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dimanche 24 août 2008

Médaille d'or et grogne agraire [actu]


L'Argentine est médaille d'or de football aux Jeux Olympiques de Beijing 2008.

L'année où, après un quart de siècle de démocratie ininterrompue, elle a assez de recul pour célèbrer et commémorer, les deux vont ensemble, les 30 ans de son premier titre de Champion du Monde de Football, arraché aux Pays-Bas lors de ce Mundial de Fútbol organisé sous et récupéré par la Dictature Militaire de 1976-1983...

Même les touristes se réjouissent avec les Argentins...

De l'autre côté, la grogne continue du côté des organisations professionnelles agricoles qui, sachant le gouvernement en difficulté, ne lâchent rien de leurs reventications et les négociations traînent, se bloquent, reprennent et n'aboutissent pas à grand-chose. Le nouveau Ministre de l'Agriculture, Carlos Cheppi, s'en explique ce dimanche dans Página/12, le grand quotidien national très de gauche et très urbain. Il a été nommé au lendemain du surprenant vote du Président du Sénat et Vice Président de la République, Julio Cobos, qui a fait échouer le projet du Gouvernement de prélèvements obligatoires indexés sur le cours mondial des produits agricoles pour toutes les exportations de soja et de céréales. Or l'Argentine est le premier exportateur de soja au monde.

Nous autres Européens, nous nous nourrissons indirectement du soja argentin que boulottent nos bovins à longueur d'année.

Le dessin de Daniel Paz et Rudy, tiré de l'édition de Página/12 de ce dimanche raconte cette situation qui tourne à l'ubuesque. Le journaliste demande au repésentant du secteur agricole : Et maintenant pourquoi le secteur agricole est-il en colère ? L'autre répond : Parce qu'aux JO, on ne nous traite pas comme les autres. Le journaliste : Comment ça ? Le représentant : Il y a des médailles d'or, d'argent, de bronze mais il n'y a pas de médaille de soja.
La grande doléance actuelle des producteurs agricoles : "ser discriminados". Ne pas être traité à l'égal des autres secteurs puisque l'Etat prélève sur le produit de son travail plus que sur le produit du travail dans les autres branches d'activité avec ces prelèvements indexés sur un cours à la hausse. Le Gouvernement argüe de son côté qu'avec le soja, les producteurs agricoles se sont créés une rente de situation très comode et qui e profite qu'à eux puisque les Argentins ne mangent pas de soja. Certes, mais dans un pays aussi agricole que l'Argentine, ce n'est peut-être pas de mauvaise politique de la part du secteur...