres formations de la Academia Nacional del Tango recrutent aussi leur nouvelle promotion. Et il y en a pour tous les goûts et toutes les disciplines : instruments, arrangement, composition, chant, histoire, arts plastiques...

Le site de la Academia Nacional del Tango est disponible dans les liens de la Colonne de droite, en partie inférieure, dans la rubrique Les institutions.
En cliquant sur les noms de l’un ou l’autre Alejandro responsables de cette formation, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, vous pouvez accéder à l’ensemble des articles qui leur sont consacrés dans Barrio de Tango et savoir ainsi qui ils sont.
A noter que Alejandro Szwarcman, qui est poète, compositeur et lui-même chanteur, dispose aussi d’un raccourci à son nom dans la rubrique Vecinos del Barrio (en partie supérieure de la Colonne de droite).
Et si les formations littéraires dispensées dans la "Capitale de la République du Tango", comme disent les signatures d’antenne de la 2 x 4, vous intéressent, vous pouvez accéder à un ensemble d’articles les concernant en cliquant sur le mot-clé Taller Letristas dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, sous le titre du présent billet.

Tournoi interprovincial de Tango à Tucumán [Danse]

La cathédrale de San Miguel en 1875

Les 24 et 25 juillet, aura lieu à San Miguel de Tucumán un tournoi interprovincial de tango qui désignera les représentants de cette Province au prochain Mundial de tango, qui se tiendra à Buenos Aires à la fin août, après le Festival de Tango (le 11ème pour ce qui est du Festival, alors que le Mundial en sera à sa 7ème édition).

Le tournoi se déroulera dans les locaux de la Socieded Libanesa, rue Chacabuco 54, à San Miguel de Tucumán. Il concernera 3 catégories : tango salón, tango escenario (tango de scène en français) et milonga.

Les vainqueurs des catégories Tango Salón et Tango escenario se verront offrir le voyage aller-retour à Buenos Aires, des paires de chaussures, une médaille de vermeil (argent plaqué or), une coupe et un bouquet de fleurs.

Les candidats arrivés en seconde et troisième positions de ces deux catégories ainsi que les trois premiers de la catégorie milonga auront droit à une médaille en vermeil et une coupe.

Autrement dit, pour les fleurs et les chaussures, ils n’auront qu’à repasser. Et puis qu’ils n’aillent pas se plaindre : ils auront une médaille et pas en chocolat ! C’est comme ça en Argentine, il faut arriver premier ou rien.

Le jury sera composé, annonce-t-on, de personnalités choisies pour leur compétence (encore heureux !) (1) et viendront de Buenos Aires (pourquoi ? Personne n’est compétent à Tucumán ? Et s’il n’y a personne de compétent à Tucumán, d'où vont donc sortir les champions ?). Sans doute est-ce d’ailleurs pour cela que le championnat est ouvert à tous, quelle que soit sa province d’origine ou d’habitat. D’ailleurs la compétition s’appelle tournoi interprovincial.

D’ici que ce soit des Portègnes ou des Bonaerenses qui l’emportent, il n’y a pas loin...

(1) Imaginez un peu un concours qui annoncerait que les membres du jury seraient choisis en fonction du montant du bakchich (coima) qu’ils auraient versé aux organisateurs ! Ce serait drôle au moins.

Réédition de Lunfardia pour les 90 ans de son auteur [Disques et Livres]

Le grand spécialiste du lunfardo, José Gobello, actuel Président de la Academia Porteña del Lunfardo, va fêter ses 90 printemps le 26 septembre prochain.
A cette occasion, l’éditeur Marcelo Olivieri, lui-même membre de la Academia Porteña del Lunfardo, réédite le livre que Gobello fit paraître en 1954, le premier livre systématique sur le phénomène linguistique qu’est le lunfardo : Lunfardía.

En l’occurrence, il s’agira d’une édition limitée, avec des prologues de Horacio Ferrer et de Oscar Conde, et dont les 90 exemplaires seront signés et numérotés par l’auteur.
Il est possible de réserver son exemplaire auprès de l’éditeur, au prix de 65 $ l’unité, ce qui en fait un objet de luxe au regard des prix locaux.

Pour réserver auprès de l’éditeur, cliquez ici.

Pour en savoir plus sur José Gobello, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, sous le titre de l’article. Barrio de Tango compte déjà quelques articles sur lui.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le lunfardo, cliquez sur le mot-clé lunfardo dans le bloc Pour chercher et sur le raccourci Jactance & Pinta dans la rubrique Les grandes avenues, de la Colonne de droite de ce blog (en partie supérieure de la Colonne).

Un documentaire sur l’attentat de l’AMIA 15 ans plus tard [Actu]

AMIA la causa est un documentaire en forme d’enquête sur ce qui s’est passé il y a 15 ans au n° 633 de la rue Pasteur à Buenos Aires, à 9h53 du matin : une bombe très puissante a explosé devant le siège social de la Asociación Mutual Israelita Argentina (AMIA), faisant 85 morts et 300 blessés, très majoritairement juifs, parmi le personnel de l’institution, les adhérents qui étaient de passage et les passants qui allaient et venaient dans cette rue, à quelques mètres de l’avenue Corrientes.

A ce jour, cela reste le plus important attentat sur le sol argentin et le plus terrible attentat antisémite qui ait été perpétré depuis la création de l’Etat d’Israël et l’apparition du conflit du Moyen-Orient.

Le monument aux victimes de l'AMIA, sur Plaza Lavalle, à Buenos Aires, près de la Grande Synagogue

L’enquête est toujours en court, elle n’a jamais abouti à la désignation des véritables coupables. Depuis quelques mois, l’ancien président de la République Carlos Menem est poursuivi pour avoir entravé l’enquête et protégé, pendant son mandat présidentiel, deux hommes suspectés d’être les poseurs de bombes et dont les origines géographiques sont les mêmes que les siennes, les deux hommes descendant eux aussi d’immigrants syrio-libanais (lire mon article du 17 novembre). Et l’Ambassade d’Israël accuse l’Iran d’avoir été le commanditaire de l’attentat.

Ce soir, ce documentaire passera sur la chaîne privée (donc payante) History Channel à 22h30 puis demain, à 22h, sur la chaîne publique et gratuite, Canal 7.
Demain aussi, la chaîne Encuentro (qui co-produit le téléfilm San Martín el cruce de los Andes, dont je parle dans un autre article publié aujourd’hui) diffusera quant à elle à 20h le documentaire El tercero en camino (le troisième se prépare), un long-métrage sorti pendant le Festival du Cinéma juif argentin de Buenos Aires, en novembre dernier (lire mon article sous le lien).

Demain est Día de duelo nacional (jour de deuil national), comme tous les 18 juillet depuis plusieurs années. Les mesures contre l’expansion de l’épidémie de grippe A font que la plupart des cérémonies du souvenir organisées habituellement ce jour par l’AMIA et différentes autres institutions juives, civiques ou anti-racistes, n’auront pas lieu, à l’exception d’un rassemblement qui se tiendra esquina Pasteur et Corrientes strictement encadré par la Police et avec certaines mesures sanitaires...

Pour en savoir plus, lire l’article de Clarín sur les documentaires et l’article de Página/12 sur l’anniversaire privé de cérémonie.

Un film pour le Bicentenaire [Actu]

Statue de San Martín à Buenos Aires

San Martín: el cruce de los Andes (San Martín, la traversée des Andes), tel est le titre du film dont Rodrigo de la Serna, chanteur de tango à ses moments perdus, au sein du groupe El Yotivenco, vient d’achever le tournage pour la télévision et pour l’année prochaine, celle du Bicentenaire.
Il y tient le rôle que tout acteur argentin rêve un jour d’incarner : José de San Martín, el Padre de la Patria, el Libertador, le général en chef des armées insurgées qui combattirent l’empire colonial espagnol en Argentine, au Chili et au Pérou.
Le téléfilm est une coproduction de Canal Encuentro (une chaîne de télévision privée), Canal 7 (la chaîne publique argentine), l’INCAA (l’institut argentin du cinéma), la TVE (la télévision publique espagnole), la Province de San Juan et l’Université de San Martín. Un certain nombre de scènes de batailles historiques ont été tournées en décor naturel dans les montagnes pré-andines de la Province de San Juan pendant trois semaines.

Rodrigo de la Serna a dû s’astreindre pour les besoins du rôle à des heures d’équitation et d’escrime. Il s’est égosillé pendant trois semaines à crier Viva la Patria à toutes les prises. Bref, il est ravi.

Le film, quant à lui, se veut fidèle à la réalité historique des batailles, des événements politiques et de la figure qui fut celle du Général San Martín, même si les auteurs reconnaissent ici et là avoir un peu fait un sort à cette réalité pour des raisons dramaturgiques (il faut bien de temps en temps tordre un peu les choses pour pouvoir raconter une histoire qui tienne la route et tienne en haleine le téléspectateur).

Espérons que les prochains spectacles de Yotivenco se ressentiront de cette plongée dans l’histoire nationale, puisque si je vous parle de Rodrigo de La Serna, c’est aussi bien sûr parce qu’il s’est pris de passion pour le tango il y a quelques temps et qu’il partage depuis lors sa carrière de jeune premier à succès entre plateaux de télé et scènes de différents théâtres et auditoriums un peu partout dans le pays.

Il était, il y a quelques mois au Tango Criollo Club de la Guardia Hereje à La Plata (il lui arrive même de chanter de temps en temps une des chansons d’Alorsa). Il figure en bonne place sur le tout nouveau disque de Acho Estol (voir l’autre article de ce jour sur cet album : Buenosaurios). Bref, c’est une vraie vedette du petit écran, avec un côté gendre idéal pas piqué des hannetons, et maintenant, il va même pouvoir se prendre pour San Martín jusqu’à la fin de l’année prochaine... Cela le changera de Carlos Gardel...

En savoir plus :
lire l’article de Clarín sur ce tournage (édition du 15 juillet 2009).