![]() |
La photo dite de famille du G20 en 2018 Le cliché a été pris sur le grand escalier du Teatro Colón à Buenos Aires Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
En Espagne, où, au lendemain de la sanglante défaite de son parti aux élections législatives de Buenos Aires dimanche dernier, l'ancien président argentin, Mauricio Macri participait jusqu’à hier soir à une rencontre internationale de mouvements de droite, les uns conservateurs, les autres réactionnaires.
Il y a raconté publiquement une anecdote sur son ami Donald Trump qu’il connaît depuis plusieurs décennies. Au G20 qui s’est tenu à Buenos Aires, en 2018, il avait reçu le président des États-Unis (premier mandat) dans son bureau présidentiel où il affichait toujours une grande carte de l’Argentine pour pouvoir expliquer à ses visiteurs étrangers les avantages et les particularités économiques de chaque province.
Trump s’était montré intéressé et poli. Entre hommes d’affaires, on se comprend, n’est-ce pas ? Et son attention avait été attirée par une longue et étroite bande de terre qui descendait du nord au sud tout à l’ouest du continent. Et ça, c’est quoi ? aurait-il demandé, avec son ignorance désormais légendaire. Ça, c’est le Chili, aurait répondu Macri. Et Trump de rétorquer : Tu devrais conquérir le Chili. Comme ça, tu aurais accès aux deux océans à la fois. Il faut noter que cette année-là, le président chilien, Sebastián Piñera, faisait partie des invités personnels de Macri, avec la reine, Argentine de naissance, et le Premier ministre des Pays-Bas (aujourd’hui secrétaire-général de l’OTAN). Or Piñera était, comme Trump et Macri, un homme d’affaires richissime menant une politique très à droite, c’était donc une personnalité que Trump aurait dû a minima respecter (1).
Mauricio Macri a ajouté hier que lorsqu’il a entendu Trump (second mandat) parler comme il en a parlé du Canada et du Groenland au début de cette année, il n’a pas été plus surpris que cela.
Pour
en savoir plus :
lire
l’entrefilet
de Página/12
lire
l’article
de Clarín
(1) Il faut aussi désormais lorsque l’on mentionne le nom de Piñera rappeler sa mort : peu de temps après son mandat, il a en effet perdu la vie dans un accident d’avion au cours duquel il a fait preuve d’un comportement héroïque qui a sauvé ses passagers.