lundi 9 décembre 2013

Le Roman national argentin : excursion à Luján [Human Trip]

Les jardins du Cabildo de Luján, avec sa grosse cloche historique, en plein hiver
Le Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain est le titre du séjour à Buenos Aires, opéré par l'agence Human Trip, que je vous propose du 24 avril au 8 mai 2014 au prix de 2740 € TTC par personne et pour lequel les inscriptions sont ouvertes jusqu'à la fin janvier.

Nous séjournerons pour la durée du voyage au Monserrat Apart Hotel où, comme je l'ai écrit dans mes précédents articles, nous disposerons de chambres équipées d'une kitchenette des plus commodes. Nous n'aurons donc aucune difficulté à équilibrer nos repas et notre budget alimentation. Sans oublier que faire de temps en temps une dînette dans le calme d'une belle chambre d'hôtel, c'est reposant, les restaurants argentins étant en général plus bruyants que leurs homologues lyonnais, parisiens, dijonais, brestois ou bordelais.... Vous pouvez prendre connaissance des conditions d'hébergement en consultant le site Internet del'établissement, que j'ai personnellement visité (le site reflète fidèlement le niveau de l'hôtel) et sa Page Facebook.

Luján nous intéresse à deux points de vue : elle est la première ville argentine à avoir rallié la Révolution de Mai et elle est aussi un sanctuaire marial. Comme elle présente les deux caractéristiques simultanément, elle est moins envahie que Lourdes ou Assise par le commerce de souvenirs pieux et laisse plus de place à la promenade, même pour les libres-penseurs acharnés...

Nous nous y rendrons au troisième jour de notre voyage, le dimanche 27 avril 2014, après le petit-déjeuner buffet pris à l'hôtel, et nous passerons là-bas toute une journée. La ville se trouve à 70 km à l'ouest de Buenos Aires.

Ville rurale perdue dans la pampa, plus populaire que la capitale fédérale, Luján est jumelée avec Chartres et arbore fièrement une basilique dont l'architecte a imité la belle cathédrale gothique de la plaine beauceronne. Luján présente aussi un côté bords de Marne avec guinguettes, buvettes et attractions foraines. Ce sera une escale très paisible, dans un climat reposant et familial, fort agréable pour souffler un peu. Et nous arriverons probablement dans une cité pavoissée de blanc et de jaune car, ce matin-là, à Rome, on aura canonisé deux Papes (1).

Notre-Dame de Luján dans son état originel, à son arrivée à Luján en 1630

Trois points d'intérêt culturels et touristiques majeurs dans cette jolie cité provinciale :
la basilique Notre-Dame de Luján qui abrite la statue miraculeuse de la sainte patronne du pays, celle-là même que le Pape François fit découvrir au monde lors de l'audience générale du 8 mai 2013,
la Plaza Mayor coloniale demeurée raisonnablement intacte malgré la Révolution de Mai et qui sert d'immense et sobre parvis à l'église
et enfin le complexe muséographique qui rassemble le Cabildo, la Maison du Vice-Roi (où Liniers venait se reposer aux beaux jours) et le Musée des Transports, où le visiteur peut découvrir quelques petits bijoux de la geste nationale argentine.

Dans la basilique, qui ne présente pas d'intérêt architectural majeur pour un Européen, on s'intéressera à la petite statue que les Argentins viennent vénérer avec affection et à plusieurs détails qui disent le lien indéfectible que le pays garde avec l'Europe (le grand orgue a été fabriqué à Paris). Cette statue, nous aurons déjà eu l'occasion de la voir à plusieurs reprises dans Buenos Aires et pas seulement dans des lieux de culte, car elle est partout. Elle est l'un des symboles de la patrie, comme Evita, comme Perón, comme Gardel... Elle est si présente qu'elle est souvent très discrète : une minuscule vignette pieuse en autocollant plaqué contre la caisse à la confitería ou au fond du stand, au marché...
Le pèlerinage national au sanctuaire pourrait bien d'ici quelques années être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, c'est en tout cas un rêve caressé par la municipalité (et avec un pape argentin, c'est sûr que l'envie doit être forte...). A propos de ce pèlerinage, voyez mon article n° 3000 (en bas de cet article).

Dans la crypte, une très jolie exposition permanente d'une soixantaine de Vierges du monde entier nous attend, chacune avec ses caractéristiques nationales, dont les onze qui proviennent des quatre coins de l'Argentine. L'Amérique, du nord et du sud, est abondamment représentée... Nous découvrirons aussi la figure étonnante du Negro Manuel, premier gardien de la petite statue, un esclave converti de son plein gré dès son arrivée au Brésil et canonisé dès sa mort en odeur de sainteté par la rumeur publique, même s'il n'a jamais eu officiellement les honneurs des autels.


Virgencita Gaucha, une des plus belles hymnes mariales argentines,
chantée ici par Carlos Mayel, belle voix tanguera..
La Vierge de Luján est surnommée la Virgen Gaucha lorsqu'elle fait l'objet du pèlerinage gaucho.

Sur la place, nous penserons à ce tango que Cádicamo, le poète né à quelques kilomètres de là, lui a dédié : Vieja Recova (vielle galerie), où il fait bon se promener. Une galerie comme Louis XIII en fit faire une sur l'actuelle place des Vosges, à Paris, peut-être parce que son épouse, Anne d'Autriche, avait la nostalgie de celles qui ornaient les villes de son Espagne natale.

Le complexe muséographique abrite un musée colonial et historique qui retrace la Révolution de Mai, vue cette fois-ci de la Province. On y trouve des souvenirs de Liniers bien sûr mais aussi des souvenirs de San Martín dont un très beau poncho en alpaga, des plans, des esquisses paysagères, des scènes de genre... L'ensemble des deux bâtiments, le Cabildo administratif, et la Maison résidentielle, donne sur un ensemble de patios arborés qui ont conservé leurs puits et leurs cloches. Au-delà du mur d'enceinte, les rives du Luján, ce petit affluent du Paraná, qui, à 70 km à l'est, va nourrir l'énormité du Río de la Plata...

Nous tâcherons de déjeuner dans un caboulot local en fonction de ce que notre correspondant sur place nous suggérera (l'Argentine est la reine de l'improvisation, je ne me risquerais pas tout de suite à vous donner l'adresse. Tant pis pour Google Map mais vous avez déjà bien à faire avec les informations qui précèdent, non ?).

La Basilique nationale (et moi devant).
Toujours en hiver (mais il faisait vraiment très chaud !)

Sauf à chambouler notre agenda sur place, nous terminerons nos visites avec le Musée des Transports et ses souvenirs d'exploits qui nous sont encore inconnus : l'humble brouette de Guillermo Larregui, véritable explorateur pedibus-jambus du vaste territoire national dans les années 30 et 40, La Porteña, cette majestueuse loco à vapeur qui desservit pour la première fois en chemin de fer (ferrocarril) Buenos Aires et la Pampa, un chariot de l'Armée des Andes (2) devant lequel vous resterez bouche-bée (je vous laisse deviner la taille des roues !), le carrosse des Gouverneurs de la Province de Buenos Aires et d'autres moyens de locomotion qui oscillent entre l'épopée du Far-West et les aventures modernistes de Tintin. Un régal.

Nous prendrons aussi le temps de nous promener juste pour le plaisir de flâner.

Notre retour est prévu en soirée à Buenos Aires où le dîner est libre. Ce pourquoi la veille je vous aurai emmené faire des courses mais si vous n'avez rien dans le frigo dimanche soir, pas de panique : il y a abondance de restaurants ouverts le dimanche soir comme en semaine.

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Le programme complet du séjour est disponible
en format imprimable sur mon site Internet
et en lecture en ligne sur le site de l'agence Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions (conditions de vente, modalités de paiement et d'inscription et toutes les autres questions techniques).

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Grâce à son correspondant sur place, Human Trip peut vous offrir des extensions vers d'autres destinations, en Argentine ou dans les pays limitrophes, à votre guise, soit à l'intérieur des dates prévues (si vous voulez faire le séjour buissonier), soit avant le 25 avril, soit après le départ du groupe (7 mai).
L'agence est à votre service pour vous construire un programme sur mesure.
Contactez-la par mail (info@humantrip.fr) ou par téléphone (04 86 11 01 71).

Pour aller plus loin :
consulter mon article sur ma visite à Luján avec Luis Alposta, le 30 août 2009
consulter mon article n° 3000 du 1er avril 2013 (ça ne s'invente pas) consacré à une homélie de l'actuel Pape donnée en 2010 au sanctuaire de Luján sur le caractère profondément patriotique de ce haut-lieu religieux
Pour accéder à tous mes articles concernant cette ville, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search ci-dessus.
Sur Luján et ses atouts artistiques, il y a peu de sites Internet et quand ils existent, ils sont rarement conçus pour les étrangers que nous sommes. Nous nous rabattrons donc de préférence sur les pages et profils Facebook qui abondent.
Le profil de la Vierge de Luján (page essentiellement confessionnelle)
Voir aussi le site Internet de la municipalité de Luján (qui s'est notablement amélioré ces derniers temps)
et le site officiel du sanctuaire (où vous pouvez même télécharger gratuitement de la musique : les hymnes religieuses du pèlerinage de Luján appartiennent au folclore argentin, le répertoire rassemblant des rythmes d'un peu partout puisque le pèlerinage est national !)


(1) Si, comme d'habitude sur la place Saint-Pierre, les cérémonies commencent vers 10h, elles seront retransmises en Argentine vers 5h du matin. Il est probable que sur Plaza de Mayo, un écran géant permettra de les suivre en direct, au milieu d'une foule dense et enthousiaste. Peut-être le même dispositif sera-t-il mis en place sur Plaza Mayor à Luján, auquel cas nous y verrons un ou deux écrans installés à notre arrivée sur place. A l'hôtel, les lève-tôts, dont je ferai sans doute partie, pourront suivre la retransmission en espagnol ou en anglais sur l'un ou l'autre des canaux tout info de télévision câblée ou via le WiFi en se connectant au site Web du Vatican qui proposera, comme toujours, un canal audio avec commentaires en français (le canal francophone de Radio Vatican). Sur le même site Internet, les célébrations seront accessibles en archive aussitôt après leur conclusion et les lève-tard intéressés par l'événement pourront donc s'y connecter le soir, au retour de notre petite excursion.
(2) Il a servi dans le camp d'instruction du Plumerillo, au pied des montagnes, pendant l'instruction de ce vaste corps expéditionnaire de 5000 hommes (un effectif impressionnant pour l'Amérique du Sud de ce temps) auxquels le général San Martín fit traverser les cols, en janvier 1817, avec l'artillerie lourde et légère et les victuailles sur pattes qui fermait la marche, pour aller libérer le Chili repris par les contre-révolutionnaires en octobre 1814. A lire dans la biographie que j'ai consacrée au grand homme aux Editions du Jasmin (San Martín, à rebours des conquistadors).