C'est
le Secrétariat au Transport du Gouvernement Autonome de Buenos Aires
lui-même qui vient de lever ce lièvre : l'immense majorité
des remís (voitures de louage avec chauffeur) qui opèrent à Buenos
Aires sont en infraction avec la loi. Sur 392 entreprises
répertoriées, seules 88 sont en règle avec la législation en
vigueur. 192 sont tout simplement illégales et 113 ne présentent
aucune habilitation légale (assurances d'exploitation, contrôle
technique régulier des véhicules, etc..). Ce qui soulève
évidemment des problèmes gravissimes de sécurité pour les
clients, de couverture d'assurance en cas d'accident, quand ce n'est
pas des arnaques économiques. J'ai moi-même fait l'année dernière
l'expérience d'un remisero qui m'a très vite semblé pas franc du collier, refusant
de me donner à l'avance le prix d'une course, ce qui est pourtant la
base du service et sa différence avec les taxis.
Type d'enseigne lumineuse pour agence de remís à Buenos Aires et ailleurs en Argentine |
Le
rapport du Secrétariat au Transport demande donc à la Ville de
faire exécuter la loi. La Chambre professionnelles des Agences de
Remís a elle aussi signalé ce problème et révélé que les
services municipaux n'effectuent pas les contrôles de la
responsabilité des pouvoirs publics.
Página/12
consacre l'un de ses articles à cette affaire qui tombe à pic en
pleine campagne électorale à Buenos Aires, où les élections se
tiendront en avance sur le calendrier national, en juin de cette
année (au lieu d'octobre).