Le MICA, Mercado de las Industrias Culturales de Argentina, est une initiative du Gouvernement argentin, à travers un partenariat entre le Secretariat d'Etat à la Culture et le Ministère de l'Industrie, dont l'accord avait été rendu public le 13 août 2010.
C'est aussi la première institution en Amérique Latine qui réunissent en un seul lieu pendant 4 jours toutes les branches du secteur : livres, disques, films, publicité, jeu vidéo, télévision, spectacles vivants et design.
En Argentine, le secteur produit 3,5% du PIB (1) et c'est l'un des secteurs les plus dynamiques. Malgré les difficultés rencontrées à tout moment par les artistes et dont je vous informe régulièrement, vous avez pu, je pense, vous rendre compte à la lecture de Barrio de Tango qu'en effet le secteur va de l'avant. Et encore, dans ces colonnes, je ne parle presque que de tango et du contexte qui le détermine, l'influence, l'aide ou le handicape. Imaginez alors tout le reste. Que nous ignorons si largement parce que l'Argentine a très peu de moyens pour promouvoir cette vaste production nationale à l'exterieur de ses frontières.
Ainsi donc d'aujourd'hui, à 10h30, jusqu'à dimanche inclus, la grande rencontre se tient à Palermo, au Complejo Tribuna Plaza, avec des invités internationaux comme le britannique Peter Greenaway ou le cinéaste espagnol Fernando Trueba, dans une grande débauche de conférences, tables-rondes, projections cinématographiques, auditions discographiques, démonstrations vidéo, pour toutes les personnes qui ont pensé au préalable à s'inscrire sur le site Web de la manifestation.
Pour le grand public, le MICA offrira plusieurs concerts et spectacles gratuits. Une occasion d'aller écouter à l'oeil Susana Rinaldi et Litto Nebbia, pour citer deux artistes habitués de ces colonnes.
Et Radio Nacional émettra depuis le salon différentes émissions ou interventions tout au long de ces 4 jours, qui ne sont pas un long week-end férié en Argentine, qui célébre l'Ascension le dimanche et non plus le jeudi (comme c'est aussi le cas en Italie et en Espagne, où l'on dispose d'autres jours fériés).
Un monde à découvrir à travers l'article que Página/12 consacre ce matin à l'événement, le seul quotidien à mentionner cette rencontre, qui touche à un thème cher à la rédaction : les vecteurs de l'identité culturelle nationale...
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(1) A titre indicatif, l'Union Européenne sur son site Internet annonce que lors de sa dernière étude, qui date de 2003, soit la phase de préparation du Traité de Lisbonne (les choses ont sûrement évolué depuis), la part de ce secteur au PIB communautaire était de 2,6%. La France était en tête avec un taux de 3,4% de son PIB national. Seuls 5 pays atteignaient ou surpassaient alors la barre des 3% de leur PIB : Danemark, Finlande, Grande-Bretagne, Norvège et France. Voir l'étude sur le site de l'Union Européenne.