samedi 31 mars 2012

Les 30 ans de la Guerre des Malouines toujours par Rep mais côté ennemi [Actu]

Miguel Rep continue de commémorer à sa façon, c'est à dire avec une solide dose d'humour, les 30 ans de la guerre des Malouines qui a abîmé sa propre jeunesse.

Mais ce matin, à la une de Página/12, il a regardé l'événement du côté du troufion britannique. Tout aussi victime du conflit que l'appelé argentin, à ceci près que le soldat britannique était déjà un professionnel des armes. Je découvre ce dessin fabuleux en revenant de Chevreuse et de son salon du livre fort dynamique et joyeux, comme il y avait longtemps que je n'en avais vu...


Légende de gauche : Canterbury, 31 mars 1982.
Le soldat anglais Vincent Q. (1) se marie à la fin avril de cette année. En guise de blague, on lui offre une séance de voyance pour connaître l'avenir de son couple.
La voyante : Je vois que tu devras retarder un engagement, que tu feras un long voyage, et je te vois très très couvert pendant un mois.
Vincent Q. : Bon, alors écoutez-moi bien ! Je ne vais rien retarder du tout, le voyage c'est ma lune de miel, dans un mois je serai sous le soleil, sur une plage, et vous, vous êtes une arnaqueuse.
Légende de droite : Vincent se souviendra de cette scène, en mai, en nettoyant son arme dans l'Atlantique Sud.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Remarquez que Rep n'a pas voulu ridiculer le simple soldat anglais. Il ne dit pas un mot de la participation du Prince Andrew dans cette aventure belliqueuse. Il n'est pas dit que ça ne viendra pas d'ici le mois de mai. Wait and see, comme dirait l'autre.

(1) Remarquez que le prénom choisi est fort peu anglais. Il est plutôt nord-américain et les Etats-Unis doivent la fréquence de ce prénom à l'immigration italienne, la même nationalité qui a constitué 50% de l'immigration européenne en Argentine entre 1880 et 1930...

mardi 27 mars 2012

La Guerre des Malouines et l'humour (grinçant) de Miguel Rep [Actu]

La Guerre des Malouines a commencé il y a bientôt 30 ans. Elle allait sonner le glas de la dictature militaire, qui céda le pas à la démocratie en décembre 1983.

Les Malouines (Malvinas pour les Argentins, donc comme pour les Français qui les ont découvertes, et Falklands pour les Britanniques, qui ne font jamais rien comme tout le monde, c'est bien connu) sont un petit archipel d'îles, perdu au fin fond de l'Atlantique Sud, à quelques centaines de kilomètres de la côte patagonienne argentine. Une terre à moutons dont la laine, abondante, est très renommée... et surtout un verrou géostratégique sur les terres invisibles du 6ème continent, l'Antarctique et ses alléchantes réserves d'hydrocarbures... Dans le premier quart du 19ème siècle, qui vit l'Argentine accéder à l'indépendance (on le sait que c'est le Bicentenaire depuis deux ans !), ces îles lui appartenaient. Jusqu'à ce que les Britanniques envoient un corps expéditionnaire en prendre possession, contre une jeune nation qui n'avait guère l'équipement militaire pour faire face à la surpuissante Royal Navy. Par la suite, le droit international ayant été concocté par les grandes puissances mondiales, c'est-à-dire à la veille de la Première Guerre Mondiale le Royaume-Uni et la France rejointe par les Etats-Unis en décembre 1918, les réclamations argentines furent systématiquement traitées par le mépris, tant par la Société des Nations (SDN) que par l'ONU, l'Argentine n'ayant pris part à aucun des conflits mondiaux dont les vainqueurs, les deux fois, s'arrogèrent le droit de faire la police sur la planète (avec un succès contestable et contesté).

Sous la Dictature, une poignée de généraux crétins crut qu'il suffirait de remettre la main sur ces îles pour assurer une popularité à toute épreuve à leur régime de bourreaux et que la Dame de Fer, alliée de leur allié Ronald Reagan, laisserait faire, puisqu'aussi bien elle négociait alors le retour de Hong-Kong à la République populaire de Chine.

C'est ainsi que le 28 mars 1982, le navire amiral argentin quitta la côte continentale pour gagner les Malvines et en prendre possession au nom de la République Argentine, à la grande frayeur des braves citoyens britanniques, agriculteurs et éleveurs dans leur grande majorité, pas vraiment ravis de passer du jour au lendemain sous la coupe de la Junte de Buenos Aires (et on les comprend). Le 2 avril, Margaret Thatcher déclarait la guerre et envoyait une invraisemblable armada avec un prince de sang royal comme pilote d'un des hélicoptères de combat et des discours à la télévision où elle imitait Winston Churchill. Elle était ridicule mais elle n'en était pas moins terrifiante, dans cette virilité de mauvais aloi en permanente blonde.

Aux Malvines, un calvaire atroce allait commencer pour les troufions argentins, pauvres petits gars qui avaient la malchance d'effectuer à ce moment-là leur service militaire, souvent des natifs des provinces les plus septentrionales qui n'avaient jamais connu de températures en-dessous de 30° et qui subirent, avec leur tenue réglementaire d'hiver à Corrientes ou à Salta et leur fusil à deux coups sans munition, l'épouvantable froid de la mauvaise saison aux abords du cercle polaire sous les tirs de missiles britanniques.

Miguel Rep rappelle le triste sort de ces jeunes gens à la une de Página/12 aujourd'hui.


Il y a 30 ans.
A Corrientes, Arsenio est ravi
A Parque Chacabuco, Germán est ravi
A San Rafaél, Pablo est ravi
A Bahía Blanca, Juanito est ravi.
Demain 28 mars 1982, c'est la quille !
(traduction Denise Anne Clavilier)

Il a longtemps été habituel de croiser Arsenio, Germán, Pablo et Juanito faisant le pied de grue sous des banderoles revendicatives sur Plaza de Mayo pour réclamer le paiement des pensions et autres indemnités que la République argentine leur devait pour leur jeunesse gâchée à la guerre. La politique du gouvernement actuel a commencé à y mettre bon ordre et on entend un peu moins parler de leur mécontement. Pourtant le 27 mars 1982, c'est sûr qu'ils devaient être ravis...

Prochaine dédicace samedi prochain à Lirenval, à Chevreuse [ici]


Une annonce un peu tardive par rapport à mes habitudes sur ce blog, je l'admets bien volontiers, puisque le salon Lirenval se tient ce samedi 31 mars 2012 à Chevreuse (78), en région parisienne. J'y serai présente avec une autre auteur des Editions du Jasmin (qui a écrit des biographies aux petits oignons) sur le stand de notre éditeur commun, dont vous trouvez le site Internet en lien permanent dans la Colonne de droite, tout en bas, dans la rubrique Cambalache (casi ordenado).

Mon retard (relatif) s'explique par la dernière ligne droite consacrée à l'écriture de deux de mes prochains bouquins (il y en a encore deux autres qui piaffent dans la salle d'attente, quelque part entre les dossiers de mon ordinateur et les deux hémisphères de mon cerveau). Ouf, j'ai déjà remis un des deux manuscrits à l'éditeur (le Jasmin of course, on ne change pas une équipe qui gagne) et l'autre le sera d'ici Pâques ou dans la semaine qui suivra, ça dépendra de mon co-auteur, qui n'est autre que Juan Carlos Cáceres qui revient d'un mois en Argentine où il tournait un documentaire sur les traces de l'afro-américanité.

Ces deux chantiers à peu près clos, en ce qui me concerne du moins, je retourne peu à peu à la présentation des livres déjà parus et qui seront à disposition sur le stand samedi, Barrio de Tango, recueil bilingues de tangos argentins (Editions du Jasmin) et Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango (Tarabuste Editions). Les deux livres seront en vente, au prix respectif de 24,90 € pour le premier, et 20 pour le second.

La manifestation, qui est le Salon du Livre en Haute-Vallée de Chevreuse, se tiendra au Gymnase Fernand Léger, Chemin des Regains, à Chevreuse, de 10h à 19h, entrée libre et gratuite. L'opération complète est beaucoup plus large, elle se tient toute la semaine pour la communauté de communes et implique beaucoup le secteur scolaire, depuis l'école primaire jusqu'au lycée.

Je tâcherai d'être présente toute la journée, de l'ouverture à la fermeture, et comme le thème de cette année est la gourmandise, je compte bien apporter le mate, qui est aussi indispensable au tango que le bandonéon !

Pour en savoir plus sur la manifestation, visitez son site Internet.

jeudi 22 mars 2012

Le retour de l'inflation en trois coups de crayon [Actu]

C'est un petit dessin qui en dit long sur la remontée actuelle de l'inflation en Argentine et qui figurait avant-hier à la une du quotidien de gauche national Página/12. On le doit au talent de Miguel Rep, l'un des deux dessinateurs de presse dont ce journal s'enorgueillit.

Qu'il suffise de dire, pour comprendre ces trois cases, que les galletitas (petites galettes) sont des biscuits, de type crackers, plutôt salés que sucrés, que les Argentins apprécient particulièrement pour accompagner l'apéritif ou la tournée du mate. Donc un ingrédient indispensable de la convivialité sociale de cette ville très chaleureuse. La marque Plop est évidemment une invention de Rep pour les besoins de sa chute.

Vous regardez les dates et les prix et tout est dit.

La rentrée de Pulice-de Vicenzo ce soir au Musetta Café [à l'affiche]


L'auteur-compositeur-interprète Ángel Pulice et sa partenaire, la chanteuse et accordonéoniste Ruth de Vicenzo, que les lecteurs assidus de Barrio de Tango connaissent bien depuis bientôt quatre ans que ce blog existe, se produiront ce soir, jeudi 22 mars 2012, à 21h, avec leurs musiciens, dans le petit café Musetta qui est l'ami des tangueros dans la capitale argentine, à l'angle de l'avenue Tucumán avec la rue Billinghurst, du côté de l'Abasto, THE quartier du tango à Buenos Aires.

Le groupe y présentera son répertoire, tel que vous pouvez le découvrir dans leur disque intitulé Tangos nuevos y usados (Tangos nouveaux et d'occasion). Un spectacle qui mêle la rage sociale traditionnelle dans le tango et un soupçon de nostalgie, le tout arrosé d'une bonne dose de drôlerie.

Une rentrée sous le sceau, invraisemblable comme d'habitude, d'une étrange grenouille à serres de rapace !

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur le nom des artistes dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, pour accéder à l'ensemble des articles qui les concernent dans ce blog.

lundi 19 mars 2012

Suspension de l'actualisation de Barrio de Tango [Actu]

Depuis plusieurs jours, nos trois pays francophones d'Europe sont touchés par des deuils de nature différente mais aussi profonds dans les deux cas. Un terrible accident routier vient de causer la mort d'un grand nombres d'enfants et d'accompagnateurs adultes, belges et néerlandais, à Sierre, dans le Valais suisse (et peu importe que les enfants aient été flamands et non francophones).


Aujourd'hui, un troisième attentat, stupéfiant, incompréhensible et clairement raciste, vient de frapper la France à travers la mort de plusieurs enfants à Toulouse et l'assassinat, très similaire, de plusieurs soldats, d'abord à Toulouse, il y a une semaine, puis à Montauban, il y a quelques jours.


Dans ces conditions, il me paraît normal que ce blog fasse silence quelques jours, en hommage à toutes ces victimes et en communion avec ces quatre communautés nationales si gravement atteintes.

jeudi 15 mars 2012

Ce soir, le Tomassini-Reinaudo Project au Tacuari [à l'affiche]


C'est dans la série des concerts Jueves de música en vivo que se produiront ce soir, jeudi 15 mars 2012, à 21h, au Tacuari 1557, dans le quartier de San Telmo, le clarinettiste et saxophoniste Néstor Tomassini et le guitariste Hernán Reinaudo, tous deux compositeurs.

Ils donneront un concert de ce qu'ils appellent la musique universelle du Río de la Plata pour ne pas se laisser enfermer dans les éventuels clichés du tango, qui sévissent malheureusement jusqu'au bord de ce delta gigantesque... Nul n'est prophète en son pays.

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

lundi 12 mars 2012

La rentrée aussi au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Le Museo Casa Carlos Gardel, rue Jean Jaurès 735, reprend ce soir sa désormais tradition concertante baptisée Mis tardes con Gardel (mes soirées avec Gardel).

Le premier concert de la saison 2012 rassemblera donc une chanteuse et un guitariste, comme il se doit, le maître du lieu s'étant illustré dans les deux disciplines.

Pour ceux qui débarquent sur ce blog, rappelons que le Museo Casa Carlos Gardel est installé dans la dernière maison qu'a occupé Carlos Gardel à Buenos Aires, une petite casa de chorizo (1) construite au début des années 1920 dans le quartier désormais mythique de l'Abasto, qu'il a achetée en 1927 pour s'y installer avec sa mère. Il y a vécu jusqu'en 1933 toujours entre deux tournées. Sa mère y est décédée en juillet 1943, huit ans après son décès accidentel à Medellín en Colombie.

(1) A Buenos Aires, on appelle casa de chorizo (maison en saucisse) des maisons construites sur le plan des maisons de maître qu'on avait coupées en deux dans le sens de la longueur (comme le chorizo du barbecue traditionnel) lorsqu'il a fallu multiplier les logements dans une Buenos Aires prise d'assaut par un flot d'immigrants attiré en Argentine par les gouvernements successifs. Dans un second temps, on s'est mis à bâtir directement sur ce demi-plan, avec demi-patio collé sur un coté de la maison au lieu de l'ancien patio central, desservant toutes les pièces du rez-de-chaussée.

Lucrecia Merico fait sa rentrée à la Botica del Ángel [à l'affiche]

La chanteuse Lucrecia Merico présentera son spectacle Concierto reo (concert qui se fiche du monde) vendredi prochain, 16 mars 2012, à 21h30, à la Botica del Ángel, Luis Sáenz Peña 541.

Elle sera accompagnée par le trio Las guitarras Saavedrinas et le bandonéoniste Sebastián Zasali, que les lecteurs (réguliers) de Barrio de Tango connaissent bien maintenant.

Elle présentera son répertoire préféré, celui qui fut créé pour le théâtre et les revues dans les années 1920 et 1930, au plus fort de la critique sociale par les chansons.

Entrée : 40 $
Réservations de 15h à 18, au 4384 9396.

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-desssus.

samedi 10 mars 2012

Rude week-end de rentrée pour les pros de la piste à Buenos Aires [à l'affiche]


Alors que commence le Festival de Tango Indépendant, ce soir, samedi 10 mars 2012, à 23h, se tient la milonga de clôture du festival Lady's Tango, au Piazzolla Tango, un luxueux cena-show de la rue Florida, dans le quartier de San Nicolás, avec une impressionnante pléiade de danseurs professionnels menés par Johana Copes et parmi lesquels vous aurez identifié les noms de Aurora Lúbiz et Luciano Bastos, qui m'ont gracieusement une de leurs photos pour la couverture de mon premier livre (ed. du Jasmin)...


Les mêmes animeront demain soir, à 22h, une autre milonga, traditionnelle celle-là, El Beso, dans le quartier de Balvanera.

Finies les vacances, la vie reprend son rythme ordinaire dans la capitale argentine.

vendredi 9 mars 2012

Il y a deux cents ans aujourd'hui : José de San Martín débarquait à Buenos Aires [Histoire]

Le 9 mars 1812, arrivait dans le port de Buenos Aires une frégate anglaise, la George Canning, qu'avait armée un comte écossais, James Duff, pour transporter de Londres jusqu'à la capitale des Provinces Unies du Río de la Plata sept jeunes officiers espagnols, qui quittaient le Vieux Continent ravagé par les guerres napoléoniennes pour aller prêter main forte à la révolution qui venait d'éclater en 1810 au sud du Nouveau Monde.

Sur ces sept hommes, six étaient des Espagnols nés dans ces terres coloniales, on disait d'eux qu'ils étaient des criollos mais eux préféraient se dire americanos. Et le sixième était un baron austro-prussien qui avait rejoint en 1808 les forces espagnoles pour lutter contre Napoléon et son envahissante famille.

Le plus gradé de ces officiers était donc un lieutenant-colonel célibataire de 34 ans, né dans une ville des ex-missions jésuites, du côté de l'actuelle Corrientes, et qui avait déjà derrière lui vingt ans passés sous les armes du roi d'Espagne et des états de service brillants, puisqu'il avait reçu la médaille d'or de Bailén. Un truc totalement inconnu en France. Normal : Bailén est la première défaite des armées napoléoniennes, le 19 juillet 1808, dans l'arrière-pays andalou. Vous ne voudriez pas qu'on s'en souvienne, en plus !

Extrait de la Gazeta Ministerial del Gobierno de Buenos Ayres, 13 mars 1812

José de San Martín y Matorras arrivait avec un plan inouï, et secret, pour libérer l'ensemble du sud sous-continental mais le plus inouï de tout, c'est qu'il put le réaliser, presque sans anicroche, en l'espace d'à peine dix ans. Et en ce début de carême 1812, alors qu'il était un parfait inconnu pour tout le monde à Buenos Aires, qu'il avait un accent andalou si fort qu'il faisait douter de sa loyauté à la cause indépendantiste et qu'il n'avait pour prouver la rectitude de ses intentions qu'un article de journal officiel espagnol relatant ses exploits contre les Français le 23 juin 1808, il ne mit qu'une semaine à convaincre le Triumvirat qui conduisait alors la Révolution de lui confier la mission de créer un régiment d'élite qui manquait tant aux insurgés.

Son action en Amérique du Sud allait être aussi fondamenale que le fut celle de Bolivar pour la partie nord du sous-continent. Et un nombre incalculable de rues, places, avenues, centres de loisirs, théâtres, écoles, bibliothèques, universités, villes et villages le rappelle encore et toujours un peu partout en Argentine, mais également au Chili et au Pérou, qu'il contribua si brillamment à libérer du joug colonial, ainsi qu'en Uruguay qui ne saurait être en reste sur ce point comme sur les autres.

L'histoire a fait que ce héros soit venu vivre ses 25 dernières années en Europe et qu'il soit mort en France, le 17 août 1850, dans un port tourné vers l'Angleterre d'où il était parti vers son destin en janvier 1812.

Il y a à peine quelques semaines, à Rosario, l'Argentine célébrait les deux cents ans de son drapeau national et l'autre grand héros et penseur de sa révolution fondatrice, Manuel Belgrano.

Les festivités du Bicentenaire vont se poursuivre ainsi, ponctuellement, au gré du calendrier historique, jusqu'à culminer le 9 juillet 2016, lorsque le pays fêtera les 200 ans de la déclaration solennelle et formelle de son indépendance, qui fut votée dans la ville de Tucumán par le fameux Congrès qui porte ce nom.

Voilà, maintenant vous en savez un peu plus sur la toponymie de Buenos Aires et vous avez une idée de la raison pour laquelle une milonga argentine peut s'appeler la George Canning !

Pour en savoir un peu plus sur le Bicentenaire et les événements dont il s'agit, vous pouvez cliquer sur le mot-clé correspondant dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou cliquer sur l'un ou l'autre des raccourcis que j'ai installés dans la partie médiane de la Colonne de droite, rubrique Petites chronologies, consacrée à des points forts de cette longue manifestation culturelle et nationale.

jeudi 8 mars 2012

Juan Carlos Cáceres présente Noche de Carnaval à Notorious [à l'affiche]

Ce samedi 10 mars 2012, le compositeur, chanteur et multi-instrumentiste Juan Carlos Cáceres présentera son nouveau disque, sorti l'année dernière, Noche de Carnaval, chez Mañana Music (Paris), à Notorious, Callao 966, à Recoleta, à 21h30.

Pour l'occasion, il a invité le chanteur Nicolás "Choco" Ciocchini et Rubén "Mosca" Bloise à partager la scène avec lui.

Comme à Clásica y Moderna, l'autre grande adresse musicale du même coin, les prix sont indiqués au client lors de la réservation des places. Pour avoir plus d'informations sur le programme et le restaurant, consulter le site Internet.

mercredi 7 mars 2012

ETvaB réinvestit ses pénates [à l'affiche]


Avant de s'investir dans le Festival de Tango Indépendant, qui commence le lendemain, à Buenos Aires, dans sa banlieue, à Rosario et à Mendoza, le chanteur Cucuza Castiello et le guitariste Moscato Luna réinvestissent leur cher Bar El Faro pour une nouvelle soirée de leur série El Tango vuelve al Barrio (le tango est de retour dans le quartier) avec un bon vieux répertoire de tangos classiques dans lequel ils instillent des oeuvres contemporaines.

Ils ont invité pour l'occasion le bandonéoniste Sebastián Zasali, qui est souvent des leurs, et la pianiste Noelia Sinkunas.

Samedi 10 mars 2012, à 21h30, Bar El Faro, esquina La Pampa y Constituyentes, entre les quartiers de Villa Urquiza, Villa Pueyrredón et Parque Chas.

Droit au spectacle : 30 $. Comptez en plus le repas et les consommations.

La Biyuya, La Marca et Tras Cartón au Festival de Tango Indépendant à Avellaneda [à l'affiche]

Les trois groupes de jeunes musiciens La Biyuya, La Marca et Tras Cartón animeront samedi en huit, 17 mars 2012 à 21h la Milonga de Avellaneda dans le cadre du Festival de Tango Indépendant dont la cité de la banlieue sud sera le siège ce jour-là.

à 21 h : cours de danse
à 22h30 : milonga animée par les trois groupes à tour de rôle

Rendez-vous à la Sociedad de Fomento Crucecita Oeste, San Martín 1712, Avellaneda.

Entrée : 20 $. Avec buffet bon marché, comme toujours dans ce centre de loisirs et de convivialité.

Le 3ème Festival de Tango Indépendant s'étend bien au-delà de Buenos Aires [à l'affiche]


Toute la semaine prochaine, du 10 au 18 mars 2012, aura lieu le Troisième Festival de Tango independant, organisé par la Unión de Orquestas Típicas (UOT) et Fractura Expuesta, l'émission de radio produite pour et diffusée sur La Voz de las Madres à Buenos Aires, avec l'appui du Secrétariat d'Etat à la Culture.

Cette année, le festival se décline à Buenos Aires et dans sa banlieue, comme cela avait déjà commencé à se produire l'année dernière, et deux nouvelles villes s'agrègent à la manifestation : Rosario (Province de Santa Fe) et Mendoza, au pied des Andes.

Le festival ouvrira simultanément à Buenos Aires et à Mendoza, avec une milonga en plein air samedi prochain à 18h (gratuite bien entendu).

Au programme de cette semaine, des bals, des cours de danse, des concierts, des débats et des conférences.

Toute la programmation est disponible sur le site de l'UOT (dont le lien permanent est disponible dans la Colonne de droite).

Cette année, le Museo Casa Carlos Gardel s'est joint au Festival.

La clôture aura lieu à La Plata et ce sera un hommage à Alorsa, auteur-compositeur interprète de cette ville qui nous a quittés maintenant il y a presque trois ans. Vous pourrez trouver sous son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, des articles qui vous donneront une idée de son talent et de l'admiration que lui vouent ses confrères et consoeurs du tango et de la musique populaire argentine.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 (publié hier).

Luis Filipelli fait sa rentrée aux 36 Billares [à l'affiche]


Le chanteur Luis Filipelli présentera son prochain disque vendredi en huit, le 16 mars 2012 à 21h30, au bar notable Los 36 Billares, avenida de Mayo 1265, accompagné par le Julián Herminda Quinteto et avec pour invité d'honeur l'auteur-compositeur-interprète Rafael Amor.

Droit au spectacle : 60 $ (comptez en plus les consommations et le repas).

En tout talent toute bohême, Jacqueline Sigaut et Hugo Araujo font rentrée commune [à l'affiche]


Les chanteurs Jacqueline Sigaut et Hugo Araujo partageront leur rentrée musicale ce samedi 10 mars 2012 à 21h30 au café Bien Bohemio, Sánchez de Loria 745.

Entrée : 35 $

Pour cette occasion, les deux artistes ont invité Néstor Basurto, Alejandro Szwarcman et Daniel Chappet.

Pour en savoir plus sur ces artistes, musiciens, chanteurs et poètes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Le Cuatuor de Cuerdas ce soir au CCC [à l'affiche]


Pour cette 11ème saison, le CCC Floreal Gorini, Corrientes 1543, accueillera ce soir, à 20h30, un quatuor de cordes pour la reprise de sa série Tango de Miércoles, dans la salle Osvaldo Pugliese (au rez-de-chaussée, tout au fond).

Entrée : 30 $.

lundi 5 mars 2012

Retour sur la soirée Salgán au Teatro Colón [à l'affiche]

Samedi, avait lieu à l'opéra de Buenos Aires une grande soirée d'hommage à Horacio Salgán à laquelle le Maestro n'a pas pu être présent pour des raisons de santé et que je vous avais annoncée la semaine dernière dans les colonnes de Barrio de Tango.

Le quotidien Página/12 en faisait ce matin un compte-rendu toujours très intéressant comme (presque) toujours.

Pour aller plus loin :

Mes rencontres avec le public jusqu'à l'été [ici]

Les chantiers de mes prochains livres, au nombre de trois dont un diptyque, me conduisent, pour le moment et pour cette dernière partie de l'année 2011-2012, à diminuer un peu ma présence sur les salons du livre par rapport à ma moyenne de fréquentation des deux années précédentes. La liste ci-dessous reste néanmoins susceptible d'évoluer au cours des prochaines semaines et même des prochains mois, puisque je tiens, coûte que coûte, à rester disponible pour les institutions et les acteurs du champs culturel qui mènent des projets originaux et il y en a, que ce soit pour une séance de dédicace ou pour une conférence.

- Samedi 31 mars 2012, Salon du Livre de Chevreuse (78)

- Samedi 12 mai 2012, conférence dans le cadre d'une Journée Argentine dans l'Essonne, en hommage à Consuelo de Saint-Exupéry (en cours d'organisation)

- Samedi 2 et dimanche 3 juin 2012, Salon du Livre de Châtenay-Malabry (92)

- Dimanche 24 juin 2012, Salon du Livre de Sartrouville (78)

Je profite de cet article pour installer (enfin) dans la Colonne de droite l'adresse du tout récent site Internet de Tarabuste Editions, à travers lequel vous pouvez acquérir ma seconde anthologie, Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, formant le numéro spécial 2010 de la revue Triages, paru en janvier 2011. Comme l'ouvrage est difficile à commander, même en librairie, la création de ce nouveau site Web (http://www.laboutiquedetarabuste.com/) est une très bonne nouvelle pour tout le monde...

Mes prochains livres devraient paraître, en tout cas je l'espère et je fais tout pour, dans le courant de l'automne prochain. Les lecteurs de Barrio de Tango ainsi que ceux de mes pages Myspace et Viadeo auront l'information en bonne et due forme, dès qu'elle sortira de chez l'éditeur, recien salida del horno comme disent les Argentins (Editions du Jasmin, 4 rue Valiton, 92110 Clichy, http://www.editions-du-jasmin.com/). Et pour conclure sur ce thème, je mettrai à jour, cette semaine, la liste des librairies qui ont déjà commandé mon anthologie Barrio de Tango (mai 2010), et où il vous est donc le plus facile de vous le procurer. Vous trouvez le lien permanent vers cette liste dans la partie supérieure de la Colonne de droite.

samedi 3 mars 2012

Le feuilleton de l'été continue... [Actu]


C'est une histoire de fou qui a commencé en décembre lorsque le Gouvernement national a cédé à la Ville Autonome de Buenos Aires la gestion du réseau ferré du métro local. Trop prise par mes différents chantiers d'écriture (pour mes prochains livres, le blog, c'est aussi un chantier d'écriture), je n'ai pas pris le temps de vous la narrer par le menu et c'est dommage, parce que ce serait drôle si, à ce niveau de responsabilité publique, ça n'était pas dramatique.

Aussitôt à la tête de cette régie de transport public, Mauricio Macri, dont mes fidèles lecteurs savent qu'il est le très libéral et très tatchtérien Chef du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires, a commencé par augmenter le prix du billet. D'un chouia... Le billet est passé de 1,10 $ (peso argentin) à 2,50 $. Une broutille, n'est-ce pas ? Des associations d'usagers ont aussitôt porté l'affaire en justice pour tenter de mettre un terme à cette sinistre plaisanterie. En vain jusqu'à ce jour.

Et il y a quelques jours, juste après un drame ferroviaire qui a endeuillé toute l'Argentine en faisant plus de 50 morts et des centaines de blessés, Macri a annoncé qu'il renonçait à prendre en charge la gestion du réseau, lui qui pendant sa campagne électorale de l'année dernière n'a pas arrêté de raconter à qui voulait l'entendre que si c'était lui qui était à la tête de l'Etat, les affaires publiques s'en porteraient mieux. Or il a, dans ce passage de témoin entre l'Etat central et son propre gouvernement, une occasion en or de montrer ce qu'il sait faire. Eh bien, finalement, non, il ne prendra pas ce service public en charge. Sous prétexte qu'il y a un peu plus d'une semaine le Gouvernement national a affecté à de nouvelles tâches le millier de policiers fédéraux qui assuraient la sécurité dans les stations, puisque la Ville s'est dotée il y a deux ans environ d'une police métropolitaine (on ne dit pas municipale, à Buenos Aires) et que le maintien de l'ordre dans le métro entre naturellement dans les missions que peut assurer un tel corps de police local. Bref, la situation devient ubuesque et le Gouvernement national n'a guère de mal à montrer la mauvaise foi de son principal opposant, d'autant plus virulent et agité que les élections d'octobre ont mis KO la droite au Sénat comme à la Chambre des Députés et qu'il reste l'un des rares gouverneurs de droite dans le pays.

Bonne occasion pour le journal de gauche Página/12 de s'en donner à coeur joie avec les jeux de mots et les allusions culturelles. Pour une une de week-end, c'était trop tentant !

Et les deux vignettistes, Daniel Paz et Rudy, ne sont pas en reste, avec ce petit croquis que je vous traduis :

Le conseiller : La Présidente (1) insiste pour que nous prenions en charge les problèmes.
Macri (derrière son bureau) : Cela rompt les accords établis.
Le conseiller : Comment c'était ?
Macri : Nous nous chargeons d'augmenter les tarifs et eux, ils s'occupent des problèmes.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour aller plus loin :

(1) Remarquez un détail. Rudy écrit la Presidente, sans féminiser le mot (il y a une dispute infernale entre les linguistes argentins pour savoir si pour une femme la langue admet presidenta en lieu et place de l'inaltérable presidente (qui vient d'un gérondif etc etc...), comme en français on s'écharpe pour savoir si on dit proviseure, au lieu de proviseur, ou écrivaine au lieu d'écrivain). La titulaire de la plus haute magistrature argentine tient, quant à elle, absolument à la forme féminisée de Presidenta. Mais c'est vrai que la scène se passe dans un repaire de la droite...

Néstor Basurto, Mony López et Viviana Scarlassa, ce soir, à Bien Bohemio [à l'affiche]


Les chanteurs et compositeurs Néstor Basurto et Mony López se produisent ce soir, samedi 3 mars 2012, à 22h, dans la tanguería Bien Bohemio, Sánchez de Loria 745, dans le quartier de Boedo, avec la chanteuse et comédienne Viviana Scarlassa, qui sera lundi à Ave Tango à La Boca...

Belle rentrée à tous !

Viviana Scarlassa au festival de rentrée d'Ave Tango [à l'affiche]

Lundi 5 mars 12012, à 21 h, à Ave Tango, Almirante Brown 1375, à La Boca, la chanteuse Viviana Scarlassa donnera un concert à entrée libre et gratuite. C'est la rentrée à Ave Tango.

Pour en savoir plus sur l'artiste, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus. Pour en savoir plus sur Ave Tango, recherchez les articles parmi ceux concernant le quartier de La Boca (en cliquant sur ce mot-clé dans le même bloc Pour chercher).

Fernando Blasco et Montevideo Tango en France [ici]

Le chanteur et guitariste uruguayen Fernando Blasco est en tournée en France d'aujourd'hui, 3 mars, jusqu'au 18 mars 2012.


On commence ce soir avec un concert-milonga à Nice, suivi d'une semaine entière à Roquebrune-sur-Agens dans le Var puis plusieurs jours à Paris, entre Maison de l'Amérique Latine, Théâtre de Verre et milonga Le Patio, de Carmen Aguilar.

Les 10 et 11 mars, le chanteur et son groupe participeront à la fête organisée par l'association varoise Camino de Tango à Roquebrune sur Argens (cours, démonstrations, milonga comme d'habitude dans ce genre de manifestation). Cours à l'unité : 15 €. Pass pour un seul des deux niveaux : 60 €. Pass pour les deux niveaux : 100 €. Le concert, le samedi à 20h, est gratuit.


Fernando Blasco vient présenter en France son nouveau disque, Diez tangos para vos (dix tangos pour toi), et il est accompagné par trois musiciens avec lesquels il forme le Quartet Montevideo tango, Sebastián Mederos Medero (bandonéon), Andrés Antúnez (piano) et Germán Álvarez San Martin (contrebasse).


Voir le détail en cliquant sur les affiches (en haut, tournée en France, en bas, tournée à Paris).