![]() |
"Savoir la vérité, c'est toujours mieux", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Alors que les procédures de recherche et d’identification des enfants volés sous la dictature militaire de 1976 à 1983 sont dans le collimateur du présent gouvernement et menacées d’être paralysées, Página/12 a pu interviewée la dernière personne retrouvée par les efforts de Abuelas de Plaza de Mayo et la CONADI, la commission nationale chargée d’effectuer les recherches d'identité et dont Javier Mileí voudrait l’impuissance ou la disparition pure et simple.
Il s’agit de Paula Inama Macedo, de son nom de naissance. Elle a 46 ans, elle a deux enfants et elle ignorait qu’elle avait quelque part un frère et une sœur aînés qui la cherchaient pratiquement depuis sa naissance. Leurs parents étaient des militants marxistes léninistes qui ont été arrêtés en novembre 1977 et qui ont disparu depuis lors. Ses grands-parents n'ont pas survécu assez longtemps pour la rencontrer mais elle a fait la connaissance de ses neveux et nièces.
En janvier dernier, Paula Imana, alors en vacances au Brésil, avait reçu un message de la CONADI lui annonçant que les tests ADN qu’elle lui avait demandé d’effectuer en octobre 2024 avaient livré le secret de sa naissance. Elle qui n’avait jamais soupçonné qu’elle était l’une de ses enfants volés nourrissait pourtant de graves questions sur son identité et son histoire.
Elle raconte aujourd’hui dans les colonnes de Página/12 à quel point il est important de connaître cette vérité, quelque atroce, quelque douloureuse qu’elle soit. La vérité est préférable aux doutes. C’est pourquoi les entreprises du gouvernement et singulièrement du président et de sa vice-présidente pour couvrir les mensonges de la dictature sont par définition criminelles.
En Ukraine, on a sous les yeux la répétition d’une tragédie similaire à une échelle largement supérieure pour une population totale à peine plus nombreuse (44 millions en Ukraine contre 30 à l'époque en Argentine).
En Argentine, il y a eu environ 500 enfants volés. En Ukraine, il y a a presque 20 000.
Pour aller plus loin :