Désormais, les contrevenants aux limitations de vitesse dans les rues de Buenos Aires (où certains n’hésitent pas à se prendre pour Fangio) pourront se voir confisquer leur sacro-saint véhicule, qu’ils transforment en arme par destination, s’ils dépassent de 40 km/h la vitesse autorisée. C’est une loi récente, la loi n° 3129/09, votée cette année par la Legislatura Porteña, qui permet à la police de procéder au séquestre.
La loi est entrée en vigueur le 17 septembre et deux postes de contrôle, munis de radars, ont été mis en place sur deux grandes artères des quartiers de Palermo et de Villa Soldati. Hier, le premier conducteur en infraction s’est fait confisquer son dangereux joujou à 4 roues, une Peugeot 307, avec laquelle il roulait en pleine ville, sur l’avenue du 27 février, à la hauteur du numéro 5700 (Villa Soldati) à la vitesse de 126 km/h, pour une vitesse limitée à 70 km/h sur cette voie de circulation. Le chauffard est un banlieusard qui vit à Haedo, au sud de Buenos Aires, dans la Province. Son permis de conduire est bonaerense, il ne subira donc aucun retrait de point alors que le même chauffard portègne aurait eu droit en plus à la perte de quelques points sur son permis. Mais l’infraction sera néanmoins enregistrée dans les registres de la police à Buenos Aires même.
Pour récupérer sa voiture, ce monsieur devra comparaître devant un tribunal (équivalent en France au Tribunal de Police) et payer l’amende prévue, qui peut monter jusqu’à 1000 pesos (1). 1 000 pesos, c’est peu ou prou le salaire minimum mensuel à temps plein. Ce n’est donc pas rien. Surtout pour quelqu’un qui vit à Haedo, qui est une banlieue populaire.
Les automobilistes avaient été amplement prévenus et les points de contrôle avaient même été annoncés par la presse.
Pour aller plus loin :
Lire l’article d’hier dans Clarín sur l’infraction sanctionnée
Lire l’article du 17 septembre dans Clarín sur la mise en place du dispositif
Lire l’article d’hier dans Clarín sur l’infraction sanctionnée
Lire l’article du 17 septembre dans Clarín sur la mise en place du dispositif
(1) Ce serait plus pour un conducteur professionnel (taxi, remis, routier, chauffeur de bus...). Dans ce cas l’amende va de 300 à 5 000 pesos.