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Mauvaise journée pour la
démocratie en Argentine : les élections législatives de
mi-mandat dans la Ville Autonome de Buenos Aires a consacré la
victoire de LLA, le mouvement pourtant ultra-minoritaire de Javier
Mileí, avec un très faible taux de participation, à peine
supérieur à la moitié des inscrits.
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Le parti jusqu’à présent majoritaire et qui tient la ville depuis 5 mandats, le PRO, les ultra-libéraux capitalistes intégrés à la démocratie, s’effondre en n’obtenant que la troisième place de la nouvelle Legislatura. Est-ce la fin de la carrière de Mauricio Macri, qui avait quasiment créé ce parti ? C’est possible même si l’homme a de la ressource et l’a démontré plusieurs fois au cours de sa vie, tant politique que personnelle.
Après
les scrutins peu encourageants de quatre provinces qui ont déjà
voté pour les législatives locales, San Luis, Chaco, Salta et
Jujuy, où l’on avait déjà enregistré des taux de participation
d’autant plus inquiétants qu’ils étaient faibles et révélaient
l’apathie des citoyens, cette élection dans la capitale fédérale
montrent que citadins comme ruraux abandonnent le cours de leur
démocratie pourtant chèrement conquise il y a quarante ans.
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Pourtant
ailleurs dans le monde, ce modèle trumpien qui n’a pas le triomphe
modeste aujourd’hui à Buenos Aires a été défait ailleurs par
une forte mobilisation des électeurs : en Australie, au Canada, en
Allemagne, hier encore en Roumanie avec éclat et peut-être aussi en
Pologne pour laquelle il faut encore attendre un second tour de
scrutin présidentiel. Même la Hongrie et la Turquie semblent bouger
puisque leurs leaders actuels ont peur.
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Hier
à Buenos Aires, l’opposition péroniste a conservé sa place de
seconde force politique locale. Les candidats espéraient mieux au
regard des dégâts entraînés par la politique de Mileí. La carte
des résultats est instructive : LLA l’a emporté dans le nord
traditionnellement bourgeois et patriciens et dans une moindre mesure
dans l’ouest, où vit une classe moyenne tranquille qui dispose
souvent de maisons particulières avec jardinet. Le sud et le centre
de la ville, que le gouvernement municipal de droite néglige et
abandonne davantage que les autres quartiers, ont plutôt voté pour
les péronistes.
LLA a emporté 30 % des votes, les péronistes 27 % et le PRO 16 %, relégué à la condition de force d’appoint et il y a des chances que toute honte bue, les élus rejoignent LLA lors des votes en séance. Le reste des groupes se partage les miettes.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
principal de Página/12
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l’article
principal de La Prensa
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l’article
principal de Clarín
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l’article
principal de La Nación