lundi 30 janvier 2023

Carnaval à Corrientes [à l’affiche]

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Le carnaval de Corrientes a commencé ce week-end. On est parti pour un petit mois festif à toute vapeur…

La ville de Corrientes porte le titre estimable et estimé de Capital del Carneval. Voilà qui en dit long sur la fête qui s’y déroule en ce moment.

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Comme toujours avec le carnaval, il y a des défilés dans tous les quartiers et cela c’est gratuit et de grandes manifestations avec costumes et musique mais cette fois-ci, c’est payant. Le calendrier est disponible dans la presse locale, sur le portail de la municipalité et sur le site des Carnavals d’Argentine.

Ceci dit, le carnaval ne se limite pas à la capitale provinciale. Toutes les villes de la province en ont un.

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Au programme : défilés, costumes démentiels, chars géants, chamamé, murga, bals et concerts un peu partout, le tout largement arrosé à la bière Brahma, qui sponsorise l’événement, et bien sûr au tereré, la version glacée et fruitée du maté typique de l’été !

C’est le retour de la tradition après les années de pandémie.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de La Prensa (quotidien national)

L’Institut Nacional de Musique rend hommage à un artiste patagonien [Disques & Livres]

Depuis la Patagonie
L'héritage de Marcelo Berbel
, dit le titre
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Depuis quelques semaines, l’INAMU, Instituto Nacional de Música, tient à la disposition de tous, sous format pdf, téléchargeable gratuitement, un livre-hommage à un compositeur et poète de Neuquén, une des provinces de Patagonie plus connue pour ses gisements de fossiles sauriens que pour sa musique. Et pourtant !

La présentation à Buenos Aires

Roberto Berbel était né à Plaza Huincul (l’un des centres les plus riches pour les fouilles paléontologiques), en 1925, d’un père venu d’Europe et travaillant là comme employé de l’entreprise pétrolière nationale YPF, et d’une mère mapuche. Le couple a eu dix enfants. Le musicien était le quatrième. Roberto Berbel a lui-même eu quatre enfants dont trois ont suivi son sillage artistique. Il est mort à Neuquén en 2003.

Sa fille, Marité Berbel, elle-même musicienne, a participé de très près à l’élaboration de ce ouvrage qui rassemble le répertoire créé par son père, textes et partitions.

De nombreuses très belles photos illustrent ce livre somptueux. Les deux langues du Maestro, l’espagnol argentin et le mapuche, y sont représentées. Un descendant de la famille Namuncurá, celle du dernier chef mapuche qui se soit opposé par les armes à la conquête euro-descendante de la Patagonie à la fin du 19e siècle, a veillé à la bonne tenue de cette langue amérindienne.


Le lancement du livre à Buenos Aires à la fin de l’année dernière a été suivi de près par la presse locale de Neuquén. Deux vidéos ont aussi été déposées à cette occasion sur Youtube pour donner à tout le monde une idée de ce trésor méconnu.

A découvrir !

L’Institut s’est donné pour mission de cataloguer et de préserver l’ensemble du répertoire de la musique argentine, tous styles et tous genres confondus. Un travail minutieux et patient véritablement fédéral, réalisé en collaboration avec les ministères de la culture des différentes provinces.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire le communiqué officiel sur le portail du gouvernement argentin
lire le communiqué officiel sur le site de l’INAMU
télécharger le document depuis le site de l’INAMU
lire le communiqué officiel sur le portail de la province de Neuquén
lire l’article de Página/12 (quotidien national)
lire l’article de El Sureño

L’Argentine restaure un vestige de son Centenaire [Actu]

Photo Commission nationale des Monuments,
Sites et Biens culturels (République argentine)
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Ce magnifique pavillon avait été construit dans le quartier de Palermo pour le Centenaire de l’Argentine, des fêtes gigantesques qi s’étaient déroulées tout au long de l’année 1910. Il avait été commandé à un architecte italien qui avait conçu l’un des ces somptueux bâtiments à coupole dont les expositions universelles avaient le secret depuis le Second Empire à Paris.

Vue de l'extérieur du pavillon
Photo Commission nationale des monuments, sites et biens culturels
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Hélas depuis une trentaine d’années, le pavillon avait été laissé à l’abandon par son propriétaire, le ministère de la Défense qui a accordé en 1994 une concession d’exploitation à Censosud SA, un groupe de la grande distribution qui n’a prêté aucune attention à cette « chose », déployant sur ce vaste terrain un supermarché Jumbo dont les locaux sont presque collés au pavillon, dissimulant ainsi la plus grande partie de son architecture. La plupart des gens avaient donc oublié son existence.

La Commission nationale des Monuments, Sites et Biens culturels du ministère national de la Culture vient toutefois de prendre le taureau par les cornes et a annoncé le début de très longs travaux de restauration. S’ils font ce qu’ils ont réussi à faire à la Confitería del Molino, autre chef d’œuvre Belle Epoque longtemps abandonné (à deux pas du Congrès), on peut respirer. Le pavillon est sauvé mais les travaux vont durer des années.

Extrait de Clarín, 10 décembre 2022
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Censosud SA et le ministère de la Défense prennent part aux frais de restauration.

A la mi-décembre, Clarín avait consacré un article presque pleine page à l’histoire de cet unique joyau qu’il nous reste du Centenaire.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 d’il y a quelques jours
lire l’article de Clarín ce matin sur le début des travaux
lire le communiqué officiel sur le portail du gouvernement argentin 

mercredi 25 janvier 2023

Cette fois-ci, les indices de pauvreté et d’indigence n’ont pas fait les gros titres et pourtant ! [Actu]

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Le 17 janvier dernier, au surlendemain de son rapport mensuel sur l’inflation, qui montrait que celle-ci se montait à 94,8 % pour l’année 2022, l’INDEC a publié son rapport mensuel sur l’évolution des seuils de pauvreté et d’indigence, mesurés à travers deux paniers, l’un composé de produits et de services de base, l’autre uniquement de produits alimentaires de première nécessité.

Sur l’ensemble des douze derniers mois, les deux sélections ont subi une augmentation supérieure à celle de l’inflation puisqu’ils présentent respectivement un cumul sur 12 mois de 100,3 % pour le premier et de 103,8 pour le second. Comme toujours, ce sont les plus vulnérables qui ont le plus souffert de la crise économique qui s’est brutalement aggravée en Argentine depuis juin 2018.

Curieusement, les journaux, même de droite, pour lesquels c’était du pain bénit, se sont contentés de répercuter la nouvelle sur leurs sites Internet le 17 janvier, quelques minutes ou quelques heures après la publication du rapport, et peu d’entre eux sont allés jusqu’à en parler dans leur édition imprimée du lendemain, ce qu’a fait le journal de gauche (progouvernemental) Página/12, bien que de manière très discrète (1). Il est vrai que pour la plupart des journaux, ce jour-là, les gros titres étaient consacrés à l’avertissement que les Etats-Unis ont lancé à l’Argentine parce que son exécutif a déclaré la guerre à la Cour Suprême (2), la mise en place d’une amende salée pour usage du téléphone au volant (3), les statistiques démographiques de la Chine, le procès (en cours) de quelques joueurs de rugby bas de plafond qui ont lynché un jeune homme qui passait dans la rue et qui ne demandait rien à personne, sans oublier le huitième anniversaire de la disparition du procureur Alberto Nismann dont on ignore toujours comment et pourquoi il a trouvé la mort, par arme à feu, dans sa salle de bain, un dimanche matin, à la veille de faire au Congrès des révélations à répercutions politiques graves qui s’annonçaient aussi fracassantes que bizarres.

Du coup, le seuil de pauvreté est passé par pertes et profits.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article du 18 janvier dans Página/12
lire l’article du 17 janvier dans La Prensa
lire l’article du 17 janvier dans Clarín
lire l’article du 17 janvier dans La Nación
lire le rapport intégral de l’INDEC (téléchargeable gratuitement en format pdf)



(1) Pour ma part, j’ai dû moi aussi décaler le traitement du sujet : cette semaine-là, j’étais très occupée à définir avec l’Ambassade d’Argentine à Paris les contours et le contenu de la conférence que je donnerai le 22 février pour marquer l’anniversaire de naissance de José de San Martín, considéré là-bas comme le « père de la patrie ».

(2) alors qu’ils ont eux aussi un problème du même ordre : des magistrats suprêmes qui placent leurs convictions partisanes et idéologiques au-dessus de l’interprétation impartiale des textes constitutionnels, sans tenir compte de l'évolution de la société.
(3) Il était temps ! Je n’ai pas pris souvent le taxi à Buenos Aires en août dernier mais plus d’une fois, j’ai eu peur en voyant le chauffeur lâcher le volant pour utiliser son téléphone (sans aucun dispositif mains libres, bien entendu !

lundi 23 janvier 2023

A Cosquín, le festival bat son plein [à l’affiche]

Affiche-bandeau du compte Facebook de Cosquín
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Samedi dernier, avec une communication moins active (ou à tout le moins moins efficace) que les années passées (pré-covid), le Festival Nacional del Folklore a démarré comme tous les ans à Cosquín, ville qui accueillait autrefois dans la province de Córdoba de nombreux sanatoriums où des tuberculeux venaient se soigner au bon air de la moyenne montagne et a réussi sa reconversion avec cette grande manifestation estivale.

Programme des trois premiers jours
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Pendant une semaine et demie, les concerts vont se succéder au cours de très longues soirées retransmises en direct par les médias audiovisuels, et tous les acteurs de la musique rurale vont mêler leurs talents sur cette grande scène de plein air.

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En ouverture, le festival a tenu à rendre hommage à deux grands artistes défunts dont 2023 marque le centenaire de la naissance : le guitariste, chanteur et compositeur Juan Falú et le poète et parolier Hamlet Lima Quintana.

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Des musiciens de tous les horizons se dont donné rendez-vous dans ce qui reste le plus important et qui est (historiquement parlant le premier festival argentin consacré aux musiques de toutes les régions rurales du pays.

Une de La Voz del Interior samedi dernier
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Le festival se définit en lunes, il en compte traditionnellement neuf.

Rideau au soir du 29 janvier puis rendez-vous à l’année prochaine.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de La Voz del Interior, le quotidien local de la province
visiter le site Internet de la ville de Cosquín

vendredi 20 janvier 2023

C’est déjà carnaval à Montevideo [à l’affiche]

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Dans toute la capitale uruguayenne, c’est parti pour le candombe et la murga, les costumes excentriques et les explosions de couleurs dans l’atmosphère torride de l’été austral ! Au programme : défilés, musique, chansons… Et ça donne soif !

L'un des programmes de ce soir
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La fête de l’été a pris son départ hier avec un premier défilé à Montevideo dans Avenida 18 de Julio (date de l’indépendance, en 1830).


Hier à Montevideo : des joueurs de bombos (tambours traditionnels)
accordent leurs instruments en les chauffant à la flamme
Photo Diario La R Grupo Multimedio
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Pour ce premier week-end, la météo prévoit un ciel gris avec des éclaircies ensoleillées et des températures élevées. Le thermomètre devrait monter jusqu’à 32° aujourd’hui et demain.


Une participante hier Avenida 18 de Julio
Photo Diario La R Grupo Multimedio
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La presse et les services publics publient les horaires et tous les rendez-vous de cet important et très traditionnel événement populaire en Uruguay qui va durer une grande partie de l’été et des vacances.

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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

jeudi 19 janvier 2023

Conférence à l’Ambassade argentine à Paris pour l’anniversaire de San Martín [ici]

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Le mercredi 22 février 2023, à 18 h 30, à l’Ambassade argentine à Paris, 6 rue Cimarosa (M° Boissière), je donnerai une conférence intitulée San Martín et la France.

J'y montrerai quelques pépites encore inconnues
découvertes dans les archives qui existent en France
et qui sont longtemps restées inconnues.

Le général José de San Martín, né en Argentine, le 25 février 1778, a en effet vécu une vingtaine d’années en France où il est mort, sous la Seconde République, à Boulogne-sur-Mer. Tous les ans, à la date de son décès, chaque 17 août, un hommage lui est rendu. Qui passe inaperçu puisque on est encore à ce moment-là dans les vacances d’été. Le héros de l’indépendance de l’Amérique du Sud s’était en effet exilé volontairement pour ne pas participer aux guerres civiles qui ont ravagé les pays qu’il avait libérés, l’Argentine, le Chili et le Pérou, de 1812 à 1822 et pour ne pas risquer non plus de devenir l’otage d’une des factions en conflit.

Son nom a commencé à être connu en Europe à partir de mai-juin 1817 lorsque la presse, d’abord anglaise puis très rapidement continentale, a parlé d’une campagne qui a rempli les contemporains de stupeur : ce général, jusque là traité comme un « seigneur de la guerre » parmi tant d’autres dans de lointaines contrées, avait, à la tête d’une armée, traversé les Andes, la chaîne de montagne connue alors comme la plus élevée de la planète, et, grâce à une bataille au nom imprononçable, il avait libéré le Chili, retombé deux ans auparavant sous le pouvoir des autorités coloniales espagnoles.

Son épopée inspira à Théodore Géricault deux lithographies, qui ont intégré les collections du duc d'Aumale et se trouvent donc à Chantilly.

En France, au cours de ce printemps-là, Louis XVIII régnait dans un contexte difficile puisque les Cent-Jours avaient déchaîné la soif de vengeance des ultra-royalistes. San Martín et les autres généraux des « insurgens » « espagnols » en Amérique méridionale n’y étaient donc pas en odeur de sainteté. Pourtant, une certaine information circulait dans des gazettes qui jouissaient d’une liberté relative mais s’autocensuraient de manière visible.

Après avoir renoncé à la vie publique à Lima en septembre 1822, San Martín débarqua en Europe pour que sa fille de huit ans puisse y recevoir l’éducation soignée qui n’existait presque pas alors en Amérique du Sud. Arrivé par Le Havre, le généralissime et ancien chef d'Etat s’installa d’abord à Londres puis gagna Bruxelles et enfin Paris lorsque le roi Louis-Philippe, qui ne cachait pas son admiration pour lui, lui accorda un droit de séjour dans notre pays.

L’homme parlait et écrivait un français distingué, presque sans faute et les témoins français nous disent que sa prononciation, presque dénuée d'accent hispanique, les impressionnait. Une partie de sa bibliothèque, qui constitue aujourd’hui le fonds historique de la Bibliothèque provinciale qui porte son nom à Mendoza, témoigne de cet intérêt pour notre langue.

En guise d’hommage pour un nouvel anniversaire de naissance qui tombera le samedi suivant, cette conférence nous permettra de faire un grand tour dans les traces très variées que San Martín a laissées dans la documentation française et francophone.

L’entrée est libre et gratuite, l’activité ouverte à tous.

Pour la bonne organisation de la soirée, l’ambassade vous demande de signaler par avance votre venue en envoyant un mail à l'adresse indiquée sur l’affiche.

A Boulogne-sur-Mer, la maison où il a rendu son dernier souffle est devenue un musée argentin sur la terre de France. La visite est gratuite et elle vaut la peine, dès lors que vous connaîtrez déjà un peu ce personnage hors normes. La maison se situe dans la Grande-rue, à mi-pente, presque en face de l'église Saint-Nicolas. Vous ne pouvez pas la manquer : un gigantesque drapeau argentin flotte au-dessus de la porte.

En bas, le long de la plage, sur le boulevard Sainte-Beuve, devant les "Buildings", à un jet de pierre de Nausicaa, le centre culturel consacré à la mer, s'élève depuis 1909 une statue équestre commandée pour le centenaire de l'Argentine à un sculpteur français (qui en a donc fait une sorte de Jeanne d'Arc, béatifiée cette année-là). Pendant la guerre, l'endroit a été méchamment bombardé, les habitations ont été entièrement détruites mais le monument a échappé comme par miracle à tous les projectiles.

© Denise Anne Clavilier


Sur place, mes livres qui portent sur l’Argentine, son histoire, sa mémoire et sa culture populaire seront disponibles à la vente.

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mardi 17 janvier 2023

Les presses argentine et uruguayenne se serrent pour laisser passer Gina Lolobrigida [ici]

Une du supplément culturel de Página/12
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Sur le compte Facebook de El Obervador
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Gina Lolobrigida a marqué l’Argentine par les deux composantes de sa carrière cinématographique : le cinéma italien (auquel les Argentins sont aussi sensibles qu’ils le sont au cinéma français) et celui d’Hollywood. De plus, il se trouve qu’elle a rencontré Juan Domingo Perón, ce qui lui donne un petit atout supplémentaire à l’heure du grand départ…

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Malgré une actualité chargée entre l’arrestation du dernier grand patron en fuite de Cosa Nostra, en Italie là encore, et le lynchage (en Argentine) d’un tout jeune homme dont le procès se tient depuis une semaine, sans oublier les troubles au Pérou, qui se trouve au bord de la guerre civile, ainsi qu’au Brésil où l’on découvre chaque jour un peu plus l’ampleur du complot anti-démocratique de la semaine dernière, la presse argentine a trouvé une petite place en une pour l’actrice disparue.

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Elle est à la première page partout sauf chez Página/12 qui lui consacre celle de son supplément culturel quotidien, Cultura y Espectáculos, où une photo des plus glamour occupe tout l’espace.

Le parrain mafieux a droit à sa photo (en haut)
pas la grande artiste italienne (juste à côté)
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A l’est du Río de la Plata, en Uruguay, où l’on prépare déjà l’ouverture du carnaval en fin de semaine, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, les comités de rédaction ont dû se poser quelques questions tout aussi aigües, le fait divers étant remplacé ici par la prochaine extradition d’un sbire de la dictature militaire réclamée par la justice uruguayenne à l’Espagne et l’indolence de l’été qui permet de s’attarder encore sur des détails parmi les plus scabreux du bouquin du prince Harry !

Une petite photo en haute à droite
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Comme à Buenos Aires, le quotidien de gauche n’a pas de place en une. L’information est reléguée dans les dernières pages et avec une photo en noir et blanc, juste au-dessus des avis de décès du carnet mondain. Le quotidien du Grupo R. Multimedio préfère titrer en gros sur l’extradition du médecin-bourreau.

Rien en une - Harry en lieu et place de Lolobrigida !
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© Denise Anne Clavilier


Rien à la une pour l'actrice italienne
mais toute la place pour le médecin qui s'était réfugié en Espagne
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Pour aller plus loin :


Quel titre sexiste pour une artiste aussi éclectique !
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vendredi 13 janvier 2023

La Fiesta Nacional del Chamamé commence entre averses, nouvelle vague de covid et incendies [à l’affiche]

Affiche officielle du festival
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Depuis quelques années, la province de Corrientes dont une grande partie est pourtant constituée de zones humides, la somptueuse et immense Laguna Iberá, et de forêts tropicales, est affectée par des incendies monstrueux en toutes saisons. Incontestables et terrifiantes conséquences du réchauffement climatique qui touche pourtant un peu moins l’hémisphère sud, plus maritime que la nôtre, largement plus peuplée et plus polluantes.

Une de ce matin : "l'amphithéâtre, prêt pour
le début de la Fête Nationale du Chamamé"
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Comme un malheur n’arrive jamais seul, la province voit à nouveau monter les cas de covid au point que le port du masque vient d’être rendu à nouveau obligatoire dans tout le secteur public. Et il fait chaud ! Il faut pouvoir le supporter !

Une de ce matin avec les répétitions du spectacle
d'acrobatie aérienne qui n'aura pas lieu aujourd'hui
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Cette année, s’ajoute à ce panorama désagréable des trombes d’eau qui s’abattent en ce moment sur la ville de Corrientes, la capitale provinciale. A tel point que la première activité du festival, prévue ce soir, vient d’être annulée et reportée à demain : la Fiesta Nacional del Chamamé, 32e du nom, et 18e pour sa dimension internationale, devait être lancée dans un amphithéâtre artificiel monté pour l’occasion devant la façade décorée et illuminée de l’ancienne prison provinciale, transformée en un lieu d’animation culturelle.


Une d'hier : "La Vierge a entrepris son voyage
au son du chamamé"
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Pendant une semaine, du 13 au 20 janvier 2023, le premier grand festival populaire de l’été en Argentine va voir défiler les meilleurs représentants argentins, uruguayens, brésiliens et paraguayens du genre qui a été récemment intégré au Patrimoine immatériel de l’Humanité par l’UNESCO.

Une de mardi :
"Le Chamamé au cœur battant qui nous émeut"
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Comme le tango, mais en version rurale, le chamamé se déploie en musique instrumentale, chansons et danses. La Fiesta propose donc des concerts, des bals, des ateliers, des cours, des rencontres avec des artistes, des stands gastronomiques, un défilé de mode, des animations dans les hôpitaux, les musées et autres lieux où l’on peut toucher le public et tout ce qu’il faut d’autre encore pour attirer dans le nord-est du pays les estivants passionnés de musique. Des manifestations religieuses sont aussi programmées autour de la traditionnelle tournée de la Vierge de Itatí, la sainte patronne de la province.

Lors de la présentation festive du programme de la manifestation
~ Le chamamé se danse partout et à tout âge... ~

Plusieurs événements seront retransmis par les médias publics nationaux. Le ministre national de la Culture était attendu pour la première ce soir.

Ici devant un hôpital de Corrientes
~ mais toujours, toujours, toujours en espadrilles ! ~

© Denise Anne Clavilier


Pour en savoir plus :

lire l’article de Página/12
lire l’article de El Litoral (édition de Corrientes)
lire l’article de La República de Corrientes (autre quotidien local)
visiter la page du festival sur le site Internet du ministère provincial de la Cultura

Ajout du 16 janvier 2023 :
Malgré les caprices de la météo, la fête a pu commencer comme le prouve la une de La República de Corrientes, ce matin.

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Ajouts du 23 janvier 2023 :
Le festival aura été un grand succès dont témoigne cette une guinchante du supplément culturel quotidien de
Página/12, Cultura & Espectáculos, ce matin (ci-dessous), ainsi qu’un article paru aujourd’hui dans les pages spectacles de Clarín.

Pour aller plus loin :

"Nation du Chamamé"
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