mardi 11 octobre 2016

Juan Viroche : l'affaire est loin d'être enterrée [Actu]

Les suites de l'affaire sont en une, dans l'article de droite,
juste en dessous de la photo du Pape François - comme par hasard !
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Depuis la funeste découverte dans l'annexe d'une église du corps pendu du père Juan Viroche, à Tucumán, il ne se passe un jour sans que l'on découvre un nouvel élément ou qu'une personne ne fasse des déclarations fracassantes. Les premiers éléments apportés au dossier sont deux téléphones portables appartenant au prêtre et retrouvés enterrés dans le domaine de la paroisse. Ils sont en analyse technique. On a aussi trouvé des messages sur des boîtes vocales d'amis auxquels le prêtre racontait les menaces pesant sur lui. Puis c'est sa nièce, avant-hier, qui a déclaré à la presse qu'il ne fallait pas douter que son oncle ait été assassiné. Elle va donc dans le sens de la tante qui, dès le début, avait affirmé que son neveu n'avait jamais eu une double vie. Aujourd'hui, c'est un évêque, qu'on dit proche du Pape (ça, c'est la référence obligatoire désormais dès qu'on parle de l'Eglise en Argentine) qui exprime sa conviction qu'il s'agit bien d'un meurtre. Et par ailleurs, on diffuse une vidéo où le prêtre défunt accusait l'ex-maire de La Florida, sa ville, et la famille de celui-ci, d'être impliqués dans un trafic de drogue et de prostitution...

L'archevêque de Tucumán, Monseigneur Zecca, n'est pas épargné. Il a lui aussi droit à un flot de rumeurs, de récriminations et de mises en cause qui vont bon train dans la presse. Il est vrai aussi que pour La Gaceta de Tucumán, si l'on prend les choses de manière cynique, cette tragédie pourrait être une excellente occasion de faire du chiffre. Cela pourrait être l'affaire Grégory de l'Argentine...

Bref, l'instruction ne va pas être simple. Beaucoup de pistes à explorer ou de portes à fermer avant qu'une qualification d'homicide ou de suicide puisse être retenue. On est parti pour une procédure qui pourrait bien durer plusieurs années.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Clarín sur les déclarations de Monseigneur Marcelo Sánchez Orondo, qui s'appuie lui-même sur les propos du père José María Di Paola, surnommé Padre Pepe, qui coordonne la commission pastorale sur l'addiction et la dépendance aux stupéfiants, après avoir lui-même lutté contre le trafic dans un bidonville de Buenos Aires, où sa vie avait été menacée (à tel point que son évêque, un certain Jorge Mario Bergoglio, qui a depuis été élu pape, était venu passer une nuit chez lui pour que les trafiquants y réfléchissent à deux fois avant d'attaquer le prêtre dans son sommeil)
lire l'article de Clarín sur la nouvelle vidéo où Juan Viroche s'en prend à l'ex-maire de sa ville
lire l'article de La Gaceta sur l'intérêt des politiques à rejeter la responsabilité sur Monseigneur Zecca
lire l'article de La Gaceta sur l'appel à une nouvelle marche en mémoire de Juan Viroche vendredi prochain à La Florida.

Ajouts du 13 octobre 2016 :
lire l'article de La Prensa du 12 octobre sur la demande de mise sous tutelle de la municipalité de La Florida, de la part de l'UCR provinciale
lire l'article de Clarín du 13 octobre sur le témoignage en justice d'un avocat qui s'est prétendu envoyé par la Nonciature apostolique en Argentine et qui a parlé d'assassinat devant le juge, avant d'être dénoncé par l'archevêché de Tucumán comme un imposteur
lire la dépêche de l'agence de presse catholique AICA sur les déclarations de l'archevêché
lire la dépêche de AICA qui a interviewé un évêque de la Commission nationale pastorale sur les addictions et narco-dépendances au sein de la Conférence épiscopale argentine.