lundi 29 septembre 2014

Tango para un siglo de cartón de Marcelo Saraceni [à l'affiche]


Les chanteurs Jacqueline Sigaut et Hernán Fernández, accompagnés du pianiste-bandonéoniste Norberto Vogel, sera mercredi soir 1er octobre 2014, à 22h, au Libario Bar, Julián Alvárez 1325, à Palermo.

Tango para un siglo de cartón est un des spectacles du tango d'avant-garde qui se montent avec différents interprètes, sur une idée originale du compositeur et guitariste Marcelo Saraceni, depuis 2009, à travers tout Buenos Aires.

Droit au spectacle : 80 $ (peso argentin).

Canacho Tango et muses de ceinture au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Deux duos ce soir à Mis tardes con Gardel, les soirées musicales du lundi au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaures 735 : le duo masculin de guitare (Fabián Cortéz) et harmonica (Esteban Salazar) baptisé Canacho Tango, et le duo féminin de guitare (Sandra Antonuci) et chant (Andrea Bollof) baptisée Musas Orilleras...

Ce sera ce soir, 29 septembre 2014, à 18h30, entrée libre et gratuite comme tous les lundis.

Vous pouvez découvrir les artistes sur leurs vitrines Web :
profil Facebook de Canacho Tango
site Internet de Musas Orilleras.

vendredi 26 septembre 2014

Présentation de San Martín par lui-même en Argentine [Retour sur Images]

Le 2 septembre 2014, avec Fabiana Mastrangelo

Comme tous les ans depuis 2010, j'ai eu l'occasion de présenter mon livre de l'année, San Martín par lui-même et par ses contemporains, paru en mai 2014 (Editions du Jasmin), en Argentine et cette fois-ci, j'ai élargi mon champ d'action puisque de Buenos Aires je suis allée jusqu'à Mendoza, en traversant le pays d'est en ouest, à travers l'immense plaine de mille kilomètres qui vient butter d'un coup contre les reliefs andins.


La présentation portègne a eu lieu le 2 septembre, au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, le CCC, sur l'emblématique Avenida Corrientes, face au Teatro San Martín (ça ne s'invente pas). Elle était conjointement organisée par Walter Alegre et Susana Delgado, appartenant respectivement au CCC et à la Casa de Mendoza, représentation de la Province homonyme dans la capitale fédérale.
A mes côtés, l'historienne mendocine Fabiana Mastrangelo, elle-même spécialiste de San Martín, a bien voulu me donner la réplique, animer notre causerie conjointe et nous communiquer quelques éléments d'une prochaine publication sur l'importance de l'éthique dans la vie et l'œuvre politique de San Martín. Beaucoup d'émotion dans l'assistance, assez estomaquée qu'une Française, habitant en France de surcroît, vienne parler en Argentine de ce personnage-là en en connaissant plus que les seuls exploits militaires, qui forment l'ordinaire du discours tenu à son propos dans le pays lui-même, comme j'ai pu vous le dire à propos du 17 août dernier.
Un verre de l'amitié, l'incontournable brindis argentin (ci-dessous), où l'on trinque au malbec, a conclu la rencontre comme il est d'usage à la Casa de Mendoza, puisque la ville et la province se veulent capitale internationale du vin (1).
Et après le brindis, la double interview, toujours en espagnol bien sûr, pour deux émissions d'un réseau de radios en ligne, La lupa y el lapiz d'un côté et Maravilloso Mundo, de l'autre, dont j'attends, dans un délai imprécis, les enregistrements qui seront alors mis en ligne sur mon site Internet, où je viens de publier l'interview, en français, donnée l'année dernière à Magdalena Arnoux, de Radiodifusión Argentina al Exterior (Radio Nacional).

La Casa de Mendoza avait apporté levin.
J'avais apporté du chipá (ce pain au fromage de la Province natale de San Martín)
et des gaufrettes picardes, au rhum et au beurre, qui ont été fort appréciées !

Quelques jours avant cette conférence au CCC, j'avais été invitée par l'Instituto Nacional Sanmartiniano et le gouvernement de la Province de Mendoza à participer au congrès international d'histoire qui devait marquer à l'Espacio Cultural Julio Le Parc de Guaymallén, dans la toute proche banlieue de Mendoza, le début des deux ans du Bicentenario de San Martín en Cuyo 2014-2016, deux années pour célébrer la transformation de l'ancienne Province de Cuyo (2) de la main de cet organisateur hors pair, qui en avait été nommé gouverneur le 10 août 1814, point de départ pour les Mendocins de la plus grande épopée de l'indépendance continentale, la traversée des Andes dont je vous ai parlé en février pour l'anniversaire de Chacabuco. Que tous ceux qui ont rendu cette participation possible trouvent ici mes remerciements les plus chaleureux : Walter Alegre, Susana Delgado, Diego Mendiburu (INS) et Mariano Morales, directeur des activités culturelles au ministère de la Culture de Mendoza.

A Mendoza, dans l'atmosphère très cordiale d'un congrès prestigieux et bon enfant tout ensemble, j'ai pris deux fois la parole, la première fois pour présenter le pourquoi du comment de mon intérêt pour San Martín dans ce Vieux Continent qui a oublié jusqu'à son existence dans la partie grand public du congrès et la seconde, dans la partie académique, pour exposer les trois découvertes documentaires que j'ai réalisées en examinant le fonds historique francophone sur San Martín et qui font de mon anthologie de mai 2014 un volume si apprécié dans le Cône Bleu.

A Guaymallén, Gran Mendoza, 11 septembre 2014, Espacio Cultural Julio Le Parc

Je ne dispose de photos que de la première de mes deux présentations, à la première table-ronde du programme, que je partageais le 11 septembre au matin (3) avec une enseignante du secondaire à la retraite, María Esther Olmos Carreño, qui parla de San Martín à Mendoza, et avec Carlos Raffa, qui tint une passionnante conférence sur le Tropero Sosa, un gaucho qui participa activement à la préparation de l'armée des Andes. A Mendoza, cet humble personnage jouit d'une stature quasi-mythique (Carlos Raffa, qui vient lui aussi du monde agricole, majoritaire dans cette région, préside le Centre traditionnel Tropero Sosa, à Mendoza). Ce gaucho, dont on a conservé des traces historiques très précises, organisa l'approvisionnement de l'Armée des Andes en bétail, tissu et armes à feu dans les mois qui précédèrent le départ de l'expédition qui allait rendre au Chili sa liberté et sécurisé définitivement la frontière ouest de la future Argentine.

Je m'étais installée dans la salle et j'écoutais chanter Omar Hernández

Pour l'occasion, Carlos Raffa était venu en compagnie d'un auteur-compositeur interprète, natif de la ville de Las Heras et très apprécié dans toute la Province. Omar Hernández a composé plusieurs chansons sur cet épisode de l'histoire sud-américaine. Il a une voix magnifique, joue une musique qui va droit à l'essentiel, avec beaucoup de personnalité - j'en garde un souvenir somptueux et je vous invite instamment à aller le découvrir sur son compte YouTube !

Omar Hernández, lors d'une reconstitution rituelle du départ de l'Armée des Andes
au camp d'instruction du Plumerillo,
en présence de la ministre de la Culture, Marizul Ibáñez





(1) Le Bordelais n'a qu'à bien se tenir. Non mais ! Blague à part, je peux vous assurer que quand vous êtes français et que vous voyez ce slogan partout en ville, ça fait un choc ! Et pourtant, je n'ai rien d'une championne en œnologie...
(2) Aujourd'hui les Provinces de Mendoza, San Juan et San Luis, le long des Andes.
(3) J'étais arrivée le matin même par liaison routière, soit quinze heures de car en partie de nuit de Buenos Aires à Mendoza, ce qui m'a permis de voir pour la première fois la Croix du Sud (qu'on ne peut pas apercevoir à Buenos Aires, à cause de la pollution lumineuse de la mégalopole), et d'admirer une partie de ce chemin interminable au milieu de la pampa, que je connaissais déjà pour l'avoir traversé cinquante fois dans les documents historiques consultés pour écrire mes deux livres, et puis soudain, au petit matin, cette monumentale barrière montagneuse et enneigée à travers la vitre du car ! Arrivée à 8h30 à la gare routière, je n'ai eu le temps que de déposer mes bagages à l'hôtel et d'accourir au congrès où il fallait s'inscrire jusqu'à 9h30 et j'ai pris la parole vers 11h, dans ma tenue de voyage, avec ce coupe-vent noir qui m'a abritée du froid glacial qui régnait à cette heure matinale dans cette profonde salle Naranja du Julio Le Parc ! C'est dans des circonstances comme celles-là que l'on apprécie la chaleur d'un bon mate ! Comme ce sera sans doute le cas aussi dimanche matin, à la Fête du Livre de Merlieux. J'ai l'entraînement.

La politique des prix des supermarchés à la moulinette de Miguel Rep [Actu]

Depuis plusieurs mois, le gouvernement argentin a monté une opération de maintien des prix sur un certain nombre de produits avec le secteur de la grande distribution, essentiellement les grandes enseignes (Carrefour, Dia, Coto, Jumbo, Disco, etc.). Ces produits sont indiqués dans les gondoles par la mention Precios Cuidados (prix préservés). Il me semble que les produits en question sont en effet maintenus à des prix plus bas que leurs homologues, qui eux non seulement suivent l'inflation épouvantable du pays (environ 25% l'an) mais auraient tendance, à ce que j'ai pu voir, à la précéder !

Ce qui donne cette analyse dessinée par Miguel Rep ce matin dans Página/12, avec un beau jeu de mot à la clé, intraduisible comme d'habitude !

Prix préservés !
Attention : prix non préservés.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Comme pour tout grand dessin de presse très réussi, celui-ci se passe de commentaires !

jeudi 25 septembre 2014

Les salons se suivent et ne se ressemblent pas [ici]



Après Merlieux ce dimanche 28 septembre, Le Mans le week-end suivant, du 3 au 5 octobre, j'enchaînerai sur deux salons successifs, cette fois en région parisienne, les samedi 11 et dimanche 12 octobre 2014.

Le samedi 11 octobre, je présenterai mes livres au Festival Le Monde en Livres VO-VF, organisé dans le très patrimonial cadre du Moulin de la Tuilerie à Gif-sur-Yvette (91), entrée libre et gratuite (bâtiment somptueux typique de la région).
Un festival consacré à l'édition multilingue, à la traduction et aux langues étrangères, avec conférences, séances de dédicace et même repas (mais les participants doivent s'inscrire à l'avance).

Pour plus d'information :

Page du salon dans la brochure culturelle
de la saison 2014-2015 de Vaux-le-Pénil

Le lendemain, dimanche 12 octobre, qui sera aussi la fête de la diversité culturelle en Argentine (día de la diversidad cultural) et la fête de l'hispanité en Espagne et dans l'ensemble des pays qui constituèrent jadis son empire colonial (día de la raza), je serai à Vaux-le-Pénil, à la Ferme aux Jeux, où se tiendra la cinquième édition du Salon Littéraire de ce petit bourg campagnard de la Seine-et-Marne.

Pour en savoir plus :
consulter le site de la Mairie de Vaux-le-Pénil.
La Ferme des Jeux dispose de sa propre page Facebook mais elle est tout sauf à jour !

Dans les deux cas, l'entrée est libre et gratuite.

Je me trouverai sur le stand de mon éditeur, les Editions du Jasmin, avec du maté à partager avec mes lecteurs, en VO et en VF !

Table-ronde sur la movida du tango et son public aujourd'hui, au CCC [à l'affiche]


L'équipe de chercheurs sur la musique populaire, IMP, du Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, également connu sous le sigle CCC, Corrientes 1543, propose ce soir, jeudi 25 septembre 2014, à 19h, dans la salle Nelso Giribaldi, une table-ronde avec la productrice de spectacle Ianina Trigo, l'organisateur de milongas Omar Viola et le compositeur-bandonéoniste Daniel Ruggiero au sujet du public de l'actuelle movida du tango. Qui vient, pour chercher quoi, comment élargir et renouveler ce public, quel soutien des pouvoirs publics, etc...

La manifestation est organisée par le compositeur et guitariste Alan Haksten et la musicologue maison Mercedes Lipska.

Pour aller plus loin :
lire le blog de la Ciudad del Tango, le département tango du CCC

Les diplômés de la Academia au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Le Museo Casa Carlos Gardel accueillera ce samedi, 27 septembre 2014, les poètes et paroliers formés par le Taller de letristas Homero Expósito de la Academia Nacional del Tango pour une après-midi consacrée à la nouvelle chanson à texte tanguera.

L'opération sera renouvelée chaque dernier samedi du mois jusqu'à la fin de l'année.

Entrée libre et gratuite.
Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurés 735 (Abasto).

Pour exercer les zygomatiques aux dépends de la haute finance sans foi ni loi [Actu]

A l'Assemblée générale de l'ONU, la Présidente argentine a parlé du secteur financier et non pas du réchauffement climatique ou du terrorisme pseudo-islamique, comme nous autres... Il est vrai qu'en Argentine la situation est symptomatique de la domination d'une poignée d'institutions privées sur la souveraineté des Etats membres de l'Organisation internationale. En bonne avocate qu'elle fut et qu'elle reste, Cristina de Kirchner a même taxé les fonds spéculatifs de terrorisme économique, en même temps que le gouvernement argentin fait de Paris l'une des places où l'Argentine honorera sa dette publique (la place de New York a été rayée de la liste et la City Bank privée du dossier, et toc !).

Hier déjà, le duo humoristique Rudy et Daniel Paz, auteur de la vignette de la une de Página/12, se moquait du juge new-yorkais Thomas Griesa et de sa santé neurologique qui ne semble pas bien vaillante... Aujourd'hui, ils ont fait encore mieux. Jugez plutôt.



Le juge Griesa, à la tribune : L'Argentine pourra payer sa dette dans son actuelle configuration et Singer (1) ira en prison pour escroquerie.
Le conseiller à l'arrière-plan : Aïe aïe aïe, je me suis trompé dans les cachets du juge. Au lieu de lui donner du réacocétamol, je lui ai donné du socialozépam (2).
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Venant d'un ancien psychanalyste (Rudy), je trouve les jeux de mots particulièrement savoureux. Et puis quelle adresse langagière !

La une de ce matin
Cristina à la tribune de l'ONU à New York


(1) Il s'agit de Paul Singer, l'actionnaire majoritaire d'un des deux fonds qui ont attaqué l'Argentine et obtenu le verdict favorable de Griesa.
(2) Garca : réactionnaire. Progre : progressiste, homme de gauche.

Lucrecia Merico présente Por Eso à la Esquina Homero Manzi [à l'affiche]


Demain, vendredi 26 septembre 2014, la chanteuse Lucrecia Merico présentera son nouveau disque, intitulé Por Eso, à la Esquina Homero Manzi, à 17h, entourée de quelques complices musicaux de toujours, comme Germán Layna, Hernán Pérez et Nacho Iruzúbieta, qui assure la direction musicale et les arrangements, et la chanteuse María de los Angeles Ledesma.

Un couple de danseurs se joindra à eux.

Esquina Homero Manzi, esquina San Juan y Boedo, dans le quartier de Boedo.
Droit au spectacle : 30 $ (une misère !)

Consommations en sus, la Esquina Homero Manzi est l'un des grands cafés de la capitale argentine, il fait partie de la cinquantaine de Bares notables qui composent un véritable patrimoine à Buenos Aires.

mardi 23 septembre 2014

Lucio Arce à Paris ce mercredi [ici]


L'auteur-compositeur interprète argentin Lucio Arce sera demain, mercredi 24 septembre 2014, à 19h, à La Timbale, une brasserie-restaurant typique, installée au coin de la rue Versigny, au numéro 2, dans le dix-huitième arrondissement, M° Jules Joffrin.

Lucio Arce, vous le connaissez déjà si vous êtes lecteur de ce blog depuis quelques mois (cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, pour ouvrir les articles le concernant). C'est un ami personnel, qui a la mauvaise habitude bien argentine de me prévenir au dernier moment, trop tard sans doute pour que je puisse profiter de son passage... Ces Argentins sont incorrigibles !

Mais vous, les Parisiens, profitez-en si vous en avez l'occasion ! C'est un artiste qui en vaut la peine...

La Timbale dispose d'une page Facebook à laquelle vous pouvez vous connecter.

Susana Rinaldi revient à Paris [ici]

Susana Rinaldi, un soir d'août 2010, à Clásica y Moderna
J'avais la chance d'être admirablement placée - merci à Amelita Baltar, qui avait fait le nécessaire !

La nouvelle date déjà d'il y a quelques jours, je l'avais d'ailleurs aussitôt partagée sur ma page Facebook depuis Mendoza, où je ne disposais guère de temps pour en parler dans ces colonnes.

Voici que Susana Rinaldi, la Tana (l'Italienne - mais elle est née en Argentine, comme tout le monde !), la chanteuse, la femme de scène, la musicienne, la vice-présidente de l'AADI (1), la militante avertie et subtile de la démocratie, nous revient comme Attachée culturelle à l'Ambassade d'Argentine à Paris. C'est une excellente nouvelle car Susana Rinaldi n'est pas une diplomate ordinaire. Hormis le fait qu'elle est elle-même une artiste hors pair, qu'elle connaît de l'intérieur les métiers de la culture, leurs vicissitudes et leurs enjeux techniques et sociaux, elle est aussi une vraie militante de l'authenticité argentine. Elle a également une solide expérience politique avec son double mandat de députée portègne, à la Legislatura de Buenos Aires, dans un groupe socialiste, c'est-à-dire dans l'opposition à l'actuel gouvernement municipal de Mauricio Macri, qu'elle a combattu avec ténacité, conviction et cohérence, assumant la présidence de la commission de la culture et soutenant, entre autres, le Programa de Orquestas Infantiles de Claudio Espector dont je vous ai parlé plus d'une fois.

Il y a quelques semaines, au début de l'hiver austral, elle a organisé dans les locaux parlementaires une fête française, pour rendre hommage à un pays que de toute évidence elle aime profondément et qui l'a accueillie, elle ainsi que beaucoup d'autres artistes et intellectuels, pendant la dictature militaire.

Elle quitte donc son siège législatif, ce qui n'est pas sans surprendre et même choquer ses électeurs, pour venir dynamiser ici les relations bilatérales entre nos deux pays et elle aura fort à faire. Espérons qu'elle pourra nouer de fructueuses relations avec le Quai d'Orsay ainsi qu'avec notre nouvelle ministre Fleur Pellerin, qui donne ce soir une interview au Monde (2). Et La Tana pourra aussi compter sur pas mal de bonnes volontés chez nous et parfois aussi sur quelques compétences. Elle prend ses fonctions au début du mois d'octobre.

Rentrée en fanfare donc et au champagne pour les amoureux de l'Argentine dans l'Hexagone !

Espérons que cela mettra aussi de l'huile dans les rouages entre l'Ambassade et le tout nouveau Ministère de la Culture argentin, dirigé par Teresa Parodi. Entre chanteuses de grand talent et militantes passionnées, elles devraient s'entendre, toutes les deux...


Pour aller plus loin :
lire l'article paru dans Página/12 le 12 septembre dernier
lire (en français ! Ouf, ça fait du bien de temps en temps, non ?) l'article de Libération, du 14 septembre.
Vous pouvez également vous connecter sur la page Facebook de l'artiste-diplomate qui parle d'ailleurs un excellent français...


(1) AADI : association argentine des interprètes, que préside le Maestro Leopoldo Federico. Tous deux ont sorti il y a quelques années un disque d'anthologie et répondu ensemble à quelques interviews. Quel duo !
(2) Attention : Le Monde ne met pas ses articles en ligne mais uniquement les deux ou trois premiers paragraphes. Pour accéder à l'ensemble d'un article, il faut s'acquitter d'un droit (très élevé d'ailleurs, 2 € l'article) ou s'abonner au journal.

Le Museo Casa Carlos Gardel accueille le Conservatoire Manuel De Falla [à l'affiche]


Poursuivant la politique entamée par Horacio Torres, qui préside désormais aux destinées au Museo de la Ciudad, où ce conservateur a fort à faire, avec une collection débordante et encore très mal exploitée, le Museo Casa Carlos Gardel maintient sa série de concert organisé par le conservatoire supérieur Manuel de Falla pour présenter ses diplômés, lauréats et meilleurs élèves et professeurs.

Jeudi 25 septembre 2014, à 18h30, nouvelle matinée-soirée gratuite à la charge de cette école de musique qui fait référence en Argentine.

Comme toutes ces activités au musée, le spectacle est libre et gratuit dans la limite des places disponibles.

lundi 22 septembre 2014

Guitares et voix ce soir au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Vous connaissez désormais très bien ces soirées gratuites de musique à 18h30 au Museo Casa Carlos Gardel, rue Jean Jaurés n° 735. C'est tous les lundis d'avril à décembre, sous le nom de Mis tardes con Gardel.

Ce soir, 21 septembre 2014, deux guitaristes, un chanteur et une chanteuse dans ce petit patio, que tous les mercredis après-midi, Carlos Gardel ouvrait au voisinage pour des répétitions en public et gratuites bien entendu.

Tous les chemins mènent à New York [Actu]

El voto 125 (le 125e vote) fait allusion à une résolution proposée par l'Argentine
et acceptée par 124 voix à l'ONU, en faveur de la maîtrise par les Etats membres
du remboursement de leur dette.

En route pour New York, où elle entame des conversations autour de l'Assemblée générale de l'ONU, avec un projet porté sur l'Argentine sur la protection des dettes souveraines, Cristina Fernández de Kirchner a fait un saut à Rome, pour rencontrer... le Pape (argentin, on le saura!), avec une suite nombreuse qui comptait des maires, des députés et des sénateurs, plusieurs ministres et des représentants de la société civile, dont des militants des droits de l'homme.

Un gros titre neutre. De la part de Clarín, c'est à marquer d'une pierre blanche.

D'après la présidente argentine, François soutient les efforts du pays pour lutter contre les dérives du capitalisme financier à courte vue, qui privilégie les intérêts privés à court terme aux intérêts publics des nations souveraines. Selon leur couleur politique, les journaux interprètent en bien ou en mal les propos de la mandataire lors de sa conférence de presse à l'issue d'une réception qui aura duré deux heures, déjeuner compris. Mais l'audience entre les deux chefs d'Etat n'aura duré que quinze minutes d'après ce que dit Radio Vatican.

On peut se faire une idée de ce qui s'est passé à la veille du voyage pontifical en Albanie, en lisant les articles de Página/12 hier (et ceux de Clarín, La Nación et La Prensa, dont les sites Web sont en lien permanent dans la rubrique Actu de la Colonne de droite) et celui de Vatican News, qui a fait le minimum syndical, en français (et rien en espagnol, et c'est souvent le cas lorsqu'il s'agit de l'Argentine).

Un gros titre très polémique de La Prensa,
où la rédaction suggère un désaccord plutôt agressif de la part de la présidente

A noter que pour l'occasion, Cristina a renoué avec le noir, non pas celui de son long deuil de son mari mais celui du strict protocole pontifical, qui précise que les femmes ne peuvent porter que du noir ou du blanc et que seules les princesses royales et impériales catholiques peuvent se présenter vêtues de blanc devant le Saint Père. Depuis l'accession de François au trône de saint Pierre, de nombreuses femmes ont manqué à cette règle sans que cela ne soulève de scandale, à part dans quelques journaux strictement catholiques et assez rétrogrades, notamment en Espagne (pour ce que je peux lire). En dehors de ces quelques cas de figure, le monde semble être d'accord avec le Pape pour rendre caduques ces règles d'un autre temps.

Après Merlieux, Le Mans et sa vingt-cinquième heure du Livre [ici]

Après la fête du livre de Merlieux, ce dimanche 28 octobre 2014, je me rendrai au tout début octobre, la semaine suivante, à celui du Mans, pour une nouvelle rencontre avec le public. Je dédicacerai en effet mes livres à la 25ème Heure du Livre du Mans, qui se tiendra du 3 au 5 octobre 2014, dans de nouveaux lieux. Cette année, le salon quitte la vieille muraille romaine pour se distribuer entre le tout nouveau complexe culturel Les Quinconces, le musée d'archéologie et d'histoire Le Carré Plantagenêt et la Mairie.

Les exposants du salon se répartiront entre le Boulevard des Editeurs et le Carré Plantagenêt. Le vendredi, l'unique stand des Editions du Jasmin se situera sur le Carré Plantagenêt. C'est là qu'il est prévu que je me tienne au cours de cette première journée, même si dans le programme ce site accueille essentiellement les éditions pour la jeunesse (1). J'y présenterai comme d'habitude mes trois livres sur le tango (dont celui publié chez Tarabuste Editions) et les deux autres consacrés à don José de San Martín, le grand héros de l'émancipation sud-américaine, que les fidèles lecteurs de Barrio de Tango ont désormais appris à connaître. Un personnage historique hors du commun, pour son génie politique comme ses qualités humaines, un profil plutôt inattendu chez un général argentin (la période de la dictature a imprimé dans nos têtes de terribles préjugés !). Le samedi et le dimanche, je déménagerai pour aller présenter mes ouvrages sur le stand de Jasmin Littérature, stand B78, sur le boulevard des Editeurs, comme l'appellent les organisateurs (chapiteaux installés aux Quinconces). Toujours chez le même éditeur mais uniquement avec les collections pour les adultes cette fois-ci.

Dans toute la mesure où cela sera possible, j'offrirai le mate à nos visiteurs, comme à mon habitude, tout simplement parce que sur un salon comme chez moi (par exemple en ce moment alors que j'écris pour ce blog), je carbure au maté... C'est une autre expérience de l'Argentine, une expérience qui passe par le palais et l'odorat. Dépaysant !

Avis aux amateurs de romans : la collection Jasmin Littérature aura donc cette fois-ci son propre stand, le samedi et le dimanche. Cette collection récente propose des romans courts dans des formats originaux qui tiennent effectivement dans la poche sur un grand choix de thématiques. Toutes ces œuvres s'adressent à un public adulte, elles dérouteraient sans doute un adolescent, à moins qu'il ne s'agisse d'un grand lecteur. Les Editions du Jasmin proposent par ailleurs un choix varié de romans jeunesse, dont des romans policiers à partir de 10-12 ans, de la science fiction (adolescents), des aventures du bout du monde (dès que les enfants savent lire) et ce sera sur l'autre stand, au Carré Plantagenêt, pendant toute la durée de la manifestation (et sur le stand unique, à Merlieux, le 28 septembre).

Pour en savoir plus sur ce salon du livre :
connectez-vous sur sa page Facebook.
Pour découvrir le riche catalogue du Jasmin, vous pouvez visiter leur site Internet (en français).
Pour acheter les livres depuis l'Argentine, vous pouvez passer par la librairie francophone de Buenos Aires (Las mil y unas hojas), qui dispose d'un volet de vente en ligne.



(1) Mes livres s'adressent certes aux adultes mais le musée d'histoire et d'archéologie est un lieu dans lequel ils ne seront pas déplacés puisqu'ils traitent tous d'histoire, que ce soit au sujet du tango (envisagé dans son épaisseur historique et anthropologique et non pas dans sa dimension de loisir ou de spectacle chorégraphique) ou au sujet de la Révolution de 1810 et de l'indépendance.

vendredi 19 septembre 2014

Osvaldo Peredo nommé Personalidad destacada de Buenos Aires [Actu]


Le chanteur Osvaldo Peredo sera distingué lundi 22 septembre 2014 par la Legislatura Porteña qui, lors d'une cérémonie solennelle, lui remettra le titre de Personalidad Destacada de la Cultura ("personnalité remarquable"). Elle se tiendra à 18h dans le Salón Dorado (entrée par Perú 160).

Osvaldo Peredo est né en 1930 dans le quartier de Boedo. Par bien des aspects, c'est un véritable titi portègne et comme tous ses pareils, c'est un passionné de football. A plus de quatre-vingts ans, le bonhomme garde une voix splendide et peut partager la scène avec des cadets en pleine maturité.



Si vous avez la possibilité d'aller l'applaudir en cette occasion, n'hésitez pas !

Filipelli Intimo à nouveau à Clásica y Moderna [à l'affiche]


Luis Filipelli reprend son nouveau tour de chant ce mercredi 24 septembre 2014, à 21h, à Clásica y Moderna, Callao 892.

Il sera accompagné par Leonardo Andersen qui assure la direction musicale du concert. Il a aussi invité Melania Pérez à partager avec lui cette soirée dans l'un des bares notables les plus fameux de la capitale argentine.

Il est prudent de réserver à l'avance, ne serait-ce que pour connaître le droit au spectacle que cette salle n'annonce jamais autrement et à quoi il faudra ajouter les consommations (pour des Européens de la zone euro, ça ne devrait pas monter bien haut).

jeudi 18 septembre 2014

Autre écho de mes présentations à Buenos Aires au micro de Radio Nacional [Chroniques de Buenos Aires]

 

L'émission Siempre Argentina - Conexión español, du groupe public Radio Nacional, vient de diffuser sur les ondes courtes de Radiodifusión Argentina al Exterior (RAE) une interview que j'ai enregistrée, en espagnol, le 4 septembre dernier, dans les studios de Maipú 555, à Monserrat.

L'interview était conduite cette année par le journaliste Leonardo Liberman, qui l'a mise en ligne il y a quelques heures sur son propre blog, El Mirador Nocturno, patchwork culturel et musical que je vous invite vivement à découvrir sur le Net.

Vous pouvez y télécharger gratuitement toutes les interviews accordées au journaliste, comme vous le savez si vous suivez l'actualité de Barrio de Tango et encore plus ma page Facebook, où je partage régulièrement les conversations avec quelques uns des grands acteurs de la culture portègne.

Ecouter l'émission sur El Mirador Nocturno.

Ce soir, Mariel Martínez chante au Centro Cultural San Martín [à l'affiche]


La chanteuse portègne Mariel Martínez, établie à Madrid et en tournée en Argentine depuis le début du mois, se produira ce soir, jeudi 18 septembre 2014, à 20h, au Centro Cultural San Martín, salle Enrique Muiño, Corrientes . Elle sera accompagnée par le trio La Porteña, conduit par le guitariste et arrangeur Alejandro Picciano.

Entrée libre et gratuite, par la rue Sarmiento au numéro 1551 (et non par l'avenue Corrientes).

Le concert fait partie d'un cycle lié au label indépendant de Litto Nebbia, Melopea Discos, producteur des cinq disques de cette artiste.

Pour en savoir plus, lire la note publiée par le site Internet du complexe théâtral.

Ce soir, séance ciné au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]



Les hommages à Aníbal Troilo, dit Pichuco, continuent en cette année de son centenaire dans sa ville natale et l'ensemble du pays.

Ce soir, jeudi 18 septembre 2014, à 19h (les jours rallongent), avec entrée libre et gratuite, projection du documentaire Pichuco, de Martín Turnes, dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises, au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735, dans le cadre des jeudis cinématographiques Tango, Pasión de Celuloide.

Dimanche 21 septembre à la Maison de l'Argentine [ici]

Dimanche 21 septembre 2014, à 18h, concert du violoniste Pablo Agri et du pianiste Juan Esteban Cuacci à la Maison de l'Argentine, à la Cité Internationale Universitaire de Paris, 27 bld Jourdan, face à la station de RER Cité Universitaire.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Allez-y si vous en avez l'occasion : ce sont d'excellents musiciens et très authentiques.

Le concert, intitulé Sans filet, est l'une des deux participations du pavillon argentin aux Journées européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre 2014.


Hommage à Beba Bidart à Taconeando ce soir [à l'affiche]

Beba Bidart et Tito Lusiardo
dans un film mené par Carlos Gardel
de 1934
La danseuse et chanteuse Beba Bidart, née en 1924 et décédée en 1994, a fondé le cena-show Taconeando, connu aussi sous le nom de Vereda del Tango, à la limite sud de Monserrat (mais ça fait plus tango de parler de San Telmo).

Le ministère de la Culture de la capitale argentine inaugurera ce soir, jeudi 18 septembre 2014, à 18h, une statue sur ce trottoir de la rue Balcarce à la hauteur du n° 725, tout près de avenida Independencia.

La Academia Nacional del Tango prend part à cette manifestation d'hommage à une grande dame de la nuit portègne.

La Semaine de Boedo bat son plein à Buenos Aires [à l'affiche]


Comme tous les ans à l'approche du printemps, Boedo fait la fête pour vivre son identité de quartier tanguero et populaire... La manifestation est organisée par des réseaux fonctionnant en autogestion et fortement implantés sur le terrain. Actuellement, cette semaine qui a commencé samedi dernier, le 13 septembre, et se conclura le 28, et durera donc une quinzaine, se présente comme un acte de résistance à l'actuel gouvernement municipal qui ferme les uns derrière les autres tous les lieux culturels fonctionnant sous le modèle participatif et local.

En plus cette année, c'est la dixième édition et Boedo a un très beau palmarès en matière de culture populaire. C'est là que le dramaturge et poète anarchiste José González Castillo (1884-1937), père du poète et compositeur Cátulo Castillo, a fondé l'université populaire de Boedo. C'est là que se rassemblait un groupe d'intellectuels et d'artistes qui réfléchissaient sur le thème de l'identité culturelle argentine, le Groupe Boedo, pendant, partenaire et en même temps concurrent du Groupe Florida, auquel appartenait Jorge Luis Borges.

Vous pouvez vous connecter à la page Facebook et visiter le site Internet de la Red Cultural Boedo pour suivre le programme des festivités.

Sur ma conférence à Buenos Aires [Chroniques de Buenos Aires]

Capture d'écran (détail)

Le blog argentin Caminos Culturales, sous la plume de Gonzalo Busquets, a publié le 13 septembre dernier un compte-rendu de la conférence que j'ai donnée le mardi 2 septembre au CCC Floreal Gorini, accompagnée par l'historienne mendocine Fabiana Mastrangelo, pour présenter San Martín par lui-même et par ses contemporains, publié en France en mai de cette année aux Editions du Jasmin.

De toute évidence, nous avons capté l'attention du chroniqueur ! Et il est vrai que je n'ai vu que des visages radieux à l'issue de le présentation : les Argentins sont à la fois très surpris et presque désorientés d'apprendre que leur grand héros est à ce point inconnu en Europe (et encore plus en France alors que c'est là qu'il est mort et que son œuvre politique et militaire mériteraient d'habiter notre mémoire universelle) et ravis d'en entendre parler comme nous autres Européens pouvons le faire, avec un rapport à l'histoire qui diffère sensiblement de celui qui prévaut en Argentine dans les activités accessibles au grand public. Ce qui lui arrive en effet en la matière relève plus de l'historiographie, de la mythologie ou de l'hagiographie que de l'histoire au sens scientifique que nous donnons à ce terme.

L'article peut être lu dans son intégralité (deux pages environ) sur le blog de la revue et sur sa page Facebook et bien entendu, il est rédigé en espagnol.
Mes lecteurs de longue date savent qu'ils peuvent trouver dans la Colonne de droite, en bas, le traducteur en ligne Reverso qui peut les aider dans cette lecture dans une langue étrangère.

mardi 16 septembre 2014

Reprise de collier à Merlieux le dimanche 28 septembre ! [ici]


Après cet intermède, prestigieux, festif et académique que je viens de vivre à Mendoza, au pied des Andes, je reprends mes habitudes européennes avec ce qui est désormais pour moi un rendez-vous de rentrée : la Fête du Livre de Merlieux et Fouquerolles dans l'Aisne, soit un dimanche entier consacré au livre, qu'il fasse beau, qu'il pleuve ou qu'il vente (il n'a encore jamais neigé depuis 22 ans que la manifestation existe). Tout se tient en plein air, dans la rue principale de ce joli et très accueillant village picard.

J'y présenterai mes cinq ouvrages sur la culture argentine, tous éditeurs confondus, dont les deux plus récents, publiés au Jasmin,et dont je viens de parler en Argentine, dans le cadre du bicentenaire du gouvernorat de San Martín à Cuyo, le tout en attendant le sixième livre, sur un autre sujet inédit, en préparation pour une parution au premier semestre 2015.

Comme d'habitude, je me tiendrai sur le stand des Editions du Jasmin. Comme d'habitude encore, le mate sera offert, à la mode de Buenos Aires et de Mendoza (mais aussi de Montevideo), aux lecteurs audacieux qui voudraient tenter l'aventure gustative et exotique de ce qui est la boisson nationale argentine et sud-américaine, une infusion longue en bouche, à l'amerture tannique très caractéristique (1). Cette année, j'envisage d'apporter en notre belle Picardie une yerba mate que j'ai moi-même découverte il y a quelques semaines, sur le marché de San Telmo, une yerba fumée selon une technique traditionnelle et artisanale, à Oberá. La Obereña, qui la produit et la commercialise, est une coopérative de la Province de Misiones et sa yerba, conditionnée à l'ancienne en sacs de jute, pourra peut-être relever d'ici quelques années d'une appellation d'origine contrôlée tant la notion de terroir et de méthode traditionnelle y est développée (2).

La fête du livre commence vers 10h le matin et s'achève vers 18h, le dimanche 28 septembre 2014, à Merlieux (02). L'entrée y est naturellement libre et gratuite puisqu'il s'agit d'un village entier qui nous ouvre ses portes et son cœur.
Un parking est mis à disposition des visiteurs.
Du côté de l'école communale, face à l'église, un stand casse-croûte propose sandwiches, frites et boissons à des prix très raisonnables et quelques exposants vendent eux-mêmes des spécialités locales, dont un excellent boulanger et un non moins sympathique fromager si mes souvenirs sont bons...

Pour aller plus loin :

Pour connaître mon programme de rencontres et de salons jusqu'aux fêtes, vous pouvez consulter l'agenda de mon site Internet (www.denise-anne-clavilier.fr).


(1) Le mate présente un certain nombre de vertus organoleptiques. Il produit un léger effet de coupe-faim mais aussi d'excitant car il contient de la matéine, cousine de la caféine et de la théine. Il stimule le système digestif et semble être efficace contre l'apparition des caries, qu'il limiterait significativement. Il est utilisé dans nos infusions drainantes et amincissantes mais son goût, qui ne nous est pas familier, est alors couvert par des puissants arômes de fruits rouge, de pomme-cannelle ou de menthe... Au Bon Marché, je l'ai vu proposé sous forme de feuilles hachées et grillées mêlées à un parfum de chocolat. Le résultat me paraît désastreux mais il doit avoir ses adeptes, sans quoi les dégustateurs de cette épicerie de luxe ne se seraient pas risqués à placer ce mélange sur les étals du magasin parisien.
(2) En Argentine, ces notions restent encore embryonnaires. L'effort est porté sur la quantité avant de l'être sur la qualité dans beaucoup de domaines agro-alimentaires mais ici et là, on voit poindre depuis quelques années des modes de pensée plus matures chez certains producteurs audacieux, hélas encore fort mal distribués. Toujours est-il que celui-ci est sur le marché de San Telmo où il faut juste le dénicher, l'acheter et le goûter. Le tour est alors joué : vous l'adoptez !

dimanche 14 septembre 2014

Prochain retour à la normale sur Barrio de Tango [Chroniques de Buenos Aires et d'ailleurs]

D'ici quelques jours, Barrio de Tango retrouvera son rythme habituel, après ma participation à ce congrès international d'histoire qui s'est clos hier samedi à Mendoza, la ville de San Martin ! C'est de là que je publie ce soir (cet après-midi à l'heure argentine) mon article de rentrée : un Mis tardes con Gardel de derrière les fagots qui aura lieu lundi 15 septembre au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735, à 18h30, entrée libre et gratuite comme toujours !


dimanche 7 septembre 2014

Il y a deux cents ans aujourd'hui, San Martín s'installait à Mendoza [Bicentenaire]


Le 7 septembre 1814, José de San Martín, nommé Gouverneur-intendant de la Province de Cuyo le 10 août (voir mon article à cette date cette année), arrivait dans la capitale, Mendoza.

Très vite, il allait écrire à sa femme, Remedios de Escalada, de le rejoindre, elle qui, à 17 ans, vivait encore chez ses parents à Buenos Aires et ne l'avait bien évidemment pas suivi dans sa campagne dans le Haut-Pérou (aujourd'hui la Bolivie et une petite partie du territoire du nord-ouest argentin). Il lui demandait de le rejoindre aux pieds des Andes. Et il faut croire qu'il était passablement impatient de la retrouver si l'on en croit le ton apaisant du Directeur suprême de l'heure, Gervasio Posadas, dans un courrier qu'il lui envoya de Buenos Aires et que je vous ai présenté, pour vous parler d'elle, le 9 mars dernier.

San Martín arrivait de Córdoba, où il avait passé sa convalescence après une grave crise d'asthme doublée d'un ulcère à l'estomac qui l'avait saisi à Tucumán. Il pensait sans doute alors se consacrer pleinement à un vaste plan de libération du Pérou par la mer, ce Pérou qui restait le point d'amarrage de la colonisation espagnole dans l'Amérique du Sud. Hélas, le 3 octobre suivant, une catastrophe arrivait de l'autre côté de la cordilière : la défaite des révolutionnaires chiliens et la reconquête du Chili par les troupes vice-royales. Tout son programme changeait : ses deux années à la tête de cette grande province (aujourd'hui Mendoza, San Juan et San Luis) allaient être consacrées à la fois au projet continental et à la défense du territoire ci-andin.

Imaginez la situation : c'est la fin de l'hiver, Mendoza compte 3500 habitants en tout et pour tout et soudain, du 4 au 7 octobre, c'est 2000 réfugiés chiliens qui dévalent de la montagne enneigée et qu'il faut héberger, organiser, nourir et réconforter. Ils ont tout perdu. De l'autre côté, leurs biens, quand ils en ont, ont déjà été confisqués. Ils n'ont plus de chef légitime tant la discorde est forte entre les deux leaders révolutionnaires, Carrera d'un côté, O'Higgins de l'autre. Il va lui falloir écarter ce factieux de Carrera, ses deux frères et les 500 partisans qui ne jurent que par lui, pour bâtir, avec l'aide de Bernardo O'Higgins et son demi-millier d'hommes de troupe, une vraie armée capable de traverser les Andes et de l'autre côté, de reconquérir le Chili, d'en assurer l'indépendance définitive et il n'a encore aucune ressource sur place. Il faut tout faire. Il va tout faire.

C'est cette aventure extraordinaire que va célébrer le Congrès international d'Histoire qui se tient la semaine prochaine à Mendoza (Espacio Cultural Julio Le Parc) et auquel j'aurai l'honneur de représenter la France, avec mes deux ouvrages sur ce personnage historique qui mérite une célébrité universelle (voir Colonne de droite)  ...

Pour en savoir plus :
lire l'article d'hier dans le quotidien Los Andes
lire le communiqué du ministère de la Culture du gouvernement de Mendoza

voir le programme de la manifestation sur le site Web de l'Espace culturel hôte.
Vous pouvez également vous connecter à la page Facebook de l'Espace Julio Le Parc.