Argentin et enrôlé par ruse en Russie

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Sur sa Une du 5 novembre 2025, le quotidien argentin La Nación (de droite démocratique et pro-ukainien) se fait l’écho d’une nouvelle affaire d’un jeune homme étranger enrôlé par ruse dans l’armée russe et envoyé au front contre son gré.

Le jeune homme n’a que 23 ans, il est originaire de la Terre de Feu et il était parti en Russie étudier la langue. Après avoir abandonné ses études, comme il désirait rester en Russie, il a signé un prétendu contrat de travail auquel il n’a visiblement rien compris ou qu’il n’a pas lu et il est maintenant sur le front, d’où ses parents, désespérés, tâchent de le rapatrier.

Des cas similaires, plusieurs pays d’Afrique et d’Asie en comptent beaucoup. En Amérique latine, c’est plus rare car les ressortissants de ces pays s’engagent volontairement, soit au service de la Russie, qui recrute à tout-va sans regarder de très près les CV des candidats, soit dans la Légion internationale en Ukraine, où le recrutement semble nettement plus prudent, les Ukrainiens veillant en particulier à ne pas intégrer dans leurs rangs des espions au service de Poutine.

Les parents du jeune homme en appellent à la diplomatie argentine, laquelle ne me paraît guère équipée pour traiter ce genre de prise d’otages. Pas d’expérience en la matière et une position internationale en zig-zag puisqu’elle est alignée sur les États-Unis de Trump mais ne manifeste pas le moindre égard pour le droit international (l’Argentine a déjà voté plusieurs fois à l’ONU avec la Russie et les États-Unis contre l’Ukraine) et ce, en dépit d’une rupture nette engagée par Mileí, par pure idéologie économique, avec tout ce que le pays avait noué de contacts avec la Russie de Poutine.

Pauvre garçon, victime de Poutine et de lui-même puisqu'il n’a même pas pris le temps de s’informer avant de faire un tel voyage !

© Denise Anne Clavilier


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