vendredi 23 octobre 2015

A la veille de l'élection en Argentine [Actu]

Au centre, Daniel Scioli et sa femme au Luna Park hier
Sur le côté gauche, les trois candidats suivants dans les sondages
Macri (néolibéral), Massa (péroniste dissident) et Stolbizer (social-démocrate)

L'élection présidentielle semble bien être déjà pliée : toute la presse nationale, de la majorité ou de l'opposition, titre sur le vainqueur potentiel de dimanche, l'actuel Gouverneur de la Province de Buenos Aires et l'ancien vice-président de Néstor Kirchner (2003-2007), l'ancien sportif Daniel Scioli, qui arrive en tête de tous les sondages avec plus de 40% des intentions de vote et a déjà publié la composition de son futur gouvernement.

Il n'y a pas des dirigeants à ma solde ou à celle de Cristina
Tous font partie du même projet
Une déclaration extraite de l'interview

A noter le nom de Guido Carlotto, le fils de Estela de Carlotto, la présidente de l'ONG Abuelas de Plaza de Mayo. Avec ce qui est arrivé à sa famille et tout d'abord à sa sœur, Laura, victime de la répression politique sous la dictature de 1976-1983, Guido Carlotto sera le Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme.

Dans tous les journaux, on voit des unes qui mettent en tête Daniel Scioli puis présentent les deux autres candidats dont on a pu penser il y a un an ou deux qu'ils pouvaient peut-être remporter cette élection, Mauricio Macri, qui arrive en second avec moins une vingtaine de points dans les sondages, puis Sergio Massa, qui semble, à en croire les intentions de vote, avoir complètement raté son opération, qui semblait si bien partie lors des élections de mi-mandat. Mais il est vrai que ses appuis se trouvaient essentiellement en Province de Buenos Aires, surtout dans le nord, mais qu'il ne faisait pas le poids au niveau national, dans un pays fédéral où chaque Province est très jalouse de ses spécificités.

Dans La Nación aussi, on présente les candidats dans l'ordre où les donnent les sondages
Daniel Scioli avec sa femme au Luna Park, puis Macri puis Massa

Página/12 publie ce matin une dernière interview de Daniel Scioli. Clarín et La Nación présentent aussi des interviews des trois candidats de tête, à commencer par Scioli lui-même.

Clarín a préféré consacré la photo de une
aux problèmes de trafic dans le centre de Buenos Aires au printemps

Bref, la question aujourd'hui, avant la journée de réflexion de demain, où les commentaires politiques sont interdits, serait de savoir si le candidat du Frente para la Victoria ou FpV (front pour la victoire) sera élu dès dimanche soir ou si pour quelques points il y aura un second tour dans un mois...

Pour en savoir plus :
lire l'interview de Daniel Scioli dans Página/12 (majorité FpV)
lire l'article de Clarín sur la fin de campagne de chacun des six candidats en lice (opposition nationale)
lire l'article de La Nación sur la rencontre des partis en lice avec les juges du Tribunal électoral, qui veillent sur le bon déroulé du scrutin. Fait notoire pour une jeune démocratie : les représentants des partis se sont accordés sur un code de bonne conduite pendant les opérations électorales (opposition nationale).
Lire l'article de La Prensa, qui titre sur l'appel de Daniel Scioli à toute la gauche de bonne volonté à le rejoindre pour une gouvernance pacifique de l'Argentine (opposition nationale). Mais ceci dit, il peut y avoir loin d'un accord formel au comportement effectif le jour dit.