lundi 30 septembre 2013

Mis tardes con Gardel reprend son cours ce soir [à l'affiche]


Après une annulation la semaine dernière, la série de concert du lundi soir, à 18h30, reprend son cours ce soir, lundi 30 septembre 2013, au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735.

Entrée libre et gratuite.

La ligne A va enfin jusqu'à Flores [Actu]

Depuis vendredi, la ligne A du métro portègne, la plus ancienne du réseau à Buenos Aires, va enfin jusqu'au pied de la basilique San José de Flores (1). Deux nouvelles stations ont donc été mises en service pour la prolongation de la ligne vers l'ouest de la ville : San Pedrito et San José de Flores. En août, j'avais fait un long parcours à pied le long de l'avenue Rivadavia (que suit la ligne A) et j'avais été effarée par ces deux stations visiblement tout à fait prêtes mais hermétiquement fermée avec deux tableaux lumineux, absurdes, qui faisaient défiler les informations sur le trafic sur l'ensemble du réseau pour... les piétons en surface.

Après le long conflit social qui a affecté la ligne après le retrait chaotique des wagons de La Brugeoise (voir mes articles sur le sujet en cliquant sur le mot-clé subte dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, sous le titre de chaque article), voici un progrès urbanistique qui complète le prolongement vers Villa Urquiza de la ligne B, qui a elle aussi eu son lot de grèves plus ou moins perlées ou durables après l'inauguration de la station Juan Manuel de Rosas (2) à l'automne.

Ici aussi, les syndicats menacent de retard dans la mise en route du service. Espérons pour les Portègnes qui vont à leur travail tous les jours (3) que ça ne durera pas des mois comme pour la ligne B.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 de samedi.


(1) désormais connue dans le monde entier puisque c'est là que le Pape François a reçu sa vocation sacerdotale le 21 septembre 1953.
(2) Une loi absurde votée par la Legislatura il y a plusieurs années : baptiser la station de Villa Urquiza du nom de l'adversaire politique emblématique du général Urquiza ! Ils sont fous, ces Argentins...
(3) Ce sont des mouvements de grève qui ne touchent que les salariés qui se rendent à leur travail. Cela touche très peu la population des touristes, qui n'a pas les mêmes horaires, ni celle des inactifs. En pleine matinée ou en pleine après-midi et plus tard dans la soirée, le métro marche bien en général. Les syndicats ciblent donc un secteur de la clientèle, ce qui durcit les conflits au lieu de leur gagner la sympathie des usagers.

Un autre salon à la campagne : Vaux-le-Pénil le 13 octobre [ici]


Le dimanche 13 octobre 2013, nouvelle dédicace de mes livres sur le stand des Editions du Jasmin. Ce sera à la Ferme des Jeux, dans la commune de Vaux-le-Pénil, dans le sud de la Seine-et-Marne, pour la quatrième édition de ce salon du livre des éditeurs indépendants.

Quelques exposants choisis, dont des éditeurs qui sont devenus des amis au fil du temps grâce à la confraternité des participants à ces manifestations, des activités pour tous les âges, une fête communale autour du livre, de 10h à 18h. Entrée libre et gratuite.

J'y présenterai Barrio de Tango, Tango Negro et San Martín à rebours des conquistadors, tous les trois publiés aux Editions du Jasmin, et Deux cents ans après, publié chez Tarabuste Editions.

Pour en savoir plus, consulter le programme culturel de la Mairie de Vaux-le-Pénil 2013-2014.

vendredi 27 septembre 2013

El Abasto et son histoire à l'honneur ce dimanche au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Le quartier dit El Abasto (1), du nom des halles aux fruits et légumes qui a en longtemps constitué l'âme et le cœur et qui est maintenant un centre commercial quelconque dans un bâtiment qui lui ne l'est pas, sera le sujet de l'après-midi culturelle et gratuite proposée dimanche 29 septembre 2013 par le Museo Casa Carlos Gardel, à partir de 17h.

La conférence de Catalina Cabana prend place dans un cycle sur El Abasto et l'identité portègne avec l'accent mis sur le quartier et le tango. El Abasto est très présent dans les paroles des grands tangos du répertoire mais il est aussi le quartier, outre de Carlos Gardel, ça vous vous en doutiez, du poète Celedonio Flores et du grand compositeur Aníbal Troilo, pour ne citer que ces deux-là... Aujourd'hui encore il est le quartier choisi par la Orquesta Típica Fernández Fierro pour s'y installer dans son Club Atlético Fernández Fierro, le fameux CAFF que mes lecteurs assidus connaissent assez bien.

L'après-midi se prolongera comme toujours sur un récital.

Entrée libre et gratuite, Jean Jaurès 735.



(1) La visite du quartier, à pied, tranquillement, avec déjeuner inclus et visite bien entendu du Museo Casa Carlos Gardel, est au programme du voyage culturel que je vous propose, avec Human Trip le voyage humain (www.humantrip.fr), du 24 avril au 8 mai 2014. La description du voyage et tous les documents commerciaux y afférents seront en ligne courant de la semaine prochaine sur le site Internet de l'agence de voyage. Nous y mettons la dernière main ces jours-ci.

Menesunda au Faro : le retour [à l'affiche]

Faire de Troilo un lutteur de sumo ! Il faut être vachement culotté....

Demain, samedi 28 septembre 2013 à 22h, Cucuza Castiello reprend au bar El Faro, esquina Constituyentes y La Pampa, son récital intitulé Menesunda avec un clin d'œil à l'œuvre et à la personnalité du grand rockeur argentin Luis Alberto Spinetta...

Pour l'ocassion, Cucuza s'entourera de plusieurs autres chanteurs : Manuel Moretti, Omar Gianmarco, Mariano Fernández et Diego Baiardi.

Pour les accompagner, le bandonéoniste Sebastian Zasali, la pianiste Noelia Sinkunas et le jeune guitariste Mateo Castiello, son fiston (je l'ai connu haut comme trois pommes ou presque et c'est déjà un beau jeune homme qui se lance peu à peu sur la scène !).

Droit au spectacle : 50 $

Si vous vous trouvez à Buenos Aires, réservez tout de suite par mail (elfarocafebar@gmail.com) ou par téléphone portable auprès de Romina qui organise tout ça (15 6198 3206).

Hommage à Gachi Fernández ce soir Esquina Homero Manzi [à l'affiche]


Ce soir, vendredi 27 septembre 2013, à minuit et demi (donc plutôt le 28), la Esquina Homero Manzi, situé esquina San Juan y Boedo, dans le quartier de Boedo, rendra hommage à la directrice artistique de son show de 22h, Gachi Fernández, qui s'entourera pour l'occasion de chanteurs, musiciens et autres danseurs de ses amis.

Comme souvent à cette heure-là, le spectacle attirera très peu de touristes et beaucoup de vrais tangueros argentins habitant Buenos Aires. Belle soirée en perspective avec une artiste de grande valeur, danseuse et chorégraphe de son état.

Le site Internet de l'association des Maîtres, Danseurs et Chorégraphes de Tango Argentin (AMBCTA) la salue à cette occasion avec un petit article.

Droit au spectacle : 40 $ (c'est donné).

jeudi 26 septembre 2013

L'église San Ignacio profanée par des petits crétins du CNBA [Actu]

Hier matin, on a découvert dans l'église San Ignacio, qui fait partie de l'historique Manzana de las Luces, du mobilier incendié (un banc et le fauteuil présidentiel qui faisait face à la nef et où prenait place le prêtre qui présidait la messe) ainsi que des inscriptions imbéciles, pseudo-anarchistes, peintes sur le très beau sol en marqueterie de marbre dans cette église qui est la plus ancienne encore debout à Buenos Aires. Les vandales ont écrit des insultes et ajouté le slogan Ni Dieu ni maître orthographié "NI D1OS NI AMO" (or D10S, c'est le surnom de Diego Maradona, c'est vous dire le niveau de stupidité et d'inculture des intrus).

Il se trouve que les malfaiteurs pourraient être des élèves du Colegio Nacional de Buenos Aires (CNBA) voisin, qui se seraient introduits nuitamment dans l'église en empruntant les souterrains (1) qui relient les deux institutions depuis le début du XVIIIe siècle, au moment où l'église et le collège San Carlos, comme il s'appelait alors, appartenaient tous deux à la Maison provinciale de la Compagnie de Jésus, avant que cette dernière ne soit expulsée des terres du roi d'Espagne en 1767.

Depuis quelques jours, comme c'est souvent le cas depuis l'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri à la tête du gouvernement de la ville de Buenos Aires, les lycéens ou tout au moins une partie d'entre eux occupent leur école pour protester contre une réforme des cursus scolaires annoncée par le Gouvernement portègne.

En apprenant ce qui s'était passé, le recteur du CNBA, titre dû au fait qu'il s'agit là non seulement d'un lycée d'élite mais d'un véritablement département de l'Université de Buenos Aires (UBA), a déclaré que les sanctions seraient exemplaires, allant jusqu'au renvoi définitif des élèves fautifs (c'est la moindre des choses quand on sait l'avenir brillant qui s'ouvre à ces adolescents grâce à leur scolarité dans cet établissement, qui joue en Argentine le rôle qui est en France celui des Grandes Ecoles, inexistant en Argentine où tout passe par l'Université). L'association des élèves a elle aussi condamné ces actes de vandalisme anti-patrimonial et sacrilège.

On voit ici la nef centrale de San Ignacio, avec son choeur or et bleu.
Ce qu'il faut voir aussi, ce sont les chapelles latérales, dans le plus pur style guaranistique.
Sur cette photo que j'ai prise en 2012, on voit ce sol magnifique
qui a été souillé au pied du maître-autel.

San Ignacio a été construite par les jésuites dans les années 1712 à 1734. Elle a été longuement restaurée pour les fêtes du Bicentenaire en 2010 et ses ornements à la feuille d'or font malheureusement depuis les délices des voleurs. L'intérieur de cette église n'en conserve pas moins son style si typiquement fastueux du baroque jésuite dit des Missions, ces vastes territoires gérés par la Compagnie de Jésus de 1620 à 1767 qui y développait le travail du cuir, la culture de la yerba mate et l'artisanat des instruments de musique, ce qui lui valut une immense richesse qui suscita la jalousie et l'inquiétude de Carlos III qui préféra donc chasser ces prêtres aux enseignements un peu trop libres et critiques à son goût. La visite de l'église San Ignacio est inscrite au tout prochain programme du voyage culturel à Buenos Aires que je vous propose avec l'agence française Human Trip et dont la commercialisation démarrer dans le courant de la semaine prochaine (2).

Heureusement, les photos publiées dans la presse montrent que les dégâts occasionnés par les lycées sont réparables mais les réparations devraient coûter très cher : il faut reconstruire le mobilier brûlé (le siège présidentiel avait une assise de velours rouge et un dos très haut en bois ouvragé) et nettoyer un sol ancien, très fragile et inégal, car le cours du temps l'a fait bouger.

Pour en savoir plus,


(1) D'autres souterrains relient aussi la Manzana au Cabildo et à la Cathédrale, d'autres passent sans doute sous la Plaza de Mayo pour rejoindre ce qui était autrefois la forteresse, siège du gouvernement du Vice-Roi, et où se tient maintenant la Casa Rosada. Espérons qu'aucun de ces adolescents, livrés à eux-mêmes dans ce vaste lycée où ils interdisent l'accès à son bureau à leur proviseur ou préfet (rector en Argentine) et ne reçoivent aucune consigne de leurs parents singulièrement absents du débat, n'aura l'idée de s'y aventurer. Ces passages, qui ont été fort utiles pendant les événements révolutionnaires en mai 1810, sont à moitié effondrés et interrompus par les fondations des immeubles avoisinants et les tunnels des cinq lignes de métro qui convergent sous Plaza de Mayo.
(2) J'y ai travaillé une partie de la journée au Salon International French Travel Market de la Porte de Versailles à Paris, avec le gérant de Human Trip et les responsables de l'agence réceptive à Buenos Aires.

La liste de Bergoglio : l'Italie répond aux calomnies [Actu]


Dans son édition d'hier soir, datée d'aujourd'hui, L'Osservatore Romano a annoncé la prochaine parution d'un ouvrage, édité à Bologne, sur les opposants à la dictature militaire argentine qui ont été sauvés de la répression par le Père Jorge Mario Bergoglio, sj., qui était alors le Provincial argentin de la Compagnie de Jésus.

C'est la deuxième fois que le quotidien du Vatican évoque l'existence de ces personnes protégées par le jeune prêtre pour répondre aux calomnies répandues par Horacio Verbitsky, notamment dans les colonnes du journal argentin Página/12. Comme j'ai eu l'occasion de vous le dire à diverses reprises depuis mon dernier séjour à Buenos Aires, là-bas sur place, en Argentine, ces propos malveillants ne font plus mouche. Ils sont même assez mal reçus par une grande majorité de la population, y compris dans les rangs des péronistes qui jusqu'au 13 mars avaient une foi presque aveugle en ces positions radicalisées et haineuses d'un homme qui tient plus du militant (avec la dose de mauvaise foi que cela comporte souvent en Amérique du Sud) que du journaliste, tout au moins au sens que nos vieilles démocraties européennes donnent à ce mot.

Le livre italien de 192 pages sera disponible en librairie (dans la Péninsule) le 3 octobre, à la veille du pèlerinage du Pape François à Assise et au dernier jour de la réunion de la commission de huit cardinaux qui le conseillent sur la future réforme de la Curie. L'ouvrage est préfacé par le Prix Nobel de la Paix argentin, Adolfo Pérez Esquivel, qui fut lui-même pendant quelques années convaincu par les arguties de Verbitsky avant de les combattre, avec des arguments de bon sens, alors que personne ne croyait à une élection de l'intéressé à la Chaire de saint Pierre. Depuis, Pérez Esquivel a déjà été reçu à deux reprises par le Pape, dont une fois où il accompagnait une délégation qom (voir mon article du 26 juin 2013 à ce propos).



L'article de L'Osservatore Romano (ci-dessus) relève d'une opération Bonnes feuilles et c'est de bonne guerre. Francis Bacon avait dit dès 1623 ce que les Français attribuèrent ensuite à Beaumarchais : "Calomnie avec audace, il en restera bien quelque chose". Pour contrebalancer la puissance de la rumeur, le quotidien pontifical a donc publié un extrait du premier chapitre.
A lire (en italien) en cliquant sur l'image pour obtenir une meilleure résolution écran.

Ajout du 28 septembre 2013 :
Présentation en français du livre dans un article de Radio Vatican

mardi 24 septembre 2013

Présentation du nouveau disque de Cardenal et Argañaraz au CAFF [à l'affiche]


Le chanteur Cardenal Domínguez (à droite) et le guitariste Ariel Argañaraz (à gauche) présenteront après-demain, jeudi 26 septembre 2013, leur nouveau disque, intitulé Alucinado, au CAFF, Sánchez de Bustamante 764, à 22h.

Entrée : 70 $ le jour même à la porte du CAFF.
Ou 50 $ si vous achetez votre place à l'avance au Musetta Café (Billinghurst 894).

Se produiront aussi autour des deux artistes le bassiste Mariano Martos, le percussioniste Augusto Argañaraz, la violoniste Christine Brebes (mais sur le disque, c'est Irene Cadario qui est à l'archet).

En outre, Cardenal et Ariel ont invité Julian Vat, Gustavo Paglia (bandonéon) et Hebe Zacco, danseuse de flamenco.

Concert unique. A saisir (même si je suppose qu'il y aura d'autres présentations ailleurs dans la ville et même dans la banlieue, d'ici la fin de l'année).

Tu pálida voz, interprété par Cardenal, entouré des mêmes musiciens, en 2011

Promo à Buenos Aires, à la radio et ailleurs [Retour sur Images]

Présentation de San Martín à rebours des conquistadors
au CCC Floreal Gorini, le 21 août 2013

La préparation des documents commerciaux définitifs du voyage culturel que je vous prépare avec l'agence aixoise Human Trip (24 avril au 8 mai 2014) m'a absorbé une bonne partie du temps que je consacre habituellement à ce blog.

Préparatifs d'une interview télévisée, pour le journal de la chaîne publique Canal 9,
pour soutenir le Proyecto de Orquestas Infantiles du Maestro Claudio Espector
au Teatro Avenida, pendant une répétition de La Bohème.

J'y reviens avec des musées et des promenades plein la tête alors que s'ouvre à Paris le Salon du Tourisme Pro, où je me rends pour quelques réunions de travail bien chargées...

Cultura, Gestión y Marketing, Concepto FM
l'émission du 17 août 2013 - el Día de San Martín

Premier Retour sur images de semaines passées à Buenos Aires en août et septembre, riches en interventions radiophoniques comme mes lecteurs assidus s'en souviendront.

La même émission, la semaine suivante
avec, aux manettes ou plutôt aux réseaux sociaux, les deux producteurs
Claudio Sabaté (en rouge) et Pepe Kokubu (de dos en noir)

Dans le même studio de Concepto FM mais dans une autre émission
Cette fois-ci, c'est Reminiscencias, l'émission de la Academia Nacional del Tango
animée par son producteur, Gustavo Protivina (en bleu de dos),
le 31 août 2013

Et pour finir...

L'interview télévisée du 31 août au Teatro Avenida dans le viseur du cameraman !

vendredi 20 septembre 2013

Página/12 : la paix des braves ! [Actu]

La presse généraliste francophone en faisant depuis hier soir tout un fromage (sans doute fort éphémère, les élections en Allemagne vont vite nous chasser toutes ces "pieuseries"), je vais faire ici le service minimum, ça va me reposer !

Or donc, comme vous le savez désormais, le Pape François a donné une nouvelle interview, cette fois-ci au Directeur de Civiltà Cattolica, pour l'ensemble des revues jésuites à travers le monde. Nouvelle interview qui, comme la conférence de presse improvisée dans le vol Rio-Rome de cet été, revient sur certains points de doctrine morale qui excitent beaucoup la gent médiatique.

Página/12, qui a mené pendant les dix ans de la decada ganada (1) de Néstor et Cristina une campagne hargneuse contre l'ancien archevêque de Buenos Aires, avait progressivement changé de cap depuis son élection à la Chaire de saint Pierre le 13 mars. Ce matin, ce n'est pas à la Une mais c'est tout de même en bonne place dans l'édition du jour : Página/12 titre en pages intérieures "Je n'ai jamais été de droite, dit le Pape François". Pour que la couleuvre ne soit pas trop dure à avaler, le titreur reprend le nom pontifical et non le patronyme de l'ex-cardinal Bergoglio (ça adoucit tout de même le coup) mais le journaliste ne finasse pas : il entame son papier avec les accusations politiques que son propre journal adressait il n'y a pas longtemps encore au précédent Primat d'Argentine, dont le Pape s'attribue au moins une partie de la responsabilité. La rédaction a même été beaucoup plus loin en choisissant cette photo où le Saint Père apparaît particulièrement chaleureux et accueillant...

Le cessez-le-feu a donc retentit et on s'assoit pour fumer le calumet de la paix. En Argentine et dans le monde, Página/12 ne manquera pas de sitôt de matière pour lutter, militer, se fâcher contre l'ordre établi et alimenter ses éditions quotidiennes tout au long des années à venir.

Le chemin courageux qu'a parcouru cette rédaction en seulement six mois, quand bien même elle y aurait été contrainte par son lectorat ou, plus largement, par l'opinion publique à Buenos Aires ou en Argentine, mérite qu'on le salue. Pour ce que j'ai vu de mes yeux à Buenos Aires, je suis certaine que sur François l'ancien discours de Página/12 est tout simplement devenu inaudible et, pire, insupportable. Tant mieux ! En démocratie, la calomnie sectaire est une plaie. Or la démocratie avance à grands pas en Argentine même si le citoyen lambda a bien du mal à s'en rendre compte, plongé qu'il est dans des enjeux électoraux court-termistes et donc souvent plus que brouillés.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 (qui découvre dans l'interview publiée hier des prises de position qui étaient déjà publiques depuis longtemps mais les journalistes de Página/12 n'ont jamais ouvert les ouvrages du cardinal Bergoglio)
lire la traduction intégrale en français de cette interview donnée en italien, sur le site d'Etudes, la revue des jésuites de France (l'interview paraîtra dans le numéro d'octobre de cette revue plus que centenaire).


(1) La décennie gagnée (sur la droite et le capitalisme sauvage mais aussi gain de dignité intérieure et internationale, de restauration de l'Etat et de la souveraineté du pays face au FMI et aux créanciers de la dette nationale) : 2003-2013, depuis l'arrivée de Néstor Kirchner à la Casa Rosada.

jeudi 19 septembre 2013

Cours de chant de Georgina Aguerre à Paris [ici]

Cliquez sur l'image pour une résolution lisible

Georgina Aguerre vous propose des cours de chant au café L'Angora à Paris, un samedi sur deux et ça commence ce week-end, après-demain, le 21 septembre 2013. Tous les détails importants, dates, prix, conditions pédagogiques, sont sur l'affiche (à regarder de près).

Une information à diffuser autour de vous auprès de tous vos amis chanteurs et musiciens...

ALEA : une librairie associative en ligne pour mes ouvrages [ici]

Il y a quelques mois, j'ai intégré l'association des Acteurs du Livre et de l'Edition qui se sont rassemblés pour soutenir la promotion de leurs travaux et assurer, au moins en partie, la diffusion de leurs ouvrages.


A.L.E.A. dispose donc sur son site Internet d'une librairie en ligne sécurisée, fonctionnant en circuit court, et qui peut vous faire parvenir tous les livres de ses membres.

Vous y trouverez donc mes ouvrages et vous pourrez vous composer un panier avec des livres qui ne sont que rarement en vedette sur les tables des librairies, complètement débordées de toute manière par une production éditoriale abondante et peu discriminante, ce qui empêche que le libraire et le client s'y repère entre le bon et le moins bon, voire le carrément mauvais.

Vous pouvez suivre les activités d'A.L.E.A. sur sa Page Facebook, découvrir les auteurs et acheter leurs ouvrages sur son site Internet, qui intègre d'ores et déjà la Colonne de droite, dans la liste des endroits où se procurer mes livres et dans la rubrique Mes partenaires.

Vous retrouvez aussi la Page Facebook d'A.L.E.A. parmi les amis de ma propre Page et le site Internet de l'association dans la rubrique Mes partenaires, sur mon propre site, ainsi que sur mon profil Viadeo.

mercredi 18 septembre 2013

En ligne : interview en espagnol sur José de San Martín [Agenda de Barrio de Tango]


Le 27 août 2013, j'ai donné une interview en direct et en espagnol à Darío Bursztyn, animateur et journaliste de l'émission Siempre Argentina – Conexión Español. L'entretien porte sur San Martín, mes recherches, le pourquoi et le comment de la biographie que je lui ai consacrée, en français, sous le titre San Martín, à rebours des conquistadors, parue aux Editions du Jasmin, en décembre 2012.

L'émission, enregistrée par Jorge Falcone, qui était à la technique ce soir-là, vient d'être mise en ligne, vendredi dernier, dans le blog de RAE (Radiodifusión Argentina al Exterior), la station internationale de la radio publique argentine (Radio Nacional).

Pour l'écouter, cliquez sur ce lien puis, une fois sur le blog de RAE, sur l'icône Play.

Capture d'écran du blog

lundi 16 septembre 2013

Prochaine dédicace de mes ouvrages : à Merlieux pour la Fête du Livre [ici]


Dimanche 29 septembre 2013, de 10h30 à 18h, je rencontrerai mes lecteurs, actuels et futurs, dans le petit village picard de Merlieux qui, associé à la commune voisine de Fouquerolles, organise sa fête annuelle du livre, en plein air, tout au long de sa rue principale, avec l'aide de la bibliothèque municipale, du département et de la région.

Jolie fête rurale et culturelle avec des activités pour tous les âges d'année en année. Les bénévoles proposent aussi une petite restauration pour vous permettre de profiter de la journée. En espérant que le soleil sera de la partie en ce début d'automne.

Je me tiendrai sur le stand des Editions du Jasmin, chez qui j'ai déjà publié trois ouvrages, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Tango Negro et San Martín à rebours des conquistadors. J'y présenterai aussi Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, paru dans comme numéro spécial de la revue Triages chez Tarabuste Editions en janvier 2011. Sur notre stand, dégustation gratuite de mate pour ceux d'entre vous qui auront la curiosité de découvrir cette boisson nationale de l'Argentine (et du Paraguay, de l'Uruguay et du Chili).


Plus d'infos sur le site Internet de la manifestation et sur son profil Facebook.

vendredi 13 septembre 2013

Et de deux ! Un autre Argentin sur les autels [Actu]

Le premier fut le bienheureux Ceferino Namuncurá, en 2007. C'était le petit-fils d'un grand cacique mapuche. Il est mort à Rome, où il faisait ses études en vue de devenir prêtre pour sa communauté ethnique.

Cliquez sur l'affiche
pour la résolution originale
Ce samedi 14 septembre 2013, dans le diocèse de Cruz del Eje (Prov. de Córdoba), c'est un prêtre d'origine italienne qui montera sur les autels : le père José Gabriel del Rosario Brochero, plus connu sous son surnom de Cura Brochero (1840-1914). Je vous en parlais le 12 mai dernier dans un article consacré à une exposition consacrée à l'Argentine au Vatican.

El Cura Brochero est à la Province de Córdoba ce que le Curé d'Ars est à la région lyonnaise, et les deux sont des contemporains. Il fut un grand bâtisseur d'églises et de chapelles dans sa province enclavée par le relief et qu'il parcourut de long en large à dos de mule sur des chemins improbables. Il fut aussi un infatigable prédicateur. Ses lettres et ses sermons nourrissent aujourd'hui encore la spiritualité des chrétiens et pas seulement dans la région de Córdoba. Au moins trois ouvrages lui étaient consacrés au Salon du livre catholique qui s'est tenu du 26 août au 8 septembre à Buenos Aires (voir mon article du 24 août 2013 sur cette manifestation récente).

Les célébrations religieuses se sont donc déployées toute la semaine dans le diocèse qui a porté la cause en béatification, Cruz del Eje, mais le centre des manifestations est Villa Cura Brochero, le village où la messe aura lieu demain à 10h. On y attend un grand concours de fidèles mais aussi beaucoup de journalistes de tout le pays et sans doute d'au-delà des frontières. Le Pape François a envoyé le cardinal Angelo Amato pour le représenter ce week-end.

Cliquez sur l'image pour la lire

Pour en savoir plus sur le nouveau bienheureux et sur les festivités :
connectez-vous au site Internet consacré à ce curé de campagne si profondément argentin.

jeudi 12 septembre 2013

Une sortie artistique pour ce début de printemps à Saavedra [à l'affiche]


Le musée historique de la Ville de Buenos Aires Cornelio de Saavedra, situé dans la pointe sud du quartier de Saavedra, à la limite avec Villa Urquiza, propose à partir de ce samedi 14 septembre 2013 à midi une exposition de sculpture dans son jardin, en plein milieu d'un parc si joli et si paisible qu'on y oublie la proximité de la voie rapide General Paz. On entend les petits oiseaux au lieu des vrombissements des autos dans ce domaine qui fut la résidence de campagne d'un neveu de Cornelio de Saavedra, le président de la Primera Junta, le tout premier gouvernement collégial établi le 25 mai 1810, le premier gouvernement révolutionnaire des Provinces Unies du Sud.

Pour fêter la prochaine arrivée du printemps, voilà une belle sortie en perspective, d'autant que tout cela est parfaitement gratuit. Vous en profiterez peut-être pour admirer la superbe commode de Juan Manuel de Rosas, une acquisition toute récente du musée, que je n'ai pas eu le temps d'aller voir !

Balais et chapeaux pointus à la Casa de la Cultura en ce vendredi 13 [à l'affiche]


Le Círculo de Brujas va encore frapper : ces quatre auteurs-compositrices-interprètes trimbalent leur sympathique sabbat ce vendredi 13 septembre 2013 à Palermo, dans le coin le plus parisien du quartier (d'un point de vue architectural), à la Casa de la Cultura, le centre culturel du Fondo Nacional de las Artes, Rufino de Elizalde 2831 (derrière le bâtiment de l'Instituto Nacional Sanmartiniano).

Entrée libre et gratuite.

Attention : le concert commence à l'heure (20h30, c'est encore assez rare à Buenos Aires pour être souligné).

Alejandro Bettinotti présente son livre au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


L'auteur-compositeur-interprète de rock passé au tango grinçant Alejandro Bettinotti se produira ce soir, jeudi 12 septembre 2013, à 18h30, au Museo Casa Carlos Gardel pour présenter son livre-disque intitulé Tango a la deriva.

Il a derrière lui une bonne dizaine de disques déjà sortis, différents groupes de rock et de tango et la réalisation de deux documentaires. A découvrir.

Conférence-concert gratuit au musée, Jean Jaurès 735, quartier de l'Abasto.

Alfredo Piro à Recoleta à la veille du printemps [à l'affiche]

Le chanteur Alfredo Piro présentera son nouveau récital, intitulé El tiempo de los necios (le temps des imbéciles) le vendredi 20 septembre 2013 à 22h, au Distal Culture Club de la Recoleta, Junín 1725. Distal est une chaîne de magasins qui distribue des produits culturels : disques, livres et jeux (sur écran).

Il sera accompagné pour l'occasion par Carlos Filipo à la guitare (c'est aussi le directeur musical du show), Lisandro Etala (guitare), Mariano Casabella (ukulele et mandoline), Eduardo Pelitti (contrebasse) et Gastón Carlos (batterie). Il aura pour invité de la soirée Antonio Birabent.

Droit au spectacle : 60 $.


Esteban Riera au Museo Casa Carlos Gardel lundi prochain [à l'affiche]


Le chanteur Esteban Riera partagera lundi prochain, 16 septembre 2013 à 18h30, le patio du Museo Casa Carlos Gardel avec le Coro Psicoral pour le traditionnel concert gratuit du lundi soir.

L'adresse vous est désormais connue : Jean Jaurés 735.

Hommage de Luis Alposta à Beba Pugliese [à l'affiche]

Joli hommage à Beba Pugliese par Luis Alposta ce matin dans Mosaicos Porteños, son blog du jeudi.

Portrait par Marta Luchenio
Beba Pugliese est comme vous le savez sans doute la fille de Osvaldo Pugliese, et comme lui elle est pianiste et compositrice. Elle a aussi été une pionnière de la musique de tango en étant l'une des toutes premières femmes chefs d'orchestre dans ce monde très longtemps presque exclusivement masculin (à part quelques chanteuses à qui ces messieurs faisaient une petite place mais il n'y a pas eu beaucoup de voix féminines dans l'orchestre de Pugliese père !)


L'article de Luis est accompagné de deux vidéos, pour une illustration musicale : Chicharrita (la petite cigale), de Beba Pugliese et Horacio Ferrer (que j'ai traduit dans Deux cents ans après, Tarabuste Editions, janvier 2011) et Hoy por hoy (au jour d'aujourd'hui), de Osvaldo Pugliese et Luis Alposta, qui fait partie de Barrio de Tango, Editions du Jasmin (mai 2010).

Pour lire et écouter, cliquez sur lien.

mercredi 11 septembre 2013

Rentrée sur les chapeaux de roue : dédicace à la Fête de l'Huma [ici]


Une semaine après ma conférence sur le général San Martín (1778-1850) devant les officiers du Régiment des Grenadiers à Cheval, à Buenos Aires, sur les hauteurs du quartier de Palermo, j'enchaîne, sans chômer ni prendre beaucoup de vacances, sur la rentrée parisienne avec des dédicaces à la Fête de l'Huma, installée comme tous les ans au Parc Départemental Georges Valbon, à La Courneuve (93).

J'y présenterai mes trois ouvrages, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Tango Negro (1) et San Martín, à rebours des conquistadors, publiés aux Editions du Jasmin.

C'est au stand de mon éditeur que vous me trouverez, au sein du Village du Livre, qui se tient cette année dans la Halle Nina-Simone, à l'entrée du Parc, un bâtiment en dur qui remplace le chapiteau des années précédentes. Je serai présente le vendredi après-midi (à partir de 14h), le samedi toute la journée (sans doute à partir de 10h et jusqu'à la fermeture ou au moins jusqu'à 19h) et le dimanche après-midi (sans doute à partir de 14h) (2). Avec le mate, comme sur tous les salons du livre de France et de Navarre (dégustation gratuite pour les lecteurs-découvreurs de saveurs exotiques).

L'entrée au Village du Livre est libre et gratuite. Il n'en va pas ainsi de la Fête elle-même qui soutient la vie du journal L'Humanité : la vignette de soutien est à 32 € l'unité (elle donne accès au Parc pendant trois jours). Elle est vendue aux caisses du Parc Valbon. Elle s'élève à 30 € dans les points de vente traditionnels. Elle n'est que de 21 € dans la distribution "militante" (un vocabulaire codé interne au Front de Gauche ou au PCF tout seul qui laisse perplexes les suiveurs de la page Facebook de la manifestation).

Pour en savoir plus :
connectez-vous aux pages livres de la Fête de l'Huma.


(1) Commentaires et traduction en français de l'ouvrage original argentin de Juan Carlos Cáceres
(2) Mes précautions oratoires sur mes horaires prévisibles tiennent compte de l'état, imprévisible, des transports durant ce week-end qui sera aussi celui des Journées européennes du Patrimoine.

samedi 7 septembre 2013

Diplôme d'honneur du Musée du Régiment des Grenadiers à Cheval [Activités Barrio de Tango]

Hier matin (heure française), ce matin (heure argentine), je donnais comme prévu une conférence sur mes recherches sur José de San Martín (1), au Museo del Regimiento de Granaderos a Caballo "General San Martín", avenida Luis María Campos (Palermo).
Moment impressionnant que cette causerie privée, en espagnol bien sûr, puisque les Grenadiers constituent l'escorte présidentielle, donc le corps militaire le plus prestigieux du pays, et qu'ils sont aussi les gardiens des reliques les plus précieuses de San Martín : son cimeterre acheté à Londres en 1811 qui l'a accompagné pendant toute sa campagne américaine, une feuille de service de l'armée royale d'Espagne datée de 1809, un chapelet qui lui fut offert par une religieuse (il se souvenait même de son nom) après la victoire de Bailén le 19 juillet 1808 (contre l'armée impériale de Joseph Bonaparte)... Bref, cette caserne que San Martín n'a pas pu connaître car elle date du XXème siècle, est néanmoins toute chargée de lui, comme l'est aussi la Chacra de Pueyrredón que j'ai pu visiter à San Isidro (Gran Buenos Aires) dimanche dernier (voir le site de ce musée passionnant).

Il a été fort émouvant pour la Française que je suis de voir ces officiers, très occupés, qui plus est, par une journée qui s'annonçait déjà plus que chargée, s'intéresser de très près aux apports originaux qui sont les miens (2) à la connaissance du personnage historique qui se cache derrière le bronze des statues. Appartenant au régiment qu'il a fondé en 1812 (voir mon article de mercredi dernier, le 4 septembre 2013), ils sont sans doute plus que tout autre sensibles à celui que fut réellement le premier chef de leur unité, dans sa vie de chair et d'os, car les exploits d'une guerre d'indépendance ne se réalisent pas avec des théories, de la pensée abstraite, mais avec des hommes particulièrement solides de corps et d'esprit et plus les exploits sont exceptionnels (les siens le furent), plus cela signifie qu'ils prennent corps avant tout dans la personnalité de l'officier, dans son histoire individuelle, dans sa manière d'être et de commander au jour le jour...Or justement, c'est sur cet aspect-là, bien concret, que portent mes contributions, pour minces qu'elles soient au regard de l'immense masse d'informations (en espagnol) rassemblées par des institutions comme le fonds San Martín aux Archives nationales argentines et l'Instituto Nacional Sanmartiniano (dont le lien vers le site figure dans la rubrique Histoire attention terrain miné de la Colonne de droite).

Après les applaudissements de l'auditoire, dont j'ai été frappée qu'ils soient aussi spontanés et aussi amicaux, quelle ne fut pas ma surprise de me voir remettre, par la directrice du musée, ce diplôme d'honneur, que je dispose en bonne place sur ce "mur des titres" à la mode argentine qui illustre la partie basse de la Colonne de droite.


Il rejoindra également dans quelques instants ma page Facebook et, dès que mon emploi du temps m'en laissera le loisir, mon site Internet, sur lequel je créerai à cette fin une page nouvelle, pour rassembler les trois diplômes qui m'ont été remis depuis août 2010.


(1) San Martín, à rebours des conquistadors, Editions du Jasmin, décembre 2013.
(2) à travers la biographie citée plus haut et à travers son complément dont j'achève actuellement la rédaction.

Leer San Martín, à rebours des conquistadors, en Buenos Aires [Disques & Livres]


La biografía en francés, San Martín, à rebours des conquistadors, que publiqué en diciembre del 2012 en Editions du Jasmin (France), se encuentra desde ya en Buenos Aires en las bibliotecas siguientes :

Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini (CCC), Corrientes 1543
Museo del Regimiento de Granaderos a Caballo "General San Martín" (MRGC), Luis María Campos 554.

San Martín, à rebours des conquistadors, première biographie tout public parue en français, Editions du Jasmin, décembre 2012, est consultable à Buenos Aires dans les bibliothèques suivantes :

Centre Culturel de la Coopération Floreal Gorini (CCC), Corrientes 1543
Musée du Régiment des Grenadiers à Cheval (MRGC), Luis María Campos 554 (accès au musée et à la bibliothèque sur rendez-vous).

Pour en savoir plus :
Page Facebook du Régiment des Grenadiers à Cheval (attention : le contenu de la page, exclusivement en espagnol, n'est accessible que si vous vous connectez au réseau).

vendredi 6 septembre 2013

Le sang bleu coule à flot dans les artères de Buenos Aires [Actu]

Grande réunion ce week-end du COI dans la capitale argentine, qui a décidément le vent en poupe depuis mars ! C'est demain samedi 7 septembre 2013 que les membres de la plus haute autorité olympique choisiront en effet le siège des Jeux de 2020. Sont en présence Madrid, Istanbul et Tokyo. La princesse des Asturies vient d'arriver pour défendre la candidature de la capitale espagnole et une princesse japonaise a elle aussi fait le voyage pour soutenir la candidature de la capitale impériale. D'autres têtes couronnées sont attendues ou déjà arrivées parmi lesquelles on compte la princesse Anne et le roi et la reine des Pays-Bas dont il ne vous aura pas échappé qu'elle (Máxima) est argentine de naissance. En tout cas, si cela vous a échappé en Europe, je peux vous affirmer qu'à Buenos Aires ce n'est pas le cas et que la fierté nationale est au rendez-vous. Ajoutez que tant Letizia d'Espagne que Máxima ont des visages à faire trépasser les plus grands portraitistes de l'histoire de la peinture occidentale et vous imaginerez un peu le concours de presse people en Argentine.

La ville subit les inconvénients de ce type de rencontre au sommet, malgré l'absence de la Présidente qui séjourne en Russie pour les besoins de la réunion du G20 : embouteillages, rues interdites à la circulation et tout le toutim !

Mais ce n'est pas grave, c'est la fête et la capitale argentine ne peut que tirer des avantages de cette nouvelle mise en valeur internationale. Champagne.

Pour aller plus loin :
lire l'article du 3 septembre 2013 dans Clarín et tous les autres du même quotidien étiquetés Juegos Olimpicos.

mercredi 4 septembre 2013

Séance ciné exceptionnelle demain au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]

Demain en fin de journée, à 18h30, le 5 septembre 2013, au Museo Casa Carlos Gardel, le cycle Tango, pasión de celuloide programme la projection d'un grand classique en version restaurée (et sous-titrée en anglais pour les touristes de passage) : Cuesta Abajo, l'un des quatre longs métrages dont Carlos Gardel est la vedette.

Cette projection a lieu à l'occasion de la sortie d'un nouveau pack des quatre films des années 1934-1935 tournés à New-York, dans leurs plus beaux habits puisqu'ils ont tous les quatre fait l'objet d'un travail de restauration (le jeune public ne supportant plus les éraflures et autres parasites visuels que les générations précédentes appréciaient comme une âme supplémentaire à leurs films préférés).

Entrée libre et gratuite, Jean Jaurés 735.

La Vidú, le Quinteto Negro La Boca et Marcapiel au Malevaje vendredi soir [à l'affiche]


Les trois formations orchestrales se présenteront vendredi 6 septembre à 21h30 au Bar El Malevaje Arte Club de La Boca, Garibaldi 1670, dans le cadre de la série de concerts intitulée Tangos contaminados (tangos pollués ou infectés, en référence au port de La Boca sur le Riachuelo, dont le niveau de pollution semble toutefois avoir beaucoup baissé depuis deux ou trois ans si j'en crois les odeurs beaucoup plus supportables que l'on perçoit depuis le quai).

Ils auront pour invité le chanteur El cardenal Domínguez.

Le concert permet de "gambiller" (bailotear, disent-ils dans leur présentation) et les consommations sont à la portée de toutes les bourses.

Droit au spectacle : 20 $ (peso argentin)

Le Trio Reinaudo ce soir au CCC [à l'affiche]


Ce soir, mercredi 4 septembre 2013, au CCC Floreal Gorini, Corrientes 1543, sala Osvaldo Pugliese, à 20h30, le Reinaudo Trío présentera son récital, avec comme artiste invité rien moins que le chanteur Guillermo Fernández.

Quelle affiche !

Hernán Reinaudo, guitare
Patricio Cotella, contrebasse
Nicolás Enrich, bandonéon.

Entrée : 40 $.

Causerie chez les Grenadiers : un honneur à marquer d'une pierre blanche ! [à l'affiche]


Le vendredi 6 septembre 2013, dans la matinée, je rendrai compte de mon travail sur José de San Martín à un public un peu particulier : les officiers du plus prestigieux régiment argentin, l'escorte présidentielle, le Régiment des Grenadiers à Cheval "Général San Martín", dont la caserne se situe dans les hauts de Palermo, dans le nord de la capitale.

Ce régiment d'élite, qui a été recréé en 1903, peu avant la célébration du premier centenaire, comme un symbole d'unité nationale, se consacre à la sécurité des personnalités et des bâtiments publics fédéraux et il est, à ce titre, de toutes les grandes cérémonies protocolaires, notamment celles qui se sont tenues, en l'honneur de San Martín, le 17 août, anniversaire de sa mort à Boulogne-sur-Mer  : dépôts de gerbe au pied de la statue équestre sur Plaza San Martín, passage des troupes en revue, discours, etc...

L'actuel régiment n'a pas de lien direct avec son illustre fondateur, car une rupture de près de 80 ans le sépare de son ancêtre fondé par San Martín le 16 mars 1812, une semaine après qu'il avait débarqué à Buenos Aires à bord de la frégate anglaise George Canning.
Ce régiment, de onze mois à peine, est celui qui s'illustra au combat de San Lorenzo dont on fêtait, en l'étonnante absence de la Présidente, le bicentenaire le 3 février dernier (voir mon article) et qui devait participer fidèlement à toute la campagne de libération continentale conduite par San Martín à partir de Mendoza, en 1817, depuis la prestigieuse traversée des Andes jusqu'aux dernières victoires en zone sub-équatoriale.
En 1826 néanmoins, Bernardino Rivadavia, l'abominable gnôme de l'épopée révolutionnaire (un vrai personnage de roman noir, fourbe et immonde à souhait), décidait de dissoudre un corps qui s'était couvert de gloire, dans le vain espoir de noyer dans l'oubli la popularité -insubmersible- du général, qui vivait alors en exil à Bruxelles et qu'il n'avait cessé de poursuivre de sa haine depuis octobre 1812.

En 1903, le régiment fut donc reconstitué et, en 1907, il lui fut même rendu son uniforme originel, celui conçu par le fondateur en personne, avec le goût de la sobriété qui a toujours caractérisé le grand homme.

Deux Grenadiers en faction autour du reliquaire qui contient,
derrière une vitre blindée, le sabre de San Martin
sous une statue de la Vierge de Mendoza
Hall d'honneur de la Caserne, à l'entrée du musée
(Photo RGC)

La mission des Grenadiers est désormais d'assurer la sécurité tout en haut de l'Etat. Le régiment dispose de trois casernements, à Buenos Aires, où il veille sur plusieurs reliques de son "chef" mythique, à Yapeyú, dans la Province de Corrientes, où San Martín a vu le jour le 25 février 1778, et à San Lorenzo, près du champ de bataille du même nom, à quelques kilomètres de la grande ville de Rosario, dans la Province de Santa Fe.
A Buenos Aires, on le voit monter la garde à la Casa Rosada, près du tombeau de San Martín dans la cathédrale, au Museo Nacional del Bicentenario, dans différents ministères. Pour ma part, j'ai vu deux de ses membres rendre les honneurs à la Vierge de Luján, à l'inauguration de l'Exposition des Livres catholiques, ce qui n'a pas manqué de surprendre un peu la Française, pétrie de laïcité, que je suis depuis toute petite !

A la caserne de Buenos Aires est attaché un petit musée qui conserve des effets personnels de San Martín et plusieurs documents qui lui sont attachés, dont une feuille de service de l'armée espagnole, plusieurs médailles, son chapelet qui lui fut offert par une religieuse en Espagne, après l'éclatante victoire de Bailén (1) et diverses reconstitutions historiques interactives qui permettent d'approcher la réalité de Buenos Aires et des Provinces Unies du Sud dans les années révolutionnaires. Ce musée dispose d'une impressionnante bibliothèque dans les rayons de laquelle se glissera dès la fin de mon intervention cette première biographie en français qu'il m'est revenu l'honneur d'écrire et de publier, San Martín, à rebours des conquistadors (Editions du Jasmin, décembre 2012).

La conférence, qui sera donnée en espagnol, est réservée aux officiers et à quelques civils dont l'exercice professionnel est lié à San Martín comme c'est le cas à l'Instituto Nacional Sanmartiniano, société savante dédiée, depuis sa fondation en 1933 (2), à la mémoire et désormais à l'histoire (au sens scientifique du terme) de cette personnalité, de son temps et de son contexte (voir la rubrique Histoire – attention terrain miné, en partie basse de la Colonne de droite).

La visite du musée du régiment (MRGC pour les intimes) figure naturellement dans le programme-pilote du séjour culturel à Buenos Aires que je vous propose, en avril-mai 2014, avec l'agence solidaire française Human Trip (voir mon article du 1er mai 2013 et le site Internet de Human Trip qui proposera très prochainement un programme solidaire en faveur d'une des plus belles initiatives musicales dans la ville de Buenos Aires)

Pour en savoir plus sur le Régiment des Grenadiers à Cheval et son musée :



(1) Le 19 juillet 1808, contre l'armée impériale placée sous les ordres d'un illustre général napoléonien dont plus personne ne connaît le nom en France. Normal, il a perdu ! Manque de bol supplémentaire : le malheureux officier s'appelait Dupont. Comment voulez-vous gagner une gloire immortelle avec pareil patronyme ?
(2) Une date (et donc une institution) qui sent le soufre pour la gauche argentine, car il y avait alors à la Casa Rosada un gouvernement putschiste qui avait plongé le pays depuis 3 ans dans un vrai bain de sang (notamment pour les anarchistes et les communistes)
(3) Depuis le retour de la démocratie en Argentine, il y a trente ans, l'état d'esprit de l'Armée de Terre comme de l'Air et de la Marine a bien changé. C'est maintenant un outil démocratique aux mains d'un exécutif constitutionnel.