jeudi 28 février 2013

Carlos Gardel bientôt Au Fil de l'histoire [ici]


Le 13 mars 2013, à 2 h du matin, donc dans la nuit du mardi au mercredi, France Inter diffusera une pièce de théâtre radiophonique du dramaturge et romancier Patric Nottret intitulée Carlos Gardel, le tango dans la peau (le titre n'est pas de l'auteur).

D'après l'auteur, qui a eu la gentillesse de me tenir au courant de tout après m'avoir longuement interviewée il y a plusieurs mois pour éviter les clichés qui circulent un peu partout, la pièce a été mise en ondes avec beaucoup de soin par le producteur, Patrick Liegibel, qui a traité le sujet avec le respect qui s'imposait (Champagne !). Ce n'est pas moins de vingt-six personnes qui ont été mobilisées pendant quatre heures de répétition et d'enregistrement dans le studio 115 de la Maison Ronde : comédiens, techniciens du son, bruiteurs, réalisateur etc. Les chansons de Carlos Gardel mêlées au fil de la pièce ont été choisies par Patric Nottret (ce qui n'était pas acquis d'avance, une autre coupe, garçon !).

C'est le comédien Bernard Gabay, dont Patric Nottret m'assure qu'en plus d'avoir du talent, c'est un homme très sympathique, qui prêtera sa voix parlée au Zorzal Criollo, dont l'auteur souhaite souligner l'identité française (1). Et cela doit nous valoir une troisième coupe de champagne car la bonté, la générosité, le grand cœur de Gardel sont légendaires et amplement documentés... Mieux valait donc que le rôle échoie à un homme sympathique qu'à un cabotin arrogant...

L'heure de diffusion de l'émission vous dissuadera peut-être de l'écouter si vous habitez la façade ouest de l'océan Atlantique. C'est en revanche un horaire plus adapté à nos amis argentins. Cependant, l'émission est téléchargeable gratuitement, en podcast automatique et en opération manuelle pendant une semaine après la diffusion puis disponible en écoute à volonté pendant plus d'un an... France Inter dispose d'un streaming sur son site Internet, les auditeurs vivant sous des longitudes compatibles avec ces heures pourront donc l'écouter en direct. L'émission dure une demi-heure.

La pièce n'est pas encore annoncée sur le site de France Inter. Tant que cette annonce n'est pas faite par les services de la station, la date de diffusion reste susceptible de changement, mais l'émission a déjà été si souvent repoussée que ça devrait être bon, cette fois-ci !

Pour aller plus loin :
connectez-vous à la page d'Au Fil de l'histoire sur le portail de France Inter
      Ajout du 13 mars 2013 : podcast téléchargeable jusqu'à la mi-mai (sur France Inter).
connectez-vous au site Internet de Patric Nottret et découvrez le reste de son travail
allez découvrir le profil de Bernard Gabay sur Wikipedia (information gracieusement fournie par Patric Nottret lui-même)

Et puis pour le plaisir, voici Tomo y obligo (2), enregistré en son temps par le Zorzal Criollo, dans les studios de la Paramount, à Joinville-le-Pont, tout près de Paris, en 1931. Il s'agit d'un extrait de Luces de Buenos Aires, un film qui rassemblait tout un chapelet de grandes vedettes argentines débarquées tout exprès de leur lointaine capitale... En remerciement à Patric Nottret pour le sérieux avec lequel il a mené son enquête avant de se lancer dans l'aventure d'écrire une pièce chronométrable pour la radio française !




(1) Seul petit désaccord entre nous car pour ma part, je ne pense pas qu'il faille que la France ou les Français cherchent à récupérer cet artiste qui doit tout ce qu'il fut comme homme et comme musicien à l'Argentine. Certes il a vu le jour en France (que me pardonnent mes lecteurs uruguayens persuadés que cette idée est une invention argentine) mais il n'a eu dans son pays natal que des marques de mépris puisqu'il était un enfant né hors mariage, sans père comme on disait alors. Plus tard, mais bien plus tard, la France lui a accordé l'une de ses premières reconnaissances internationales et la plus prestigieuse aux yeux de son public sud-américain, mais il était alors un homme dans la force de l'âge. En 1924, il avait déjà trente-quatre ans !
(2) Tomo y obligo (c'est ma tournée) est la dernière chanson que Carlos Gardel ait chantée. C'était le 23 juin 1935 à Bogotá. Il s'est tué le lendemain peu après midi dans un accident d'avion, au sol. Tomo y obligo est traduit dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, à la page 295.