Affichage des articles dont le libellé est Walter Rios. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Walter Rios. Afficher tous les articles

lundi 4 novembre 2019

Un « luthier » à l’honneur ce soir à la Academia Nacional del Tango [à l’affiche]

Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Ce soir, lundi 4 novembre 2019, à 19h30, la Academia Nacional del Tango consacrera son Plenario à l’art du facteur de bandonéon, un métier qui compte trop peu de praticiens dans Buenos Aires, dont le bandonéon est pourtant l’un des instruments identitaire.

Ce soir, Damián Guttlein parlera de l’art d’accorder l’instrument (qu’il faut démonter et remonter entièrement) et de sa fabrication. Il n’existe que deux facteurs d’instruments à Buenos Aires. L’autre est Oscar Fischer, qui a fondé la Casa del Bandonéon, école, atelier et musée situé à Monserrat.

En l’occurrence, Walter Ríos viendra jouer sur un instrument fabriqué par Guttlein.

Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo, 833, 1er étage.
Entrée libre et gratuite.

vendredi 10 mars 2017

Piazzolla au CCK [à l'affiche]


Pour les vingt-cinq ans de la mort de Astor Piazzolla, le Centro Cultural Kirchner (CCK) s'offre le grand jeu à partir de demain et jusqu'à la fin du mois de mars. Une exposition de photos, d'objets personnels, d'enregistrements sonores et cinématographiques, de partitions, qui s'ouvre demain, se tiendra du mercredi au dimanche et les jours fériés, de 13h à 20h, avec entrée libre et gratuite.

Une série de concerts est également offerte, pour laquelle il faut retirer son entrée à l'avance, de 12h à 18h, au CCK, Sarmiento 151, à partir du mardi précédent la soirée.

Au programme :
samedi 11 mars 2017, une reconstitution de la rencontre entre Piazzolla et Gary Burton, intitulée Vibraphonissimo, avec, entre autres, Nicolás Enrich au bandonéon et Cristian Zárate au piano, à 18h, en Sala Argentina
et à 20h, dans la Sala Sinfónica, le Quinteto Fundación Astor Piazzolla
dimanche 12 mars 2017, on recommence avec le bandonéoniste Walter Ríos en Sala Argentina à 18h et la Orquesta de Cuerdas, avec le bandonéoniste Néstor Marconi, le chanteur Jairo, le pianiste Nicolás Guerschberg et le violoniste Pablo Agri, en sala Sinfónica à 20h.

Le 26 mars, ce sera un hommage au violoniste de Piazzolla, Fernando Suárez Paz, par son fils, Leonardo, au même instrument, à 18h, en Sala Argentina.

Pour plus d'informations, il faut se reporter à la présentation de la manifestation sur le site Internet du CCK.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12, qui contient une grosse erreur. Piazzolla est mort le 4 juillet 1992 et non pas le 4 mars (il était né le 11 mars 1921, à Mar del Plata).

jeudi 11 décembre 2014

L'Orchestre national de Musique argentine ce soir au teatro Coliseo pour fêter le tango [à l'affiche]


La Orquesta Nacional de Música Argentina Juan de Dios Filiberto fête la Día Nacional del Tango avec deux concerts.

Le premier a eu lieu hier, à ECuNHi, l'espace culturel de Madres de Plaza de Mayo dont Teresa Parodi était la directrice jusqu'à sa nomination comme ministre de la culture en juin dernier. Je ne sais ce que cela a pu donner car, si l'affiche du centre est formidable, son acoustique est épouvantable. Mais ces grands hangars n'ont pas été conçus pour la musique mais pour accueillir les ateliers de mécanique du école navale.

Le second concert, celui de ce soir, jeudi 11 décembre 2014, à 20h30, aura lieu dans un vrai théâtre, dans de meilleures conditions musicales, au Teatro Coliseo, Marcelo T. de Alvear 1125 et rassemblera plusieurs grands noms du genre, comme Atilio Stampone, son chef titulaire, Raúl Garello, Néstor Marconi, Fabián Bertero, Walter Ríos et Osvaldo Piro, auxquels se joindront aussi des musiciens de générations plus jeunes, comme Diego Schissi et Sonia Possetti. Le Teatro Coliseo est installé dans un immeuble qui accueille différents services de la République italienne et appartient à ce pays, qui en a concédé la gestion à une fondation depuis plus de quarante ans.

Entrée libre et gratuite.
Les billets sont à retirer au guichet du théâtre, de 10h à 20h. Il sera remis deux entrées à chaque personne.

Vous pouvez consulter le site Internet du théâtre lui-même.

mardi 7 octobre 2014

Hommage à Troilo ce soir au Teatro Maipo [à l'affiche]


Ce soir, mardi 7 octobre 2014, à 20h30, hommage à Aníbal Troilo, le compositeur, en cette année du centenaire de sa naissance, au Teatro Maipo, sous la direction artistique de Gabriel Soria.

Quatorze des plus grands bandonéonistes de l'heure ont répondu à l'appel du centenaire, parmi lesquels Raúl Garello, Néstor Marconi, Ernesto Baffa, Juan Carlos Caviello, Julio Pane, Ernesto Franco, Walter Ríos... Tous joueront avec l'instrument de Pichuco lui-même, celui que Zita de Troilo, sa femme, offrit après la mort de son mari à Raúl Garello...

Prix des places : de 100 $ à 250 $ (peso argentin), entre les différentes corbeilles, le parterre et l'orchestre de la grande salle de ce traditionnel théâtre à l'italienne, situé rue Esmeralda au n° 443, tout près de l'avenue Corrientes, au cœur du quartier du spectacle à Buenos Aires.

Pour en savoir plus :

mercredi 16 juillet 2014

Hommage à Pichuco au Teatro Cervantes [à l'affiche]

C'est la seconde partie de l'hommage organisé par le Ministère de la Culture au niveau national pour le centenaire de la naissance de Aníbal Troilo (11 juillet 1914-18 mai 1975) : ce soir, mercredi 16 juillet 2014, la Orquesta Nacional de Música Argentina Juan de Dios Filiberto, sous la direction de Atilio Stampone et Oscar de Elía, se produira sur la scène du Teatro Nacional Cervantes dans le quartier de Retiro. Le concert est gratuit.



Parmi les artistes invités, les chanteurs Omar Mollo (qu'on retrouvera ce week-end à La Falda), et Julia Zenko, les bandonéonistes Raúl Garello, Ernesto Baffa et Walter Ríos, le pianiste José Colángelo et les danseurs Eduardo et Gloria Arquimbau, deux grands représentants du tango salón, celui dansé par tout le monde au bal (milonga).

Le poète Horacio Ferrer participera lui aussi à la soirée avec la récitation de l'un ou l'autre des poèmes qu'il a consacrés à Pichuco (1) et parlera de ce qu'il a apporté dans la musique populaire argentine.

La soirée sera présentée par Gabriel Soria, son second à la tête de la Academia Nacional del Tango.

Les entrées, s'il en reste, sont à retirer au guichet du théâtre.

Pour en savoir plus sur les manifestations organisées dans le cadre de ce centenaire par le Ministère, à Buenos Aires et à Córdoba, visitez le site Internet (en espagnol).



(1) Vous trouverez des versions bilingues, avec traduction en français, des deux textes majeurs dans ce domaine, El Gordo Triste et La Jaula Mágica, dans mes ouvrages, Barrio de Tango (Editions du Jasmin) et Deux cents ans après (Tarabuste Editions). Pour en savoir plus, cliquez sur l'image des couvertures dans la Colonne de droite.

dimanche 4 mai 2014

Pichuco et Piazzolla au cœur de ce premier Plenario de mai [à l'affiche]

Les deux amis, l'aîné debout, le cadet assis...
Ce lundi 5 mai 2014 à 19h30, la Academia Nacional del Tango consacrera sa séance académique à deux grands bandonéonistes, Aníbal Troilo, dans le cadre de son centenaire, et Astor Piazzolla, qui fut l'un de ses arrangeurs de génie.

Ainsi donc après le tango rituel, qui amènera sur la scène un autre grand représentant du genre (il s'agit de La Yumba, de et par Osvaldo Pugliese), la première partie de la soirée sera consacrée à la projection de quelques extraits d'anthologie de la filmographie de Pichuco en provenance de la vaste collection de Gabriel Soria. On entendra en particulier La Cantina, de Aníbal Troilo et Cátulo Castillo, par Aníbal Troilo et son orchestre, avec la voix de Jorge Casal, dans Vida nocturna, un film de 1955, dirigé par Leo Fleider.

Petit reportage au JT du 7 janvier 2014, sur la télévision publique,
sur le lancement du Centenaire Troilo à Mar del Plata

En seconde partie, Marcelo Gobello, académicien correspondant à Mar del Plata, délivrera une causerie sur les liens que Piazzolla a toujours entretenus, à titre sentimental et à titre artistique, avec sa ville natale : Astor Piazzolla, marplatense. Marcelo Gobello prépare en ce moment un ouvrage sur le sujet, qui paraîtra avec le soutien de la Fondation Astor Piazzolla.

L'espace artistique sera confié au bandonéoniste de tango et de jazz qu'est Walter Ríos.

Belle soirée en perspective.

Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.
Salon de los Angelitos "Horacio Ferrer", Academia Nacional del Tango, Palacio Carlos Gardel, avenida de Mayo 833, premier étage.

mardi 12 novembre 2013

Walter Ríos Quinteto au Teatro del Globo [à l'affiche]


Le bandonéoniste multi-genre Walter Ríos, qui passe aisément du jazz au tango comme interprète et comme compositeur, se produira au Teatro del Globo, Avenida Marcelo T. de Alver 1155, dans le quartier de Retiro (1), jeudi prochain, le 14 novembre 2014, à 21h.

Il sera accompagné par une brochette d'invités surprise (à mon avis, ça risque de valoir le coup et un peu peu plus, même !).

La publicité placée sur El Tangauta vous permet d'obtenir une réduction de 25% sur le prix de la place si vous la présentez au guichet en allant réserver votre place... Profitez-en !

Walter Ríos rendant hommage à Astor Piazzolla, le 4 juillet 2012, à Notorious (Recoleta)
pour les 20 ans de la mort du grand musicien

Ajout du 14 novembre 2013 :

(1) On est dans les beaux quartiers. D'où ce nom shakespearien pour ce théâtre. Dans le même coin, vous avez aussi des établissements de restauration ou de théâtre qui affichent crânement des noms à la française. C'est d'un chic !

mardi 5 juillet 2011

Juan Pablo Villareal intronisé nouveau chanteur de El Arranque [à l'affiche]

El Arranque (formation actuelle).
Photo extraite de leur site Internet

Demain soir, mercredi 6 juillet 2011, à 20h30, au Teatro 25 de Mayo, Triunvirato 4444, dans le quartier de Villa Urquiza (1), aura lieu le concert des 15 ans de l'orchestre El Arranque, animé par Ignacio Varchausky, le contrebassiste et compositeur qui reste l'indéboulonnable membre fondateur, dans le cadre d'une série de concerts organisés là par l'association VíaTango, qui a aussi été fondée par Varchausky (2), un cycle intitulé Tango Doscientos Uno (Tango 201, pour les 200 ans de l'Argentine que l'on fêtait l'année dernière, dans ce théâtre qui porte pour nom la date de la Revolución de Mayo, le 25 mai 1810, dans une avenue qui honore l'épisode du Triumvirat de cette même Revolución de Mayo).

A cette occasion, Ignacio Varchausky présentera le nouveau chanteur de l'orchestre, Juan Pablo Villareal, qui est reconnu par ses pairs comme l'une des plus belles voix de sa génération, et dont j'ai eu l'occasion de vous parler, notamment parce qu'il a souvent été l'invité de Cucuza et Moscato, dans leur série de concerts du vendredi soir, El Tango vuelve al Barrio (el tango revient dans le quartier), et qu'il a participé en septembre dernier à l'hommage que Tolosa a rendu à Alorsa (voir mon retour sur images du 24 novembre 2010 sur cette belle fête populaire en proche banlieue de La Plata).

La place de Ariel Ardit, que le chanteur avait laissée il y a plus de deux ans pour se lancer dans une carrière personnelle, n'avait jamais été remplacée, par une voix d'homme. C'est un très bon choix que fait l'orchestre et une belle opportunité pour nous de découvrir la voix et le talent de Juan Pablo Villareal, à la prochaine tournée de El Arranque en Europe (ils viennent très souvent par chez nous).

Julio Pane et Juan Tata Cedrón seront parmi les invités de cette soirée festive.

Le programme du cycle en juillet prévoit un concert de Walter Ríos, bandonéoniste et compositeur, qui s'est adonné à de nombreux genres sans se laisser enfermé dans le tango, mercredi en huit, le 13 juillet, le 20 juillet, ce sera le tour de la Orquesta del Tango de la Ciudad de Buenos Aires, dirigée par Raúl Garello, Néstor Marconi et Juan Carlos Cuacci, et le 27 juillet un concert du pianiste et compositeur Osvaldo Berlingieri, qui vient de faire son retour sur scène après de longues années d'absence. Il sera ce soir-là entouré par toute une pléiade d'artistes, le violoniste Pablo Agri, le pianiste Cristian Zárate, le contrebassiste Daniel Falasca et les bandonéonistes Horacio Romo et Laurato Greco.

Pour en savoir plus :

(1) dont j'ai le grand honneur d'avoir été faite Visitante ilustre l'année dernière, par le Cercle des Etudes historiques que préside Luis Alposta, la troisième après deux prédécesseur, un Espagnol et un Japonais (voir mon article du 17 septembre 2010).
(2) dont il est prévu à la mi-octobre que j'anime une rencontre publique autour du film qu'il a tourné avec sa femme, la réalisatrice nord-américaine Caroline Neal, Si sos brujo, una historia del Tango, dans un cinéma du centre de Bordeaux (33). Voir mon article du 29 septembre 2008 sur ce long métrage, l'un des plus réussis, sur le fond comme sur la forme, sur l'histoire du tango, autour du regretté Maestro Emilio Balcarce (voir mes articles sur ce grand bonhomme récemment disparu).

vendredi 12 novembre 2010

Hommages tous azimuts lundi prochain à la Academia Nacional del Tango [à l'affiche]

Le Plenario du lundi 15 novembre 2010 se tiendra comme d'habitude à 19h30 au Salón de los Angelitos Horacio Ferrer (1er étage du n° 833 de la Avenida de Mayo, cet immeuble alvearien que le Maestro Horacio Ferrer a rebaptisé Palacio Carlos Gardel à la rentrée 2002).

Il sera rendu hommage à deux musiciens récemment disparus, Roberto Firpo jr (le fils de Roberto Firpo, pianiste et compositeur de la Guardia Vieja) et Marcos Madrigal.

Les deux conférences qui suivront et qui seront données respectivement par Horacio Ferrer, Président et fondateur de l'Académie, et par Gabriel Soria, premier Vice Président. Les deux hommes s'attacheront chacun de son côté à retracer le parcours de chacun des deux disparus. Les deux conférences seront illustrées de témoignages sonores et cinématographiques.

Le tango rituel rendra lui hommage au compositeur et pianiste Enrique Delfino, pour le 115ème anniversaire de sa naissance. Ce sera Recuerdos de Bohemia, enregistré par le compositeur lui-même au piano solo.

La troisième partie de la soirée sera consacrée à remettre un diplôme d'Académico de Honor à quatre académiciens qui appartenaient jusqu'alors à la catégorie de la génération intermédiaire (mais il s'est passé 20 ans depuis la fondation de l'Académie... Cela ne nous rajeunit pas, ma bonne dame !) : il s'agit du bandonéoniste et compositeur Ernesto Baffa (qui participe au documentaire Café de los Maestros, qui est projeté ici et là en Europe au gré des festivals de tango et des quinzaines argentines, comme celle qui s'ouvre la semaine prochaine à Cahors, en France), la chanteuse Amelita Baltar (l'unique non-bandonéoniste de la promo !), les bandonéonistes et compositeurs Rodolfo Mederos et Walter Ríos, le multi-cartes du bando (tango, jazz, blues, rock...). L'invitation de la Academia Nacional del Tango a donné cette liste dans cet ordre, l'ordre alphabétique...

Dans l'espace artistique, Walter Ríos fera sonner le bandonéon de Aníbal Troilo, qui trône dans l'une des vitrines de l'entrée du Museo Mundial del Tango et appartient donc aux collections de l'ANT (1), et interprétera avec cette relique une des oeuvres du grand Pichuco...

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

Pour accéder à d'autres articles sur les artistes nommés ci-dessus, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search sous le titre de la présente entrée. Vous accéderez ainsi à une sélection thématique de notes publiées dans ce blog.

(1) Cette vitrine, j'ai été photographiée devant avec le nouvel Académico Correspondiente en Madrid, l'ami Rodolfo Ghezzi, au mois d'août. Voir mon Retour sur images sur la présentation de Barrio de Tango à la Academia Nacional del Tango, le 2 septembre dernier.

samedi 19 juin 2010

Le cinquantenaire du Teatro San Martin [à l'affiche]

Le Teatro San Martín, qui est installé dans la Avenida Corrientes, au numéro 1530, et qui abrite tout un complexe culturel de plusieurs salles ainsi que les studios de radio de La 2 x 4 et la 11.10, les deux radios publiques de Buenos Aires, s'apprête à célébrer son cinquantenaire par un ensemble de manifestations, dont une exposition photographique, à partir de mardi 22 juin 2010 et ce pendant une semaine.

Au programme, il est prévu de rendre hommage à plusieurs maîtres du théâtre tous pays confondus : des extraits de Stéfano de Armando Discépolo, le frère aîné du poète et compositeur de tango Enrique Discépolo lui-même acteur et dramaturge de formation, Les trois soeurs de Tchekov, Un ennemi du peuple de Henrik Ibsen et Galileo Galilei de Berthold Brecht. Ballet, marionnettes et concerts de chanteurs et de musiciens sont aussi prévus. Certaines soirées sont réservées à la presse et au personnel, d'autres sont pour le public. On attend en particulier les artistes complètes que sont Sandra Guida et Alejandra Radano (1), danseuses, chanteuses et comédiennes que le public parisien a pu applaudir l'hiver dernier dans le triptyque d'Alfredo Arias au Théâtre du Rond-Point (voir mes articles sur ces trois spectacles, dont deux seront repris en avril prochain, sur la même scène proche des Champs-Elysées). Leur spectacle sera accompagné par Diego Vila. On attend aussi les bandonéonistes et compositeurs Rodolfo Mederos et Walter Ríos.

Et puis prochainement, le théâtre fermera sans doute pour des grands travaux de rénovation, qui seront confiés à l'équipe qui vient d'achever, si laborieusement, ceux qui ont remis à neuf (avec trois ans de retard à la livraison) le Teatro Colón, qui est l'Opéra de Buenos Aires, réouvert le 24 mai dernier, pour fêter les 200 ans du pays.

Pour en savoir plus sur la série de manifestations :
lire l'article de jeudi dernier sur le site de Página/12.

(1) Alejandra Radano est actuellement à l'affiche de Clásica y Moderna. Voir mon article du 2 juin 2010 à ce sujet.

vendredi 26 février 2010

Souscription pour Barrio de Tango, ed. du Jasmin, jusqu'au 30 mars 2010 [ici]

Le 6 janvier, je vous avais annoncé la parution prochaine d'un recueil bilingue espagnol-français, postfacé par Luis Alposta, et présentant, en version bilingue, 231 textes (letras) du répertoire du tango argentin (voir mon article du 6 janvier 2010 sur le contenu du livre, les 96 auteurs traduits, la couverture et la postface).

Aujourd'hui les Editions du Jasmin ouvrent la souscription pour cet ouvrage illustré (en noir et blanc), de 380 pages. Le livre sera publié au début avril en France et pourra donc être disponible dans toute la zone euro où des libraires décideront de le proposer à leurs clients.

Dans le cadre de cette souscription, le prix de lancement de Barrio de Tango, Recueil bilingue de tangos argentins, est de 20 € (au lieu de 24,90 €, prix public, en librairie).

L'offre à ce prix est valable jusqu'au 30 mars, cachet de la Poste faisant foi.
Au-delà, c'est le prix public qui s'appliquera.


Feuillet de présentation du livre et de l'auteur (intérieur du dépliant de la souscription)

Le livre sera aussi accompagné de son bonus, celui auquel je faisais allusion dans mon premier article : un disque Melopea, de 22 pistes, vous offrant des interprétations choisies de 21 des 231 morceaux traduits et commentés par mes soins dans le livre, et se conclut avec un instrumental de Litto Nebbia, grand musicien populaire argentin, immensément connu en Amérique Latine. Comme le savent déjà les fidèles lecteurs de ce blog, Litto Nebbia est aussi le fondateur et donc le patron du label indépendant Melopea, dont je vous invite à visiter le site (le lien est de façon permante dans la Colonne de droite, dans la rubrique Les commerçants del Barrio de Tango).

Litto Nebbia doit m'envoyer très prochainement un document qu'il a lui-même préparé sur le contenu de ce disque et que j'utiliserai pour un autre article, plus fouillé, sur ce bouquet de voix historiques, qui témoignent de la qualité et de l'abondance du catalogue de tango de cette maison qui occupe, dans l'univers musical de l'Argentine, une place à part (plus de 150 disques déjà produits rien qu'en tango) : vous entendrez ainsi Roberto Goyeneche el Polaco (en public), Antonio Agri, Horacio Ferrer, Gustavo Nocetti (fabuleux chanteur uruguayen trop tôt disparu), Raúl Garello, Virgilio Expósito, pianiste et diceur de tango, le compositeur de Naranjo en flor (sur une letra de son frère aîné, Homero), un musicien avec lequel Litto Nebbia a lui-même travaillé, Nelly Vázquez, la dernière chanteuse de Aníbal Pichuco Troilo, accompagnée par le Maître et son orchestre, la chanteuse Mariel Dupetit accompagnée par son mari, le grand bandéoniste Walter Ríos, la chanteuse Mariel Martínez et le guitariste et arrangeur Alejandro Picciano que vous connaissez déjà bien à travers ce blog, Tito Reyes, qui fut le dernier chanteur de Pichuco et fut aussi, comme Goyeneche, un grand ami de Litto Nebbia, la chanteuse María Graña et Litto lui-même dans un tango qu'il composa en hommage à Pichuco (peu connu de nous, bien sûr, et donc à découvrir) et Litto encore, conversant dans le studio de Melopea, à Villa Urquiza, en 1990 avec Enrique Cadícamo (95 ans bien sonnés au moment de cette prise), le grand poète dont il a fait enregistrer plusieurs morceaux qui, sans cette maison de production discographique, seraient sans doute restés dans des fonds de tiroirs (il s'agit de disques de Adriana Varela et de disques où il chante lui-même).

Sur le site des Editions du Jasmin, la fiche de Barrio de Tango n'est pas encore en ligne mais elle va être installée d'ici peu (elle est déjà prête, je l'ai vue). L'opération de souscription sera elle aussi très prochainement consultable directement sur le site. Je devance un tout petit peu l'éditeur, avec son accord, parce que, je m'occupe pour ma part de la promotion d'un seul livre. Lui, il en a beaucoup plus en chantier. Il vient d'ailleurs de sortir une biographie très intéressante de Frédéric Chopin (1) dont c'est précisément cette année le bicentenaire de la naissance (le compositeur franco-polonais est un contemporain de l'indépendance argentine).

Vous pouvez prendre contact par mail directement avec l'éditeur, Saad Bouri, si vous le souhaitez, soit en cliquant sur le lien mail que je vous propose soit en passant par le site du Jasmin.

Sur le site de Melopea, vous pouvez accéder à des pages en français (et aussi en anglais) : l'histoire du label, la biographie de Litto Nebbia, sa carrière et sa discographie sont intégralement traduits dans notre langue. Le catalogue lui-même ne l'est pas puisqu'il se compose essentiellement de titres, de noms propres, celui des interprétes et des auteurs, et de dates.



Enfin sur cette page Web, vous pouvez télécharger le formulaire du bon de souscription (comme la double page de présentation du livre et de son auteur) : il vous suffit de cliquer sur les illustrations et de les enregistrer.
Pour souscrire, vous n'avez qu'à remplir le formulaire et à l'envoyer par courrier à la maison d'édition avec votre règlement. Si vous le souhaitez, vous pouvez me demander par mail de vous envoyer le document en pdf (il se peut que le pdf rende de meilleurs résultats en impression papier).

Chaque souscripteur recevra le (ou les livres) livre commandé (s) franco de port, à l'adresse qu'il aura indiquée, quelques jours avant la sortie officielle, ce qui nous mène dans les premiers jours d'avril (d'autant que le Lundi de Pâques, jour férié en France, tombe cette année le 5 avril). Le livre sera accompagné du disque, bien sûr.

Si vous voulez en savoir un peu plus en français sur les artistes présents dans le disque, cliquez sur leurs noms dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus : cela vous donnera accès à tous les articles les concernant et déjà parus dans Barrio de Tango le blog (2).
Vous pouvez aussi visiter les sites des artistes eux-mêmes, que vous trouverez dans les liens extérieurs de la Colonne de droite (partie inférieure).

Si vous voulez en savoir plus sur ma manière de traduire, vous pouvez cliquer sur le mot-clé Ant Jasmin : ce clic fera remonter les articles liés à la parution de ce livre et certains autres où j'ai utilisé des citations (et traductions) de letras contenues dans Barrio de Tango le livre.

Vous pouvez aussi aller visiter le site de Rodrigo Rufino et Gisela Passi, deux professeurs de tango qui exercent à Paris et en France et dont vous trouverez le site dans la rubrique Eh bien dansez maintenant ! dans la Colonne de droite (partie basse). Depuis décembre, j'ai entamé avec eux un partenariat (voir mes articles sur eux) et je publie, à l'usage de leurs élèves, dans la rubrique Ecouter de leur site, des traductions inédites et exclusives de grands classiques (vous ne les retrouverez donc pas dans le livre).

Si vous préférez recevoir le bon de souscription en format pdf, il vous suffit de me le demander par mail : le lien avec mon mail se trouve en haut de la Colonne de droite ou tout en bas de la page d'accueil (3).

A l'intention des lecteurs de Barrio de Tango (le blog) qui résident hors de la zone euro :
Vous pouvez vous aussi souscrire si vous le souhaitez grâce à un virement international en euros. Le mieux est de vous mettre directement en contact avec l'éditeur, Saad Bouri, par mail : il vous indiquera lui-même et rapidement la marche à suivre.

Si vous préférez vous exprimer en espagnol ou en anglais, envoyez votre demande de préférence sur mon adresse mail. Je vous transmettrai les informations dans votre langue.


(1) Au fait, vous savez ce que ça veut dire un Chopin (prononcez Tchopèine) en lunfardo ? Et Gardel ? Un Chopin (subst. masc), c'est un pianiste. Et Gardel (adj. masc ou fém.), ça veut dire "parfait", "qui a réussi ce qu'il entreprend". Voir mon article sur les voeux 2009 de Luis Alposta où il jouait avec cette expression.
(2) Pour la chanteuse Mariel Dupetit, cliquez sur le nom de Walter Ríos. Pour Alejandro Picciano, cliquez sur celui de Mariel Martínez. Antonio Agri n'a pas pu être cité, ni les activités de Barrio de Tango (à voir sous le mot-clé ABT) pas plus que le mot-clé Ant Jasmin, ces deux derniers étant disponibles sous les liens de cette note. Pour le poète Luis Alposta et la danseuse Aurora Lubiz, qui figure avec son partenaire brésilien Luciano Bastos, photographiés par Ciro Jeolás, sur la couverture du livre, voyez leur raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite. L'espace affecté au bloc Pour chercher étant limité à 200 caractères par Blogger, j'ai dû m'astreindre à des choix cornéliens.
(3) Mais surtout n'utilisez pas la fonction Commentaire si vous attendez une réponse de ma part. La fonction Commentaires n'est vraiment pas faite pour cela. Il y a déjà deux internautes qui ont essayé. Cela ne fonctionne pas.

lundi 7 septembre 2009

Buenos Aires, façon Google J’ai de la chance [à l’affiche]

Ecrit le 20 août 2009, à Buenos Aires

Deux spectacles passionnants vus la semaine dernière :
les 60 ans de musique du grand bandonéoniste et compositeur multi-genre Walter Ríos, le 18 août, au Teatro Alvear, un spectacle organisé par la Direction de la Musique de la Ville de Buenos Aires,

(Photo ajoutée le 26 septembre 2009)

et le mercredi 19, Tangos para un siglo de cartón, un récital dont j’ai déjà parlé dans un précédent article (le 17 novembre 2008), conduit par le compositeur et guitariste Marcelo Saraceni, autour de son travail avec plusieurs poètes actuels, dont Raimundo Rosales (présent dans la salle), et faisant intervenir un récitant, Miguel Angel Facenta, qui est aussi animateur de radio dans l’émission de Ricardo Horvath (Café bar billares, sur La Voz de las Madres), deux chanteurs, Laura Rivadeneicira et Nicolás Scordamaglia, et un bandonéoniste-pianiste, déjà bien connu des lecteurs de Barrio de Tango, Norberto Vogel (voir Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite). C’était au CCC, dans le cadre du cycle Tango de Miércoles.


(Photo ajoutée le 26 septembre 2009)

La soirée de mardi, avec les artistes qui entouraient Walter Ríos (et sa femme, la chanteuse Mariel Dupetit) en cette occasion exceptionnelle, s’est terminée au restaurant Lalo, esquina Corrientes y Montevideo, avec une vingtaine de convives dont la rédactrice de ces lignes, totalement estomaquée de se retrouver en si prestigieuse (et si tanguera) compagnie : Claudia Levy, Horacio Rebora, Francisco Torné, le Maestro lui-même et Mariel Dupetit (en bout de table), le Directeur de la Musique de la Ville de Buenos Aires, Luis Salinas (un grand de la musique tout genre également) et j’en passe, bref que du beau linge (1).
Dans la même journée, j’avais pu faire connaissance avec un poète que vous découvrirez dans un livre à paraître, un poète du lunfardo, grand connaisseur du Polaco Goyeneche, de Pugliese et des autres, le Maestro Alberto Ortiz. Quelques minutes auparavant, j’étais reçue par une députée de la Legislatura (je ne vous fais pas l’injure de vous redire ce qu’est la Legislatura ?) (2). Députée avec laquelle je me suis retrouvée nez à nez le soir même... chez Lalo. Comme quoi, Buenos Aires est une ville toute petite malgré des apparences contraires. (3)

Le lendemain, après une séance de travail de trois heures avec le fileteador Jorge Muscia, dans son atelier de San Telmo, après avoir pris le temps ensuite, dans l’inconfort d’un locutorio ouvert à tous les vents et d’un bruyant dont vous n’avez pas la moindre idée, de rédiger les quelques textes que je devais envoyer à l’honorable et très respectée institution portègne qu’est la Legislatura, j’avais la chance de rencontrer Horacio Molina (voir la section chanteurs de Vecinos del Barrio dans la Colonne de droite), à la confitería Las Violetas, un endroit très classieux du quartier d’Almagro, occupant avec quelque majesté l’angle nord-est de la esquina Rivadavia y Medrano (4). A peine entrée dans l’établissement, le hasard faisant bien les choses, je peux saluer Ruben Cané (et son frère), l’un des cinq Cantores de Típica que Gabriel Soria et Cecilia Orrillo (présents eux aussi) viennent de faire remonter sur scène, au Teatro Avenida, dimanche dernier. Je vous ai déjà parlé de ce spectacle issu d’un vrai travail de recherche archéo-discographique et qu’un méchant rhume (en hiver, ça manque d’originalité) m’a fait louper (voir l’article paru pour le Festival de La Falda).

Ceci, rhume ou pas, quand, en l’espace de 48 heures, on rencontre coup sur coup une députée, deux poète, un grand bandonéoniste au sommet de son art, pleins de musiciens, trois chanteurs, deux chanteuses, un peintre, un compositeur, le Vice-Président de la Academia Nacional del Tango et son épouse et pardon si j’en oublie, croyez-vous sérieusement qu’on a encore du temps de reste pour se plaindre qu’il fait froid et qu’il pleut ? Non ! On attend que Buenos Aires retrouve son temps d’août normal avec son ciel bleu et ses 15 à 17° dans l’après-midi...


(1) du beau linge : turno idiomático para hablar de personas de rango.
(2) Vous savez aller dans la Colonne de droite consulter la Trousse lexicale d’urgence, dans la partie médiane... Si, si, vous savez...
(3) là aussi, petit détour vers la partie médiane de la Colonne de droite. Des précisions chiffrées sont disponibles dans la rubrique Buenos Aires : infos pratiques.
(4) dont j’ai fini par faire, lors de ce séjour bousculé, mon quartier général (note ajoutée le 7 septembre 2009)

samedi 4 juillet 2009

Un concert exceptionnel pour la Fête Nationale du Bandonéon [à l'affiche]

Le 11 juillet se célèbre en Argentine el Día Nacional del Bandoneón. Et pourquoi le 11 juillet, c'est-à-dire le surlendemain de la deuxième fête nationale ? Tout simplement parce que le 11 juillet est le jour anniversaire de la naissance, en 1914, de Aníbal Carmelo Troilo, dit Pichuco, dit aussi El Gordo (1914-1975). Il y a quelques années le Gouvernement fédéral a décidé de faire de cette journée une fête en l'honneur d'un instrument qui a joué, joue et jouera encore un grand rôle dans l'identité culturelle nationale.

Or donc pour la Fête nationale du Bandonéon, l'association TangoVía Buenos Aires réunit pour la première fois sur une même scène de La Trastienda Club (le Club de l'arrière-boutique), à Monserrat (Balcarce 460) les bandonéonistes et compositeurs Leopoldo Federico, Juan José Mosalini, Julio Pane et Walter Ríos.

Ce sera le 11 juillet à 18h et l'entrée est fixée à 30 $. Une occasion à ne pas rater si la politique sanitaire contre l'expansion des maladies infectieuses respiratoires dont c'est en ce moment le point culminant n'oblige pas les autorités ou les organisateurs à annuler le spectacle.

Depuis le début de la semaine, les pouvoirs publics ont en effet mis la capitale argentine et plusieurs provinces en état d'urgence sanitaire pour pouvoir prendre les mesures qui s'imposent pour limiter l'épidémie et en particulier fermer tous les lieux de rassemblement. Pour le moment, on compte sur la responsabilité de chacun pour rester si chez s'il a le moindre symptôme et on laisse ouvert les théâtres, les cinémas, les magasins et les restaurants parce que la réalité clinique est bien inférieure à la psychose disproportionnée qu'elle suscite dans les médias et dans les têtes. Mais si la population ne respectait pas les consignes qui sont données, il se pourrait que les établissements de loisirs et les commerces doivent arrêter leurs activités. Généralement, on pense que le moment critique sera passé d'ici la fin du mois de juillet, qui est le mois le plus froid de l'année et aussi, le plus souvent, celui des épidémies de grippes, angines, bronchiolites et autres bronchites pas très sympathiques.

vendredi 12 juin 2009

Jesús Hidalgo présente son premier disque [à l’affiche]

Ce sera pour lui, comme pour Gabriela Novaro (autre article du jour), un show le 16 juin 2009 aussi, à 21h, au Teatro Presidente Alvear, Corrientes 1659. Il y chantera le répertoire qu’il a enregistré dans ce premier album en nom propre, El día después (le jour d’après), un disque Pichuco Records.

Jesús Hidalgo, je vous en ai déjà parlé au sujet du dernier disque du Maestro Raúl Garello, qui a été tout récemment nominé aux prix Gardel (lire mon article à ce sujet). Il est avec Noelia Moncada l’une des deux voix de ce disque, intitulé Tocata para Sexteto et lui aussi publié par Pichuco Records.

Outre cet adoubement par Raúl Garello, Jesús Hidalgo est aussi le filleul artistique d’un autre grand bandonéoniste, Walter Ríos, qui l’accompagne sur ce disque de 10 morceaux (+ un bonus). Les autres musiciens accompagnateurs sont Abel Rogantini au piano, Juan Pablo Navarro à la contrebasse et Jorge Giuliano à la guitare.

Contenu du disque :
Milonga del Trovador (Astor Piazzola- Horacio Ferrer), Fueye (Charlo- Homero Manzi), Ventarrón (Pedro Maffia- José Ignacio Staffolani), Gota de lluvia (Felix Lipesker- Homero Manzi), Rebeldía (Roberto Nievas Blanco y Oscar Rubens), Nada (José Dames- Horacio Sanguinetti), El día después (Walter Ríos- César Bisso) Romance de Barrio (Aníbal Troilo- Homero Manzi), Vigilia (Víctor Lavallen- Dario Cardozo), Sin lágrimas (Charlo- José María Contursi) et le bonus : Soledad (Carlos Gardel- Alfredo Le Pera).

A surveiller de près, donc, dans les bacs virtuels d’une boutique en ligne comme Zival’s ou une autre à votre choix (mais cherchez plutôt du côté de l’Argentine : d’ici à ce que le disque arrive directement chez nous, en Europe hors Espagne, il risque de couler un peu d’eau dans le Río de la Plata).

vendredi 12 décembre 2008

Bouquet final pour la saison 2008 du Complejo Teatral de BsAs [à l’affiche]

Pour clore sa saison 2008, le Complejo Teatral de Buenos Aires, qui se compose du Teatro Presidente Alvear (Corrientes 1659) et du Teatro General San Martín (Corrientes 1530) auquel est couplé le Centro Cultural San Martín (accès par la rue Sarmiento, derrière, à la même hauteur), organise tout ce week-end un vrai festival de spectacles et de concerts, tous gratuits, dans l’ensemble de ses salles et à plusieurs créneaux horaires, en matinée et en soirée.

De ce programme touffu, je choisis de vous présenter une sélection complètement subjective, donc parfaitement injuste et j’assume...

Au Teatro General San Martín (qui dispose d’une impressionnante collection de salles toutes très bien équipées, sur plusieurs étages et qui abrite, à l’un d’eux, les studios des deux radios publiques de Buenos Aires, la 11.10 et la 2x4), dans le Hall Carlos Morel, en matinée les deux jours, à 17h, un spectacle de théâtre intitulé María Elena, écrit et mis en scène par Héctor Presa, joué par la compagnie La Galera Encantada (la galère ravie), rend hommage à l’écrivaine, poétesse et chanteuse María Elena Walsh (à qui l’on doit quelques tangos qui ont fait date).

Dans ce même Hall Carlos Morel, samedi, à 20h, un concert de tango par le trio du bandonéoniste Walter Ríos (à 21h, lui succédera une représentation de la pièce de théâtre autrichienne Heldenplatz, Place des Héros, de Thomas Bernhard sur l’Anschluss de 1938).

Enfin toujours dans ce Hall Carlos Morel, à 22h45 samedi, un concert de musique klezmer (musique des juifs d’Europe centrale et orientale), par Marcelo Moguilevsky et César Lerner, dont les prénoms indiquent clairement qu’ils ne sont pas exactement des immigrés de la première génération. Buenos Aires est une des rares villes du monde où le yiddish est toujours parlé (il y a en particulier à Buenos Aires un théâtre yiddish qui perpétue la tradition de ce répertoire dramatique, fortement politisé, qui connut en Europe occidentale entre les deux guerres un développement extraordinaire).

Au Teatro Presidente Alvear, ce seront les dernières représentations de Las Mujeres Sabias (voir l’affiche ci-dessus), une comédie satyrique française du Grand Siècle : Les Femmes Savantes, de Molière dans une mise en scène argentine (1) de Willy Landin (et une traduction en espagnol, bien sûr). Les jeudis et vendredis, la place était à 30 $. Les samedis et dimanches, c’était déjà gratuit pendant toute la durée des représentations...

Et dire que les Portègnes croient que pour la culture, vaut mieux vivre à Paris qu’à Buenos Aires... Ils sont fous, ces Portègnes, dirait Obélix...

(1) La perruque blanche, anachronique, en fait foi, sur l'affiche. Les personnages de Molière porte la perruque brune à la mode du temps de Louis XIV. La perruque blanche n'est arrivée que sous Louis XV, du temps de son règne personnel (après la Régence).

Día Nacional del Tango en pleine rue [à l’affiche]

Cela a commencé à 18h, à l’heure de sortie des bureaux, à l’angle (aigu) que forment la Diagonal Norte et la rue Carlos Pellegrini (contre-allée ouverte à la circulation -et quelle circulation ! le long de la Avenida 9 de Julio). C’est là que le Ministre portègne de la Culture et du Tourisme, Hernán Lombardi, a inauguré le Paseo Aníbal Troilo, un passage piétonnier (Aníbal Troilo a déjà une rue dans Buenos Aires, une rue qui donne sur Corrientes). Sur le paseo, Walter Ríos et Raúl Garello, deux très grands bandonéonistes actuels, sont venus rendre hommage avec leur soufflet personnel à leur maître Pichuco.
Raúl Garello a dû ensuite traverser les 140 mètres de la Avenida 9 de Julio (avec ses deux contre-allées) pour rejoindre la grande formation qu’est la Orquesta de Tango de la Ciudad de Buenos Aires, toujours sur la Diagonal Norte mais cette fois-ci entre les rues Cerrito et Libertad où l’orchestre a cette fois-ci rendu hommage à Astor Piazzolla, sur cette partie de la voie publique qui est désormais le paseo qui porte son nom. Troilo et Piazzolla, deux grands compositeurs, deux grands bandonéonistes, deux grands amis aussi, l’un ayant été le patron de l’autre pendant les 4 dernières années de la décennie 1930-1940, face à face, de part et d’autre de la plus large avenue du monde. Avouez que ça a de la gueule !

En cette fin d’après-midi, l’Harmonie de Buenos Aires était aussi de sortie et a joué quelques grands standards esquina Santa Fe y Florida. Les touristes, très nombreux en cette saison dans ce centre commercial à ciel ouvert qu’est devenue la calle Florida, étaient paraît-il tout surpris et quelques uns ont esquissé des pas de tango.

Cf. le programme Todas las músicas de décembre 2008, dans Barrio de Tango.