L’opposition fédérale argentine se reprendrait-elle enfin après un an et demi de cette gouvernance toxique ?
Hier, la chambre des députés a constitué une commission d’enquête parlementaire pour éclairer le scandale de la crypto-monnaie $ Libra promue par Mileí un vendredi soir d’été et qui s’est effondrée quelques heures plus tard ruinant de nombreux épargnants dans plusieurs pays hispanophones (dont les États-Unis). Puisque c’était un chef d’État qui conseillait cet investissement, ils y avaient mis des grosses sommes, parfois toutes leurs économies, en toute confiance.
Les députés qui ont voté en faveur de l’établissement de cette commission avaient même émis l’idée de convoquer très vite la sœur du président, qui est aussi sa secrétaire-générale et lui sert de Première dame, et dont il est de notoriété publique qu’elle a joué un rôle important dans cette affaire, depuis que des soupçons de corruption pèsent sur elle : elle aurait en effet accepté, voire demandé de l’argent, au cours des rencontres qu’elle a eues avec les escrocs qui ont monté cette opération. Pour le moment, Karina échappe à la convocation grâce aux feudataires de son frangin.
Seul Página/12 traite la nouvelle à la Une, lui consacrant son jeu de mots traditionnel.
Dans
la presse de droite, il faut prendre la peine de bien fouiller les
sites Internet des différents quotidiens pour mettre la souris sur
l’article qui traite du sujet.
Demain,
on attend à Buenos Aires une nouvelle manifestation importante des
retraités contre la baisse de leur niveau de vie et de leurs droits
sociaux. Elle sera très encadrée par les syndicats qui entendent
protéger les vieux de la violence policière qui s’est
régulièrement manifestée lors des précédentes éditions de cette
manifestation, laissant même un photographe de presse à l’hôpital
depuis un mois. Cette semaine doit se conclure sur une grève
générale qui devrait être assez suivie.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
principal de Página/12
lire
l’article
de Clarín
lire
l’article
de La Nación