jeudi 25 septembre 2014

Pour exercer les zygomatiques aux dépends de la haute finance sans foi ni loi [Actu]

A l'Assemblée générale de l'ONU, la Présidente argentine a parlé du secteur financier et non pas du réchauffement climatique ou du terrorisme pseudo-islamique, comme nous autres... Il est vrai qu'en Argentine la situation est symptomatique de la domination d'une poignée d'institutions privées sur la souveraineté des Etats membres de l'Organisation internationale. En bonne avocate qu'elle fut et qu'elle reste, Cristina de Kirchner a même taxé les fonds spéculatifs de terrorisme économique, en même temps que le gouvernement argentin fait de Paris l'une des places où l'Argentine honorera sa dette publique (la place de New York a été rayée de la liste et la City Bank privée du dossier, et toc !).

Hier déjà, le duo humoristique Rudy et Daniel Paz, auteur de la vignette de la une de Página/12, se moquait du juge new-yorkais Thomas Griesa et de sa santé neurologique qui ne semble pas bien vaillante... Aujourd'hui, ils ont fait encore mieux. Jugez plutôt.



Le juge Griesa, à la tribune : L'Argentine pourra payer sa dette dans son actuelle configuration et Singer (1) ira en prison pour escroquerie.
Le conseiller à l'arrière-plan : Aïe aïe aïe, je me suis trompé dans les cachets du juge. Au lieu de lui donner du réacocétamol, je lui ai donné du socialozépam (2).
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Venant d'un ancien psychanalyste (Rudy), je trouve les jeux de mots particulièrement savoureux. Et puis quelle adresse langagière !

La une de ce matin
Cristina à la tribune de l'ONU à New York


(1) Il s'agit de Paul Singer, l'actionnaire majoritaire d'un des deux fonds qui ont attaqué l'Argentine et obtenu le verdict favorable de Griesa.
(2) Garca : réactionnaire. Progre : progressiste, homme de gauche.