Lundi 20 septembre à 19h30, entrée libre et gratuite comme toujours, au siège de la Academia Nacional del Tango, Avenida de Mayo 833, 1er étage (Salón de los Angelitos Horacio Ferrer), se tiendra la réunion habituelle des 1ers et 3èmes lundis de chaque mois.
On fera une minute de silence en mémoire du chanteur Jorge Vidal, disparu mardi dernier (voir mon article du 16 septembre 2010).
Le thème de la soirée est la présentation du livre Cafés y Tangos en las dos orillas, de Horacio Spinetto, qui a déjà été présenté au Festival de Tango du mois d'août dernier. Il avait aussi déjà été présenté en mai de cette année à la Feria del Libro de Buenos Aires. Ce livre reprend l'histoire et l'actualité des cafés et des bars les plus emblématiques des deux capitales, Buenos Aires et Montevideo, des établissements qui ont joué un rôle capital dans le développement du tango et qui sont un des thèmes essentiels du répertoire du tango-canción (orilla : rive, en espagnol). C'est dans un café de Montevideo que Pascual Contursi aurait chanté pour la première fois ce qui passe pour le premier tango-canción de l'histoire, Mi noche triste (1), dans un café, toujours à Montevideo, qu'aurait été créée La Cumparsita (2) en 1913 (ou 1917, les dates diffèrent selon les historiographes), dans des cafés de Buenos dans le quartier de l'Abasto que Carlos Gardel essaya son talent de chanteur, dans un café que peut-être il fit la connaissance de José Razzano, qui allait devenir son partenaire de 1912 à 1924 puis un ami très cher jusqu'en 1932, dans un café enfin que Osvaldo Pugliese fonda sa Gran Orquesta Típica Osvaldo Pugliese en août 1939, un café qui n'existe plus, le Café El Nacional, plus ou moins là où aujourd'hui se dresse un épouvantable Mac Do...
C'est dans un café que se passe La Violeta, La última curda (3). C'est un café et quel café que célèbre Héctor Negro et Eladía Blázquez dans Viejo Tortoni (4)... sous le siège de la Academia Nacional del Tango...
Le tango rituel de la soirée sera La mesa de un café, de Raúl Kaplún (musique) et José María Suñé (letra), interprété par la Orquesta Raúl Kaplún avec le chanteur Reinaldo Arias. On projettera aussi des extraits de films argentins relatifs à cette tradition du café si vivante à Buenos Aires.
L'auteur de l'ouvrage, Horacio Spinetto, recevra des mains de Horacio Ferrer son diplôme de Academico Titular (académicien de plein droit), au sein de l'institution. Il occupera le siège nommée La Bordona (d'Emilio Balcarce) puisque les Académicos Titulares occupent chacun un siège baptisé du titre d'un tango (5).
Vous pouvez avoir un aperçu de la présentation du livre en regardant ce clip de l'auteur, en parlant, dans un café, un clip posté sur You Tube.
Les Plenarios sont tous ouvert au public dans la seule limite des places disponibles dans la salle.
(1) p. 18, dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, ed. du Jasmin.
(2) p. 338, dans Barrio de Tango, ouvrage cité plus haut.
(3) respectivement p 254 et 243, toujours dans le même ouvrage. Et il y en a beaucoup d'autres. Je n'ai pas tous pu les intégrer dans l'anthologie.
(4) p 322, ouvrage déjà cité.
(5) Je vous laisse découvrir à la page 128 de Barrio de Tango, ouvrage ci-dessus, le titre du siège de Luis Alposta... L'illustration que j'ai fait placer en face le comble de joie !