lundi 30 juin 2014

Un mois de juillet Todo Pichuco à la Academia Nacional del Tango [à l'affiche]


Pendant ce mois de juillet qui verra célébrer le 11 le centième anniversaire de la naissance de Aníbal Carmelo Troilo Bagnolo, la Academia Nacional del Tango proposera huit journées consacrées au grand artiste auquel le tango et le bandonéon doivent tant.

Cette semaine, mardi 1er juillet 2014, à 19h30, Horacio Ferrer présentera la deuxième édition de la biographie critique qu'il avait sorti il y a quelques années chez Ediciones del Soñador :
El Gran Troilo, cien capítulos sobre sur arte, persona y vida, réédité chez Juan Ventura Esquivel Ediciones.
Ce sera les 77 ans des débuts de l'orchestre de Pichuco au cabaret Marabú en 1937 et les 17 ans de la disparition de son épouse, Zita, qui fut la compagne de toute sa vie.
Profitez-en pour découvrir le site Internet du Maestro Ferrer...

Par ailleurs, le vendredi 4 juillet, comme tous les vendredi de ce mois, à 18h, il y aura une projection cinématographique. On commencera avec El Tango vuelve a París, un long métrage de Manuel Romero, sorti en 1948, avec Aníbal Troilo et son orchestre, Alberto Castillo, Lilian Valmar, Julio Renato, Fernando Lamas et Elvira Ríos.

Ces activités sont gratuites.
Entrée libre dans la limite des places disponibles, au premier étage du Palacio Carlos Gardel, avenida de Mayo, 833.

Buenos Aires à découvrir avec Human Trip, en octobre-novembre prochain [ABT]

Séjour culturel accompagné
pour découvrir Buenos Aires
pendant deux semaines :

une culture florissante, des artistes originaux, une histoire mouvementée,
de nombreux musées (petits mais passionnants et variés),
des habitants et des quartiers chaleureux et bigarrés

à partir de 2 840 € par personne
pour un groupe de 10 pers. minimum
(A/R sur vol régulier, hôtel **** standard argentin (1) avec petits-déjeuners,
transferts et déplacements,
accompagnement par Denise Anne Clavilier)

Dates :
départ Paris-Charles-de-Gaulle le 28 octobre 2014
(vol de nuit sur compagnie régulière)
retour le 13 novembre 2014
(en fin de matinée)



La destination est désormais inscrite au catalogue permanent de Human Trip. L'agence la propose donc également à la carte, sur d'autres dates (2), pour des groupes déjà constitués d'au moins 10 personnes pour bénéficier des conditions de groupe.

Ainsi donc pour un groupe déjà constitué, avec ou sans personnalité morale (association loi 1901, ASBL, comité d'entreprise, club, collectivité locale, etc.), que ce programme intéresse, en l'état ou avec certaines modifications, mais à un autre moment de l'année, n'hésitez pas à contacter l'agence Human Trip qui vous établira un devis personnalisé.
Si vous êtes un groupe constitué et que vous souhaitez partir d'un autre aéroport, consultez aussi l'agence qui pourra vous proposer des solutions à votre convenance, avec des compagnies régulières, en vol direct ou avec escale.

Si vous êtes moins de 10 personnes, Human Trip peut également vous établir un devis personnalisé, aux conditions des voyages individuels, comme il est de règle dans le secteur touristique.

* * *

Le programme standard ci-dessous, accompagné et conçu par moi-même, comporte plusieurs soirées libres, afin que les participants puissent à leur guise se reposer, voir des spectacles supplémentaires, aller danser le tango en milonga...
Il comprend également cinq exposés en français pour éclairer sur quelques points capitaux de la culture et de l'histoire du pays (que nous connaissons si peu en Europe). A cela s'ajoutent trois soirées musicales dans des lieux fréquentés par les Portègnes avec une restauration typique à prix locaux (3) et des rencontres exclusives, organisées par moi-même, pour vous initier à la Buenos Aires secrète et authentique.

Des extensions vers d'autres destinations argentines ou sud-américaines peuvent être envisagées, à l'intérieur des dates ou en fin de séjour, sur demande à adresser à Human Trip (par mail, courrier ou appel téléphonique).

* * *

Programme

Mercredi 29 octobre 2014 :
Journée consacrée à la Révolution de Mai 1810, avec visite des musées du Cabildo et du Bicentenaire, de la cathédrale, trois institutions sises sur la Plaza de Mayo – cette révolution est l'événement crucial de l'histoire du pays puisqu'elle a engagé le processus de l'indépendance nationale (1810-1816).
Les deux repas de la journée sont inclus dans le prix de base du voyage.

Jeudi 30 octobre :
Journée consacrée à l'époque coloniale.
Petit flash-back historique avec la visite de la Manzana de las Luces, la libraire Avila (la plus ancienne librairie de la capitale argentine, fondée en 1785) et une des maisons patriciennes coloniales conservées et restaurées au cœur de la ville (Museo del Zanjón ou Espacio Virrey Liniers). Soirée musicale dans un lieu fréquenté par les Portègnes selon l'affiche du moment. Déjeuner compris.

Vendredi 31 octobre :
Journée consacrée à José de San Martín (1778-1850), considéré par les Argentins comme le Père de la Patrie. Figure historique centrale de l'indépendance, il était né en Argentine, avait vécu son enfance et sa jeunesse en Espagne et, après avoir joué un rôle essentiel dans l'émancipation du sous-continent, il est mort en exil, en France.
Exposé sur sa vie et son œuvre par moi-même, visite privative du musée du Régiment des grenadiers à cheval, l'une des grandes institutions chargées de veiller sur sa mémoire, de la plaza Grand-Bourg, de la plaza San Martín, de la basilique Nuestra Señora de la Merced, où il s'était marié en 1812.
Depuis 1880, San Martín repose dans la cathédrale de Buenos Aires (voir programme du mercredi 29 octobre).
Déjeuner compris.

Samedi 1er novembre :
Thème de la journée : la vie quotidienne hier et aujourd'hui. Cette solennité catholique n'est pas un jour férié en Argentine. Promenade dans le vieux quartier de San Telmo, visite de son marché couvert, visite à la boutique de la Coopérative des Artisans Argentins (articles authentiques et pratiques pour des souvenirs à prix locaux dans un système d'économie durable et de développement équitable)

Dimanche 2 novembre :
Excursion d'une journée à Luján, ville qui conjugue les attraits d'un lieu historique important (c'est la première à avoir rallié la Révolution de Mai), d'un centre de pèlerinage marial régional populaire et joyeux et d'une sortie au vert pour les habitants de Buenos Aires, à 70 km à l'ouest. Visite de la basilique, de sa crypte avec une importante collection de Vierges du monde entier, son complexe de trois musées (Cabildo, Maison du Vice-Roi et Transports) sur la vaste Plaza Mayor coloniale, rebaptisée maintenant Plaza Manuel Belgrano.
Déjeuner compris.

Lundi 3 novembre :
Thème du jour : le quartier de Palermo, à Buenos Aires.
Conférence en français sur l'histoire de ce quartier (1830-1880 pour sa phase de construction). Visite du MALBA, musée d'art contemporain comme un îlot de luxe européen ou nord-américain dans une ville si sud-américaine dans sa sociologie, son architecture, sa culture de rue... Promenade dans le quartier des ambassades.
Soirée musicale (voir présentation générale, plus haut). Déjeuner compris.

Mardi 4 novembre :
Thème du jour : le quartier de Recoleta.
Exposé en français sur l'histoire du quartier (1870-1920, pour sa phase de construction). Visite du Musée national des Beaux-Arts (un des plus riches musées en la matière sur le continent) et du musée d'art hispano-américain Isaac Fernández Blanco, promenade dans le quartier, basilique Nuestra Señora del Pilar et cimetière (qui est à Buenos Aires l'équivalent du Père Lachaise à Paris).

Mercredi 5 novembre :
Thème du jour : l'immigration de 1880-1930 et le Vieux Port.
Exposé en français sur ce vaste mouvement migratoire, produit par l'excédent démographique dans toute l'Europe. Promenade dans le quartier réhabilité de Puerto Madero où l'on peut visiter deux vieux gréements transformés en musées (navire-école et corvette d'exploration polaire,) visite du musée de l'immigration, soirée musicale.

Jeudi 6 novembre :
Thème du jour : Carlos Gardel, un immigrant comme les autres.
Une journée consacrée au compositeur et chanteur, né à Toulouse en 1890 et mort à Medellín en 1935), qui a donné au tango ses lettres de noblesse et l'a fait admirer bien au-delà des frontières argentines. Visite de son quartier de prédilection, dit El Abasto, du musée installé dans la maison qu'il a habitée avec sa mère, du cimetière de la Chacarita où il est enterré, avec beaucoup d'autres figures populaires d'envergure nationale (artistes, politiques, militants...). Déjeuner dans l'un de ses lieux préférés, le Café de los Angelitos (compris). Un cours d'initiation au tango dansé est proposé dans le patio de ce musée, si les participants le souhaitent (en informer Human Trip au moment de l'inscription).

Vendredi 7 novembre :
Thème : ¡Tango argentino! La musique identitaire de Buenos Aires et du Río de la Plata, apparue vers 1880 et qui connaît depuis les années 1990 un fort renouveau avec une centaine d'artistes de très grand talent dans la génération des quarantenaires qui ont presque toujours vécu en démocratie. Visite du musée du Bandonéon du Maestro Oscar Fischer, passage chez le disquaire Zivals (une institution en soi), promenade à pied sur Avenida Corrientes, l'artère historique des tangueros, soirée exclusive au Museo Mundial del Tango, au sein de la Academia Nacional del Tango, avec une conférence en français donnée par un académicien argentin.

Samedi 8 novembre :
Journée libre avec visite solidaire.
Dans la matinée, nous devrions visiter le Programme de Orquestas Infantiles de Buenos Aires, un enseignement public permanent de la musique pour les enfants des bidonvilles de la capitale argentine, fondé par le Maestro Claudio Espector, brutalement limogé, sans respect des formes légales, le 23 décembre 2013, alors que commençaient les longues vacances d'été. En fonction de l'évolution de la situation, si Claudio Espector est maintenu hors de son propre projet au bénéfice d'un remaniement du programme pour en faire un enseignement à l'usage de la gentry portègne, nous prendrons contact avec un autre chantier de développement social et durable. Ce n'est pas ce qui manque à Buenos Aires.

Dimanche 9 novembre :
Journée libre.

Lundi 10 novembre :
Thème de la journée : Etat et citoyens, une histoire compliquée
Exposé en français sur un siècle d'histoire argentine, depuis la confiscation de l'Etat par l'oligarchie sous Bartolome Mitre et consorts (seconde moitié du XIXème siècle) jusqu'à la tentative d'Etat-Providence sous Perón (1946-1955), visite du Museo Mitre et du Museo Evita, pour en finir avec l'image imposée par la comédie musicale bien connue. Concert traditionnel et gratuit au Museo Casa Carlos Gardel.

Mardi 11 novembre :
Thème du jour : la dictature et le retour à la démocratie
Visite de l'ex-Esma, école militaire devenue centre clandestin de torture sous la dictature et devenue aujourd'hui un vaste campus où les ONG dispose de centres culturels autour des droits de l'homme.
Visite de la basilique Nuestra Señora Auxiliadora y San Carlos, pour examiner la place laissée dans le roman national argentin aux Amérindiens. Accessoirement, cette église d'Almagro est celle où le Pape François a été baptisé le jour de Noël 1936.
Dîner compris.

Mercredi 12 novembre :
Matinée libre. Retour à l'aéroport au cours de l'après-midi.



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Ce programme est très proche de celui déjà proposé pour avril-mai. La brochure disponible sur mon site Internet le décrit en détail. La nouvelle brochure sera bientôt disponible en ligne.
Vous pouvez aussi consulter les autres articles déjà publiés dans ce blog sur cette proposition de tourisme culturel et durable en cliquant sur le mot-clé Human Trip dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Inscriptions et informations auprès de l'agence Human Trip, qui dispose d'un siteInternet très complet (qui changera bientôt d'aspect) et d'une page Facebook.
Human Trip est installé à Aix-en-Provence et dispose aussi d'un bureau à Tours.


(1) Le standard 4 étoiles argentin correspond à un standard 3 étoiles français. En l'occurrence, l'hôtel, Monserrat Apart'Hôtel, est d'un excellent standing, en plein centre-ville, à quelques centaines de mètres de plusieurs stations de métro. Pour en savoir plus sur cet établissement, vous pouvez consulter son site Internet, qui est conforme à la réalité que j'ai pu moi-même visiter sur place.
(2) Attention toutefois : les tarifs indiqués dans cet article comporte le vol aller-retour. A d'autres dates, le vol peut être plus cher, si les dates tombent en haute saison, décembre à février pour l'été et juillet à septembre pour l'hiver. En demi-saison, que ce soit au printemps ou à l'automne, les compagnies aériennes allègent leurs prix. La même chose joue si vous retenez votre vol longtemps à l'avance. Les voyages de dernière minute sur ces destinations lointaines sont en général très chers.
(3) Ces lieux sont généralement ignorés des touristes (sauf des lecteurs de mon blog) et le secteur touristique local les néglige et omet systématiquement de les inclure dans leurs propositions aux tours opérateurs qui vous offrent les traditionnels grands circuits Buenos Aires-Iguázu-Ushuaïa sur leurs catalogues en papier glacé.

Interview du plus célèbre chef de l'Uruguay pour varier les plaisirs du dimanche [à l'affiche]

Photo tirée de sa page Facebook
Très construite mais sympathique !
A quarante-six ans, Jorge Oyenard est une vedette de la gastronomie uruguayenne. Vedette médiatique auteur d'ouvrages et fondateur de plusieurs restaurants, écoles de cuisine et services de traiteur à l'usage des particuliers (mariage et autres communions) et des entreprises. Ce dimanche, pour changer du foot, El País nous offrait une interview de cet artiste des fourneaux qui commença sa carrière comme rugbyman, un épisode de sa vie dont il a conservé la carrure et la taille (1,90 tout de même !), fut aussi videur de discothèque puis grossiste en confection de cuir, avant de s'inscrire en 1993 à une école d'hôtellerie en Uruguay puis de terminer sa formation en Italie (très cotée en Uruguay, la gastronomie italienne) pour se lancer dans ce qu'il dit être une passion, la cuisine. Il fait aujourd'hui 60 000 couverts à l'année, dans son restaurant de Punta del Este, avec vue sur la mer.

Sa page Facebook regorge de souvenirs de voyage beaucoup plus que de photos de plats, quand on la compare à la communication des chefs français et européens en général. Là-bas, avoir été reçu dans le monde entier est un gage de réussite beaucoup plus crédible.

Le 17 mars 2014, El Observador lançait une collection de fascicule baptisée De la cuisine de Oyenard à la tienne, à grand renfort de vidéos promotionnelles.



Si cela vous dit, allez lire cette interview qui fait apparaître une faconde joviale et simple, quelqu'un qui ne veut pas qu'on l'appelle chef ("parce qu'un chef, c'est un chef et moi, j'ai étudié pour être cuisinier"), qui aime l'adrénaline du coup de feu, se voit en chef d'orchestre de sa brigade, ne peut pas travailler sans huile d'olive et sans ail, pêche lui-même le poisson qu'il sert à ses clients et porte toujours dans une poche un flacon de mercurochrome pour soigner les inévitables petites coupures du travail quotidien en cuisine. Autrement dit, un chef resté derrière les fourneaux, à l'inverse de la plupart de ses homologues étoilés en Europe.

Reste à savoir si l'homme est aussi cordial et sans façon que cette interview le montre...

Pour aller plus loin :
voir l'annonce en texte et en vidéo de la collection de fascicules de El Observador
voir les 12 petites vidéos de El Observador, Los secretos de mi cocina, pour apprécier la tchatche du bonhomme (il passe très bien à la télévision. Appréciable pour ceux de mes lecteurs qui veulent apprivoiser le langue de l'Uruguay)
visiter le site Internet de l'artiste (je vous conseille de consulter les menus des noces et banquets, les petits déjeuners et autres propositions)
vous connecter à sa page Facebook.

Avant-goût du prochain disque de Noelia Moncada [à l'affiche]

La chanteuse Noelia Moncada se produira vendredi soir, 4 juillet 2014, à 21h, au Café Vinilo, Gorriti 3780, pour un ultime récital consacré à une avant-présentation de son troisième disque en qualité de soliste.


Pour l'occasion, elle sera accompagnée par la Orquesta Victoria, une formation de 12 musiciens au style original, grâce aux arrangements de son pianiste, Alejandro Drago.

Noelia Moncada, née à Rosario, est l'une des très belles voix tangueras de la nouvelle génération. Si vous tombez sur l'un de ses disques, n'hésitez pas : c'est excellent.

Retenez-moi ou je fais un malheur et puis le calme revient [Actu]

"Une tristesse grande comma ça"
Les Uruguayens ont montré les dents ces derniers jours, l'équipe a joué contre la Colombie, s'est fait battre 2 à 0 et les supporters de la Celeste jouent le fair-play à fond.

Hier matin, les unes des journaux dominicaux saluaient crânement l'adversaire et proclamaient la défaite honorable. Les joueurs ont échoué, certes, mais peuvent garder la tête haute. Cayeron de pie, comme on dit là-bas (ils sont tombés debout).

La défaite est certes au centre de la page mais pas seule...
"Ils ont su remplir leur mission"

On tourne la page et on attend le prochain match de l'Argentine, dernier représentant en lice du Río de la Plata.

Pepe Mujica a quant à lui continué ses anathèmes contre la Fifa, mais on le sait, Pepe est coutumier des grandes déclarations boute-feu. Maintenant que l'Uruguay est sorti de la compétition, il se trouve quelques esprits un peu refroidis pour critiquer ces prises de positions par rapport à un acte de Luis Suárez dont ils parviennent désormais à dénoncer le caractère fort peu sportif et franchement condamnable (rappelons le fait : Suárez a mordu et qui plus est jusqu'au sang l'un des joueurs italiens pendant la rencontre Uruguay-Italie).

"La tête haute"
Tout en bas, un sponsor a acheté un espace pour se dire
"fier d'être sponsor de la sélection uruguayenne de football"

Amadou Boudou a été inculpé [Actu]

Après son audition d'il y a trois semaines, Amado Boudou, le vice-président argentin, alors qu'il était en voyage officiel à Cuba, a été inculpé par le juge Ariel Lijo dans le cadre de l'achat contesté de l'entreprise Ciccone. Il est inculpé d'être co-auteur d'une prise de contrôle illégale de cette société et de négociations incompatibles avec ses charges publiques (en clair, il aurait profité de sa position officielle pour prendre des intérêts financiers et s'enrichir personnellement).

Les biens des trois co-inculpés ont été mis sous embargo à hauteur de 200 000 pesos.

L'opposition fait des gorges chaudes de l'affaire et exiger la démission immédiate du vice-président, ce à quoi certains ministres ont répliqué en rappelant les procès qui pendent aux basques de Mauricio Macri, pour des faits au moins aussi graves et beaucoup plus nombreux, et son maintien en fonction, pire encore, sa réélection pour un second mandat à la tête de la capitale argentine.

L'inculpation a été rendu publique vendredi soir, à près de minuit.

C'est la première fois en Argentine que des poursuites judiciaires sont intentées contre un dignitaire politique encore en fonction dans un rang aussi élevé (le second personnage de l'Etat fédéral). Rappelons qu'en cas de défaillance de la Présidente, c'est Boudou qui la remplace ipso facto jusqu'à la tenue de l'élection présidentielle en 2015.

Pour aller plus loin :
Vous pouvez bien sûr aussi lire la presse de l'opposition (Clarín, La Nación, La Prensa, dans la partie basse de la Colonne de droite) mais le propos y est plus confus, du fait de la volonté polémique d'en appeler à la démission de l'intéressé.

Hommage à Gardel ce soir au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Pour ce dernier jour de juin, on fait très classique à l'Abasto ce soir. Dans la série Mis tardes con Gardel, récital du chanteur Cristian Palacios accompagné par le pianiste Pablo Valle, au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaures 735, à 18h30, ce lundi 30 juin 2014.

Entrée libre et gratuite, comme toujours.

samedi 28 juin 2014

Un fainá à l'orientale [Coutumes]

Fainá, dans une recette offerte par El Obervador

Très simple pour un plateau télévision idéal pour les prochains matchs, en particulier ce soir où les Orientaux sans Luisito affrontent les Colombiens (ça va faire du vilain !).

Une de El Observador ce matin :
Blessés et avec des griffes (ou avec de la force)
Merci, la Fifa !

Ce plat roboratif est prêt en trente minutes.

En Argentine comme en Uruguay, les cuisines n'étant pas équipées comme les nôtres en Europe, on parle encore de volume plutôt que de poids et de four chaud à très chaud sans mentionner de degrés (avec les fours à gaz, ce n'est pas contrôlable au degré près). Une tasse, c'est environ 110 gr et un four chaud, c'est à four à environ 200 ou 2010°.

"Rébellion, force, on va gagner", dit la une de El País

Mélanger dans un bol deux tasses de farine, ¾ de tasse d'huile (d'olive de préférence), 1,5 tasse de lait, 2 œufs, 200 gr de fromage rapé (le grana padano fera merveille), 1 cuillère à café de bicarbonate de soude (ou de levure chimique).

Mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène et sans grumeau. Le robot ménager fera très bien le boulot.

Par ailleurs, tailler en cubes 200 gr d'un bon jambon (type talon de jambon, cru de préférence) et 200 gr de mozzarella de vache et réserver à part.

Préchauffer le four à environ 200° comme pour une pizza.

Tapisser un plat épais d'un papier cuisson, verser la moitié de la préparation et enfourner dans le four chaud pour 10 mn.
Sortir le plat, répartir le fromage et le jambon en cubes sur le fond de fainá mi-cuit et verser par-dessus l'autre moitié de la préparation crue puis remettre au four et faire cuire encore 20 mn jusqu'à ce que le fainá soit bien doré.

Sortir du four et servir chaud, avec une bière ou un verre de vin rouge et quelques olives ou amandes ou noix de macadomia ou du Brésil (pourquoi pas ?), sans oublier de revêtir les couleurs de votre équipe préférée pour ne rien perdre de la rencontre à la télévision.

"Aujourd'hui, nous sommes tous des celestes !"
Voilà qui est envoyé à la une de La República ce matin à Montevideo
Tous les journaux uruguayens rendent compte
de la démission du sélectionneur national des instances de la FIFA.

Notez bien qu'en Argentine, fainá est un mot féminin alors qu'il est masculin en Uruguay. Ces deux pays s'aiment beaucoup, mais il faut toujours qu'ils fassent l'inverse l'un de l'autre. Et pourtant le plat leur vient tout droit de la même tradition lombarde.

En Argentine, on fait la fainá avec de la farine de pois chiche, en Uruguay on le fait avec du blé.

A Buenos Aires, la fainá se sert pour accompagner la pizza. Comme ça, on est calé.

vendredi 27 juin 2014

Le jubilé du Tango Nuevo pour Patricia Barone et Javier González [à l'affiche]


Ce soir, à 21h30, vendredi 27 juin 2014, la chanteuse Patricia Barone, qui s'est mise aussi à écrire des chansons, et son mari, le compositeur et guitariste Javier González, fêteront leurs vingt-cinq ans de tango nuevo à Puentes Amarillos, un petit complexe de studios et de salles de concerts, situé à Palermo, Libertad 1230.

Ils seront entourés de leur groupe au complet : Mariano Silva au piano, Ariel Nürnberg au bandonéon, Alejandro Ward à la basse, Mariela Focás à la flûte traversière et Luis de la Torre, à la percussion et à la batterie.

Ils interpréteront les grands classiques qui les identifient, comme Ser mina flor de cardo, Ciudad, Pompeya no olvida, pour n'en citer que trois, et présenteront un avant-goût de leur prochain disque.

Entrée : 80 $.

Pour découvrir le lieu, on peut visiter le site Internet et se connecter sur la page Facebook.

Luisito entre île d'Elbe et Sainte-Hélène – Et dire qu'il joue à Liverpool ! [Actu]

"La Fifa a exilé Suárez"

C'est un concert d'indignation ce matin après l'expulsion du Mundial du buteur en chef de la Celeste, Luisito Suárez, qu'une foule impressionnante est allée accueillir dans la nuit à l'aéroport de Montevideo, Président en tête, mais en vain : le joueur n'avait toujours pas quitté le sol brésilien lorsque les premières éditions matinales sont sorties en Uruguay. Il est rentré au pays dans la matinée montévidéenne, discrètement.

La Prensa, quotidien argentin
En haut : paiement polémique (allusion au règlement de la dette aux hedge funds nord-américains)
En-dessous à gauche : le match Belgique-Etats-Unis
surtitré "Le Mundial entre dans son étape décisive"
à droite : "Suárez, héros uruguayen", avec photo d'une supportrice dénonçant la corruption de la Fifa

Impossible de vous fournir tous les liens à tous les articles car chaque journal publie une dizaine d'articles ou entrefilets sur l'affaire, qui est analysée minutieusement sur tous les plans, sportifs, politiques, diplomatiques, sans parler des hommages au joueur et des spéculations sur la suite de sa vie professionnelle et personnelle et de nombreuses attaques contre la FIFA, qui a toujours su s'attirer la haine des Sud-Américains pour son comportement de grand capitaliste de l'hémisphère nord. Difficile sur ce dernier point de leur donner tort : la FIFA et le CIO sont bien à mettre dans le même sac des organismes dévoyés qui ont fait du sport un gigantesque business qui ne profitent qu'à une petite minorité de super-privilégiés.

Tabárez (coach uruguayen) à Mujica (président de la République) :
On va régler ça sur le terrain.
Dans la manchette de gauche : "J'ai parlé au Maestro Tabárez et il m'a dit qu'il ne fallait pas nous inquiéter, qu'ils étaient forts et qu'ils continuaient d'un bon pied" déclare Mujica à La República.
Dans la manchette de droite : Mujica "La Fifa a perdu beaucoup de sous". Mujica a attendu plusieurs heures à l'aéroport et a dit à La República "Je suis venu serrer Luis dans mes bras".

L'expulsion de Suárez est comparée à celle de Maradona, lors de la Coupe aux Etats-Unis, où le champion argentin avait été chassé pour un supposé dopage, dont l'intéressé s'est toujours défendu et qui était en effet douteux. En revanche, il ne fait guère de doute que les Etats-Unis voyaient d'un mauvais œil un fidèle ami de Fidel, qui n'avait pas la langue dans sa poche, faire le malin sur leur sol et mettre en pièce leur encore piètre sélection nationale de soccer. Ainsi, Pepe Mujica, le Président uruguayen, a fait savoir qu'il avait téléphoné hier dans la soirée à Diego au sujet de la sanction qui frappe le cher Luisito.

La Nación, journal argentin

Il faut dire aussi que l'environnement géographique est loin d'être neutre pour la République Orientale. Il y a quelques jours, à l'occasion des 250 ans de la naissance de José Artigas, je vous disais que le héros national avait connu la plus sévère défaite à Tacuarembó, devant les troupes brésiliennes. Mais il y a pire encore car Montevideo a été fondée par quelques familles de Buenos Aires précisément pour empêcher les Portugais du Brésil de contrôler les rives est de l'Uruguay et du Río de la Plata. Le pays même a sa raison d'exister dans la résistance au Brésil. Etre jeté du Mundial brésilien par une instance qui a son siège au cœur de l'Europe, à Zürich : le symbole est vraiment lourd !

C'est encore El Observador qui fait la une la plus sobre dans tout l'Uruguay
"En serrant les dents"

En revanche, Tribuna, le supplément sportif de La República, met le paquet !
"Luis, maintenant, c'est pour toi !"

Les journaux argentins adoptent un ton différent : plus posé, un soupçon plus objectif (quoique !) et avec ce je ne sais quoi de satisfaction bien porteña mais pas tout à fait assumée qui nous rappelle qu'après tout, un Suárez de sorti, c'est une chance albiceleste supplémentaire de mettre la mimine une nouvelle fois sur la coucoupe ! Dire que les Argentins l'avaient ratée d'un cheveu contre la Celeste lors de la toute première édition, en 1930, alors que la plupart des nations européennes avaient boycotté sous prétexte que c'était la crise et que ça coûtait trop cher d'envoyer des footeux aux antipodes... Antipodes qui fêtaient cette année-là le Centenaire de leur indépendance si chèrement acquise. Et puis les Argentins ont d'autres soucis : pour une blessure au biceps, l'un de leurs joueurs doit déclarer forfait pour le prochain match, contre la Nati. En cette veille de huitièmes de finale, foin donc de la solidarité avec le petit voisin même si, hors du terrain de foot, il appuie avec loyauté le gouvernement de Cristina dans son conflit que oppose l'Argentine endettée aux hedge funds nord-américains qui exigent avant lundi prochain le retour de leurs sous dans leurs caisses déjà bien remplies.

Clarín, journal argentin
En haut, la question de la dette et du paiement aux hedge funds
En bas, une photo très provocatrice de Suárez
Tout en bas, des nouvelles de l'équipe argentine

Pour aller plus loin :

Dans les journaux uruguayens
lire l'article de La República sur la solidarité de Fred, joueur de la Seleção
lire l'article principal de El País, qui offrira demain à tous ses lecteurs un grand poster de Luisito
lire l'article principal ex-aequo de El Observador, faisant du joueur une cause nationale.

Dans les journaux argentins :
lire l'article, super-calme, de Página/12, qui relègue l'affaire très loin dans ses pages intérieures
lire l'article principal de Clarín, nettement plus footeux comme journal ! C'est normal, le groupe compte aussi des canaux de télévision et le foot, ça nourrit bien sa chaîne !
lire l'article de Clarín sur l'accueil à l'aéroport
lire l'article de La Nación sur le même sujet
lire l'article de La Nación sur les réactions, fort peu solidaires, de quelques sponsors du joueur exclu

Le poster gratuit de demain avec El País
A droite : "Serment celeste" (jeu de mot entre symbole national et symbole divin)
"Nous sommes tous Suárez !"

jeudi 26 juin 2014

La presse uruguayenne n'en démord pas [Actu]

El País ce matin, dans l'attente de l'arrêt de la commission de discipline
La rédaction se tient à carreau et montre un Luis tout penaud, tête basse, gentil tout plein...
Tout l'Uruguay suspendu à la décision de la Fifa pour Suárez

La presse uruguayenne n'a pas de mot assez dur cet après-midi pour stigmatiser la décision de la FIFA d'exclure Luis Suárez, le meilleur buteur de la Celeste, de la compétition.

L'international, qui joue en Angleterre, vient d'écoper de neuf matches de suspension et de quatre mois d'interdiction d'exercice de toute activité en lien avec le football pour avoir mordu à l'épaule un joueur adverse, il y a quelques jours, dans une rencontre de poule contre l'Italie.

Cette exclusion signe peut-être la fin du rêve pour les Uruguayens, tout premier champion du monde de football, en 1930, pour le centenaire du pays, lors d'une coupe qui s'était tenue chez eux.

L'heure a tourné et le ton a changé. Le quotidien aussi.
"Les Italiens et les Anglais mettent Suárez en croix"
Une de La República cet après-midi.

La República a fait très fort en sortant dans la journée une nouvelle édition parée d'une une christique (ci-dessus). C'est juste un tout petit peu too much mais bon, c'est du foot et on est sur les rives du Río de la Plata.

Suárez faisait la une des journaux de son pays presque tous les jours depuis l'ouverture de la compétition. Un salut plein de compassion pour les titreurs qui vont devoir se creuser la tête d'ici quelques jours. Mais jusqu'à la fin du week-end, je pense que les lecteurs uruguayens vont encore manger du Suárez à toutes les sauces..

Pour aller plus loin :
lire l'article principal de La República (il y en a déjà une bonne dizaine dans tous les sens dans la dernière édition).

Week-end très pichuquéen [à l'affiche]


A Pigüe, préfecture du sud de la Province de Buenos Aires, fondé en 1884 par des Français immigrés de Rodez, comme à Santiago du Chili, à la Faculté des Arts (Institut de Musique), et enfin à Isabela de Puerto Rico, Etat libre associé aux Etats-Unis, on fêtera ce week-end, du 27 au 29 juin 2014, le Centenaire de Aníbal Troilo, né à Buenos Aires, le 11 juillet 2014.


Puis ce sera le tour de Toulouse, qui se joindra à la fête le 1er juillet, dans le cadre du festival Tangopostale et dans les murs de l'Institut Cervantès, avec la première en France du film du centenaire, Pichuco, de Martín Turnes, suivie d'un débat animé par la signataire de ce blog.

mardi 24 juin 2014

Fête cinématographique pour la Saint-Gardel en son palais [à l'affiche]

Photo du tournage de Cuesta Abajo.
Gardel est assis à droite. Debout derrière l'actrice, on reconnaît Alfredo Le Pera.

En ce mardi 24 juin 2014, anniversaire du partage à l'immortalité (1) de Carlos Gardel, mort le 24 juin 1935 à Medellín dans les Andes colombiennes, la Academia Nacional del Tango offre de 14h à 18h30 une séance de cinéma permanent avec les quatre longs métrages tournés à New-York, sur des scénarios écrits par Alfredo Le Pera, pendant la tournée internationale qui leur coûta la vie à tous les deux...

Ce sera au Museo Mundial del Tango, Palacio Carlos Gardel, Avenida de Mayo 833, premier étage. Entrée libre et gratuite.

à 14h, Melodia de Arrabal, de Luis Gasnier, sorti en 1933, avec outre Carlos Gardel, Imperio Argentina et Vicente Padula.

à 15h30, Cuesta Abajo, de Luis Gasnier, sorti en 1934, avec le même Vicente Padula et Mona Maris

à 17h00, El día que me quieras, de John Reinjardt, sorti en 1935, avec Rosita Moreno, Tito Lusiardo et, dans la silhouette d'un crieur de journaux, un certain Astor Piazzolla, encore tout môme...

à 18h30, Tango Bar, de John Reinjardt, sorti en 1935, avec les mêmes sauf Piazzolla.

Version noir et blanc, bande-son originale, sans sous-titres (on est en Argentine, tout de même)...



(1) C'est la manière argentine de parler de la mort d'un grand personnage, que ce soit San Martín, Belgrano, Gardel, Toilo ou Borges...

La Vidú à Radio Nacional ce mercredi [à l'affiche]


La Orquesta Típica La Vidú se produira à l'auditorium de Radio Nacional, Maipú 555, demain, mercredi 25 juin 2014, à 19h.

Entrée libre et gratuite.

Orquesta Típica La Vidú en enregistrement en juillet 2013

Du tango nouvelle vague post-piazzollienne.

dimanche 22 juin 2014

Qhapaq Ñan inscrit sur la liste de Biens de l'Humanité de l'Unesco [Actu]


Ce que l'on appelle traditionnellement les Chemins des Incas, vaste système de routes, de pistes et de sentiers andins, au caractère à la fois commercial, militaire et rituel, vient d'être inscrits dans la liste des Biens du Patrimoine de l'Humanité, lors d'un vote qui s'est tenu hier, à Doha, en séance plénière de la commission ad hoc.

Ce réseau, de son nom originaire Qhapaq Ñan (sans article), reprend un parcours pré-Inca, il est donc très ancien. Il traverse six pays andins : Colombie, Péru, Equateur, Bolivie, Chili et Argentine. Cette candidature a été présentée conjointement par ces six pays, une première dans l'histoire du continent, une concrétisation d'une réalité politique qui tient au cœur de la gauche pan-latino-américaniste, que l'on appelle La Patria Grande, par opposition aux patrias chicas, les pays dans leurs frontières, leurs configurations politico-juridiques et leurs identités nationales actuelles. En Argentine, ces routes du fond des âges traversent sept Provinces : Jujuy, Salta, Catamarca, Tucumán, La Rioja, San Juan et Mendoza. C'est donc un grand enjeu de coopération patrimoniale entre ces Provinces et, au-delà, entre ces six pays souverains et un non moins grand enjeu de développement d'un tourisme culturel à haute valeur ajoutée, qui manque à beaucoup de ces pays, à commencer par l'Argentine elle-même.

Rien d'étonnant à ce que les rares médias qui en parlent ce matin en Argentine soient à gauche, proche de l'actuel gouvernement : Página/12 et l'agence de presse nationale Télam.

Photo de groupe à Doha après le vote
Tous les pays sont représentés.
A noter que le col romain est au premier rang !

Sur les trente mille kilomètres du réseau, seuls 690 ont pu rester visibles pour nous, ce qui n'est pas mal, lorsque l'on sait à quel point les structures incas ont été mises à mal par les guerres et les opérations d'exploitation coloniale de ces vastes territoires. L'Argentine compte 119 kilomètres de réseau autour de 32 sites archéologiques.

La ministre de la Culture Teresa Parodi se rendra à Lima la semaine prochaine : c'est dans cette région que les six pays célébreront l'inscription de ces vestiges au Patrimoine mondiale.

Pour aller plus loin :
lire la dépêche de Télam (avec vidéo de présentation)
consulter le dossier multimédia en français et anglais sur le portail de l'Unesco
lire le communiqué d'hier soir, 21 juin à 19h, de l'Unesco (en français)
lire le communiqué du ministère de la Culture argentin (en espagnol, of course)
lire le communiqué du ministère de la Culture mendocin (en espagnol, aussi)

samedi 21 juin 2014

Una vida de Tango lundi au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Lundi 23 juin 2014, à 18h30, spectacle théâtral et musical au Museo Casa Carlos Gardel en souvenir de la mort du grand artiste, le 24 juin 1835, à Medellín en Colombie, pendant les dernières semaines d'une très longue tournée mondiale de près de deux ans.

Entrée libre et gratuite, dans le patio du musée, située rue Jean Jaurès au numéro 735.

Plat de lentilles géant à La Plata [Coutumes]


Hier, comme la journée était fériée, le chef Alejandro Oliveto a relevé un deuxième défi : celui de mijoter un plat de lentilles à l'argentine pour 6000 personnes au bénéfice de l'école de danse située dans la rue 54 à La Plata. Pour un tel plat, le précédent record avait été réalisé à Barcelone pour trois mille personnes. La semaine dernière, Oliveto avait cuisiné le plus grand riz au poulet du monde (arroz con pollo), cette fois pour l'hôpital des Enfants de la capitale provinciale. Des plats dans l'un et l'autre cas qui tiennent au corps, idéaux pour la saison froide qui vient de commencer, avec une vague d'air glacé en provenance du Pôle sud qui a fait ressortir tous les cache-nez de Buenos Aires à la Patagonie.

Ce roboratif et excellent plat de lentilles est constitué de lentilles (type lentilles blondes), pommes de terre, lard, saucisses de porc nature, saucisses de porc au paprika, poireaux émincés, verdeos (entre oignons frais et poireaux), oignons, poivrons rouges et verts, carottes, le tout est relevé d'ail, de tomates, de paprika, d'origan, d'ají molido (sorte de piment typiquement argentin), assaisonné d'huile, de sel et de poivre et généreusement arrosé de bouillon de légumes.

Je vous laisse aller regarder sur la dépêche de Télam les proportions pantagruéliques appelées à la rescousse par le cuistot. Après, il vous restera à faire une règle de trois afin d'estimer la hauteur des provisions nécessaire pour la table familiale lorsque les frimas seront revenus de ce côté-ci de l'équateur.

Chaque barquette individuelle a été vendue 30 pesos pièce, un prix qui me paraît des plus raisonnables. Autour de le gigantesque chaudron trônant sur Plaza de las Malvinas, s'était installée une rue entière de snacks ambulants et de stands de produits traditionnels locaux.