vendredi 30 juin 2017

Viviana Scarlassa à la Legislatura Porteña [à l'affiche]


La chanteuse et comédienne Viviana Scarlassa, que les fidèles lecteurs de Barrio de Tango connaissent désormais bien, est invitée par la chambre de la Ville Autonome de Buenos Aires dans sa série de concerts gratuits au palais législatif, Perú 160.

Ce sera mercredi prochain, le 5 juillet 2017, à 18h, l'heure de sortie des bureaux, nombreux dans cette zone de la capitale argentine (le quartier des affaires, la "City" comme on l'appelle là-bas, se trouve à deux cents mètres au nord !).

jeudi 29 juin 2017

La poésie tanguera à l'honneur à l'YMCA [à l'affiche]

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Le centre culturel et sportif YMCA, une organisation de jeunesse chrétienne d'origine nord-américaine, propose à partir de ce soir, jeudi 29 juin 2017, son troisième festival de poètes de tango, monté et dirigé par la chanteuse Lucrecia Merico, elle-même interprète de créations originales. Le festival se déroulera sur trois lieux : l'YMCA, l'Academia Nacional del Tango demain et le Gran Café Tortoni, au rez-de-chaussée à la même adresse, samedi soir.

Le poète Raimundo Rosales (1) clôturera la manifestation avec la chanteuse Karina Cavallero et le guistariste Federico Serna.

Parmi les participants, mes fidèles lecteurs connaissent déjà Lina Avellaneda, Lucio Arce, Juan Seren, Marías Mauricio et María del Mar Estrella... Belle manifestation pour découvrir les tendances contemporaines qu'inventent ou suivent les paroliers du tango du 21ème siècle.

Pour aller plus loin :



(1) Raimundo Rosales fait partie des dix poètes et paroliers dont j'ai traduit quelques œuvres dans ma seconde anthologie, paru au tout début de l'année 2011, Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, revue Triages, numéro spécial 2010, Tarabuste Editions.

Emeutes et explications opposées [Actu]

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Hier dans la journée, une manifestation de l'opposition a tourné au vinaigre. Comme c'est souvent le cas, les manifestants ont coupé la circulation sur la grande avenue 9 de Julio au cœur de Buenos Aires, une artère essentielle au trafic. Il est fréquent en effet que les grévistes et autres manifestants établissent des barrages (piquetes) aux méthodes très musclées. En l'occurrence, la presse publie ce matin des photos qui laissent peu de doute sur la violence d'un certain nombre de participants, dûment cagoulés, en train de lancer des pavés ou des grosse pierres sur les forces de police, elles-mêmes en grande tenue anti-émeutes.

Remarquez l'emploi de la même photo sur les deux unes opposées
avec seulement un changement de cadrage et de positionnement sur la maquette
Impressionnant !

Página/12 parle de violences policières : les forces de l'ordre auraient tiré des balles en caoutchouc contre la foule (supposée désarmée sans doute) et frappé les manifestants au gourdin, en les chargeant délibérément. Le journal titre l'article comme "Premier acte de la campagne de Cambiemos" (l'alliance électorale qui compose la majorité au pouvoir depuis décembre 2015).

Le reste de la presse décrit la situation strictement inverse : les manifestants auraient attaqué délibérément les policiers qui se seraient défendu et auraient repoussé les assaillants, comme il était de leur devoir de le faire, en usant de violence légitime. Selon La Nación, le gouvernement a changé son fusil d'épaule, si l'on me pardonne cette image : il a laissé de côté la méthode douce pour sortir les gros moyens dans l'espoir d'en finir avec la violence politique et sociale dans la rue.

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En Argentine, il est assez connu que les manifestants qui bloquent les routes ne sont pas tous, loin de là, des pacifistes ni de pieux démocrates. Et leur violence est d'autant plus crédible ici qu'on est désormais bien entré dans la campagne électorale de mi-mandat, que les syndicats viennent de bloquer les négociations du Conseil national du Salaire, qu'ils rejettent le décret d'augmentation du salaire minimum que le gouvernement a dû prendre pour compenser l'absence d'accord entre partenaires sociaux et que l'ex-présidente Cristina Kirchner vient d'officialiser son entrée en lice en déposant sa candidature au Sénat dans la province de Buenos Aires. Il est très probable que ses partisans cherchent à décrédibiliser le gouvernement, à le mettre en difficulté pour ramener l'électorat vers le vote kirchneriste auquel il n'est toujours pas acquis, malgré la relance de l'inflation, la stagnation relative des salaires de la classe moyenne et les statistiques effrayantes concernant le niveau de pauvreté dans le pays (un tiers de la population).

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 sur le refus du décret salarial de la part des trois centrales syndicales
lire l'article de Clarín sur la colère du président Macri contre la municipalité de Buenos Aires qui ne parvient toujours pas à contenir l'action des provocateurs kirchneristes (1)
lire l'article de Clarín sur l'incident qui révèle les contentieux entre syndicalistes : le leader historique de la CGT, Hugo Moyano, a été fichu à la porte par la famille du défunt lorsqu'il est venu rendre ses hommages à un autre leader syndicaliste, le premier à s'être rallié à Mauricio Macri après son élection, le Mono Venegas, décédé en début de semaine.

Ajout du 2 juillet 2017 :
Página/12 conteste vertement les interprétations de la majorité, qui affirme que la violence a été le fait des manifestants, et dénonce une nouvelle fois la brutalité des forces de l'ordre. Le quotidien en fait sa une ce dimanche.



(1) Bien évidemment, ce côté-là de la gauche pourra toujours se défendre en disant que les lanceurs de pavés étaient des provocateurs placés là par les services de l'Etat. Mais ce jeu des accusations de manipulation est sans fin et chaque camp peut le sortir contre l'autre.

Les 80 ans de l'orchestre Troilo au Palacio Carlos Gardel [à l'affiche]


Lundi prochain, 3 juillet 2017, à 19h30, la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, célébrera les 80 ans de la création du premier orchestre du Maestro Aníbal Troilo, avec pour tango rituel l'écoute de Tinta Verde, dans un enregistrement réalisé par le maître avec ses musiciens en 1938.

La soirée sera animée par Oscar del Priore et Luis Tarantino, en présence des petits-enfants de Zita de Troilo, l'épouse du grand compositeur.

Son dernier pianiste José Colángelo donnera en clôture un mini-récital.

Entrée libre et gratuite selon la coutume, au premier étage du Palacio Carlos Gardel, juste à côté du Gran Café Tortoni.

mercredi 28 juin 2017

Un tango d'actualité qui remonte à 1932 [Actu]

Couverture de la partition avec les couleurs nationales en ruban, à gauche !

En 1932, sous la dictature de la Década Infame, installée par le premier coup d'Etat militaire de l'Argentine constitutionnelle (6 septembre 1930), le gouvernement avait lancé un emprunt patriotique en vue de rembourser la dette du pays, dont toute l'histoire est émaillée par ces questions d'endettement interminable (1).

Un tango de propagande, comme c'était souvent le cas à cette époque, fut créé pour inviter les Argentins à souscrire.

Hier, La Nación rappelait ce fait historique en reprenant l'intégralité du texte du tango en question. Si cela vous dit, cliquez sur ce lien. Cela vaut son pesant d'or, c'est l'occasion ou jamais de le dire !



(1) C'est le cas de presque tous les pays d'Amérique latine qui se sont endettés pour assurer leur indépendance, comme la Grèce (1830). Avec les Etats-Unis, la Belgique est l'un des rares pays qui semble avoir échappé à cette malédiction des indépendances...

Faute d'accord négocié, un décret de salaire minimum [Actu]

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Pour la première fois depuis que les partenaires sociaux négocient l'augmentation annuelle du salaire minimum en Argentine, ils ne sont pas parvenus cette fois-ci à tomber d'accord sur un compromis acceptable des deux côtés. C'est donc le ministère du Travail qui a tranché, par décret, en abondant de 3 points la proposition du patronat, qui ne visait une augmentation que de 21% (tandis que l'inflation dépasse maintenant largement les 25%). Dans un an, le salaire minimum atteindra donc le niveau de 10.000 pesos par mois, alors que les syndicats ouvriers exigeaient qu'il s'élève à 15.000 pesos. L'augmentation sera donc de 24%.

Le ministère a également disposé que cette augmentation s'échelonnerait sur douze mois, à raison de trois paliers, l'un en juillet, qui fera passer le salaire minimum à 8.860 $/mois (contre 8.060 aujourd'hui) au 1er juillet, puis à 9.500 en janvier pour arriver enfin à 10.000 au 1er juillet de l'année prochaine.

Les syndicats s'estiment floués par cette mesure trop favorable au patronat et parlent déjà de mobiliser les travailleurs pour des débrayages et des grèves dans les jours qui viennent.

De là à imaginer qu'en cette année électorale, les syndicats aient refusé de négocier pour jouer la pression politique et la colère dans l'opinion publique afin de faire remonter les intentions de vote en faveur de Cristina Kirchner et son nouveau mouvement, Unidad Ciudadana, il n'y a qu'un pas. L'avenir proche nous éclairera sans doute sur la réalité du phénomène.

Toute la presse commente cette décision unilatérale :
lire l'article de Página/12, qui consacre toutefois sa une à un autre thème économique, un taux d'emprunt officiel argentin que le très libéral Financial Times a taxé de dément (un engagement que la République argentine aurait contracté pour 100 ans, ce qui fait beaucoup, en effet)

La Martino et La Desprevenida vendredi au Galpón B [à l'affiche]


Deux orchestres se partageront vendredi 30 juin 2017 à 21h30 la scène du Galpón B, Cochabamba 2536, dans le quartier de San Cristobal, à Buenos Aires.

Entrée : 150 $ ARG
Tarif réduit pour les étudiants à 120 $.

Au programme, surtout du tango avec la Orquesta Martino, un orchestre typique qui comporte donc piano, contrebasse, violon et bandonéon (c'est la formule classique du tango à Buenos Aires, d'où cette dénomination de orquesta típica) et de la musique latino-américaine avec la Orquesta Desprevenida : zamba et chacarera argentines, caporal bolivien et landó péruvien. Un concert voyage à travers le continent !

lundi 26 juin 2017

Le Bicentenaire de la Traversée des Andes sera au FILM 2017 [ici]

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Cette année encore, je participerai au Festival International du Livre Militaire, la grande manifestation culturelle et publique organisée depuis déjà huit ans par les Ecoles Militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, à Guer, en Ille-et-Vilaine (Bretagne). Depuis huit ans, le FILM est le lieu où le monde militaire montre qu'il contribue aussi à la vie intellectuelle et culturelle du pays dont il fait intégralement partie, selon la belle formule du général De Gaulle qui fit ses études à Saint-Cyr (qui était encore du côté de Versailles) : "Au fond des victoires d'Alexandre, on retrouve toujours Alexandre".

Le salon du livre se tiendra du vendredi 21 juillet (à 14h) au samedi 22 juillet 2017, au soir.

Au programme, comme tous les ans, le FILM vous propose de rencontrer les auteurs en dédicace, d'écouter une conférence, d'assister à un spectacle impressionnant (l'année dernière, la Patrouille de France nous a tous stupéfiés) et à l'impressionnante cérémonie de fin d'année, le Triomphe, à la nuit close. Tout au long de la journée de samedi, il est possible d'approcher des engins militaires, de s'installer aux commandes d'un char (qui toutefois ne bougera pas d'un millimètre – ne rêvons pas !) et de faire son baptême de l'air en hélicoptère.

L'entrée au salon est libre et gratuite.
Certaines activités sont payantes. Toute l'information est disponible sur la page Internet de la manifestation.
Pour des raisons de sécurité évidentes, il est obligatoire de s'inscrire à l'avance. La démarche se fait en ligne, très simplement, sur le site Internet, et permet de recevoir, sous un format électronique, un laissez-passer qu'il suffira d'imprimer et qui vous sera demandé à l'accueil (avec une pièce d'identité valide) pour entrer dans l'enceinte de l'école.

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Pour ma part, je présenterai sur mon stand mes deux ouvrages sur le général José de San Martín (1778-1850) dont on fête cette année le bicentenaire de la campagne la plus spectaculaire, la Traversée des Andes et l'expédition de libération du Chili :



Mes lecteurs assidus connaissent déjà bien ce personnage fondateur dans l'histoire sud-américaine et jusque dans l'imaginaire argentin, chilien et péruvien. Ils savent qu'il a longtemps vécu en Europe, en Espagne pendant son enfance et sa jeunesse, à Londres, puis à Bruxelles et enfin en France, où il est mort, à Boulogne-sur-Mer, vingt-sept ans après avoir quitté la vie publique en démissionnant de ses fonctions de premier chef d'Etat du Pérou indépendant.

Ajout du 6 juillet 2017 :
le programme du Festival est paru. Pour y accéder, cliquez sur ce lien vers Calameo France.

dimanche 25 juin 2017

Hommage à Carlos Gardel par Rep [Troesmas]

Hier, 24 juin 2017, c'était le soixante-douzième anniversaire de la disparition de Carlos Gardel, ou plutôt comme aiment dire les Argentins de leurs grands personnages, de son passage à l'immortalité. C'est donc une date qui est marquée, de manière festive, par les amateurs de tango et les admirateurs (ils sont très nombreux) du grand artiste, né à Toulouse le 11 décembre 1890 (c'est attesté dans les archives départementales de l'état-civil français) (1) et décédé accidentellement à Medellín, en Colombie, le 24 juin 1935. A Medellín qui vient de célébrer ce souvenir lors de la onzième édition du festival de tango de la ville.

Miguel Rep a donc publié ce matin, dans Página/12, une petite bande dessinée où l'on reconnaît Carlitos, le Zorzal Criollo, à son immense sourire.


Carlitos. Carlos Gardel vient au monde.
Et on se le dispute entre Toulouse, en France
Tacuarembó, en Uruguay
et le quartier de l'Abasto, à Buenos Aires (2)
Carlitos est mort. Carlos Gardel est mort
à Medellín, en Colombie.
Cela, personne ne se le dispute, ni Toulouse, ni Tacuarembó, ni l'Abasto. En revanche, le paradis et le purgatoire, si ! L'enfer, jamais !
(Traduction © Denise Anne Clavilier)



(1) Cela n'empêche nullement l'Uruguay de réclamer l'artiste en affirmant qu'il est né à Tacuarembó, dans le nord du pays, à une autre date, comme cela apparaissait dans les papiers d'identité que l'on a retrouvés sur le corps de Gardel lorsqu'on l'a retiré des décombres de son avion incendié. En fait, on a appris quelques mois plus tard que, depuis 1924, Carlos Gardel voyageait avec de vrais-faux papiers, qui lui avaient été délivrés en Argentine pour le protéger des autorités françaises, puisqu'il risquait la prison pour désertion (il n'avait pas répondu à la mobilisation générale d'août 1914, dans laquelle il aurait d'ailleurs été reformé à cause de l'obésité dont il souffrait lorsqu'il avait une vingtaine d'années).
(2) Personne ne revendique ce quartier comme lieu de la naissance de Gardel. En revanche, c'est là qu'il a passé toute son enfance depuis l'installation de sa mère en Argentine en 1893.

Cristina : le retour (au Sénat) [Actu]

Avec son grand sens de la communication thêatralisée,
Cristina Kirchner avait choisi de se draper dans les couleurs nationales.
Cela fait de très belles photos, il faut bien le reconnaître !

Ce n'est pas une vraie surprise. On voyait cette candidature se profiler depuis plusieurs mois... L'ancienne présidente Cristina Kirchner se présente aux primaires argentines, des primaires générales (1), à un siège de sénatrice (2) pour la Province de Buenos Aires, dont elle est native (3). Il s'agit des élections législatives de mi-mandat, au niveau national, avec, dans les PASO, un scrutin uninominal pour les sénateurs et un autre de liste pour les députés (des procédures similaires se tiendront dans chacune des provinces, pour les chambres locales).

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Elle affrontera aux primaires l'actuel ministre de l'Education Nationale, Esteban Bullrich, qui représentera la majorité nationale (plateforme Cambiemos), ainsi que l'un de ses propres anciens ministres, un Frente para la Victoria dissident du kirchnerisme dont elle reste le fer de lance, Florencio Randazzo, qui fut son ministre de l'Intérieur. La campagne risque d'être agitée...

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Cristina a monté une nouvelle alliance électorale qu'elle a baptisée Unidad Ciudadana (Unité citoyenne) (4). Il s'agit d'une formation extérieure au Partido Justicialista, celui qu'avait fondé Juan Domingo Perón dans les années 1940 et auquel elle appartenait depuis toujours, avec son mari et sa belle-sœur. De cette façon, elle n'est pas concurrente de Randazzo dans les primaires. Et puis, cela lui permet peut-être aussi de se dégager un peu de l'odeur de soufre de son ancienne formation, plombée par les scandales de corruption, pour lesquelles elle-même est poursuivie en justice, où elle se défend bec et ongles.

Ce retour marque un nouveau tournant dans l'actualité politique argentine. Un tournant très offensif de la part de l'opposition pure et dure...

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12, qui soutient cette candidate



(1) Les PASO sont une première étape dans toutes les élections en Argentine depuis le mandat de Cristina Kirchner, qui l'a ajouté à la loi électorale. Ce processus permet d'une part d'écarter les candidatures de témoignage (qui ne recueillent pas assez de voix) et de départager plusieurs candidats qui se concourent aux élections sous la même étiquette.
(2) Cristina Kirchner a déjà été sénatrice, mais pour la Province de Santa Cruz, en Patagonie, sous le mandat de son mari, Néstor, dont Santa Cruz était la province natale et le fief électoral, désormais familial. C'est la sœur de Néstor Kirchner, Alicia Kirchner, qui est aujourd'hui la gouverneure de la province.
(3) Cristina Fernández de Kirchner est née à La Plata, la capitale de la province. Elle y a fait ses études de droit, à l'université nationale du même nom, et y a rencontré son mari. En 1974, après le coup d'Etat, ils ont choisi de quitter La Plata pour se réfugier dans la province de Santa Cruz, où leur militance péronniste les exposait un peu moins à la violence de la répression.
(4) Une de ces expressions creuses qui sont si à la mode parmi les partis de nos démocraties modernes et qui ne disent rien des programmes qu'ils prétendent défendre. Ceci dit, la formule ancienne, Frente para la Victoria (front pour la victoire), valait son pesant de cacahuètes pour se qui est de sa clarté signifiante politique.

vendredi 16 juin 2017

Le prochain Plenario saluera le centenaire de naissance de Titi Rossi [à l'affiche]


Lundi 19 juin 2017, à 19h30, la Academia Naiconal del Tango propose un hommage au compositeur, bandonéoniste et chef d'orchestre Titi Rossi, celui de la tanguería Bien Bohemio, qui aurait eu cent ans cette année. L'hommage sera conduit par sa fille Marta Rossi et ouvert par le tango rituel qui lui est attaché : Bien Bohemio.

Rendez-vous comme d'habitude au premier étage du Palacio Carlos Gardel, avenida de Mayo 833.

Entrée libre et gratuite.

Une nouvelle candidature au Patrimoine culturel de l'Humanité : le chamamé [Actu]

L'affiche du festival de l'année dernière sur fond de vieille carte des missions jésuites

Après le succès de la candidature du tango, portée en 2009 à la fois par Buenos Aires et Montevideo, voici le lancement celle du chamamé, un genre musical rural (folklore) qui se déploie dans le nord de l'Argentine et de l'Uruguay, dans le sud du Brésil et dans tout le Paraguay. Musique, danse, patrimoine poétique de plus en plus large, le chamamé a fait l'objet de plusieurs ouvrages dont un à la fois complet et accessible, écrit par Rubén Pérez Bugalio (et publié par Ediciones del Sol, dans sa collection Biblioteca de Cultura Popular).

Le Chamamé a son festival international qui se tient tous les ans à Corrientes, l'un des plus dynamiques des festivals d'été en Argentine (cliquez sur le mot-clé folklore ou festival pour accéder à quelques uns des articles que j'ai consacrés dans ces colonnes au chamamé).

C'est hier à Paris, entre UNESCO et Ambassade de la rue Cimarosa, que le dossier a été présenté par les diplomates argentins en charge de défense la cause.

La Nación a rapporté la célébration de cette première étape à ses lecteurs argentins, dans son édition de ce matin.

jeudi 15 juin 2017

Clarín pleure sa patronne [Actu]

La rédaction a respecté le sens de la vie professionnelle de sa patronne :
l'info politique, sportive et culturelle reste présente sur la une du jour.

Ernestina Herrera de Noble, veuve de Roberto Noble depuis janvier 1969, vient de mourir à l'âge respectable de 92 ans. C'est toujours son nom qui apparaît comme directrice du quotidien dans l'ours de Clarín, dont elle avait pris les rênes au décès de son mari.

Ernestina Herrera rayonnante, en tenue de cocktail, flanquée de ses deux enfants

Depuis, elle avait fait de ce journal argentin criblé de dettes un puissant groupe médiatique, qui comprend plusieurs quotidiens, de nombreux magazines, des chaînes de télévision et des fournisseurs Internet et téléphonie mobile. En Amérique du Sud, elle fut la première femme à prendre ainsi la direction d'un organe de presse. Elle s'est toujours présentée comme une championne de la liberté de la presse et elle a été reconnue et parfois décorée pour ce combat, notamment lorsque François Mitterrand, bien connu pour ses sympathies politiques envers les réfugiés politiques sud-américains, lui a remis la Légion d'Honneur.

En 1984, Ernestina Herrera reçoit la Légion d'Honneur des mains de François Mitterrand
On est tout juste quelques mois après le retour à la démocratie en Argentine

Depuis 1990 toutefois, sous le mandat de Carlos Menem (1), elle faisait l'objet de nombreuses attaques personnelles, tout d'abord sous l'accusation d'avoir créé un groupe hégémonique qui ne laissait au reste de la presse aucune place pour prospérer (ce qui n'était pas faux mais il est vraisemblable que cela ait plus à voir avec la structure libérale du marché qu'avec sa volonté et sa stratégie personnelle) et ensuite à travers sa vie privée, où se confondent les enjeux affectifs et patrimoniaux.

L'adoption de ses enfants, pendant la Dictature militaire (1976-1953), est en effet entachée de graves irrégularités, aujourd'hui prescrites, mais sur lesquelles la justice argentine n'a jamais été très pointilleuse. Abuelas de Plaza de Mayo a longtemps pensé que Marcela et Felipe pouvaient être deux des petits-enfants qu'elles recherchent mais le frère et la sœur ont accepté, il y a quelques années, de faire le test ADN qui s'est révélé négatif pour l'un et l'autre. Ils héritent aujourd'hui la totalité des parts de leur mère et vont sans doute prendre les commandes du groupe, qui a si longtemps excité la haine des kirchneristes et reste particulièrement suspect aux yeux des militants de cette gauche, aujourd'hui dans l'opposition.

En Espagne, le roi Juan Carlos lui-même accorde un baise-main à Ernestina Herrera

On ne s'étonnera donc pas du ton peu aimable de la nécrologie dressée ce matin par Página/12 (2) tandis que le reste de la presse salue la grande dame du journalisme, qui a su élevé son titre phare au meilleur tirage mondial de la presse de langue espagnole.

Pour en savoir plus :
lire la nécrologie de Ernestina Herrera de Noble dans Clarín, qui consacre à la disparue de nombreux articles et analyses



(1) alors qu'elle avait soutenu l'arrivée au pouvoir de Raúl Alfonsín, le président radical qui avait relevé la démocratie et le régime constitutionnel en décembre 1983.
(2) Entre temps, il s'est créé un autre groupe médiatique, idéologiquement opposé, le Grupo Octubre, dont Página/12 est le quotidien.

mercredi 14 juin 2017

Un tout nouveau Museo Casa Carlos Gardel [Actu]

Le patio de la maison, où il était habituel d'organiser des concerts
Il était débordant de couleurs comme le sont les patios des maisons vivantes
Il semble que les couleurs crème et beige dominent désormais,
un décor qui n'existe nulle part chez les vrais gens à Buenos Aires

Demain, jeudi 15 juin 2017, à 18h30, le gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires préside à la réouverture du Museo Casa Carlos Gardel, qui s'est passé chez le chirurgien esthétique. Il était fermé depuis dix-huit derniers mois pour travaux.

Le musée, installé dans la maison personnelle de l'artiste, dans le quartier de l'Abasto, rue Jean Jaurés, a été doté de nouveaux moyens interactifs, parmi lesquels des écouteurs en usage libre pour entendre plus de huit enregistrements effectués par Carlos Gardel tout au long de sa courte vie (il est décédé à 45 ans, dans un accident d'aviation, le 24 juin 1935). Les nouvelles technologies font leur entrée au musée.

Ce que les médias montrent aujourd'hui de la nouvelle muséographie indique la disparition du décor domestique qui caractérisait ce lieu, à juste titre, puisque Gardel et sa mère y avaient vécu dans l'intimité et avec les allées et venues des amis. C'est même dans cette maison que la vieille dame, déchirée par la mort précoce de ce fils unique adoré, a rendu le dernier soupir... Dans l'ancienne disposition, on sentait vivre les personnalités qui étaient venus là en visite amicale ou pour des séances de travail intense : les poètes Enrique Cadícamo et Celedonio Flores, le comédien Tito Lusiardo, le jockey uruguayen Irineo Leguisamo, qui conduisit à la victoire Lunático, le cheval de Gardel, et enfin, le partenaire des deux dernières années, l'auteur de Volver, Alfredo Le Pera, qui mourut avec lui dans le même avion.

Il faudra aller voir ce qu'il en est quand je serai à Buenos Aires en août. Toutefois la première impression est triste : le lieu semble avoir été aseptisé, il est tiré à quatre épingles et comme embourgeoisé, à mille lieues du caractère populaire et spontané qui est celui du tango net de la maîtresse des lieux, l'âme du Zorzal Criollo...

Vous trouvez ça gai ? Ecouter de la musique debout face à un mur saumon ?

Pour cette occasion très festive, une soirée musicale est organisée avec les chanteurs Sandra Luna et Oscar Lajad, accompagnés par Federico Mizrahi au piano, et le Quinteto Julián Hermida.

Entrée libre et gratuite, Jean Jaurés 735.

Deux autres musées municipaux vont maintenant passer sous le scalpel du chirurgien. Pourvu que ce soit plus inspiré !

Pour en savoir plus :
lire l'article de La Nación

Ajout du 15 juin 2017 :
le petit reportage photo de Clarín, endeuillé ce matin par la disparition de sa PDG, semblerait confirmer mon impression. Un musée qui a perdu son caractère domestique et intimiste. Un lieu dont l'âme du Gardel faubourien a été chassée au profit d'une muséographie à l'européenne, qui ne convient pas et qui, de ce fait, devient pédante.

Le Festival international de poésie ouvre ses portes à Buenos Aires [à l'affiche]


Pour la douzième année consécutive, Buenos Aires fête la poésie. Le festival, qui accueille poètes, diseurs et amateurs, se répartit dans plusieurs points de la ville.

Ce soir, jeudi 14 juin 2017, à 19h, se tiendra au CCK la soirée de lancement de la manifestation qui s'étendra jusqu'à dimanche 18 juin. Comme tous les festivals municipaux, toutes les activités sont libres et gratuites.

La France et le Canada sont représentés dans la programmation du festival.

Pour aller plus loin :

Liliana Herrero fait son bilan en chansons à Caras y Caretas [à l'affiche]

L'auteur-compositeur interprète Liliana Herrero, une représentante reconnue de la musique populaire du Litoral, dont elle est native (1), s'apprête à monter sur la scène du Centro Cultural Caras y Caretas, Sarmiento 2037 (2) pour y présenter un nouveau tour de chant, intitulé Todos estos años (toutes ces années). Elle y repasse ses trente ans de carrière et les nombreux albums qu'elle a publiés, avec ses propres chansons et des reprises de morceaux d'autres auteurs.


En juin 1987, l'artiste sortait son tout premier disque. Nostalgie...

Elle se produira les vendredi 16 et 23 juin 2017, à 21h.

Página/12 a donc consacré sa une culturelle à la chanteuse et publie ce matin une longue interview, à lire en espagnol sous le lien.



(1) Liliana Herrero est née dans la province de Entre-Ríos, pays de chamamé et de mate.
(2) Caras y Caretas appartient au Grupo Octubre, qui possède aussi Página/12 et la plupart des médias kirchneristes. Liliana Herrero appartient elle-même à cette partie de la gauche argentine, brutalement rejetée dans l'opposition depuis l'élection inattendue de Mauricio Macri, en novembre 2015, au second tour de la présidentielle.

mardi 13 juin 2017

Cucuza à Almagro vendredi soir [à l'affiche]


Le chanteur Cucuza Castiello se produira au club de musique Mamerta, situé dans la rue Lavalle au numéro 4080, dans le quartier de Almagro, ce vendredi 16 juin 2017, à 20h30.

L'artiste sera accompagné de ses musiciens préférés : la pianiste Noelia Sinkunas, le bandonéoniste Sebastián Zasali et le guitariste Mateo Castiello. Ils seront entourés de nombreux invités, dont le chanteur El Negro Falótico et le pianiste Matías Alvarez (pour le reste, la liste reste encore une surprise : ce sont les joies de l'organisation au dernier moment dont les Argentins sont champions du monde).

La réservation est vivement conseillée.

Viviana Scarlassa au Gato Negro vendredi [à l'affiche]


La chanteuse-comédienne Viviana Scarlassa se produira vendredi 16 juin 2017 à 21h au café El Gato Negro, Avenida Corrientes 1669, dans le cadre de la programmation culturelle implantée par le ministère de la culture de la Ville de Buenos Aires à travers le réseau des bars classés (bares notables).

La soirée est donc gratuite (consommation obligatoire toutefois).

Après No solo murga, Ariel Prat présente un autre tour de chant [à l'affiche]


Ce vendredi 16 juin 2017, au Café Cultural La Forja, Bacacay 2414, dans le quartier de Flores, l'auteur-compositeur interprète Ariel Prat, grand artiste de la murga, musique de carnaval, présentera un nouveau spectacle avec son partenaire, le guitariste Hernán Kallis.
Ce nouveau programme s'intitule Cantos y toques de fogón (chants et accents du feu de camp).
L'entrée est à 180 $ ARG, le soir même, réduite à 150 en cas de réservation à l'avance par téléphone (4637 3955).

Les deux artistes reprendront le même programme au restaurant La Paila, Costa Rica 4848, à Palermo, le vendredi 30 juin, à la même heure et aux mêmes prix (réservation par téléphone au 4833 3599)

Retour du duo Jacqueline Sigaut et Juan Martínez au Circe Fábrica de Arte [à l'affiche]


La chanteuse et le guitariste se produiront ce dimanche 18 juin 2017 à 21h au Circe Fábrica de Arte, Córdoba 4335. Ils sont invité d'autres artistes : le chanteur Cucuza Castiello, la chanteuse Sandra Marquez et le poète Matías Mauricio.

Dans son annonce, Jacqueline Sigaut promet du bon tango, des duos, quelques créations nouvelles et des surprises...

Ambiance fête des pères assurée. Ce sera le jour en Argentine.

Horacio Avilano à Paris [à l'affiche]


L'ambassade d'Argentine à Paris, en attente du nouvel Ambassadeur (1), propose ce vendredi 16 juin 2017 à 19h un concert du guitariste Horacio Avilano et son groupe en hommage à Tito Cava.



(1) Jorge Faurie a prêté serment hier après-midi et pris ses fonctions de ministre des affaires étrangères à Buenos Aires.

mercredi 7 juin 2017

Conférence tango au cinéma avec Gabriel Soria au CETBA [à l'affiche]


Le CETBA propose une série de conférences de Gabriel Soria, président de la Academia Nacional del Tango et grand collectionneur, autour du tango-danse au cinéma et à la télévision.

La prochaine conférence se tiendra vendredi 9 juin 2017, à 20h30, au siège du CETBA, Agrelo 3231.

Gabriel avait déjà fait une première intervention sur ce thème la semaine dernière en préambule de la milonga de la Uni, offerte par ce même centre pédagogique du tango dans la capitale argentine.

Le CETBA dépend du ministère de l'Education de la Ville Autonome de Buenos Aires.

Eleonora Barletta et Horacio Romo chez Jacqueline Sigaut samedi [à l'affiche]


La chanteuse et parolière Eleonora Barletta et le bandonéoniste Horacio Romo se produiront en duo ce samedi 10 juin 2017 à 21h30 chez Jacqueline Sigaut, qui reçoit dans son quartier de Palermo. Ils ont eux-mêmes invité le pianiste Nicolás Ledesma.

Pour participer, il faut respecter les consignes contenus dans le trac numérique ci-dessus.

Pour découvrir un peu plus Eleonora Barletta, consulter sa fiche sur le site encyclopédique argentin Todo Tango. L'artiste dispose également de son propre site Internet.

Marcelo Boccanera présente son nouveau disque [Disques & Livres]


Vendredi 9 juin 2017, à 19h30, le chanteur Marcelo Boccanera, accompagné par ses musiciens, présentera son nouveau disque à la Academia Nacional del Tango, Avenida de Mayo 833, dans le salon du 1er étage.

Cet album reprend le récital que l'artiste a donné au CCK en décembre 2015. Un enregistrement public, par conséquent.

Ce récital de présentation est une activité payante.

Entrée : 150 $ ARG par personne.

L'artiste est sur Facebook.

lundi 5 juin 2017

Une chanteuse uruguayenne à l'honneur ce soir à la Academia [à l'affiche]


A bientôt quatre-vingt cinq ans (le 12 juillet prochain), Olga Delgrossi est une des plus belles voix uruguayennes du tango, une vraie diva. Elle porte le surnom de Dama del Tango. C'est tout dire !

Ce soir, lundi 5 juin 2017, à 19h30, le Plenario de la Academia Nacional del Tango lui sera consacré. Elle recevra un Gobbi de Oro des mains du peintre Leo Vinci, pour ses soixante-dix ans de carrière !

Le tango rituel de la soirée a été choisi parmi sa vaste discographie. Olga Delgrossi donnera ensuite un mini-récital en direct.


Petite anecdote qui vaut son pesant d'or : Olga Delgrossi est née en 1932, trois ans avant la mort de Carlos Gardel, dans la ville de Tacuarembó, qui fut le théâtre de la dernière bataille de José Gervasio Artigas, le père fondateur de l'Uruguay (1), et le lieu de naissance de Carlos Gardel, selon sa légende uruguayenne (2).

La soirée est comme d'habitude libre et gratuite, au Palacio Carlos Gardel, avenida de Mayo 833, au premier étage.

Pour en savoir plus :
consulter les pages qui lui sont consacrées sur le site encyclopédique (en espagnol) Todo Tango.



(1) Ce fut hélas une cruelle défaite devant les Brésiliens qui avançaient vers le Río de la Plata.
(2) Officiellement, l'Uruguay ne vient rien savoir de la naissance du grand artiste argentin à Toulouse le 11 décembre 1890. La Academia Nacional del Tango défend résolument la vérité historique, puisque l'état-civil toulousain atteste de manière incontestable cette naissance à l'hôpital de La Grave où il a été baptisé comme tous les enfants de filles mères qui ne pouvaient pas les présenter à monsieur le curé comme les "dames honnêtes".

La crise économique s'aggrave encore [Actu]

Alors que l'Argentine attend une visite officielle prochaine d'Angela Merkel, qui arrivera entourée d'une forte délégation d'hommes d'affaires, comme l'avaient déjà fait la présidente suisse et le président italien il y a quelques semaines, les magasins de détail enregistrent une baisse notable de leur chiffre d'affaires : - 3,2% en mai dernier par rapport à mai 2016, avec des chiffres inquiétants pour l'habillement, la bijouterie et la maroquinerie.

Seule consolation : la vente en ligne fait des progrès. Il est à craindre que le paysage urbain change rapidement dans toute l'Argentine avec une disparition progressive des petites boutiques de proximité.

Et en attendant, les consommateurs argentins se serrent la ceinture dans l'attente d'une reprise qui est toujours annoncée par le gouvernement mais tarde à se manifester concrètement.

Pour aller plus loin :
La Nación complète le tableau avec la présentation de la nouvelle étude de l'Université catholique sur la pauvreté dans le pays : les économistes de l'UCA ne voient pas la pauvreté structurelle évoluer malgré les efforts annoncés par les pouvoirs publics pour lutter contre elle.

Enregistrement au CAFF pour Alfredo Piro [à l'affiche]


Le chanteur Alfredo Piro prépare un nouveau disque. Il l'enregistra ce samedi 10 janvier 2017 au CAFF, en plein Abasto, et en public, à 21h.

Pour l'occasion, il sera entouré de plusieurs invités surprise et accompagné à la guitare par Carlos Filipo, qui assure la direction musical de l'album, ainsi que par Juan C. Marioni à la guitare électrique, Pablo Leone à la contrebasse et Agustín Barbieri à la batterie.

Les places peuvent être réservées en ligne, au prix de 150 $ ARG

Alfredo Piro dispose d'un site Internet officiel où vous pouvez découvrir ses vingt ans de carrière.

vendredi 2 juin 2017

Le bras d'honneur de Trump au monde vu par la presse du Río de la Plata [Actu]

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Dans deux pays peu industrialisés comme l'Argentine et l'Uruguay, qui, malgré cette faible industrialisation, sont très affectés par les changements climatiques, notamment dans les zones humides et viticoles, les glaciers andins et antarctiques et à travers leurs activités minières et pétrolières très polluantes, la décision stupide, agressive et arrogante du président des Etats-Unis hier soir fait aussi du bruit. Un peu moins cependant que chez nous. La révocation de l'Accord de Paris par les Etats-Unis est en effet souvent reléguée dans les pages intérieures des éditions de ce jour et n'est parfois pas même présente sur la une, à l'inverse des journaux européens qui la mettent en vedette à peu près partout.

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La Nación consacre à ce rejet de l'Accord de Paris de la part des Etats-Unis pas moins de huit articles dans ces pages Monde.
A Montevideo, El País a traité la question en synthétisant des dépêches des agences ARP, Reuters et l'espagnole EFE.


Les journaux argentins sont plus intéressés par les derniers développements de plusieurs scandales politico-judiciaires qui alimentent l'actualité depuis plusieurs semaines et par la mort d'un champion de golf de très haut niveau.

Pour en savoir plus :
En Argentine
lire l'article de La Nación sur les réactions désolées du gouvernement argentin, plutôt engagé dans la cause écologique, même si celle-ci se heurte à des intérêts économiques à court terme
lire l'entrefilet de Clarín,  qui l'illustre avec d'intéressantes infographies
En Uruguay