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"Blanchir la blanche", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
L’Argentine manquant de devises
étrangères, notamment de dollars US, le gouvernement de Mileí,
copiant encore une fois son ami Trump, est en train de détricoter
méticuleusement la législation de contrôle des flux financiers
mise en place pour lutter contre les trafiquants en tout genre, la
corruption et pour respecter les engagements internationaux du pays.
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"Investis maintenant", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dernière mesure en date dans ce domaine : les transferts de fonds pourront désormais s’opérer sans qu’à aucune étape, les personnes les effectuant, personnes physiques ou morales, n’aient à justifier de la provenance des sommes en jeu. Il y en a qui se frottent déjà les mains : ce sont les narco-trafiquants, dont ceux qui font régner la terreur à Rosario, par exemple, et dont Mileí prétend débarrasser définitivement le pays à coup d’opérations policières spectaculaires menées par sa ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, devant les caméras de télé et les objectifs des photo-journalistes. De la poudre aux yeux !
D’un
autre côté, Mileí appelle les entrepreneurs à investir en
Argentine ! Ben voyons !
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A droite, à mi-hauteur : "Par décret, le gouvernement supprime le cabinet d'instructin qui enquêtait sur le scandale crypto", dit le titre secondaire Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Enfin, le président vient de supprimer purement et simplement le cabinet d’instruction judiciaire qu’il avait lui-même fait mettre sur pied pour enquêter spécifiquement sur le scandale de la crypto-monnaie qu’il avait promue sur ses propres réseaux sociaux un vendredi soir, dont la valeur a monté en flèche pendant quelques heures avant de s’effondrer à minuit le même jour, entraînant dans sa chute de nombreux épargnants mis en confiance par la recommandation du chef de l’État. Comme ce cabinet d’instruction fonctionnait à l’intérieur du ministère de la Justice, il était de fait pieds et poings liés à Mileí et à sa sœur, elle aussi impliquée dans le scandale. Autrement dit, ce cabinet et le procureur qui le conduisait étaient juge et partie. Sa disparition ne change donc à peu près rien à la lenteur de l’enquête et des suites judiciaires qu’encourent les promoteurs et les auteurs de l’escroquerie.
L’argent n’a décidément pas d’odeur. Il n’a rien à voir avec l’honneur non plus.
Pour
aller plus loin :
sur
les facilités accordées aux opérations de blanchiment d’argent
lire
l’article
de Página/12
lire
l’article
de La Prensa
sur
la fin de l’unité d’enquête sur la crypto-monnaie
lire
l’article
de Página/12
lire
l’article
de La Prensa
lire
l’article
de Clarín
lire
l’article
de La Nación