mardi 28 février 2017

Reprise chez Jacqueline avec menu dégustation préparé par Luis Filipelli [à l'affiche]


La chanteuse Jacqueline Sigaut rouvre sa maison pour ses veillées musicales du samedi soir, dans une dizaine de jours, le samedi 11 mars 2016 à 21h30, avec Luis Filipelli et Leonardo Andersen. Elle chantera elle aussi en qualité d'artiste invitée... C'est une sorte d'inversion des rôles entre hôtesse et invitée d'honneur mais la qualité artistique est bien à l'endroit, elle... Le tour de chant porte un joli titre : de todo un poco (on pourrait traduire par menu dégustation, en quelque sorte).

Pour participer à cette soirée, mes fidèles lecteurs connaissent la procédure : il est impératif de s'inscrire auprès de la maîtresse de maison par mail.

dimanche 26 février 2017

Ma dernière dédicace de l'hiver septentrional au Salon du Livre de Jeunesse de Saint-Germain lès Arpajon [ici]


Le dimanche 12 mars 2017, je serai sur le stand des Editions du Jasmin pour dédicacer mes ouvrages sur la culture argentine au Salon du Livre de Jeunesse de Saint-Germain lès Arpajon, dans l'Essonne, toute la journée, de 10h à 18h.

Entrée libre et gratuite, à l'espace Olympe de Gouges, rue René Dècle.

Le salon a pris pour thème cette année un jeu de mots réjouissant : "Lire aux éclats", avec un grand méchant loup qui pleure de rire d'avoir lu.

L'accent sera mis sur Contes animaliers d'Argentine à la couverture hilare !

Dégustation gratuite de mate sur le stand comme d'habitude sur un salon où je signe.

Pour plus d'information sur l'ensemble du programme de la manifestation du 6 au 12 mars, consulter son site Internet et sa page Facebook.

mercredi 22 février 2017

Samedi, San Martín clôt la Fiesta del Sol [Bicentenaire]


Dans trois jours, samedi 25 février 2017, ce sera la clôture de la Fiesta del Sol, le grand rendez-vous festif et culturel de San Juan, au pied des Andes.

Dans l'autodrome El Zonda, les spectateurs, sanjuaninos et touristes, pourront assister à un méga-show intitulé General San Martín, 1817-1850, Sueños de libertad el cruce de los Andes. Cela se présente comme des dates de vie mais ce n'en est pas : la date de 1817 signale la Traversée des Andes (cruce de los Andes) et l'épopée de la reconquête du Chili par les révolutionnaires et 1850 est bel et bien l'année de la mort du héros, qui a fini ses jours en plein été septentrional, à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.

Le père et le fils face à face et déjà dans la peau du personnage, semble-t-il

Et ce sont le père et le fils qui vont interpréter le rôle du héros national, l'un dans la vigueur de ses quarante ans et l'autre dans ses vieux jours, sur la Côte d'Opale, Benjamín et Guillermo Kuchen. Tous les deux se ressemblent et c'est à eux que l'idée est venue de relever ce défi, pour saluer cette année du bicentenaire. Benjamín Kuchen n'est pas acteur de profession, contrairement à son fils, qui fait une belle carrière dans sa province natale. C'est un universitaire, qui a été recteur de l'Université Nationale de San Juan et s'est même présenté au gouvernorat provincial, sans réussir à être élu.

Sur scène, samedi, il y aura 400 personnes pour évoquer les grands moments de la vie du général, qui est encore un peu plus aimé dans cette région de Cuyo qu'il a gouvernée entre 1814 et 1816, qu'il ne l'est dans le reste du pays, et parmi ces 400 comédiens, une bonne partie de la famille Kuchen.

En coulisse
(le père se fait déjà la tête de l'emploi, le fils se contente des favoris fournis du Gran Capitán)

Les deux interprètes ont avoué à Diario de Cuyo que le personnage était bien lourd à porter et les écrasait quelque peu du poids symbolique qu'il porte dans tout le pays : jouer le rôle du "Padre de la Patria", il y a de quoi avoir un peu le trac !

Malheureusement, sur les photos des répétitions, on voit nettement que la Fiesta del Sol a opté pour évoquer le José de San Martín qui n'a jamais existé, un personnage autoritaire, peu chaleureux, au visage revêche. Un stéréotype que tous les Argentins traînent dans leur imaginaire et qui ne correspond en rien au San Martín de l'histoire, qui était un homme charmant, au sourire ravageur, cordial, courtois, toujours fraternel et aimable.


Alors pourquoi cette image d'Epinal en type pas commode du tout, limite patibulaire ? Parce qu'aucune des représentations que nous avons de lui de son vivant ne le montre souriant et que sur les deux seuls daguerrotypes qui nous soient parvenus et qui datent tous les deux de la même séance de photographie, il montre un air très sévère... Mais essayez donc de sourire pendant la longue pose devant l'appareil de Daguerre, sans créer une impression de flou !
Cette image est si prégnante que souvent les Argentins n'arrivent même pas à s'imaginer que San Martín avait de l'humour. Ce qui est d'autant plus regrettable qu'il en avait beaucoup ! Il savait aussi imiter les gens, il était capable de jouer des tours pendables à ses amis, de faire de véritables sketches lorsqu'il était en société et en confiance... Mendoza garde en mémoire cette anecdote où il remplaça les étiquettes des bouteilles de vin qu'il allait faire servir à table pour prouver à ses hôtes qu'ils avaient bien tort de critiquer la qualité des vins mendocins dans lesquels ils allaient croire reconnaître le bouquet caractéristique d'un vin de Malagá, nettement mieux noté chez les notables argentins de 1823. Ajoutez que ces portraits sévères furent une convention de la peinture occidentale jusque dans les années 1850 et la généralisation des minoteries qui donnèrent aux boulangers la farine industrielle, beaucoup plus pure et de meilleure qualité diététique. Comment voulez-vous représenter des sourires à une époque où la farine, même la plus fine, comporte 10 à 20% de sable, produit par l'usure des meules du moulin ? La plupart des gens avaient les dents gâtées par la nourriture et le peu d'efficacité des soins dentaires. La convention était donc de donner à tout le monde une expression sévère. Quelques peintres nous ont laissé deviner le sourire de leurs modèles mais ils sont très rares. Parmi ceux-là, le peintre belge qui a réalisé le portrait de San Martín que j'ai choisi pour la couverture de San Martín par lui-même et par ses contemporains (Editions du Jasmin)...

Le vrai San Martín est là et non pas dans ces mines renfrognées que Benjamín et Guillermo Kuchen préparent à San Juan, à grand renfort de grimages en tout genre, pour ce dernier week-end des grandes vacances d'été.

jeudi 16 février 2017

Ce soir, le Juglar fait sa rentrée au CAFF [à l'affiche]


En cette période de carnaval, l'auteur-compositeur interprète murguero Ariel Prat à la coiffure de pirate fait sa rentrée au CAFF, rue Sánchez de Bustamante 772, ce soir, jeudi 16 février 2017, à 21h30.

Il reprendra le même spectacle le 23 février.

Pour le moment, Buenos Aires fait son carnaval tous les week-ends de février. La fête culminera pendant les quatre jours précédant l'entrée en carême, les dimanche, samedi, lundi et mardi gras, à la fin du mois.

Pour en savoir plus sur Ariel Prat, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

La Academia Nacional del Tango a repris le collier [Actu]

L'affiche concernant l'atelier d'initiation à la musique continue
avec cette image de flûte qui évoque la carte de l'Argentine
La Academia Nacional del Tango vient de rouvrir ses portes pour préparer la rentrée du début mars. Elle a ouvert les inscriptions pour le premier quadrimestre des ateliers grand public en musique et en poésie de la nouvelle année scolaire 2017.

Ces séminaires de formation entre dans leur onzième année.

L'atelier de formation des futurs paroliers

Les personnes intéressés doivent résider à Buenos Aires ou dans sa proche banlieue pour participer aux cours à partir du mois d'avril prochain.

Le deuxième séminaire d'initiation à la musique ne peut être suivi
que par les stagiaires ayant déjà fait le premier niveau

dimanche 12 février 2017

Il y a deux cents ans aujourd'hui, San Martín et O'Higgins rendaient sa liberté au Chili [Bicentenaire]

Edition spéciale de la Gaceta de Buenos Aires, le 27 février 1817
pour faire connaître à toutes les Provinces Unies le succès des armes de la Patrie !
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Le 12 février 1817, l'Armée des Andes, sous la direction de San Martín, arrivée la veille dans les hauteurs qui surplombent Santiago, battait à plate couture les forces coloniales favorables à l'Ancien Régime, après une traversée de trois semaines dans la montagne... Le rapport de victoire que San Martín envoya à Buenos Aires à cette occasion est repris intégralement et traduit dans San Martín par lui-même et par ses contemporains, que j'ai publié aux Editions du Jasmin. Aussitôt ce rapport reçu, la Gaceta de Buenos Aires le publiait et mettait la victoire en une de son édition.

Le centenaire de la Traversée des Andes à Mendoza
dans Caras y Caretas du 24 février 1917
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Aujourd'hui, le bicentenaire est célébré sur le champ de bataille, en présence des deux chefs d'Etat, Michelle Bachelet pour le Chili et Mauricio Macri pour l'Argentine. Les deux chefs d'Etat ont prévu de joindre l'utile à l'agréable en tenant une rencontre politique dans l'après-midi, au palais de la Moneda à Santiago même.

On est dimanche et la presse argentine ne s'intéresse guère à cet anniversaire.

Reportage de Caras y Caretas
sur la reconstitution du centenaire de la Traversée
Edition du 3 mars 1917
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Il y a cents ans, l'hebdomadaire illustré Caras y Caretas n'avait pas non plus rendu compte du centenaire. D'abord parce que le Chili, cela n'intéressait guère le public à cette époque-là ! Après tout, le Chili était plus l'ennemi qu'autre chose. Ensuite, parce que l'actualité était chargée en février 1917 : entrée en guerre des Etats-Unis, villégiature à Mar del Plata de l'aristocratie nationale, carnavals aux quatre coins du pays... Sachons gérer les priorités !

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Dans la photo du dessous, on voit encore l'hôtel du Puente del Inca qui était encore exploité
Aujourd'hui, ce très bel établissement thermal est abandonné et tombe en ruine

Pour aller plus loin :
lire l'article de La Nación qui parle de la visite de Macri au Chili mais fait le service minimum sur l'histoire
lire l'article de El Zonda de San Juan, de la province homonyme, nettement plus intéressé à la commémoration
lire l'article de Los Andes, qui, à Mendoza, a choisi de publier un article de vulgarisation historique de bonne qualité.

jeudi 9 février 2017

La rentrée de Jacqueline Sigaut [à l'affiche]


La chanteuse Jacqueline Sigaut se produire à Circé ce samedi 11 février 2017, avenida Córdoba 4335, et comme d'habitude, elle sera accompagnée par son pianiste fétiche, Victor Simón.

Dans le paysage d'été de Buenos Aires, c'est un récital qu'on ne peut que recommander !

mardi 7 février 2017

La Villa 31 devient un quartier comme les autres [Actu]

Photo Matías Repetto, pour GCBA

Le gouvernement de Horacio Rodríguez Larreta, successeur de Mauricio Macri à la tête de la Ville Autonome de Buenos Aires, est en train de réussir là où son prédécesseur ne semblait même pas bouger. Les électeurs de Macri que je connais m'explique qu'il était empêché d'agir par les bâtons que Cristina Kirchner lui mettait systématiquement dans les roues depuis la Casa Rosada. Il faut croire que cela peut être la bonne explication.

Le chef de gouvernement portègne a reçu hier la livraison des premiers travaux de viabilisation du bidonville Villa 31 dans le quartier de Retiro, près de la gare routière : la rue a été cimentée, des trottoirs ont été dallés comme ils le sont dans le reste de la ville, des réverbères ont été installés ainsi que l'eau courante et le tout-à-l'égout.

Photo GCBA publiée par La Nación

C'est un rêve qui devient réalité, a déclaré le chef de gouvernement, justement fier de ces progrès pour les 2.300 Portègnes qui vivent dans les rues 104 et 12 et il est vrai que les photos qui ont été publiées nous montrent un quartier méconnaissable.

Pour en savoir plus :
lire le communiqué officiel du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires.

lundi 6 février 2017

Réédition d'une biographie de Enrique Santos Discépolo [Disques & Livres]

Pour une meilleure résolution, cliquez sur l'image

Página/12 a publié hier, dans son supplément dominical Radar, qui fait cette semaine sa une sur Juan Tata Cedrón, un article sur la réédition de la biographie de Sergio Pujol, excellent historien de la musique, avait consacrée en 1997 à l'auteur-compositeur, comédien et cinéaste Enrique Santos Discépolo, à qui l'on doit des chef d'œuvres du répertoire du tango comme Uno, Esta noche me emborracho, Confesión, Cafetín de Buenos Aires, Victoria, etc. (1)

Pour en savoir plus sur cette réédition, lire l'article de Página/12.

Deux autres biographies du même artiste peuvent être conseillées : celle de Norberto Galasso, Discépolo y su época, Corregidor, 1995 et celle de Horacio Ferrer et Luis Sierra, Discepolín, Poeta del hombre que está solo y espera, Editorial Sudamericana, 2004.

Pour découvrir Discépolo et son apport au tango, vous pouvez visiter les pages qui lui sont consacrées dans l'encyclopédie argentine spécialisée en ligne Todo Tango.



(1) Plusieurs de ces titres sont présentés en version bilingue dans Barrio de Tango, mon anthologie parue en mai 2010 aux Editions du Jasmin.

La professionnalisation de l'administration est en marche [Actu]

La Nación a mis l'information en une (sans photo)
Pour lire la page, cliquez dessus

Mauricio Macri l'avait non pas promis mais largement envisagé pendant la période de transition en novembre et décembre 2015, juste avant sa prise de fonction présidentielle : il voulait un personnel d'administration de l'Etat qui soit professionnel et donc instituer des carrières dans ce domaine.

C'est ce qui devrait se concrétiser à partir de cette année : le gouvernement argentin vient d'annoncer un plan pluriannuel de formation diplomante pour les salariés de l'Etat fédéral. Les agents publics devront se soumettre à ce parcours et passer des examens, dont les résultats seront sanctionnés sur le bulletin de salaire par des primes en cas de réussite et des baisses en cas d'échec.

C'est le ministère de la Modernisation de l'Etat qui est chargé de mettre en œuvre ce plan qui lui avait été demandé par le Président au cours de l'année passée.

Cette année 2017, 85 000 agents publics de l'administration centrale devraient se former. Ils travaillent à la présidence, dans les ministères, au Trésor Public, au PAMI (le système social pour les retraités) et à l'INCAA, l'institut national du cinéma et de l'audiovisuel.

Ce programme exige une réorganisation complète de l'Institut National d'Administration Publique, créé en 1973 et qui n'a pratiquement jamais servi à grand chose. L'INAP est doté cette année d'un budget de 60 millions de pesos pour mettre en place 216 formations, dont 42% en groupes (le reste pouvant être dispensé sous forme de cours par correspondance). La plupart des cours en groupes seront donnés à Buenos Aires, dans un bâtiment en rénovation situé sur Avenida Belgrano (cela tombe bien : Manuel Belgrano (1770-1820) a fait beaucoup lui-même en son temps, entre 1794 et 1810, pour que les agents publics aient une expertise effective).

Pour aller plus loin :

vendredi 3 février 2017

Hier, reconstitueurs à la frontière [Bicentenaire]


Hier, 2 février 2017, les reconstitueurs qui refont la Traversée des Andes, dans des conditions nettement améliorées, ont atteint la frontière entre l'Argentine et le Chili. Cela a donné lieu à de grandes festivités, avec force musique, force danse et beaucoup de toasts, entre deux régions viticoles de part et d'autre de la cordillère !

L'armée de terre argentine a publié un petit clip vidéo de ce beau moment de partenariat entre les deux pays qui se sont si longtemps regardés en chiens de faïence après cette grande épopée émancipatrice.

On a dansé sur les sommets !

La ministre argentine Patricia Bullrich, qui participe à l'expédition, a pleuré d'émotion en passant par l'endroit où San Martín et O'Higgins sont passés eux-mêmes il y a deux cents ans...

Pour en savoir plus :
lire l'article de El Tiempo de San Juan qui reprend la prise de parole de Patricia Bullrich (difficile à comprendre bien à cause du vent qui souffle en altitude et qui trouble la prise de son comme celle de l'image).