samedi 21 juin 2014

Relooking pour Belgrano sur la future coupure de 10 pesos [Actu]

Photo Casa Rosada

Hier, à Rosario, la Présidente Cristina de Kirchner a profité de la Fête du Drapeau et de la commémoration de la mort de Manuel Belgrano (1770-1820) pour dévoiler le futur billet de 10 pesos, qui porte la figure de cet important homme politique et chef militaire de la Révolution et de l'Indépendance. Un dessin rénové et plus coloré que l'actuel (un brin tristounet, il faut bien le reconnaître) et sur l'envers, deux autres personnages de la même phase historique : l'égérie montonera Juana Azurduy (1780-1862), une des rares femmes à conduire les soulèvements populaires fédéraux dans le nord-ouest argentin et la future Bolivie, de son vivant colonel de l'Armée argentine, élevée à titre posthume au grade de général, et donc tout premier officier supérieur féminin des forces armées du pays, et le légendaire et emblématique Tambour de Tacuarí, Pedro Ríos (1798-1811), un enfant de la région de Corrientes (comme San Martín) mort au combat alors qu'il s'était engagé, pour la patrie, sous les ordres de Belgrano dans l'Armée du Nord.


Le billet actuellement en circulation
Recto ci-dessus - Verso ci-dessous (on y reconnaît le monument au drapeau de Rosario)



Au début de son discours, avec ce sens de la formule et l'extraordinaire à propos qui lui font très rarement défaut, la Présidente a rendu hommage dans l'improvisation et à sa façon au drapeau. C'est la manchette de gauche de Página/12 qui nous rapporte ce mot, digne qu'on le médite :

Cuando apenas empezaba su discurso en Rosario, ante la multitud que se juntó a escucharla, Cristina Kirchner pidió a los manifestantes de las primeras filas que enrollaran sus banderas para que todos pudieran verla. Muchos la aplaudieron y algunos, disconformes porque el pedido tardaba en cumplirse, reclamaron a viva voz que las bajaran. “No –reaccionó la Presidenta–, que no las bajen, que las enrollen. Nunca hay que bajar las banderas.”
Página/12

A peine avait-elle commencé son discours à Rosario, devant la foule qui s'était rassemblée pour l'écouter, que Cristina Kirchner demanda aux participants des premiers rangs de rouler leurs drapeaux pour que tout le monde puisse la voir. Elle fut très applaudie et quelques personnes, mécontentes qu'on tarde à répondre à sa demande, réclamèrent à grands cris qu'on les baisse. Non, répliqua la Présidente, ne les baissez pas, roulez-les. Il ne faut jamais baisser le drapeau.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Elle parla ensuite de la politique à tenir face aux fonds spéculatifs toujours détenteurs d'une belle part de la dette publique argentine et auxquels la Cour suprême des Etats-Unis vient de donner raison dans un procès où l'Argentine réclamait des facilités de paiement.

Les grenadiers à cheval étaient là, bien entendu !

Pour en savoir plus :
lire le communiqué officiel de la Présidence argentine
lire le discours intégral de la mandataire
lire la dépêche de l'agence Télam.