jeudi 30 janvier 2014

Sentir Argentino, demain à la Fondation Biermans-Lapôtre [ici]


Demain, les musiciens argentins, Marcelo Balsells, chant, et Claudio Méndez, piano, donneront un récital intitulé Sentir Argentino, à la Fondation Biermans-Lapôtre, la maison belgo-luxembourgeoise de la Cité Internationale universitaire de Paris (9 bld Jourdan).

Marcelo Balsells n'est autre que le Directeur de la Maison de l'Argentine, dans cette même Cité Universitaire.

En Argentine, il y a plusieurs années, il a sorti un disque, intitulé pareillement, où il était accompagné au piano par Lito Vitale.

Une technique vocale classique au service du répertoire argentin, mêlant tango et folclore, avec des grands créateurs, comme Piazzolla et Yupanqui ou Walsh, au pavillon belge ! Ça, c'est de la mondialisation intelligente et fructueuse...


Entrée libre et gratuite à 20h30.

San Lorenzo prépare son fastueux week-end [Actu]


Hier, les autorités en charge de l'événement ont publié le programme des festivités. Ce week-end en effet, comme tous les ans à la même époque, se tiendra la commémoration du combat de San Lorenzo, petite escarmouche qui eut lieu le 3 février 1813 sur la rive du Paraná, non loin de Rosario, mais devenue une charnière de la conquête de l'indépendance argentine, à une époque où, pourtant, la volonté de rompre avec l'Espagne était encore loin d'être majoritaire chez les futurs Argentins.

San Lorenzo est le seul combat mené sur le sol national par le futur général San Martín, qui n'était encore que colonel. Dans la mémoire populaire argentine, il occupe toutefois la place qu'a en France la bataille de Valmy.

L'année dernière (voir mon article principal sur le sujet, étiqueté San Lorenzo dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus),  pour des raisons de basse politique (et cette grande difficulté qu'ont les Argentins de passer par-dessus les dissensions idéologiques, même lorsqu'il s'agit de célébrer leur patrie), la Présidente avait boycotté les célébrations au grand scandale des admirateurs du général. Le vice-président, venu à sa place, au lieu de rendre hommage aux héros révolutionnaires, avait prononcé un plaidoyer si grossièrement électoraliste, qu'il avait été sifflé par une partie de la foule. Bref, beaucoup d'amertume du côté du Régiment des Grenadiers à cheval, le RGC, rené de ses cendres froides comme un phénix en 1903 pour être (c'est sa vocation) un symbole de l'unité du pays ! (1)

Cette année, on annonce la présence d'aucune délégation du gouvernement national.

On retrouvera cependant les éléments traditionnels de ces deux journées : défilé et musique militaire le dimanche, avec la musique à pied du RGC en fin de journée et concert, par la fanfare à cheval, sur le champ de bataille à la tombée du jour.

La charge de cavalerie, un exercice traditionnel pour ces cavaliers d'élite
que sont les Grenadier à cheval,
chaque 3 février.
Ici, la charge du Bicentenaire, l'année dernière, à travers un objectif professionnel.
Il est très difficile pour les spectateurs de filmer cette tradition : ça va trop vite !

Le lendemain, lever des couleurs à 8h sur le champ de bataille. Et tout au long de la journée, visite aux différents lieux symboliques, comme le pin historique, sous lequel San Martín aura écrit son rapport sur l'action, et les tombes des soldats morts au cours ou juste après le combat (Cabral, Bermúdez...) et bien entendu, les deux clous de la journée :

- la charge de cavalerie, qui reconstitue l'attaque surprise de San Martín contre l'ennemi légitimiste qui montait à l'assaut d'un couvent qu'il croyait abandonné et regorgeant de victuailles abritées là par les paysans du coin,

- et le Pericón Nacional, que l'on annonce dansé cette année, comme en 2013, par une centaine de couples...

Le Pericón Nacional, de l'année dernière
A même le champ de bataille (el Campo de la Gloria).
Cela nous laisse bouche-bée.

Une façon de fêter la Nation qu'on ne connaît guère chez nous, en France...

C'est ainsi que s'achèveront les festivités du Bicentenaire pour cet épisode historique marquant.

Pour en savoir plus :
vous pouvez vous rendre sur la page Facebook ouverte par les réservistes du RGC, qui fêtent au jour le jour chaque étape de ce long Bicentenaire en suivant les pas du mythique fondateur de leur unité, sur celle du Bicentenaire du combat de San Lorenzo et sur la page officielle du Régiment lui-même, protagoniste traditionnel de ces manifestations qui sont l'un des deux grands moments patriotiques dans la région de Rosario, en Province de Santa Fe.

Mon prochain livre reproduit bien entendu, en espagnol et en français, le rapport de San Lorenzo par San Martín, daté du 3 février 1813 et publié deux jours plus tard par la Gaceta de Buenos Aires, ainsi que quelques autres documents relatifs aux suites que San Martín voulut donner à cette courte mais décisive action militaire (prochainement sur www.editions-du-jasmin.com).


(1) Soit dit en passant, c'est une des rares unités militaires qui ait conservé son prestige et sa bonne réputation auprès de la population dans son ensemble, malgré le rôle fâcheux que l'Armée a joué dans la vie politique du pays de 1930 jusqu'en 1983. Les putschs divers et variés n'ont pas entamé l'affection que lui porte le peuple argentin.

Présentation de Secreto del Abrazo à La Viruta le 7 février [Disques & Livres]


Le vendredi 7 février 2014, la milonga de Palermo La Viruta, Armenia 1366, présentera à 18h30 l'ouvrage de Rubén Véliz sur la pédagogie du tango danse, Secretos del Abrazo.

Après la présentation du livre, Rubén et Sabrina Véliz donneront un cours ouvert, à entrée libre et gratuite.

La Viruta est une des milongas phares du quartier de Palermo. Les amateurs de piste de danse s'y précipiteront. L'endroit est un must !

Pour en savoir plus sur la Viruta et sa programmation, visitez son site Internet.

Exposition en hommage à Madres de Plaza de Mayo au Museo Nacional de Bellas Artes [à l'affiche]


Jusqu'au 23 février 2014, le photographe argentin Marcos Adandía expose soixante portraits de militantes de Madres de Plaza de Mayo au second étage du Museo Nacional de Bellas Artes, Libertador 1473, à Recoleta.

Juste les visages, rien que les visages, photographiés pendant treize ans. Et puis l'année dernière, pour les trente ans du retour à la démocratie, il en a fait une exposition sobre intitulée Madres, qui a été inaugurée par la directrice du musée le 11 décembre.

Ce matin, Página/12 publie une courte interview de l'artiste.

L'exposition est accessible du mardi au vendredi, de 12h30 à 20h30 et le week-end de 9h30 à 20h30.

Inauguration de l'exposition le 11 décembre 2013

La revue TyCP présente son premier numéro de 2014 [Disques & Livres]


Une excellente revue sur le tango argentin dont j'attends de vous parler depuis plus de trois ans sans arriver à en trouver le temps. Il s'agit d'un périodique gratuit, édité par une équipe de Rosario, la seconde ville culturelle d'Argentine, et qui se développe et se diffuse en ligne, grâce à son blog, et se décline aussi en radio, avec la possibilité de télécharger les émissions ou de les écouter en ligne...

La saison 2014 démarre pour Tango y Cultura Popular avec le numéro 152, à télécharger gratuitement en format pdf depuis le blog. Vous y retrouverez le sublime sonnet de nouvelle année de Héctor Negro, que je vous avais traduit en son temps dans Barrio de Tango, quelques articles relatifs au Centenaire Troilo et même des vidéos (à visionner sur le blog).



Bien entendu, tout ceci est publié en espagnol, comme la quasi-totalité de la bonne littérature (1) sur le tango...

Pour en savoir plus :
consulter le blog
télécharger le numéro 152 en pdf (36 pages, dont un peu de publicité, bien entendu)
écouter la radio TyCP, qui rejoint aujourd'hui la liste des liens de la rubrique Ecouter, dans la partie inférieure de la Colonne de droite.


(1) Et malheureusement, parfois aussi la mauvaise mais celle-là, nous la laisserons dans l'oubli.

mercredi 29 janvier 2014

Conférence écolo au Museo Histórico Cornelio de Saavedra [à l'affiche]


A l'occasion de la Journée mondiale des Zones humides, fixée au 2 février depuis 1997, le Museo Histórico de Buenos Aires Cornelio de Saavedra, organise une conférence sur les zones humides du quartier Saavedra (et donc du Parque General Paz où le musée est implanté), leur histoire, leur situation présente et la biodiversité qui leur est associée'.

Il faut dire qu'à Buenos Aires et dans la pampa voisine, ce ne sont pas ces zones qui manquent !

La conférence se tiendra à 17, le 2 février 2014, dans les locaux du musée, Crisólogo Larralde 6309, au milieu d'une exposition photographique sur les oiseaux qui peuplent ces milieux naturels (ou artificiels) et notamment ceux qui vivent dans le parc.


Entrée libre et gratuite.

Lucrecia Merico chante samedi aux Laureles [à l'affiche]


Une nouvelle qui tombe à pic le jour (mensuel) des ñoquis (version argentine des gnocchi italiens) : samedi 1er février 2014, la chanteuse Lucrecia Merico reprend sa série de récitals intitulé Bohemia pour la nouvelle saison. Ce sera à 22h, au Bar Los Laureles, Iriarte 2290.

La carte du restaurant est affichée sur des ardoises au mur :
pizza, ñoquis et milanesa, des classiques de la table populaire portègne...
La photo est extraite du site Internet du bar.

La chanteuse sera accompagnée par Nacho Iruzubieta et plusieurs invités.

Un lieu typique à découvrir à Barracas, avec une carte dont je vous montre une photo (plats simples, de cuisine maison, très bon marché, comme on en trouve beaucoup à Buenos Aires, dont les fameux ñoquis du 29 de chaque mois, qui s'affichent à 22 pesos la portion individuelle).

Un décor typique des quartiers sud de Buenos Aires,
avec la porte d'entrée dans le pan coupé, le kiosque à journaux que l'on voit à gauche et les arbres...
Ah, les arbres de Buenos Aires !


Vous pouvez aussi visiter le site Internet de l'établissement mais attention, ce sont les grandes vacances en ce moment, le site n'est pas mis à jour.

mardi 28 janvier 2014

Père et fille à Clásica y Moderna vendredi soir [à l'affiche]


Vendredi 31 janvier 2014, à 21h, Fernando Suárez Paz et sa fille, Ce, se retrouveront pour partager la scène de Clásica y Moderna, le café-librairie de Callo 892, dans le sud de Recoleta.
Le violoniste et la chanteuse rendront hommage à Astor Piazzolla, avec un répertoire qui annoncera aussi leur prochain disque, intitulé Renaceré (célèbre morceau signé Piazzolla-Ferrer).

Verano Porteño, de Piazzolla (ça, c'est pour la saison, c'est l'été à Buenos Aires)
interprété par le quintette de Fernando Suárez Paz

Pour ce concert d'un soir, père et fille seront accompagné par Nicolás Guerschberg au piano (un des plus renommés pianistes argentins, qui se partage entre le tango et le jazz), Alejandro Guerschberg au bandonéon et Federico A. Rosso à la guitare.

Il est conseillé de réserver au téléphone (4813 6977) ou par mail (resto@clasicaymoderna.com).

La OTFF vendredi soir au Centro Konex [à l'affiche]


Léger changement de lieu vendredi soir pour la Orquesta Típica Fernandez Fierro qui quitte sa caverne du CAFF pour s'en aller jouer à la Ciudad Konex, Sarmiento 3151 (ils ont juste à traverser Avenida Corrientes et les voilà rendus : tout cela reste dans le quartier de l'Abasto).

Ce sera donc un show comme on dit là-bas à 21h, ouverture des portes à 20h, le vendredi 31 janvier 2014.

L'entrée est fixée à 70 pesos (sauf pour les enfants de moins de 3 ans pour qui l'entrée est gratuite, mais ce n'est pas particulièrement de la musique pour bambins!).

On prend place dans le patio et dans la salle, mais attention, le lieu n'est pas pourvu de chaises. C'est du concert à la bonne franquette, typique de l'été portègne...

La OTFF interprétant Trenzas (chant : Walter El Chino Laborde)

vendredi 24 janvier 2014

A paraître bientôt aux Editions du Jasmin [Disques & Livres]

Comme souvent depuis que Barrio de Tango existe, je profite des longues vacances de l'été austral pour préparer ce qui sera ma "rentrée" de mars. L'année dernière, à la même époque, je mettais à profit le temps offert par le ralentissement de l'actualité argentine pour travailler aux épreuves de la version française Tango Negro, qui porte sur les racines afro-américaines du tango, une composante de la population argentine à laquelle José de San Martín avait fait une vaste place dans son projet de libération continentale, à l'inverse de ses homologues tant américains qu'européens.


Une version militaire de l'Hymne au Général San Martín
très bien illustrée, avec les paroles
(et des images conventionnelles,
éloignées de la réalité historique du personnage)

Pour l'arrivée du printemps (septentrional), c'est un nouvel ouvrage sur ce héros du Cône Bleu que je prépare chez mon éditeur de toujours, les Editions du Jasmin, dont le patron n'hésite pas à m'accompagner hors des sentiers battus, dans des mondes peu connus en terre francophone et Dieu sait s'il faut du courage pour faire cela par les temps qui courent !

Après une biographie intitulée San Martín à rebours des conquistadors (voir mes articles dans ce blog et la présentation sur mon site Internet), j'ai voulu faire découvrir à mes lecteurs quelques uns des documents historiques sur lesquels le premier livre a été bâti, ces documents qui nous permettent, deux cents ans plus tard, d'entendre sa propre voix et de l'approcher, presque en chair et en os, grâce aux témoignages de ceux qui l'ont côtoyé et dont il a su se faire aimer. Mon cinquième ouvrage rassemblera donc quelque cent cinquante textes, provenant d'auteurs aux nationalités variées, écrits en espagnol (pour une majorité d'entre eux), en français et en anglais, avec une fluidité littéraire qui m'a personnellement remplie d'admiration.
Bien entendu, j'ai tenu à ce que les textes soient accessibles dans leur langue d'origine avec une traduction en français en vis-à-vis. Cela tombe bien : les Editions du Jasmin sont spécialisées dans les libres bilingues et fortement ancrées dans les cultures du monde.


Himno al General San Martín dans une version lyrique
par le ténor Leonardo Pastore
(et toujours les mêmes images convenues)

Le livre, de la même taille et du même format que Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, paraîtra d'ici quelques mois. Sa sortie sera précédée d'une très prochaine souscription qui proposera l'ouvrage à 20% de réduction sur le prix de vente en librairie (conformément à la loi Lang).

Pour cette première mise en bouche, voici, en illustration sonore, un morceau de musique que tous les Argentins connaissent par cœur : el himno al general San Martín, chanson patriotique s'il en est car en Argentine, contrairement à ce qui se passe dans bon nombre de pays blasés de notre vieille Europe, on ressent toujours le besoin de conforter le sentiment et la fierté d'appartenance nationale à travers le chant, qu'on entonne tous en chœur, à l'unisson, debout, aux jours symboliques que sont les fêtes nationales et les grandes commémorations. C'est pourquoi, pour nous, il n'est peut-être pas simple d'entrer dans cette manière de célébrer, qui  nous ramène cent ans en arrière, à une époque belliqueuse de triste mémoire. Le ressenti argentin est tout autre : il s'agit de célébrer la naissance, accidentée comme toute naissance, de la Patrie sous de grandes figures tutélaires, réellement admirables...


Une très célèbre interprétation, 100% civile,
de l'Hymne au Général San Martín,
chantée par Pedro Aznar accompagné au piano por Lito Vitale
qui est aussi l'auteur de l'arrangement

En voici le texte, qui date de 1950, une année que Juan Perón érigea en Año del Libertador, pour marquer le centenaire de la mort de San Martín à Boulogne-sur-Mer, en France. Ce chant est donc contemporain du Monumento al Abuelo Eterno, qui fait face à l'Instituto Nacional Sanmartiniano, sur plaza Grand-Bourg, à Palermo (voir la journée que nous passerons autour de ce personnage pendant le voyage Le Roman national argentin, voyage culturel, solidaire ethumain, avec Human Trip). Son compositeur était un musicien né en Italie et qui immigra en Argentine, où il fit une brillante carrière, jusqu'à diriger le teatro Colón, l'Opéra de Buenos Aires.

Yerga el Ande su cumbre más alta,
dé la mar el metal de su voz
y entre cielos y nieves eternas
se alza el trono del Libertador

Suenen claras trompetas de gloria
y levanten un himno triunfal,
que la luz de la historia
agiganta la figura del Gran Capitán.

Que l'Ande dresse son plus haut sommet
que la mer fasse retentir sa voix
et entre cieux et neiges éternelles
que s'élève le trône du Libertador (1)

Sonnent les claires trompettes de la gloire
et élèvent un hymne triomphant
car la lumière de l'histoire
magnifie la figure du Grand Capitaine.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

De las tierras del Plata a Mendoza,
de Santiago a la Lima gentil
fue sembrando en la ruta laureles
a su paso triunfal, San Martín.

San Martín, el señor en la guerra,
por secreto designio de Dios,
grande fue cuando el sol lo alumbraba
y más grande en la puesta del sol.

Des terres du Río de la Plata à Mendoza
de Santiago à Lima l'Impie (2)
San Martín des lauriers sur sa route
sema, sous ses pas triomphants.

San Martín, le maître de la guerre,
par un secret dessein de Dieu
fut grand quand le soleil l'illuminait
et plus grand encore au coucher du soleil (3)
(Traduction Denise Anne Clavilier)

¡Padre augusto del pueblo argentino,
héroe magno de la libertad!
A tu sombra la patria se agranda
en virtud, en trabajo y en paz.

¡San Martín! ¡San Martín! Que tu nombre
honra y prez de los pueblos del sur
aseguren por siempre los rumbos
de la patria que alumbra tu luz.

Auguste père du peuple argentin,
grand héros de la liberté !
Dans ton ombre la patrie croît
en vertu, en travail et en paix (4)

San Martín ! San Martín ! Qu'ils assurent
pour toujours ton nom
honneur et gloire des peuples du Sud
les chemins de la patrie qu'éclaire ta lumière.
(Traduction Denise Anne Clavilier)


La partition (cliquez sur l'image pour lire les portées)


(1) Souvent en Argentine, on interprète ce trône comme celui d'un roi, ce qui gêne, à juste titre, de nombreux patriotes républicains. Il est beaucoup plus probable que le terme s'enracine ici dans la tradition psalmique (que l'on connaissait alors surtout dans le texte latin, donc incompréhensible) et que Segundo Argañaraz aura cherché par ce biais à sacraliser San Martín. Dans les psaumes, le trône est toujours une allégorie de Dieu, qui permet d'éviter de prononcer un nom imprononçable dans la tradition hébraïque.
(2) Dans les années 1810, lorsque San Martín préparait l'expédition libératrice du Pérou, Lima avait la réputation, pas vraiment surfaite, d'être une ville dépravée. C'était alors la seule place forte demeurée envers et contre tous fidèle à l'Ancien Régime. Cernée dix ans durant par la révolution, il y régnait une profonde décadence éthique et politique comme c'est toujours le cas lorsqu'un système s'effondre. Stigmatiser ainsi Lima en 1950 était bigrement archaïsant et, de surcroît, assez peu aimable pour les voisins.
(3) Allusion au soleil qui est à la fois le symbole du Pérou et celui de la Révolution de 1810 en Argentine et au crépuscule de la vie du général, lorsqu'il avait renoncé au pouvoir et s'était retiré dans une petite sous-préfecture alors parfaitement obscure, sur la côte sud de la Manche. Boulogne-sur-Mer a depuis pris sa revanche, devenant le premier port de pêche français et s'enorgueillissant d'un bon nombre d'atouts culturels, comme Nausicaa ou le Musée-Château (avec une collection d'objets inuits unique en France).
(4) Si seulement les gouvernements militaires factieux argentins n'avaient pas passé leur temps à faire mentir cette strophe en s'appropriant l'image du général au point de l'atrophier et de lui dénier son humanisme profond.

Un avant-dernier jour 100% tango – Le Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain [Human Trip]


Voilà qu'en ce mardi 6 mai 2014, nous touchons à la fin de notre séjour programmé à Buenos Aires. Après une journée consacrée à ce monstre sacré qu'est Carlos Gardel, à qui le tango doit ses lettres de noblesse et son rayonnement international, il était légitime que nous consacrions la dernière journée complète à Buenos Aires au genre citadin par excellent qu'est le tango argentin.

Le Roman national argentin
voyage culturel, solidaire et humain
opéré par Human Trip
conçu et accompagné par Denise Anne Clavilier
du 24 avril au 8 mai 2014
2 740 € par personne en hôtel 4 étoiles, en centre-ville.

Derniers jours pour s'inscrire auprès de l'agence
et bénéficier de ce tarif tout compris
(hormis quelques repas, qui resteront ainsi aux prix locaux
et dans l'authenticité de la table portègne et de la saison)

A media luz, chanté par Carlos Gardel

Notre journée se composera de quatre moments-clés :

le matin, nous visiterons, à quelques mètres de notre hôtel, la Casa del Bandoneón, fondé par le facteur d'instrument Oscar Fischer, que certains Français ont eu la chance de rencontrer cet automne à Paris et à Albi, lors de son bref séjour parmi nous, pour présenter le premier bandonéon de fabrication 100% argentine et que va produire, à l'unité et lentement, cette maison qui est tout à la fois une école technique, un musée et un atelier d'entretien et d'accordage des instruments. Cette institution associative s'érige en gardien d'un patrimoine qui risquait de disparaître à tout jamais. Mais le Maestro Oscar Fischer a réussi à mettre en œuvre son idée, malgré les obstacles que le Gouvernement de la Ville de Buenos Aires n'a pas manqué de lui susciter (comme toujours), et il a même réussi à faire voter une loi de sauvegarde qui interdit de faire sortir du territoire des instruments de plus de 40 ans, pour éviter la pénurie sur le marché intérieur (voir mon article du 3 novembre 2009 sur le vote de cette loi qui est appliquée par la douane à tous les postes frontières, notamment à l'aéroport d'Ezeiza).

Tristeza de la calle Corrientes, par l'orchestre de Miguel Caló,
avec la voix de Raúl Berón,
qui créèrent ce tango devenu classique.

Le montage audio le fait précéder par quelques mots
du poète Homero Expósito, auteur de la letra.


L'après-midi sera consacrée à un parcours le long de l'avenida Corrientes, la grande rue des spectacles. Nous ferons d'abord une halte à Zivals, un disquaire emblématique, où vous trouverez les disques qui n'arrivent pas jusqu'en Europe, non seulement les vieux enregistrements historiques mais aussi les artistes contemporains, ceux que nous méconnaissons mais qui font que le tango est un art vivant et si dynamique. Et en plus, dans les bacs de Zivals, il n'y a pas que du tango. Vous trouverez les grands classiques du rock nacional, du jazz argentin et l'ample répertoire du folclore, sans parler d'un rayon important de musique d'Amérique Latine, tous les genres confondus.

La Cumparsita, dirigée par Juan D'Arienzo, dans les années 1970

à la télévision argentine - un must ! un classique de la direction musicale !


Notre promenade à pied nous conduira ensuite jusqu'au Luna Park, à l'est de la ville, le long de cette avenue rythmée par les plaques commémoratives, les théâtres et cinémas toujours actifs et les souvenirs du Café el Nacional, où Pugliese fonda son orchestre, en 1939, du Café Domínguez où il fit ses débuts dans les années 1920 avec Paquita Bernardo, la première bandonéoniste professionnelle morte en 1925, celui du cabaret El ChanteclerJuan D'Arienzo sauva la Cumparsita un soir de 1936, grâce à son pianiste Rodolfo Biaggi, et je vous en passe... sur notre chemin, nous ferons connaissance avec le fameux Obélisque (1), à moins que mus par la curiosité, vous ne l'ayez déjà vu (notre hôtel n'est pas loin de là!).
Enfin, dans la descente vertigineuse qui plonge vers plaza Leandro Alem, nous aurons le temps d'admirer une célèbre adresse : "Corrientes 348", celle que l'on entend dans A media luz (2).

Entre rejas, chanté par Patricia Barone
accompagnée à la guitare par Javier González, en 2008

Notre troisième rendez-vous nous conduira à la Academia Nacional del Tango où nous passerons le début de soirée (qu'on appelle encore là-bas la tarde) : visite du petit musée constitué à la demande du Maestro Horacio Ferrer suivi d'une conférence en français, pour nous, par un académicien qui s'est spécialisé dans l'histoire musicale du tango et ses liens avec la musique européenne, notamment avec Mozart et la tradition de l'opéra. Une sorte de Plenario pour nous seuls ou pour les éventuels visiteurs présents dans le musée et qui voudront venir prendre une bouffée de français !

Nous terminerons notre journée par un dîner que nous prendrons ensemble dans un restaurant situé sans doute sur Avenida de Mayo (la table n'est pas encore réservée, au pays de l'improvisation, ce n'est pas encore l'heure de le faire).

Au cours de cette journée, le déjeuner sera libre.

Le lendemain, nous aurons un programme d'une demi-journée : l'après-midi, il faudra déjà reprendre, "snif snif !", la route de l'aéroport...

Hommage au poète et compositeur Enrique Santos Discépolo
l'auteur de Yira Yira et de Cambalache, entre autres...

* * *

Ceux d'entre vous qui lisent ce blog régulièrement savent que nous séjournerons au Monserrat Apart Hotel et que cet établissement aux chambres bien équipées permet d'équilibrer le budget et le régime alimentaire de chacun (en évitant les commissions léonines que le secteur touristique argentin a coutume de s'octroyer, transformant ainsi artificiellement le pays en une destination hors de prix, à la grande colère de l'habitant lambda qui n'a pas vraiment l'impression de vivre sur le même pied qu'un New-Yorkais ou un Tokyoïte).
Le matin, l'hôtel propose un petit-déjeuner sous forme d'un buffet international avec quelques spécialités argentines.
Vous pouvez consulter le site Internet de cet hôtel, les informations reflètent la réalité de l'établissement.
Le Monserrat Apart Hotel dispose aussi d'une page Facebook.

Le programme complet du séjour est disponible en format imprimable sur mon site Internet et en lecture en ligne sur le site de l'agence Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions (conditions de vente, modalités de paiement et d'inscription et toutes les autres questions techniques avant la fin du mois pour garantir le prix de 2 740 € par personne tout compris).
Ce séjour comporte plusieurs soirées libres et les danseurs de tango pourront donc profiter des milongas portègnes.
Vous pouvez retrouver Human Trip sur plusieurs salons du tourisme, un peu partout en France.
Le 12 avril dans l'après-midi, je donnerai une causerie sur les atouts culturels de Buenos Aires dans le cadre de mon partenariat avec cette agence au salon ABM, Espace Reuilly, à Paris, dans le 12ème arrondissement.

* * *

Grâce à son correspondant à Buenos Aires, Human Trip peut vous proposer des extensions vers d'autres destinations, tant en Argentine que dans les pays limitrophes, à l'intérieur des dates prévues (vous pouvez sauter des étapes de notre séjour si vous le souhaitez), soit avant l'arrivée du groupe, le 25 avril, soit après son départ le 7 mai.
L'agence est à votre service pour vous construire un programme sur mesure.
Contactez-la par mail (info@humantrip.fr)
ou par téléphone (04 86 11 01 71).

* * *

Pour en savoir plus sur le contenu de cette journée :
visitez le site Internet de Zivals (Tangostore)
Pour revisiter tous les articles relatifs à ce voyage dans ce blog, cliquez sur le nom Human Trip dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.



(1) Entre rejas (derrière les barreaux), de Javier González et Alejandro Szwarcman, fait partie de mon recueil Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions, revue Triages, janvier 2011.
(2) La plupart de ces anecdotes et de ces textes figurent dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, que j'ai publié en mai 2010 aux Editions du Jasmin.

lundi 20 janvier 2014

Concert de luxe au Teatro SHA [à l'affiche]


Pour un concert exceptionnel le 1er février 2014, deux grands musiciens se retrouvent sur la scène du Teatro SHA, Sarmiento 2255, dans le quartier dit de l'Abasto : le guitariste de jazz argentin Luis Salinas et le musicien de flamenco, espagnol, Diego El Cigala, converti il y a des années à la musique argentine, que ce soit le tango ou le folclore, qu'il revisite depuis sa culture andalouse. Luis Salinas lui aussi s'est mis au tango et il a sorti plusieurs disques où il mêle différents genres musicaux.

Diego El Cigala chante Garganta con arena, de Cacho Castaña
un hommage à Roberto "Polaco" Goyeneche (1)


Le concert aura lieu à 22h pour une soirée unique.

Prix des places : 350 et 650 $ (ce n'est pas donné, mais c'est exceptionnel !).

Luis Salinas, dans un pot-pourri de zambas
l'un des nombreux rythmes du folclore argentin

Pour en savoir plus :
connectez-vous au site Internet du théâtre.

(1) Garganta con arena fait partie du corpus de textes de tango (letras) que j'ai traduits en français dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Editions du Jasmin, mai 2010.

samedi 18 janvier 2014

Prochaines rencontres avec le public jusqu'au printemps [ici]

Quelques rendez-vous d'ores et déjà fixés jusqu'à Pâques... Une liste qui peut varier et s'enrichir au fil des invitations et des opportunités.

Sur le stand librairie, à Polar en Plein Cœur [de Paris] en juin 2010

Tout d'abord le prochain salon Livre à Part, qui se tient tous les ans à la fin janvier dans l'Hôtel de Ville de Saint-Mandé (avenue du Général De Gaulle), les 25 et 26 janvier 2014, de 11h à 19h (le dimanche à partir de 13h)

Ensuite deux conférences, toujours à Saint-Mandé, un peu plus loin sur la même avenue, au salon de thé-librairie Art Book Café, dans le cadre d'un week-end consacré à l'Argentine auquel participeront des musiciens avec lesquels je suis en train d'élaborer un programme avec quelques instruments typiques (et deux ou trois spécialités de Buenos Aires pour que le palais soit aussi de la fête). Ce sera le 1er et le 2 mars 2014.



Enfin les 12 et 13 avril 2014, le Salon ABM, organisé par l'association touristique Aventure au Bout du Monde, sur le stand de l'agence HumanTrip, à l'Espace Reuilly, dans le 12e arrondissement de Paris. J'y donnerai une conférence le samedi après-midi.

Ces diverses informations seront développées comme d'habitude au fur et à mesure du temps sur Barrio de Tango, qui pour l'heure, profitant de l'été austral (et de l'hiver septentrional), ralentit son rythme pour me permettre d'acheter mon prochain ouvrage, qui fera sans doute au printemps l'objet d'une souscription des Editions du Jasmin alors qu'il sera sous presse : un volume qui approfondira la figure attachante du général José de San Martín en combinant une sélection de documents historiques d'origine très diverses, en espagnol, en anglais et en français, dont certains ne sont toujours pas connus en Argentine.



Ceux qui connaissent l'agenda de mon site Internet ne manqueront pas de remarquer l'absence du salon de Montereau où je devais, début février, donner une conférence sur San Martín à l'occasion du bicentenaire de la Campagne de France qui se déroula dans les abords immédiats de la capitale et conduisit Napoléon à sa première abdication.

Au printemps dernier, la mairie de Montereau avait confié l'organisation de ce salon aux Acteurs du Livre Associés (ALEA), association d'auteurs et d'éditeurs indépendants dont je fais partie mais la municipalité n'a pas cessé de monter ses propres trucs dans notre dos et de nous imposer ses quatre volontés, avec pour effet de réduire à néant tout l'effort d'organisation et de communication déployé par l'ALEA dans son ensemble et par ses membres en leur particulier. Ne pouvant obtenir d'explications raisonnables et courtoises de la Mairie (c'est le moins qu'on puisse dire puisque nous avons même eu droit à des réponses insultantes), le Bureau a décidé, il y a quelques jours, après un énième camouflet (trop, c'est trop), de se retirer de cette opération qui menaçait de nuire à notre réputation de professionnels et d'acteurs responsables du secteur littéraire et culturel francophone.
Nous regrettons tous vivement d'avoir dû ainsi renoncer à une rencontre avec notre public. Mais nous nous consolons en sachant que depuis septembre, nous sommes accessibles sur notre page Facebook et à travers notre site Internet et sa librairie en ligne, où vous trouverez un vaste choix d'ouvrages, de genres littéraires et de thématiques, dont plusieurs ouvrages auto-édités et donc peu connus des libraires (actuellement les frais de port sont offerts pour les commandes en ligne).


vendredi 17 janvier 2014

Un lundi chez Carlos Gardel, grâce au Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain [Human Trip]

Un portrait de Carlos Gardel dans une rue, Abasto
Après un dimanche sans programme préétabli où vous pourrez visiter des musts touristiques comme la Feria de Mataderos (artisanat et traditions rurales) ou la Feria de San Telmo (grand marché à l'air libre tout au long de la rue Defensa), où vous pourrez aussi aller danser si vous le souhaitez à la milonga del Indio, à l'air libre dans le quartier de San Telmo, si elle résiste encore et toujours au promoteur, où vous pourrez enfin visiter tel ou tel musée que nous n'avons pas pu mettre au programme faute de temps (il faudrait plus d'un mois pour faire le tour de tout ce qui peut nous intéresser à Buenos Aires, et encore ! Il faudrait encore faire des choix cornéliens!), nous consacrerons notre lundi 5 mai 2014 à Carlos Gardel, dans le cadre de ce voyage culturel à Buenos Aires que j'accompagnerai sous l'égide de l'agence de tourisme équitable et solidaire Human Trip, installée à Aix-en-Provence.

Il nous aura fallu parcourir tout ce chemin historique pour apprécier à sa juste valeur l'œuvre de cet artiste, né en France le 11 décembre 1890 et mort accidentellement à Medellín en Colombie le 24 juin 1935. Sa voix a été inscrit au Patrimoine immatériel de l'Humanité, comme l'est aussi le tango, ce genre typique des villes du Río de la Plata dont il a été le plus grand ambassadeur de 1924 à sa mort, à la fin de sa plus longue tournée mondiale.




Nous passerons donc la journée en sa compagnie (car il est encore très vivant aujourd'hui dans sa ville de Buenos Aires), visitant tout à tour le quartier de l'Abasto où il a grandi et qu'il n'a pratiquement jamais déserté, où il avait acheté une maison, transformée depuis une quinzaine d'années en un musée dont je vous parle assez souvent dans ce blog (le Museo Casa Carlos Gardel), le cimetière de la Chacarita où une souscription nationale lui a élevé un monument qui ne manque ni de charme ni d'élégance...
Nous prendrons un cours de danse dans le patio du musée (pour ceux qui le souhaitent bien entendu). Il est prévu qu'il s'agisse d'un cours d'initiation mais si toutefois, il y avait parmi nous des danseurs chevronnés, qu'ils soient sans crainte : les professeurs les repéreront de suite et se feront un plaisir d'adapter le contenu du cours à leurs capacités techniques. Et puis n'oublions pas de rester humbles : même les plus calés peuvent tirer profit d'un cours débutant lorsqu'il est donné avec talent et authenticité...




Nous déjeunerons aussi comme Carlitos dans le décor typiquement portègne du Café de los Angelitos, où il avait l'habitude de souper après ses propres récitals. D'un puchero ou d'une pizza, selon la saison. La nuit, ce café n'était pas particulièrement bien fréquenté. On murmure même qu'il doit son nom aux gus qui, très tard dans la nuit, venaient s'y taper la cloche et qui n'étaient pas précisément des enfants de chœur. Ce serait les policiers du quartier qui l'auraient donc surnommé, par antiphrase, le café des Angelots, rapport à la canaille qu'on y trouvait un peu trop souvent à leur goût. Une autre version, moins croustillante, veut que l'établissement doive son nom aux deux chérubins en bas-relief qui en égaient la devanture à la mode italienne. Vous pouvez adopter une version ou l'autre selon qu'il vous plaira.

Le soir, le Café de los Angelitos devient, au premier étage, un cena-show pour touristes, avec des spectacles très chers que les Portègnes ne voient jamais et n'aiment guère. Ce ne sera pas notre heure (en tout cas, ce n'est pas prévu dans le programme).
Nous finirons cette journée consacrée au mythe immortel en revenant à notre point de départ, le Museo Casa Carlos Gardel où nous visiterons les deux expositions, la permanente dans les trois pièces du rez-de-chaussée et la temporaire qui occupe les murs du patio, inondé par la voix du Zorzal Criollo. C'est dans ce patio et cette pièce adjacente que tous les mercredis où il se trouvait à Buenos Aires, le grand artiste répétait avec ses musiciens et la porte était ouverte au voisinage ouvrier, qui pouvait ainsi profiter de son talent, sans bourse délier. C'est là aussi qu'il inventa Silencio, ce tango consacré aux mères de France qui avaient perdu leurs enfants pendant la Grande Guerre, comme c'était le cas de sa propre grand-mère, et avec lequel il fit chavirer le cœur des Parisiens en 1932.


Museo Casa Carlos Gardel, exposition permanente,
la salle de séjour, le long de la rue Jean Jaurès

A 18h30, nous prendrons place dans le patio pour écouter le concert du lundi, ce cycle intitulé Mis tardes con Gardel, dont je vous parle toutes les semaines d'avril à décembre et dont vous pouvez retrouver le fil en cliquant sur le nom du musée dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.
Vers 21h, le groupe aura quartier libre, pour rentrer à l'hôtel, dîner en ville, aller danser ou tout ce dont vous pouvez rêver dans la nuit portègne.
L'avenue Corrientes est à deux cuadras du musée, cette avenue dont on dit qu'elle ne dort jamais, l'artère des théâtres, des musées, des cinémas, des cafés et de quelques librairies aux horaires extensibles.

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Pendant tout le séjour, nous serons au Monserrat Apart Hotel, qui propose des chambres équipées d'une kitchenette, où il est donc permis de prendre un repas sur le pouce. Ce mode d'hébergement permet d'équilibrer le budget et le régime alimentaire de chacun (c'est nettement moins cher et beaucoup plus sain que de prendre tous ses repas au restaurant car cela évite les commissions léonines des intermédiaires en tout genre. Et Dieu sait s'ils sont gourmands !). Le matin, l'hôtel propose un petit-déjeuner sous forme d'un buffet international avec quelques spécialités argentines.
Vous pouvez consulter le site Internet de cet hôtel, les informations reflètent la réalité de l'établissement.
Le Monserrat Apart Hotel dispose aussi d'une page Facebook.

Le programme complet du séjour est disponible en format imprimable sur mon site Internet et en lecture en ligne sur le site de l'agence Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions (conditions de vente, modalités de paiement et d'inscription et toutes les autres questions techniques).
Ce séjour comporte plusieurs soirées libres, notamment à l'intention des danseurs de tango qui souhaitent profiter des milongas portègnes.
Vous pouvez retrouver Human Trip sur certains salons du tourisme, un peu partout en France.
Le 12 avril dans l'après-midi, je donnerai une causerie sur les atouts culturels de Buenos Aires dans le cadre de mon partenariat avec cette agence au salon ABM, Espace Reuilly, à Paris dans le 12e arrondissement.

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Grâce à son correspondant sur place, Human Trip peut vous proposer des extensions vers d'autres destinations, tant en Argentine que dans les pays limitrophes, à l'intérieur des dates prévues (vous pouvez sauter des étapes de notre séjour si vous le souhaitez), soit avant l'arrivée du groupe, le 25 avril, soit après son départ le 7 mai.

L'agence est à votre service
pour vous construire un programme sur mesure.
Contactez-la par mail (info@humantrip.fr)
ou par téléphone (04 86 11 01 71).

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Pour en savoir plus sur le contenu de cette journée :
cliquez sur le nom de Carlos Gardel dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search
ou sur celui du Museo Casa Carlos Gardel
Voir également mon article intitulé Promenade dans la Buenos Aires de Carlos Gardel, qui date de 2009.
Vous pouvez également visiter la page Internet du musée sur le Portail des musées municipaux de Buenos Aires et vous connecter à sa page Facebook (pour l'heure, c'est les vacances d'été).
Vous pouvez aussi aller jeter un coup d'œil au site Internet du Café de los Angelitos, qui malheureusement ne parle que du cena show (c'est d'un kitch !).
Ce café historique a réouvert ses portes en juin 2007 après un long abandon, après qu'un dramatique incendie l'avait ravagé il y a de nombreuses années. Quelques tables de l'ancien café ont été préservées et garnissent aujourd'hui le patio du Museo Casa Carlos Gardel. Mais il faut éviter de les toucher (l'incendie les a rendues très fragiles).