Depuis le début de l’année, La Prensa publie
chaque semaine un billet de l’un de ses rédacteurs,
historiographes, sur la vie de Manuel Belgrano (1770-1820). Hélas pour nous, il
s’agit de billets portant sur des aspects anecdotiques, souvent
tirés par les cheveux, comme beaucoup de « passionnés »
d’histoire les aiment en Argentine : une histoire par le petit
bout de la lorgnette, particulièrement rasoir pour nous. D’où le
fait que je ne vous en ai jamais parlé.
Mais
cette semaine, ce sont le groupe Octubre et La Nación qui s’y
mettent. Demain, Página/12 vendra avec son numéro dominical la
nouvelle édition de son mensuel Caras y Caretas, consacré au
général dont on fêtera en juin les 250 ans de la naissance et les
200 de la mort prématurée. Caras y Caretas y a rassemblé ses plus
belles plumes, sous l’autorité de l'historien et vulgarisateur Felipe Pigna. N’attendez pas
d’histoire scientifique mais une ample hagiographie de gauche,
avec, si l’on en croit l’iconographie choisie par Página/12, une
survalorisation de Juana Azurduy, avec laquelle Belgrano a coopéré
de loin et peu de temps… Mais il faut toujours mettre en avant
cette figure à laquelle les féministes font dire à peu près tout
ce qu’ils veulent au prix d’anachronismes assez costauds.
La
Nación se contente d’un éditorial sur les valeurs morales qui
caractérisaient ce général, qui fut le premier objet d’étude
historique du fondateur de ce quotidien, l’officier, homme
politique et historien Bartolomé Mitre (1821-1906).
Manuel Belgrano, d'après Casimir Carbonnier le même portrait que sur la couverture de mon livre |
Comme
le savent mes fidèles lecteurs, une biographie française sortira
prochainement aux Editions du Jasmin sur ce personnage fondateur de
l’Argentine (voir la présentation sur mon site).
Ajout du 27 janvier 2020 :
lire cette note de La Nación
Ajout du 27 janvier 2020 :
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