jeudi 28 avril 2016

L'opposition reprend du poil de la bête [Actu]

Pour l'occasion, Página/12 a mis des jolies couleurs sur sa une !
Un vote pareil, ça se fête...
et le jeu de mots habituels : "PRO" est à la fois le contraire d'"anti" et le nom du parti majoritaire

L'opposition argentine vient de remporter une victoire symbolique forte au Sénat : elle a obtenu le vote d'une loi interdisant tous les licenciements, tant dans le secteur public et le privé, pendant les six prochains mois, en réponse à la vague de ruptures de contrat de travail qui a touché tous les services publics et une partie des entreprises privées depuis l'arrivée au pouvoir de la nouvelle majorité.

Clarín traite l'info en haut à droite, à la hauteur du gros titre
Et le gros titre avec sa photo couleur est pour le scandale de corruption
qui implique un homme d'affaires très proche de Cristina Kirchner et aujourd'hui derrière les barreaux
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Cette proposition de loi anti-licenciements avait été présentée par l'opposition à la Chambre des députés, qui l'avait rejetée à une large majorité. Le Président Macri avait alors annoncé que si jamais cette loi passait, il recourrait à son droit de veto, un droit dont il n'hésitait pas à se servir lorsqu'il était à la tête de la ville de Buenos Aires.

Après le vote négatif à la Chambre, les kirchneristes ont mis leur proposition sur le bureau du Sénat, où ils sont nettement majoritaires et là, hier, le vote a été acquis et haut la main : 48 pour, 16 contre et aucune abstention (mais de nombreux sénateurs ne siégeaient pas). Il faut maintenant que la loi retourne devant la Chambre où le gouvernement va tâcher de la faire rejeter une nouvelle fois.

La Nación accorde le gros titre au vote du Sénat
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Les quatre grands quotidiens nationaux mettent la nouvelle en première page.

C'est la première fois depuis l'arrivée au pouvoir de Mauricio Macri que l'opposition met en échec la ligne de la majorité. C'est peut-être le début de la fin de l'état de grâce pour le Président, un état de grâce qui, si c'est le cas, aura tout de même duré cinq mois, ce dont rêveraient beaucoup de nos gouvernants en Europe.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 (opposition)
lire l'article de Clarín (majorité)
lire l'article de La Nación (majorité)
lire l'article de La Prensa (majorité).