vendredi 10 juillet 2015

Miguel Rep persiste et signe : n'oublions pas les oublié(e)s de l'histoire ! [Bicentenaire]

Le 26 mai 2010, au lendemain du coup de départ des festivités du Bicentenaire, le peintre et dessinateur de presse Miguel Rep avait publié sur Página/12 un dessin que je vous laisse (re)découvrir en cliquant sur le lien.

Aujourd'hui, au lendemain de l'anniversaire de la déclaration d'indépendance à Tucumán, il reprend la même idée et la décline non plus sur fond de Cabildo de Buenos Aires mais avec un autre décor : celui de la Casa Histórica de Tucumán où siégeaient les constituants de 1816.

Tucumán, le 10 juillet 1816 -
"On m'a déjà fait nettoyer les cochonneries du 26 mai 1810 à Buenos Aires. Maintenant, ça !
J'espère bien qu'un de ces jours, va y avoir une révolution ou une indépendance pour nous, qui ne bénéficions pas de la loi du ventre (1).
Et le lendemain, que ce sera une blanche qui nettoiera, nom d'une pipe !"
(Traduction Denise Anne Clavilier)

N'oublions ni les femmes ni les esclaves noirs qui contribuèrent aux événements fondateurs du pays !
Cliquez sur l'image pour lire le texte dans une bonne résolution.


(1) La ley del vientre est une disposition prise par la toute première assemblée législative d'Argentine, la Asamblea del XIII, en 1813, qui abolit l'esclavage par extinction. Plus personne ne pouvait arriver comme nouvel esclave ni naître esclave. En revanche, les gens qui avaient déjà perdu leur liberté ne pouvaient pas la recouvrer pour autant, tout simplement parce que l'économie, déjà bien mal en point depuis la rupture des communications avec l'Espagne après Trafalgar en 1805, ne l'aurait pas supporter.