vendredi 30 mai 2014

Dernière manifestation pour Horacio Torres au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Les lauréats de l'atelier d'écriture Homero Expósito de la Academia Nacional del Tango feront leur première rencontre demain, samedi 31 mai 2014, à 17h, dans le patio du Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735.

Libre à tout un chacun de venir dans ce lieu où vécut l'inventeur du tango-canción discuter chansons à texte avec ceux qui relèveront le gant de la tradition, de la transmission et des défis de la continuité originale.

L'entrée est libre et gratuite.

Le directeur du musée Horacio Torres clôt ainsi en beauté onze années de travail à la tête de cette institution et s'en va prendre la direction d'un autre musée municipal – enfin une bonne décision de gestion des ressources humaines dans le secteur culturel dans la Ville de Buenos Aires. Après m'être fait beaucoup de soucis à l'annonce de cette nouvelle, je me réjouis de la tournure des événements, qui auront sans doute leur influence dans l'organisation du programme que je prépare avec l'agence de tourisme solidaire Human Trip pour vous proposer du 28 octobre au 13 novembre prochain un nouveau séjour culturel accompagné dans la ville et ses environs (voir mes articles déjà publiés sur ce point et les pages qui lui sont consacrés sur mon site Internet).

Verano Italiano à Buenos Aires [à l'affiche]


Dimanche, commence à Buenos Aires une série de manifestations culturelles, embrassant des domaines aussi divers que la littérature, le cinéma, le théâtre, la musique, etc., organisée conjointement par le Gouvernement portègne et l'Ambassade italienne sous le titre paradoxal de Verano Italiano (été italien mais en Argentine, à cette époque de l'année, c'est l'hiver qui s'annonce). Il faut dire aussi que depuis un certain 13 mai 2013, c'est fou le nombre d'Argentins et surtout de Portègnes qui sont allés faire un tour dans la Péninsule, avec un arrêt enthousiaste sur une certaine place Saint-Pierre, avec un pic très net le mercredi matin... Allez savoir pourquoi la Ville Eternelle les attire à ce point !

Cela donne faim, non ?

Ce festival sera ouvert demain, samedi 31 mai 2014, avec des cours de cuisine régionale représentant la variété gastronomique de la Botte à la glorieta de Belgrano, 11 de Septiembre (entre les rues Sucre et Echevarría), de 11h à 17h.

L'entrée est libre et gratuite.

Les festivités commencent de fait dès aujourd'hui, avec une Semaine de la Cuisine Italienne à Buenos Aires, qui possède à elle toute seule sa propre page Facebook.

Une bonne partie de l'animation a été confié à un guide gastronomique très en vogue, Pietro Sorba, auteur de plusieurs guides des restaurants dans la capitale argentine, dont je vous avais déjà parlé dans un article de décembre 2010.

Le programme des chefs,
diffusé par la page Facebook animée par l'Ambassade italienne

Le festival dans son intégralité dispose d'un mini-site sur le portail de la Ville autonome de Buenos Aires, où vous pouvez aller vous renseigner sur la grande richesse des propositions qui se succéderont pendant tout le mois de juin et celui de juillet.

Attention cependant : les ateliers de demain n'auront pas lieu s'il avait la mauvaise idée de pleuvoir...

Cucuza : retour à El Faro [à l'affiche]


Voilà longtemps que Cucuza Castiello n'avait pas chanté dans son port d'attache, le Bar El Faro, situé esquina La Pampa y Constituyentes, à la frontière entre les quartiers Villa Urquiza, Villa Pueyrredón et Parque Chas.

Il revient ce soir, vendredi 30 mai 2014, à 21h30, avec un nouveau visuel sur l'affiche et, côté musique, avec Sebastián Zasali au bandonéon, Noelia Sinkunas au piano et son fils, Mateo Castiello, pour l'accompagner à la guitar. Bravo fiston !

La chanteuse Nora Roca jouera les vedette invitées pour l'occasion.

Droit au spectacle : 60 $ ARG. A quoi il faut ajouter à peu près la même chose en consommation (la maison propose une carte toute simple pour ce genre de soirée : pizza, empanadas ou guiso du jour !)

jeudi 29 mai 2014

Dernières dédicaces avant l'été au château de François 1er à Napoléon [ici]

Cliquez sur l'image pour une plus haute résolution

Ce week-end, 31 mai et 1er juin 2014, je ferai mes dernières séances de dédicace de mes livres au Festival de l'histoire de l'art qui se tient dans la ville de Fontainebleau. Joli décor, non? surtout en cette année de bicentenaire du premier exil de Napoléon.

Je serai présente les deux jours sur le stand des Editions du Jasmin, en compagnie de Daniel Chocron, qui vient de publier chez cet éditeur une belle biographie de Jacques Prévert, le poète et aussi l'homme de cinéma, dont on célèbre cette année le centenaire.

Je présenterai mes différents ouvrages, les trois qui portent sur le tango et son histoire et les deux qui s'attardent à faire connaître en français la figure du général José de San Martín (1778-1850) :

- Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, sorti en mai 2010
- Tango negro, de Juan Carlos Cáceres, dont j'ai assuré la traduction et les commentaires, sorti en avril 2012
- Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, paru en janvier 2011, comme numéro spécial 2010 de la revue Triages, Tarabuste Editions.
- San Martín, à rebours des conquistadors, sorti en décembre 2012
- San Martín par lui-même et par ses contemporains, qui vient tout juste de sortir.

Comme pour chaque salon du livre, j'apporterai, sous ces ors historiques, le traditionnel mate des Argentins (et autres Sud-Américains) pour une dégustation gratuite si vous voulez bien vous y risquer pour une gorgée...

Beaucoup d'événements et d'activités sont proposés dans le cadre du festival, à la mairie, au château et dans ses jardins, à partir de demain, 30 mai jusqu'à dimanche soir.

Plan du salon du livre
Cliquez sur l'image pour une résolution de lecture
Les Editions du Jasmin occupent le stand n 17

Le Salon du livre est soutenu par le Centre National du Livre et parrainé par le Syndicat national de la Librairie.

Le festival, organisé par le château et son ministère de tutelle, le ministère de la Culture, est ouvert à tous les publics et entièrement gratuit. La Suisse est l'invitée d'honneur de cette année.

Pour en savoir plus :
téléchargez l'intégralité du programme en pdf (48 pages)
visitez le site Internet des Editions du Jasmin (et découvrez-y un catalogue tout public qui s'enrichit plusieurs fois par an)

Sur mes ouvrages : cliquez sur la couverture de chaque livre dans la Colonne de droite pour découvrir la série d'articles associée à chacun d'entre eux.

34 Puñaladas à La Plata [à l'affiche]


Ce samedi 31 mai 2014, le quintette 34 Puñaladas se produira à La Plata, Espacio Don Juan, calle 5 (entre les rues 69 et 70), à 21h30.

Entrée : 80 $ (ARG).
Si vous achetez votre place d'avance, chez le marchand de disques Génesis Discos, rue 6 (entre les rues 47 et 48), vous ne payerez que 60 $.

34 Puñaladas vient dans la capitale provinciale présenter son nouveau disque, Astiya, sur l'invitation de Nicolás Ciocchini, le chanteur qui a pris à La Plata la relève de notre cher et regretté Alorsa, pour faire venir de tout le pays et surtout de la capitale fédérale les artistes de la nouvelle vague musicale argentine. C'est lui qui ouvrira la soirée avec sa guitare et ses arrangements des grands classiques du tango.

34 Puñaladas réunit les guitaristes Maximiliano Cortéz, Juan Lorenzo et Edgardo González, le joueur de guitarrón (une guitare baryton) Lucas Ferrara et le chanteur Alejandro Guyot.
Ils animeront un stage de guitare dans la journée, de 16h à 18h, au Puente Arte y Cultura (voir affiche ci-dessous).




Vous pouvez découvrir cette formation de plus près, sur Internet, grâce à leur profil Facebook.

mardi 27 mai 2014

Le Museo Casa Carlos Gardel perd un excellent directeur [Actu]

Message officiel (très laconique comme vous le voyez) diffusé par Horacio Torres
Pour des raisons qui restent encore pour moi très obscures, je viens d'apprendre le départ, par révocation ou par démission -c'est encore l'inconnu- de Horacio Torres, l'excellent directeur qui présidait à la vie du Museo Casa Carlos Gardel depuis sa création, sous le gouvernement portègne du péroniste Jorge Telerman, il y a onze ans.

Horacio Torres est un ami personnel. Son départ m'afflige et je suis certaine que le personnel du musée voit ce retrait d'un mauvais œil. Horacio est un véritable défenseur du tango, un admirable connaisseur du patrimoine gardélien, comme le reste du personne du musée, un homme de culture sincère et compétent, plein de ressources, d'idées et de courage qui quitte ce musée encore très récent et donc mal connu (le secteur touristique local en particulier sait à peine qu'il existe). J'espère que ce bel héritage sera protégé et valorisé comme il le mérite, ce dont, sous la présente administration municipale et après tant et tant de décisions culturelles et patrimoniales désastreuses qui se sont succédé ces derniers mois, il est hélas permis de douter.

Il est donc probable que la belle politique qu'il avait mise en place subisse prochainement des changements. Je tâcherai de suivre l'affaire de près...

Un abrazo grandote, Horacio!

Alan Haksten présente un nouveau disque [à l'affiche]


Mercredi 28 mai 2014, à 20h30 précises, le guitariste et compositeur Alan Haksten, à la tête de son groupe, rebaptisé Marcapiel, présentera son nouveau disque dans le cadre des concerts Tango de Miércoles, au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini (CCC), Corrientes 1543.

Ce second disque est intitulé Ausencia (absence). Il a été enregistré en septembre et octobre 2013 à Buenos Aires.

Combate, le premier morceau de Ausencia

Marcapiel compte sept musiciens (le Alan Haksten Grupp en comptait onze) et la chanteuse a fait place à un chanteur. C'est là encore un groupe plugliesien qui, loin de chercher à reproduire le maître et à l'imiter, dispose de son langage propre, ancré dans une tradition et un héritage réfléchi.

Un disque de musique originale à 100 %.

Entrée : 50 $ (ARG) en vente aux guichets du CCC jusqu'au soir du concert.

On peut écouter le disque en streaming sur le site de la formation.

lundi 26 mai 2014

Retour au Te Deum historique à la cathédrale métropolitaine [Actu]


Hier, la Présidente a assisté pour la première fois depuis de nombreuses années à ce que les Argentins appellent le Te Deum historique, qui se tient chaque 25 Mai à la cathédrale de Buenos Aires. C'est une tradition importante puisque ce Te Deum a été mis en place en 1813, à la cathédrale portègne, par l'Assemblée de l'An XIII, tout premier corps législatif élu et national de la future Argentine, alors Provinces-Unies du Sud et encore juridiquement fidèle à l'Espagne révolutionnaire de 1808 (voir à ce propos mes articles sur le Bicentenaire, que vous trouverez dans la Colonne de droite, dans la rubrique Petites Chronologies).
Cristina Kirchner assistait depuis plusieurs années au Te Deum dans l'une ou l'autre Province pour éviter les homélies du cardinal Bergoglio, avec lequel elle et son mari entretenaient des relations difficiles depuis que lui s'était senti visé par un avertissement sur le risque de voir les principes démocratiques s'affaiblir du fait du vide électoral qui s'était installé après le krach financier de la Noël 2001.



Depuis le cardinal Bergoglio est devenu le Pape François et les fâcheries sont oubliées (je vous renvoie à mon article d'hier sur la énième péripétie sur ce thème). La Présidente regagne donc le bercail et se rend à la messe sur Plaza de Mayo, une messe présidée par l'actuel archevêque, le récemment cardinalisé Mario Poli. Elle avait annoncé dès l'année dernière qu'elle reviendrait désormais dans la Capitale fédérale. Et elle a donc tenu parole.

Du coup, elle a croisé et salué, avec le sourire de part et d'autre !, son adversaire politique, Mauricio Macri, le Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, l'un et l'autre installés au premier rang, seuls, de part et d'autre de la nef centrale. En soi, c'est déjà un beau symbole de la fête nationale que cette cohabitation pacifique de ces deux-là.



Et Cristina a attiré l'attention en manifestant son émotion pendant la célébration et en se montrant très aimable et fort cordiale à l'endroit du primat d'Argentine, avec lequel elle a salué le mausolée du général San Martín, el Padre de la Patria (1778-1850), qui repose dans une chapelle latérale de l'église métropolitaine depuis mai 1880.

Les journaux font une part de leurs gros titres avec cette fête nationale mais c'est tout de même le Pape se recueillant au pied du mur de séparation en Terre Sainte qui emporte les suffrages en matière d'illustration photographique, sauf sur Página/12, ce qui ne saurait surprendre mes lecteurs fidèles qui commencent à connaître les tendances ultra-kirchneristes de ce quotidien.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 sur le Te Deum, lui qui titre sur la fête musicale et le discours de la Présidente, la nuit venue, sur la grande scène dressée sur Plaza de Mayo
lire l'article de La Nación sur les homélies des Te Deum, avec une couleur d'opposition, pour ne pas changer
lire l'article de La Nación sur la rencontre de Cristina et Macri hier
lire l'article de La Prensa sur les deux sujets en un seul article.

Mis tardes con Gardel en double masculin [à l'affiche]


Deux chanteurs et deux guitaristes ce soir au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735, dans la série de récitals gratuits intitulés Mis tardes con Gardel (entendez "mes soirées avec Gardel"), avec Antonio Seoane et Pablo Soengas (chant) et Juan Irizubieta et Hernán Pérez, deux instrumentistes dont mes lecteurs assidus ont souvent lu les noms dans ces colonnes.

Antonio Seoane et Patricia Frias cet été à Buenos Aires


Entrée libre et gratuite, à 18h30, dans la limite des places disponibles.

dimanche 25 mai 2014

Un petit tu vaut bien un grand raffut médiatique ! [Actu]

Une de Página/12 avant-hier avec le jeu de mots habituel
en l'occurrence : Mettons cartes sur table (cartas = lettres)
Pour le texte du Pape, voir les notes en bas de l'article  (1)

Comme il l'avait fait l'année dernière mais d'une manière plus précipitée et informelle, le Pape François a adressé, le 15 mai dernier, à la Présidente argentine des vœux de prospérité pour elle-même et le pays tout entier à l'occasion de la fête nationale, le 25 mai. C'est ce que le Saint Père fait avec les chefs d'Etat de tous les pays en relation diplomatique avec le Saint-Siège. Le texte, d'une grande simplicité, dactylographié jusque dans la signature du Pape, a transité par la voie diplomatique ordinaire, partant du Vatican par la Secrétairie d'Etat pour être acheminé jusqu'à la Nonciature à Buenos Aires, qui l'a transmis au Gouvernement argentin auprès duquel elle est accréditée.

Comme elle l'a fait l'année dernière elle aussi, Cristina Kirchner a rendu publique cette missive. Rien de bien étonnant puisqu'à cette époque de l'année désormais, les Argentins attendent avec tendresse et curiosité les vœux de LEUR pape.

Or ce texte présente une particularité. Une toute petite particularité. Le Pape, tenez-vous bien, agrippez-vous au bastingage, ça va tanguer ferme ! le Pape, disais-je avant de m'interrompre moi-même, tutoie la mandataire. Quel coup de tonnerre, dites-moi !

Certes, le tutoiement est fort inhabituel entre chefs d'Etat de différents continents, mais il est commun entre les  chefs d'Etat sud-américains qui se tutoient à bras raccourcis dans leurs réunions au sommet (les nôtres aussi au sein de l'Union Européenne, soit dit en passant !) et tout le monde sait que François tutoie à tour de bras, dans l'Eglise, hors de l'Eglise, dans la société civile et ailleurs encore si c'était possible. Re-certes, ce tutoiement peut surprendre quand on connaît les relations détestables qui ont pu exister entre Cristina et Monseigneur Jorge Bergoglio jusqu'au 13 mars 2013. Mais enfin ce temps est clairement révolu. Les efforts de rapprochement qu'ils ont déployés depuis cette date n'ont échappé à personne, la lettre de vœux très rigolote envoyée par la Présidente au Souverain Pontife pour la saints Pierre et Paul 2013 nous avait déjà distillé les prémices d'une cordialité que le protocole n'encombrait plus entre eux (voir mon article du 6 juillet 2013). Qui plus est, avec un doigt de jugeote, une pincée de conscience professionnelle et un bref coup de fil au secrétaire d'ambassade à la Nonciature pour parer à toute éventualité d'erreur de jugement, un bon journaliste pouvait facilement se douter que Cristina n'aurait jamais publié une telle lettre ornée d'une telle signature, si elle n'avait pas eu la certitude de tenir en main un texte rigoureusement authentique. C'est une vraie politicienne, tout le monde en convient. Elle a le sens de la mise en scène, c'est un fait certain, mais elle est loin, très loin, vraiment très loin d'être idiote ou même simplement maladroite. Et il eût été suicidaire pour elle et sa famille politique de risquer le boomerang d'un démenti, fût-il voilé ou détourné, alors que, ne se représentant pas à l'élection présidentielle de l'année prochaine, la protection diplomatique anti-bourde dont elle pouvait bénéficier avant cela a perdu pour elle beaucoup de son efficacité maintenant.

Bref, il y avait bien là de quoi amuser la galerie grâce aux commentaires des fantaisies langagières et protocolaires du Saint-Père, qui en a commis bien d'autres du même acabit depuis un peu plus d'un an et à la plus grande joie de tout le monde (à part quelques chameaux de vertu et autres rabat-joie qui nous pompent l'air), mais il n'y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat.

Or voilà que vendredi 23 mai dans la journée, Clarín et La Nación ont titré en une que cette lettre était un faux, déclenchant un véritable tohu-bohu diplomatique à Buenos Aires et dans la Cité-Etat du Vatican, autour d'un document totalement anodin, mis à part ce tutoiement inattendu.


Une partielle de Clarín le 23 mai telle qu'elle a été produite par Página/12

Pour en contester l'authenticité, Clarín et La Nación se sont appuyés sur les déclarations intempestives et aucunement autorisées d'un prêtre argentin, nommément cité, en poste au Vatican depuis 2006 et que les deux journaux présentent comme faisant partie de l'entourage proche du Pape. Or les deux quotidiens publient régulièrement comme certaines des informations fantaisistes au sujet du Pape et de ses relations réelles ou supposées avec des personnalités et des institutions argentines, qu'ils disent provenir de sources vaticanes. S'agissait-il à chaque fois de cet homme-là ? On peut se demander en tout cas si des journalistes dignes de ce nom pouvaient s'en prendre de bonne foi à un document d'une telle innocuité pour un motif aussi futile ? Ces gros titres sont-ils de leur fait ou ont-ils été imposés à la rédaction pour servir, en dehors de toute déontologie, les intérêts politiques supérieurs des groupes médiatiques auxquels ils appartiennent, que l'on sait férocement hostiles à l'actuelle politique en faveur d'une pluralité médiatique effective dans le pays et bien identifiables pour la désinformation à laquelle ils se livrent régulièrement, en profitant du quasi-monopole dont ils bénéficiaient jusqu'à la mise en place de la nouvelle loi sur l'audiovisuel (voir à ce propos mon article du 30 octobre 2013) ?

Une de La Nación du 23 mai produite par Página/12
selon le même procédé que plus haut

Il se trouve que la date de ce 23 mai tombait à pic : d'abord parce qu'elle se situe immédiatement avant la fête nationale argentine, qui se tient aujourd'hui, 25 mai, pendant le week-end, donc sans jour férié stricto-sensu, ensuite parce que le Pape, son Secrétaire d'Etat, Monseigneur Parolin, son porte-parole, le père Lombardi, et tout le personnel diplomatique et médiatique du Saint-Siège étaient tous très occupés par les ultimes préparatifs d'un voyage suprêmement délicat en Terre Sainte, dans l'un et l'autre camp des belligérants médio-orientaux, et donc peu susceptibles de prêter attention à une anicroche en Argentine. Raté ! Les attaques ont été si violentes et le scandale si dénué de fondement que le Pape a lui-même décroché son téléphone vendredi en fin de matinée pour assurer l'ambassadeur argentin auprès du Saint-Siège de l'authenticité de ce message ne portant aucune signification politique particulière qu'on ne sache déjà (la Présidente et le Pape entretiennent d'excellentes relations personnelles et institutionnelles – la belle affaire !). L'ambassadeur a aussitôt relayé l'information auprès de son gouvernement, soutenu en cela par le nonce lui-même, qui a improvisé une conférence de presse au seuil de sa résidence à Buenos Aires. Et Clarín et La Nación ont été contraints de démentir l'affirmation tonitruante de leurs unes respectives, dans des articles embarrassés qu'il faut maintenant chercher avec un peu de ténacité pour les retrouver dans leurs archives. A Rome, le Père Federico Lombardi a lui aussi apporté un démenti formel devant les journalistes accrédités et le prêtre argentin, qui avait mis le feu aux poudres par sa prise de parole irresponsable au micro d'une radio privée argentine (appartenant à un groupe de l'opposition), a dû y faire publiquement amende honorable, avec rétro-pédalage en bonne et due forme.


Jeune homme : On dit que le pape a envoyé une lettre à Cristina.
Représentant de l'oligarchie : Est-ce que la lettre dit "Andate Yeguarum" ?*
Jeune homme : Non
Oligarque : Alors, c'est un faux.
(Traduction Denise Anne Clavilier)
* Latinisation (de cuisine) de la formule injurieuse "Andate yegua" ("Fiche le camp, guenon", en bon français si l'on peut parler ainsi, quand bien même yegua se traduit littéralement "jument").

Aujourd'hui, comme toujours lorsqu'une de leurs grosses ficelles est mise à jour par leurs adversaires, et donc notamment par Página/12, les deux journaux sont muets sur cette baudruche explosée, affaire montée en épingle dans le but évident de nuire à la Présidente et peut-être au Pape lui-même à la veille d'un important voyage (2).

Página/12, quant à lui, dénonce avec insistance cette manœuvre qui laissera pantois le public européen tant elle est cousue de fil blanc. Malheureusement, en Argentine, la culture démocratique est encore peu développée dans une grande partie de la population et ces informations, diffusées à satiété pendant quelques heures dans les journaux télévisés et radiophoniques, sur les chaînes privées, risquent tout de même de laisser des traces dans bon nombre d'esprits influençables. Sans doute est-ce là l'une des raisons pour lesquelles le Pape, malgré son agenda, s'est donné la peine d'intervenir, en dénonçant cette tentative pour susciter une querelle là où il n'y en avait pas. Sa prise de parole pourra sans doute avoir été relayée aujourd'hui dans les églises à la messe dominicale et dans toutes les cathédrales du pays à l'occasion du Te Deum patriote célébré dans toutes les capitales provinciales.

Une de Página/12 d'hier exhibant en première page
la lettre de Juan Pablo Cafiero, ambassadeur d'Argentine auprès du Saint-Siège

Il n'en reste pas moins vrai que Clarín et La Nación ont aussi trouvé là le moyen d'augmenter sensiblement leurs ventes juste avant que le voyage pontifical en Terre Sainte leur assure un bon chiffre d'affaires pour le week-end et le début de la semaine.

C'est lamentable.

Pour aller plus loin :
lire l'article de fond de Página/12 du 23 mai
lire l'article de fond de Página/12 du 24 mai
lire l'article de Sergio Rubín dans Clarín du 23 mai (Sergio Rubín est un excellent journaliste, il reconnaît depuis Rome y perdre un peu son latin. Or ce n'est pas du tout un zigoto écervelé, c'est le spécialiste des questions religieuses de la rédaction de ce groupe et il y a dans son domaine des spécimens nettement plus discutables que lui)
lire le dossier sur les relations entre François et l'Argentine qu'on trouve aujourd'hui dans La Nación (il a peut-être été expurgé mais je n'ai pas eu le temps de suivre cette affaire depuis le salon du Béthune où j'ai passé les deux jours précédents).


(1) Traduction de la lettre du Pape (par Denise Anne Clavilier)
Vatican, le 15 mai 2014
Cristina,
C'est avec plaisir que je te fais parvenir mon salut et l'expression de ma proximité à l'occasion de la fête nationale, avec mes vœux les plus sincères pour tous les Argentin [sic], pour lesquels je prie le Seigneur, par l'intercession de la très sainte Vierge de Luján, pour qu'ils trouvent des chemins de coexistence pacifique, de dialogue constructif et de coopération mutuelle et que croissent ainsi partout la solidarité, la concorde et la justice.
Cordialement
François.
(2) Ce n'est pas la première fois qu'un membre de la Curie balance dans la presse avide de scandales autour d'un Pape qui bouscule les habitudes des commentaires assassins. A ma connaissance, la dernière fois, c'était peu avant le Carême lorsqu'un prêtre a lancé contre ses confrères du diocèse de Rome des accusations gratuites de pédophilie, accusations pour lesquelles le Pape avait demandé pardon au clergé diocésain lors d'une rencontre personnelle avec les curés romains.

jeudi 22 mai 2014

Quino distingué en Espagne [Actu]

Une des pages culturelles de Página/12 aujourd'hui
Miguel Rep a représenté Quino en Napoléon
avec cette légende : "Quino, le roi de la BD"

Après sa place d'honneur au Salon du Livre de Paris puis à la Feria del Libro de Buenos Aires, le dessinateur et humoriste Quino, créateur de Mafalda, est récipiendaire, cette année, de l'un des plus grands prix culturels espagnols, le Premio Principe de Asturias, une sorte de Nobel très apprécié dans toute la zone hispanophone. La presse argentine s'en fait naturellement l'écho ce matin car les Argentins ont beau ne pas manquer une seule occasion de railler l'ancien colonisateur, un prix espagnol, ça leur fait toujours plaisir !

A Madrid même, le quotidien El País, sans doute dans la Péninsule le quotidien le plus correctement informé sur les pays d'Amérique Latine et le mieux intentionné à leur égard, publie tout un dossier sur l'artiste portègne.

Hier, à Buenos Aires où il demeure actuellement, Quino a rencontré la presse à l'occasion de cette récompense qu'il reçoit avec un mélange de fierté et de nonchalance de vieux sage qui en a vu d'autres. Il est vrai que le succès de Mafalda l'a consacré bien avant les récompenses institutionnelles à retentissement international.

Dessin de Rep sur la page d'accueil de Página/12 ce matin
La légende annonce : "Nous en avions eu l'intuition.
Le véritable Petit Prince [de Saint-Exupéry], c'est Quino"


Pour aller plus loin :

mercredi 21 mai 2014

San Martín par lui-même et par ses contemporains : le livre est paru ! [Disques & Livres]


Mon cinquième ouvrage, San Martín par lui-même et par ses contemporains, anthologie multilingue de documents historiques retraçant le parcours politique et personnel du libérateur de l'Argentine, du Chili et du Pérou, vient de paraître aux Editions du Jasmin, à Clichy (92), au prix de 24,90 €. Le livre compte 384 pages et regroupe environ 150 documents historiques (1) d'une trentaine d'auteurs de différentes nationalités et langues (espagnol, largement majoritaire, français et anglais).

En même temps, sort la deuxième impression de San Martín à rebours des conquistadors, parue chez le même éditeur en décembre 2012 (avec une quatrième de couverture à la couleur légèrement éclaircie). Cette biographie de José de San Martín, la seule en français à ce jour, compte 216 pages et elle est vendue au prix de 16 €.


Les deux ouvrages sont disponibles chez tous les libraires francophones de la zone euro pour autant que ces professionnels connaissent leur métier (c'est la majorité des cas) et que le client leur pose la question. En effet, l'abondance des sorties éditoriales en français fait qu'il faut souvent passer commande des ouvrages souhaités car il est impossible pour un libraire d'avoir en permanence en stock tout ce qui se publie dans notre langue !

Les deux ouvrages seront aussi présentés ce week-end au Salon du Livre de Béthune, sur le stand de l'éditeur, sur lequel je me tiendrai de vendredi à samedi inclus.

Comme j'ai eu l'occasion de le dire dans mes articles antérieurs, San Martín par lui-même et par ses contemporains est le premier recueil édité en France pour présenter au public francophone ce personnage injustement méconnu en Europe (y compris en Espagne) et c'est aussi la première fois qu'un livre présente en un seul volume ces documents dans leur langue originale en même temps qu'avec leur traduction en français en vis-à-vis (pour les textes en espagnol et en anglais – les textes originaux français se présentent seuls).

C'est aussi un ouvrage qui comporte deux éléments qui n'avaient jamais été mis en évidence jusque là, deux éléments qui constituent une contribution originale (et modeste) à la connaissance d'une vie pourtant amplement commentée, surtout en Amérique du Sud :

- des témoignages indirects mais circonstanciés sur un épisode bien mal documenté de l'enfance de San Martín. Ces témoignages que j'ai retrouvé en fouillant la Gazette de Lausanne de Gabriel Antoine Miéville sont d'autant plus précieux qu'ils furent publiés dès 1817 en Suisse, c'est-à-dire à une date et dans un pays où il était inconcevable que fût créée autour de la figure de ce lointain général encore inconnu la moindre légende, dorée ou non. Or une telle intention mythographique est au contraire manifeste chez Bartolomé Mitre, lorsqu'il écrit son histoire de San Martín, à Buenos Aires, dans les années 1860-1880. Et c'est donc sur cette claire intention idéologique que certains historiens actuels, notamment Norberto Galasso, s'appuient pour contester l'authenticité de l'épisode, surexploité par l'histoire officielle en Argentine : ces trois années passées par le jeune garçon, entre sa huitième et sa onzième année, au Seminario real de los Nobles de Madrid, collège supérieur fondé par les jésuites en 1724 pour l'éducation des jeunes aristocrates désargentés et qui, dans le dernier tiers du 18ème siècle (celui qui nous intéresse), formait l'élite des cadres de l'armée du roi d'Espagne ;

- un portrait de Bolívar, rédigé en français par San Martín, une quinzaine d'années après la mort de son ombrageux homologue du Venezuela, de la Colombie et de l'Amérique centrale, soit plus de vingt ans après leur rencontre orageuse à Guayaquil (actuel Equateur), une rencontre mythique dont le contenu des négociations a toujours été entouré d'un grand mystère (parce qu'aucun des deux n'a voulu en faire formellement état par la suite). Or dans ce portrait, on voit transparaître les motifs tout humains de la mésentente politique et personnelle qui s'installa d'emblée entre les deux hommes et qui incita San Martín à céder le pas à Bolívar et à son ambition démesurée, précipita sa démission de chef de l'Etat intérimaire de la toute jeune république du Pérou, qu'il venait d'arracher à l'empire espagnol (20 septembre 1822) et son retrait définitif de la vie publique.

Extrait de l'ouvrage de Gabriel Lafond,
où j'ai trouvé ce portrait de Bolívar de la main de San Martín

Vous découvrirez à travers ces documents la personnalité attachante d'un révolutionnaire pour lequel les droits de l'homme étaient une cause sacrée, un ami et père affectueux, un adversaire résolu de l'esclavage, des inégalités sociales et du racisme.
Dans les annexes, vous verrez comment nos ancêtres ont suivi les événements d'Amérique du Sud grâce à un journal suisse favorable à la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes et hostile à l'Ancien Régime : les articles parus entre 1817 et 1824 posent encore les problématiques auxquels les journalistes d'aujourd'hui continuent d'être confrontés sur la fiabilité des sources, la manipulation de l'information par les belligérants, la difficulté de mettre sous le boisseau ses propres convictions, etc.
Enfin, j'ai voulu conclure avec un essai de Domingo Faustino Sarmiento qui est la première pierre de l'étrange légende qui a été construite après coup sur la personne de San Martín, cette légende qui tout à la fois le magnifie et le vide de son œuvre politique révolutionnaire, pour ne laisser en place qu'un bronze martial et éblouissant, mais qui sonne creux !

Signature de Sarmiento en tête de son essai, dans l'edition française originale (1844)


Rendez-vous en 2015 pour un autre livre et un autre domaine, mais toujours en lien avec l'Argentine, bien sûr.
Pour lire tous les articles relatifs à ce nouvel ouvrage, cliquez sur le mot-clé SnM ant Jasmin, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou sur l'image de la couverture dans la Colonne de droite.




(1) Dans ce calcul, je compte pour un seul document les nombreux extraits de la Gazette de Lausanne, rassemblés dans l'annexe de l'ouvrage, à côté de passages choisis d'un essai de Domingo Faustino Sarmiento, sur la guerre d'indépendance et les rôles comparés de San Martín et Bolívar, lui aussi œuvre d'un Argentin écrivant directement dans notre langue.

Cucuza au Miscelania Arte Bar ce samedi [à l'affiche]


Samedi prochain, 24 mai 2014, à 21h30, nouveau récital de Cucuza, qui sera accompagné pour l'occasion de Sebastián Zasali (bandonéon), Noelia Sinkunas (piano) et son fils Mateo Castiello (guitare).

La soirée se tiendra au Miscelania Arte Bar, situé Pasaje Luis Dellepiane 685 (du côté de l'esquina Rodríguez Peña y Viamonte).

Droit au spectacle : 50 $ (ARG)

Por eso vengo a cantar, Cucuza et Moscato,
pour les six ans de El Tango vuelve al Barrio
au Bar El Faro en août 2013

mardi 20 mai 2014

Rotopercutor Tango au CCC demain soir [à l'affiche]


C'est une nouvelle formation de tango qui se présentera demain soir à 20h30 précises sur la scène de la salle Osvaldo Pugliese au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini (CCC), que vous connaissez pour ses concerts du mercredi intitulés Tango de Miércoles (avenida Corrientes 1543).

Rotopercutor Tango se compose classiquement d'une violoniste, Gemma Scalia, d'un bandonéoniste, Pedro Kiszkurno, d'un pianiste, Leo Zumbo, d'un contrebassiste, Félix Arcangeli et d'un guitariste qui est aussi le compositeur du groupe, Juan Otero., tous excellents instrumentistes à ce que j'ai pu entendre.

En décembre 2012 au Torquato Tasso

De facture nettement pugliesienne et affichant une personnalité musicale indéniable, ils sont apparus sur la scène portègne en décembre 2012 et c'est leur première participation au cycle du CCC. On sent le métier classique qu'il y a derrière. Sur Youtube, on trouve bon nombre de vidéos de la violoniste jouant des compositeurs européens du 19ème siècle.

Donc n'hésitez pas, allez les écouter si vous avez la chanson d'être actuellement à Buenos Aires.

Entrée : 50 $ (ARG) aux guichets du CCC.

On peut les écouter sur Youtube (voir ci-dessus) et les retrouver sur leur profil Facebook.

lundi 19 mai 2014

Au programme du Plenario de ce soir à la Academia Nacional del Tango [à l'affiche]

A l'occasion des cent ans de la naissance du bandonéoniste et compositeur Eduardo del Piano, le 14 mai 1914, lui qui fut le premier bandonéon de Angel D'Agostino, le tango rituel sera De corte criollo, de Eduardo del Piano, par Angel D'Agostino et son orchestre.

Le reste de la séance sera consacré dans un premier temps à l'autre centenaire, celui de Aníbal Troilo, son cadet de deux mois, puisqu'il est né le 11 juillet 1914 (1), on projettera une sélection de ses prestations devant la caméra, grâce à la collection de Gabriel Soria, qui animera la soirée.

Dans le second temps, le plus important, on assistera à un nouvel épisode du cycle Les estrellas del Tango cuentan sus éxitos, autour du chanteur Carlos Gari, qui fête actuellement ses cinquante ans de carrière et ses quarante-huit ans au sein de la formation de Leopoldo Federico. Une belle et rare fidélité qui mérite pour le moins cet hommage.

Naranjo en flor, par l'orchestre de Federico et Carlos Gari, en plein air

Ce soir, lundi 19 mai 2014, à 19h30, au Salón de los Angelitos Horacio Ferrer, avenida de Mayo 833, au premier étage.

Comme d'habitude, entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.


(1) On commémorait hier l'anniversaire de sa disparition, le 18 mai 1975. Voir à ce sujet en français l'article de Solange Bazely, grande spécialiste de l'histoire du bandonéon, sur son blog et en espagnol l'article de Buscabiografía repris hier par Leonardo Liberman, sur El Mirador Nocturno.

Gardelería, le nouveau disque de Franco Luciani [Disques & Livres]

L'harmoniciste Franco Luciani vient de sortir un nouveau disque, consacré à l'œuvre de Carlos Gardel compositeur : Gardelería. Ce nouvel album fait l'objet de plusieurs présentations un peu partout en Argentine et vient d'offrir à Leonardo Liberman l'occasion d'interviewer le musicien dans l'émission Siempre Argentina Conexión Español, mise en ligne vendredi dernier, à la fois sur le blog de la chaîne (RAE), actuellement en dérangement, et sur celui du journaliste, El Mirador Nocturno. A écouter en espagnol.


Le disque compte onze morceaux, dont Por una cabeza, El día que me quieras, Amores de Estudiantes, Volver, Soledad, Sus ojos se cerraron (1).

Vous pouvez écouter sur le site Internet de l'artiste trois extraits de ce nouveau CD, dont les interprètes principaux sont donc Franco Luciani à l'harmonica, Federico Lechner, Pablo Motta et Andrés Litwin. Les instruments qui leur sont attribués sur la présentation du disque me paraissent bizarre (le pianiste serait au percussion, le contrebassiste au piano... ça sent le mélange de pinceaux du webmaster en sous-traitance. Je préfère donc ne pas prendre le risque de vous donner des informations fausses). Les deux concepteurs de l'album, Luciani et Lechner, ont aussi invité cinq autres artistes (retrouvez tous les détails -pour autant qu'ils soient justes- sur le site Internet de Luciani).

Le site Internet de Federico Lechner, qui vit à Madrid, n'est pas du tout à jour (les infos les plus récentes remonteraient à 2012). Il existe toutefois une page Facebook un peu plus actuelle ou peut-être plus récemment réactivée.


(1) Toutes ces letras font partie du corpus que j'ai présenté et traduit dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publié en mai 2010 aux Editions du Jasmin. Voir les articles s'y rapportant en cliquant sur la couverture, dans la Colonne de droite.

vendredi 16 mai 2014

La Vidú présente son disque au CAFF [à l'affiche]


La Orquesta Típica La Vidú présentera ce samedi 17 mars 2014 à 22h son nouveau disque Remando la Historia (Bien dominer l'histoire), au CAFF, la salle gérée par la Orquesta Típica Fernandez Fierro, Sánchez de Bustamante 764.

Vous pouvez écouter l'un des morceaux de ce nouvel album en cliquant sur ce lien.

Entrée : 60 $ (ARG).

La Vidú est un ensemble de quatorze musiciens, y compris le chanteur, Facundo Radice, dirigé par Gabriel Bartolomei, violoniste et arrangeur de l'orchestre. Cette formation appartient à la nouvelle vague du tango post-piazzollien qui prospère musicalement en ce moment à Buenos Aires, autour d'institutions comme les médias Fractura Expuesta (radio) et Tinta Roja (revue alternative) ainsi que l'organisation professionnelle militante qu'est la UOT (voir les liens dans la partie basse de la Colonne de droite).

Pour en savoir plus, découvrez l'orchestre sur son site Internet (pas mal de vidéos pour connaître leur musique) et connectez-vous à leur profil Facebook.

Lanús, Rafaela et Joinville : dimanche de centenaire [à l'affiche]

Musique et danse en l'honneur de Pichuco à Lanús (Gran Buenos Aires)

En cette année du centenaire de la naissance de Aníbal Troilo, dit Pichuco, en ce dimanche qui est aussi l'anniversaire de sa disparition, le 18 mai 1975,

au Brésil

le grand musicien portègne sera célébré dans les villes de Lanús, dans la banlieue sud de Buenos Aires, Rafaela, dans la Province argentine de Santa Fe et à Joinville, dans l'Etat de Santa Catarina au sud du Brésil.

et dans la Province de Santa Fe.