Actualité culturelle argentine, là-bas à Buenos Aires et sur le Río de la Plata, et ici, en Europe francophone.
Actualidad cultural, allá en Buenos Aires y su zona y acá en nuestras ciudades europeas franco-hablantes. Noticias en español si te gusta más así...
Cultural current affairs, there in Buenos Aires area and here, in French-speaking Europe. Depending on your demand...
Hier en fin de journée, grâce à Skype, le producteur et animateur de radio et de télévision Nolo
Correa m’a invitée dans son émission Hablando de Arte. Une
nouvelle interview en espagnol sur les ondes argentines mais cette
fois-ci à distance, façon pandémie.
L’entretien
sera diffusé le dimanche 11 octobre 2020 à 13h (heure argentine) à
la télévision, sur GenTV(1),
puis à 22h, à la radio, sur les ondes de Radio Hermes. Je me console ainsi des salons du livre qui sont annulés, de ce côté-là de l'équateur, les uns derrières les autres.
Le
lendemain, l’entretien sera publié sur la chaîne Youtube de Radio
Hermes.
Le gros-titre emprunte lui aussi aux mathématiques mais parle de politique En dessous, la photo de l'équipe argentine médaillée Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Hier, La Prensa
était le seul quotidien national à se faire écho des bons
résultats de l’équipe de matheux qui représentait l’Argentine
à l’Olympiade Internationale de Mathématiques qui a été
organisée en ligne par la Russie, à Saint-Pétersbourg.
La
Prensa en a même fait sa une, en
mentionnant les félicitations officielles envoyées aux membres de
l’équipe par le président Alberto Fernández.
Sur
le site de la compétition, on peut retrouver ces résultats
brillants : une médaille d’or, deux médailles de bronze et
deux mentions « honorable ».
La
France et la Belgique s’est sont elles aussi bien sorties : la
France fait un tout petit peu mieux que l’Argentine en remportant
une médaille d’or, trois d’argent et une de bronze (+ une
mention honorable, donc toute l’équipe rentre avec quelque
chose) ; les Belges ont gagné une médaille d’argent, trois
de bronze et une mention ; le score suisse reste légèrement
inférieur avec quatre médailles de bronze et une mention.
Ce soir, samedi 26 septembre 2020, à 20h (heure
argentine), la Fundación Astor Piazzolla, la Fundación Konex et le
Centro Cultural Konex anticipent à travers un concert en ligne le
centenaire de la naissance de Astor Piazzolla, qui devrait marquer
l’année prochaine si la pandémie nous laisse respirer.
L’événement
sera retransmis en direct, à partir d’1 heure du matin (heure
française), sur la chaîne Youtube du CC Konex et sur le site
Internet Experienciapiazzolla.com.
Participeront
à l’événement le petit-fils du grand compositeur, Daniel Pipi
Piazzolla, percussionniste et fondateur du groupe rock-jazz
Escalandrum, le Quinteto Astor Piazzolla, le Trio Luminar, la
saxophoniste Yamila Burich et son sextuor et les chanteuses Paula
Maffia et Sandra Mihanovich.
La province de Buenos Aires vient de reconnaître
que 3.523 personnes sont mortes du covid-19 sans avoir été
déclarées comme telles jusqu’à présent. Il s’agit d’un
changement dans les paramètres de déclaration, comme cela s’est
déjà produit en France, en Belgique, en Grande-Bretagne ou aux USA,
quand les uns ont enfin compté les morts à domicile et les autres
déclarés les décès dans les maisons de retraite…
C'est très discret mais c'est en bas à gauche (nueva estrategía de medición) La une est réservée à un scandale qui s'est produit à la Chambre lors d'une session par Zoom (un député de la majorité a oublié la caméra et montré une scène intime)
Ce
nouveau chiffre fait bondir l’Argentine au 13e
rang des pays endeuillés par cette maladie.
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La
mortalité s’élève désormais à 406 morts par millions
d’habitants et le total des pertes humaines à 18.289 disparitions
hier soir.
Le sujet est traité tout en bas Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Tous
les journaux ont mis l’information à la une, sauf La
Prensa qui n’a pas encore changé sa
une sur son site Internet (comme c’est très souvent le cas le
week-end).
Depuis six mois, l’Argentine vit au ralenti. Le
gouvernement vient de prolonger jusqu’au 11 octobre l’interdiction
de licencier mais cela est maintenant une vue de l’esprit. De
nombreuses entreprises ont dû mettre la clé sous la porte en
particulier dans le commerce et le secteur HORECA, lié au tourisme,
au point mort depuis la mi-mars.
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L’INDEC,
l’institut national des statistiques, a publié mercredi les
chiffres du chômage pour le second trimestre. Il grimpe à 13,1 %
sur une population de 11 millions d’actifs, soit 1,4 millions
de chercheurs d’emploi, dont une partie travaille à temps partiel.
En
2020, l’ensemble de la population argentine est estimée à 45,5
millions de personnes, toutes catégories confondues, dont 38,4 %
forment la population active.
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Ce
taux, qui ramène le pays au niveau d’emploi qu’il avait en 2005,
a fait la une des journaux mainstream. Página/12,
favorable à l’actuel gouvernement, a traité l’information en
pages intérieures, préférant mettre en avant le scandale des écoutes de l’ancienne majorité à l’encontre des familles des
sous-mariniers disparus après l’explosion du ARA San Juan.
"Espionner sous l'eau", dit le gros titre Quiconque suit l'actualité argentine reconnaît l'œil droit de Macri !
Il y a trois ans, disparaissait en mer le
sous-marin ARA San Juan
avec ses quarante-quatre membres d’équipage. Aucun hommage
officiel ne leur fut rendu par le gouvernement de Mauricio Macri,
lequel se permit même, juste après un discours annonçant la perte
du bâtiment, d’aller faire la fête chez des amis personnels.
Il
a fallu attendre le nouveau président,Alberto Fernández, pour que
les sous-mariniers disparus soient décorés et reçoivent les
honneurs que leur sacrifice méritait.
L’audit
des services secrets, l’AFI, ordonné par Alberto Fernández
quelques jours après sa prise de fonction, vient de révéler que
les familles des sous-mariniers ont été mises sous écoute
illégalement, sans qu’un juge ne délivre d’autorisation. Cette
affaire vient grossir le dossier des écoutes illégales conduites
pendant le mandat de Mauricio Macri contre des personnalités de
l’opposition, des journalistes et mêmes certains membres de sa
famille. Ce qui n’est pas sans rappeler la sinistre affaire des
écoutes de l’Elysée (cette fois-ci, sous un président de gauche
qui semblait vouloir protéger sa vie privée).
Certaines
familles avaient dit être écoutées mais peu de gens les avaient
crues. Cela paraissait délirant mais tout montrerait que c’était
bel et bien la réalité, ce dont un tribunal de Mar del Plata (1)
aura à juger. Les familles écoutées se portent partie civile.
"Le chamamé fait ses adieux à une pionnière, la Fiancée du Paraná", dit le gros titre sur une photo tirée du concert de Ramona Galarza à la Fiesta Nacional del Chamamé, un des derniers concerts de la chanteuse avant que le confinement ne soit décrété. Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
On la surnommait "La fiancée du Paraná", le fleuve principal qui délimite le "Litoral" argentin (le nord-est du pays). Elle était née dans la
province de Corrientes, le 15 juin 1940. Ramona Galarza, l’une des
plus grandes représentantes du chamamé, le genre emblématique de cette région de l’Argentine,
est décédée hier, dans un hôpital de Buenos Aires, où elle avait
été admise après un arrêt cardiaque, chez elle.
La Prensa a fait sa une sur le premier discours de Alberto Fernández à l'Assemblée générale de l'ONU (exigence envers l'Iran pour l'attentat contre l'AMIA et envers la Grande-Bretagne contre l'occupation des îles Malouines) En haut, à droite, l'hommage à Ramona Galarza Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Elle avait commencé sa
carrière dans les années 1950. A son actif, elle avait une
trentaine de disques et une dizaine de films.
A l’exception de La
Nación, qui n’en dit pas un mot ni sur sa une ni sur son site
Internet, les journaux nationaux ont traité l’information en titre
secondaire à la une de ce matin.
En haut à droite et sans photo tandis que l'opération minime subie par Macri a droit à la sienne ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Dans sa province
natale, l’émotion est encore plus manifeste : le gouverneur
Gustavo Valdés et le ministre provincial de la Culture ont rendu
hommage à l’artiste disparue. Le site de l’Instituto de Cultura
de Corrientes a remis en ligne la vidéo de la dernière
participation de Ramona Galarza à la Fiesta Nacional del Chamané de
l’été dernier.
Le titre secondaire est placé en bas à gauche La une privilégie les manœuvres politiciennes à la Cour Suprême et les déclarations du président à l'Assemblée générale de l'ONU
Elle avait célébré le chamamé à travers toute
l’Amérique, invitée au Chili, au Paraguay, aux États-Unis
ou au Canada.
Sans surprise eu égard à l'évolution de la situation sanitaire en région parisienne, le salon vient d'être annulé cet après-midi.
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Le samedi 3 octobre 2020, de 10 h à 18 h, je
serai présente sur l’un des stands des Éditions
du Jasmin au deuxième salon du livre de Lagny-sur-Marne (77), organisé par le Lions Club et la
municipalité dans les galeries de la mairie, place de l’Hôtel de
Ville.
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Cette
séance de dédicace prend place dans l’Année du Général Manuel
Belgrano qui salue en Argentine les 250 ans de la naissance et le
bicentenaire de la mort d’un des deux principaux héros de
l’indépendance du pays (1).
La table sera donc organisée autour de la
biographieManuel
Belgrano – L’inventeur de l’Argentine,
sa première vie publiée en France et en
français.
Toutefois
le Pérou ne sera pas oublié
pour autant :
ce pays de la côte pacifique vient d’entrer dans son bicentenaire
qui s’achèvera sur le bicentenaire de la bataille d’Ayacucho,
l’ultime victoire de Simón Bolívar sur les troupes coloniales
royalistes (1824). José de San Martín, Fondateur de la Liberté
du Pérou (2),
aura donc lui aussi une place d’honneur sur la
table.
Il
va sans dire que mes autres livres seront là aussi : sur le
tango (culture urbaine) et sur les contes (culture rurale). A proximité,
une autre table présentera le reste du catalogue du Jasmin.
Port
du masque obligatoire et respect des distances et des gestes
barrière. Pour cette raison et pour la
durée de la crise sanitaire, je romps avec mon habitude de partager
le mate avec les visiteurs qui le souhaitent.
Et
cette semaine, rendez-vous à Paris, dans le Quartier latin, jeudi 24
septembre 2020, à partir de 18h30 pour une soirée Argentine
organisée par les Éditions
du Jasmin.
(1) L’autre est le
général José de San Martín (1778-1850), né en Argentine et
mort en France, à Boulogne-sur-Mer.
(2)
Tel est le titre qui lui fut accordé en septembre 1822 par le
premier Congrès du Pérou indépendant. C’est l’un de ceux que
sa fille et son gendre firent porter sur son acte de décès qui se
trouve toujours aujourd’hui dans les archives départementales du
Pas-de-Calais pour la ville de Boulogne-sur-Mer (1850).
Charango traditionnel (site Internet de la Province de Salta)
Le groupe des députés Frente de Todos (actuelle
majorité nationale) vient de déposer sur le bureau de la chambre
basse une proposition de loi pour faire de chaque 21 septembre la
journée nationale des joueurs de charango, un tout
petit luth andin qui joue un rôle important dans
la musique rurale traditionnelle au nord du pays.
La
date correspond à celle de la naissance de Jaime Torres (1938-2018),
l’un des plus grands charanguistes du pays, qui s’est
particulièrement illustré en créant en 1964 la Misa
Criolla de Ariel Ramírez, la première
messe en espagnol mise composée avant même la promulgation des
décrets pontificaux fixant les textes en langue vernaculaire de
l’ordinaire de la messe après la conclusion du concile Vatican II.
Jaime Torres
La
proposition de loi est soutenue par un nombre considérable de
musiciens populaires, parmi lesquels on trouve le nom de Teresa
Parodi, l’équipe municipale de la petite ville de Hurlingham et
deux formations professionnelles de charanguistes, Charangos al Oeste
et Charango Argentino. Frente de Todos disposant d’une majorité
solidement constituée au Congrès, la proposition devrait être
acceptée dans les deux chambres.
Ce
soir, dans le respect des mesures sanitaires, plusieurs hommages à
Jaime Torres se tiendront travers les réseaux sociaux et sur
l’antenne de TV Pública.
C’est une vieille tradition qui remonte à la
fin du dix-neuvième siècle (1)
que la pandémie met à bas cette année : le pèlerinage
national à la basilique de Luján. A Buenos Aires, cette marche à
pied part du sanctuaire de Liniers, à l’ouest de la capitale
fédérale, pour gagner la cité mariale, située à 70 km plein
ouest.
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Traditionnellement,
le pèlerinage se tient le week-end le plus proche de la fête de
Notre-Dame du Rosaire, quand le printemps est là, au début du mois
d’octobre.
Hier,
en sa qualité de primat d’Argentine, le cardinal Mario Poli a
annoncé que ces célébrations n’auront pas lieu eu égard à la
situation sanitaire du pays où l’épidémie fait rage. Il en a
appelé à la foi des catholiques qu’il invite à faire le
pèlerinage dans leur cœur puisque, selon ses propres déclarations,
« La Vierge écoute en quelque lieu [que nous soyons] ».
Seul
La Prensa
se fait l’écho de cette décision et le journal catholique la met
à sa une de ce matin.
Pendant
ce temps-là, histoire de mettre de l’huile sur le feu comme la droite dure dont je parle dans mon article précédent, certains
représentants (de droite) de la communauté juive (politiquement partagée) ont demandé, pour raison liturgique, à bénéficier d’un allègement
des mesures sanitaires pendant les trois semaines qui viennent (fêtes
de Roch-Hachana, Yom Kippour et Soukot, d’autant plus
démonstratives qu’en Argentine, elles correspondent au début
du printemps, au moment où la chaleur revient). Qu'ils sont pénibles avec leur perpétuelle politisation de la religion : l’État d’Israël lui-même, pourtant gouverné par une
coalition droite libérale, centre et droite religieuse, reconfine
précisément pour éviter que ces fêtes donnent lieu à de grandes
réunions festives qui provoqueront des contagions en pagaille !
lire
la dépêche de l’agence de presse confessionnelle AICA (agence de
la Conférence des Évêques
d’Argentine) avec message vidéo où le cardinal s’exprime avec à
côté de lui une réplique de la statue iconique de Notre Dame de
Luján et une image du serviteur de Dieu (2),
le Negro Manuel.
(1)
Le pèlerinage national a été inventé et promu par un prêtre
français, le père Georges Marie Salvaire, nommé curé de Luján.
Il fut le grand historien du sanctuaire dont l’origine remonte à
un fait miraculeux de 1630. Salvaire s’inspira du pèlerinage de
Chartres dont la cathédrale servit de référence pour l’actuelle
église de style néogothique. Le procès en canonisation de Salvaire
a été ouvert à Rome, en même temps que celui du Negro Manuel,
l’esclave africain qui fut donné par son maître à la Vierge, à
la suite du miracle, pour veiller sa vie durant sur la petite statue
de terre cuite que les fidèles vénèrent à Luján depuis bientôt
quatre siècles.
(2)
Serviteur de Dieu : premier stade de reconnaissance officielle
par l’Église catholique des vertus spirituelles et de la foi d’un
baptisé dont s’engage le procès en béatification. Pendant cette
étape, le candidat à la béatification peut être honoré par les
fidèles dans une prière privée selon une formule de demande de
grâces diffusée par le promoteur de la cause (en l’occurrence, le
diocèse de Mercedes-Luján, en province de Buenos Aires).
Une de Página/12 ce matin : "Ensemble mais pas tant que ça !"
D'un côté, les deux chefs de la droite dure (Macri et Bullrich), en perte de vitesse
de l'autre, les deux figures de la droite qui dialogue (Rodríguez Larreta et Vida)
Dimanche, à l’appel
presque ouvert du
seul Mauricio Macri, qui a ouvertement violé la quarantaine qu'il devait respecter après son voyage en Europe, quelques manifestants de droite se sont montrés
et fait entendre dans plusieurs
villes d’Argentine, martelant des
slogans hostiles au
gouvernement et à sa
stratégie contre l’épidémie de covid-19.
Une du même quotidien hier lundi
'Problème d'affichage", dit le gros titre
en montrant un Macri qui pousse Rodríguez Larreta
qui résiste de toutes ses forces
La
Prensa parle de manifestations massives
mais ne montre qu’une photo représentant
quelques voitures pare-choc contre pare-choc. Si les manifestations
avaient vraiment rassemblé du monde, il ne fait aucun doute que les
journaux, surtout mainstream,
auraient envoyé des drones survoler la
foule et prendre des clichés impressionnants. Ce que Página/12
ne manque pas de remarquer, tout en consacrant sa une aux manœuvres
cyniques et étroitement partisanes de Mauricio Macri, qui tente (en
vain jusqu’à présent) de déterrer la hache de guerre alors que
son successeur, à la tête de la capitale fédérale, le libéral
Horacio Rodríguez Larreta, a, dès le début de l’épidémie, fumé
le calumet de la paix avec son successeur à la tête du pays, le
péroniste (de gauche) Alberto
Fernández.
Une de La Nación hier
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Cette
assez bonne entente entre ses deux successeurs, au-delà de leur
opposition idéologique, pour gérer le pays au mieux de l’intérêt
commun au milieu de la crise sanitaire, semble insupportable à
l’ancien président dont les décisions politiques n’ont jamais
servi que des intérêts particuliers, les siens d’abord et ceux du
grand patronat ensuite, au cours de ses trois mandats exécutifs
successifs, deux à Buenos Aires et un à la Casa Rosada, de 2007 à
2019, tout en disant bien entendu le contraire. Les photos et vidéos
publiées par Clarín
montrent une faible mobilisation, sauf celle choisie pour la une qui
montre un grand nombre de véhicules dans Avenida 9 de Julio près de
l’Obélisque. De même, la première photo qui illustre l’article
de La Nación
est un peu plus convaincante mais les manifestants ne parviennent pas
à occuper toute la largeur de l’avenue où les voitures continuent
à circuler normalement. Quant à la galerie photographique publiée
par le même journal, elle ramène le lecteur à une réalité
décevante pour l’opposition. Dans certaines grandes villes, la
manifestation était aussi pitoyable que les légendes des photos
sont triomphalistes (à Rosario ou Mar del Plata, par exemple).
"Drapeaux de sortie contre le gouvernement dans différents lieux du pays",
dit le gros titre sur cette photo qui n'arrive pas à impressionner vraiment
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Les
clichés publiés par Página/12
confirment l’impression d’un tout petit rassemblement autour de
l’Obélisque à Buenos Aires. On y lit clairement les sempiternels
slogans de la droite dure : Basta
de impunidad (l’impunité, ça
suffit) ou Juntos por la Democracia y la
República (ensemble pour la démocratie
et la république). Ce qui est curieux, c’est que les urnes
viennent de parler haut et clair il y a moins d’un an et que la
démocratie consiste, entre autres, à accepter leur verdict (1).
Par
ailleurs, le premier procès pour corruption impliquant des ministres
de Mauricio Macri (gros scandale d’irrégularité dans le secteur
des autoroutes à péages) vient d’être étouffé : des juges
(dont les penchants de droite sont un secret de Polichinelle) en ont
invalidé l’instruction pour un vice de forme assez contestable.
C’est curieux comme tout va toujours dans le même sens avec ces
excités, heureusement très minoritaires (ce qui explique peut-être
leur hargne).
Vendredi, au lendemain de cet arrêt discutable, seul
Página/12a traité le sujet. Aucun des trois quotidiens de droite n’en a dit
un mot sur son site Internet : ils préfèrent passer sous
silence l’inculpation de ces trois ténors du macrisme et ne pas
même en informer leurs lecteurs.
Manifestation massive, dit le gros titre
sur une image qui montre l'inverse
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Ce
matin, Daniel Paz et Rudy s’en amusent dans leur vignette du jour :
La journaliste : Que devrait faire le gouvernement pour
améliorer la situation ?
Mauricio Macri :
Bon ! Moi, ce que je ferais…
La journaliste :
Non, non ! Pour-améliorer-la-situation.
Aujourd’hui,
Página/12
et Clarín
tâchent d’analyser la stratégie de Mauricio Macri et son apparent
échec au sein de son camp où les partisans du dialogue avec le
gouvernement semblent l’emporter :
(1)
La démocratie consiste aussi à laisser toute sa place à la défense
dans un procès et on ne peut pas dire que cette partie de l’opinion
publique respecte ni le droit de la défense ni la présomption
d’innocence dès que Cristina Kirchner ou quelqu’un réputé lui
être proche est dans le collimateur d’un juge soient respectés ni
de près ni de loin.
Aujourd’hui, le monde du tango dit adieu au violoniste et
compositeur Fernando Suárez Paz qui appartint pendant dix ans, de
1978 à 1988, au Quinteto Nuevo Tango fondé et dirigé par Astor
Piazzolla. Mais ce ne fut pas là son seul titre de gloire : il
fut aussi l’un des fondateurs du Sexteto Mayor et joua, entre
autres formations, au sein de la Orquesta Sinfónica Nacional et de
la Orquesta Filarmónica de Buenos Aires. Il a travaillé avec à peu
près tout ce que le tango compte et a compté de grands noms comme Aníbal Troilo ou Horacio Salgán, avant de fonder son propre groupe.
Samedi dernier, il est
parti rejoindre tous ces grands artistes au paradis des musiciens à
cause d’un cancer. Il avait 79 ans. Il avait commencé à jouer du
violon à l’âge de cinq ans !
A cause des
restrictions sévères dues à la pandémie, il ne pourra pas
recevoir l’hommage de ses proches au sens large, ni de ses
confrères ni de ses admirateurs. C’est une grande injustice. En un
autre temps, il est probable qu’une chapelle ardente aurait été
monté dans un bâtiment officiel.
Ce matin, Página/12
était le seul quotidien d’envergure nationale à lui rendre
hommage.
Voir la page que lui consacre le site encyclopédique argentin Todo Tango.
Le buste de San Martín à Paracas enveloppé hier dans les couleurs du Pérou
Photo Présidence du Pérou
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Hier, le Pérou a solennellement ouvert les
festivités du bicentenaire de son indépendance en commémorant
l’arrivée sur son sol du général José de San Martín
(1778-1850).
Le BAP Unión illuminé dans la nuit aux couleurs nationales
Photo Présidence du Pérou
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Barrio
de Tango suivra les célébrations qui
tourneront autour de ce personnage historique auquel trois pays
doivent leur indépendance : l’Argentine (où il a consolidé
le processus), le Chili (qu’il a libéré du joug colonial grâce à
sa campagne militaire en 1817 et 1818) et le Pérou (campagne de
1820-1821 et période du Protectorat de la Liberté en 1822).
Reportage en direct sur TV Perú
Hier
matin, le président de la République du Pérou, Martín Vizcarra,
s’est donc rendu à Paracas où, sur Plaza del Desembarco (place du
débarquement), il a salué la mémoire d’un homme pour lequel les
Péruviens, quelle que soit leur couleur de peau 1,
professent une affection hors du commun et qu’ils considèrent
comme le père fondateur du pays 2.
Après la cérémonie, les services de la Présidence ont publié une
magnifique galerie de 32 photos toutes plus belles les unes que les
autres et qui mettent parfaitement en valeur le paysage de cette anse
péninsulaire où San Martín avait choisi de faire ses premiers
pas sur le sol péruvien.
En duplex de Santiago du Chili, Sebastián Piñera présente ses vœux aux Péruviens
Au-dessus de l'écran, la devise du Bicentenaire au milieu de la pandémie :
"Construisons ensemble le pays que nous imaginons"
Photo Présidence du Pérou
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Le
chef de l’État était accompagné de sa ministre des Affaires
étrangères
et de son ministre de la Défense. Et tout le monde était masqué,
malgré le climat tropical.
Au
cours de cette cérémonie, les présidents argentin et chilien ont
pris la parole à distance, chacun chez lui. Trois monuments ont été
inaugurés pour l’occasion : une plaque supplémentaire en
l’honneur de San Martín, un buste de Bernardo O’Higgins
(1778-1842), le Directeur suprême du Chili qui avait donné mission
à San Martín (sur un plan de celui-ci), et un autre de Toribio de
Luzuriaga (1782-1842) 3,
l’un des Péruviens de l’expédition.
En duplex de Buenos Aires, Alberto Fernández salue son homologue et le peuple péruvien
Photo Présidence du Pérou
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Le
BAP Unión4,
l’élégant quatre-mâts-barque à voile carrées spécialement
construit pour la Marine péruvienne comme navire école, est
venu rendre les honneurs militaires dans la baie, ce qui, dans la
nuit comme en plein jour, a donné de majestueuses images.
Depuis
ce matin, avec les huit heures de décalage horaire qui séparent
Lima de la façade ouest de l’océan Atlantique, nous pouvons
découvrir sur les sites de quelques quotidiens, de la radio et de la
télévision nationales les échos de la cérémonie d’hier qui
s’est tenue malgré la tragédie que traverse le Pérou depuis
l’irruption du covid-19 devant lequel le système sanitaire s’est
effondré et qui a déjà provoqué plus de trente-mille décès,
dont ceux de déjà plus de 125 médecins de tous âges (sans parler
des autres soignants).
Le président et la suite officielle après les inaugurations, la baie de Paracas derrière eux
Photo Présidence du Pérou
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Pour
cette raison, le président Vizcarra a également dévoilé à cette
occasion un monument en mémoire des victimes du covid dans cette
région, la vallée d’Ica.
(1)
Au Pérou beaucoup plus encore qu’en Argentine où c’est pourtant
déjà un phénomène significatif, le phénotype reste un facteur de
grave discrimination socio-culturelle, ce qui crée une société
plus injuste encore qu’aux États-Unis,
qui ont tenté de rééquilibrer les choses en créant des quotas. La
société péruvienne continue, hélas, de cultiver un racisme
profond qui ne laisse pas cet abolitionniste de l’esclavage et cet
adepte de l’universalité humaine qu’était José de San Martín
reposer en paix dans son mausolée, dans la cathédrale de Buenos
Aires.
(2)
Le Chili est moins attaché à San Martín que ses deux voisins
de l’est et du nord. Il existe en effet deux personnages chiliens
qui ont joué un rôle important dans le processus anticolonial du
Chili, ce qui n’est pas le cas au Pérou : José Miguel
Carrera, qui prit la tête de la Junta autonomiste de septembre 1810
et devint, à la fin du 19e
siècle, une figure vénérée (à tort) par la gauche qui s’en
fait une image largement imaginaire, et Bernardo O’Higgins, le
premier Directeur Suprême du Chili, lui qui fit déclarer
l’indépendance en février 1818 et fut un compagnon d’armes et
un ami personnel de San Martín jusqu’à sa mort en exil à
Lima en 1842. C’est lui qui fit partir l’expédition qui allait
libérer le Pérou dont son père, Ambrosio O’Higgins avait été
vice-roi.
Malheureusement,
le souvenir de Bernardo O’Higgins a été très vite récupéré
par la droite libérale dans la seconde moitié du 19e
siècle puis par la droite la plus autoritaire et la plus
réactionnaire, au 20e,
notamment celle de Pinochet. Ce qui n’aide évidemment pas à en
faire le héros national consensuel que devraient lui valoir son
action historique et les valeurs éthiques dont il a vécu.
(3)
Luzuriaga était un général de l’indépendance sud-américaine.
Il était né au Pérou, à Huaraz. Il a combattu du côté
révolutionnaire dans le Haut-Pérou (actuelle Bolivie) et dans le
nord-ouest de l’Argentine. En 1816, il avait succédé à
San Martín comme gouverneur de la province de Cuyo (aujourd’hui
Mendoza, San Luis et San Juan). En janvier 1820, il l’avait
rejoint au Chili et avait intégré l’Expédition libératrice du
Pérou. Le 8 septembre 1820, il était à la tête des forces qui
débarquèrent sur la plage de Paracas et prirent le village de
Pisco, préalablement déserté par ses habitants. Il fut par la
suite président d’un département péruvien et fut le premier à
recevoir la dignité de maréchal du Pérou indépendant. Par la
suite, il retourna en Argentine où il subit des déconvenues de
toutes sortes, notamment de la part des responsables politiques qui
se succédèrent à Buenos Aires. Réduit à la misère par une
succession de catastrophes agricoles, il se suicida dans son uniforme
de maréchal. Ses descendants vivent aujourd’hui dans la province
de Corrientes, celle où était né San Martín. Son souvenir
est particulièrement vénéré dans son pays natal.
(4)
BAP : sigle de Buque [de la] Armada
del Perú (ce qui se traduit en
français par « bâtiment militaire péruvien »).
L’université de Salamanque, dans le centre de
l’Espagne, est celle où est venu se former au droit le jeune
Manuel Belgrano de 1786 à 1790. C’est là qu’il a découvert une
toute nouvelle discipline qu’il a très vite préférée au droit
mais qui ne débouchait alors sur aucun métier : l’économie.
Deux
professeures de droit, l’une installée à Salamanque et
l’autre qui se partage entre la UBA, à Buenos Aires, et la célèbre
et historique institution salmantine, proposent vendredi 11 septembre
2020 à 18h30 (heure espagnole) une table-ronde à distance grâce à
Google Meet.
La
manifestation est gratuite mais il faut s’inscrire auprès de
l’organisatrice comme l’indique l’affiche numérique ci-dessus.
La
table-ronde rassemblera des chercheurs espagnols, argentins, chiliens
et colombiens.
L’Année du Général Manuel Belgrano s’ouvre sur l’international. Pour y participer, je quitterai le salon du livre de la Bellevilloise à 17h et non à la fermeture de la manifestation.
Cours du peso (ARS) : 1 € = 41 $ au 01.11.18 (1 $ = 100 centavos) Décalage horaire (Paris) : - 5 h Population BsAs : 3 millions Superficie BsAs : 202,4 km2 Pop. Gran BsAs : 12,5 millions Superficie Gran BsAs : 3833 km2
Population totale : 47 327 407 hab (mai 2022) Superficie Argentine : 2.780.400 km2
MONTEVIDEO : infos pratiques
Cours du peso (UYU) : 1 € = 37 $ au 01.11.18 (1 $ = 100 centesimos) Décalage horaire (Paris) : -5 h Pop. Montevideo : 1,3 million Superficie Montevideo : 193 km2 Pop. région Capitale : 2 millions Sup. région Capitale : 525,54 km2 Pop. Uruguay : 3,4 millions Superficie Uruguay : 176 220 km2
Asado : barbecue (du genre monstre, même en petit comité)
Baires : apocope de Buenos Aires
Boliche : tout établissement qui permet de se rencontrer autour d'une consommation solide ou liquide
Bombilla : pipette métalique ou végétale dont on se sert pour boire le mate (voir ce mot) en évitant d'avaler la poussière de yerba mate (voir ce mot). Lorsque le mate est partagé entre plusieurs convives, tous boivent à la même bombilla.
BsAs (ou BA) : initiales de Buenos Aires
Cambalache : Sens premier : dépôt-vente, brocante, voire mont-de-piété. D’où bazar, souk, bric-à-brac.
Candombe : musique d'origine afro-sud-américaine conçue pour les défilés festifs sans doute au 19e siècle au moment de la fin de l’esclavage. Cette musique est restée très populaire en Uruguay où elle est présente tout le temps.
Canyengue : caractéristique des faubourgs
Charla : conférence, causerie
Confitería : café-salon de thé et/ou pâtisserie-traiteur
Cuadra : portion de voie publique entre deux esquinas. Une cuadra faisant la plupart du temps 100 m, elle sert de mesure des distances dans la ville. Tel lieu se trouve à tant de cuadras de tel autre.
Empanada : chausson fourré à déguster chaud
Esquina : croisement de deux voies publiques (rues, avenues...) qui constitue un point de repère fixe dans la ville. On donne une adresse en indiquant sa cuadra (entre telle et telle rue) et sa distance par rapport à la esquina
GCBA : anagramme de Gobierno de la Ciudad de Buenos Aires (Gouvernement de la Ville de Buenos Aires)
Gorra (a la) : littéralement "à la casquette". En français, "au chapeau". Il s'agit d'un mode de rémunération artistique traditionnel dans toute la région du Rio de la Plata
Guampa : récipient pour préparer, boire et partager le tereré (voir ce mot) quand on n'utilise pas un mate classique (voir ce mot). Le guampa est creusé dans une corne de vache.
Guita : l'argent en lunfardo. Désigne aussi la devise nationale (la guita nacional)
Legislatura : nom de l’assemblée législative unicamérale de la Ville Autonome de Buenos Aires
Mate : 1. boisson nationale argentine, uruguayenne, chilienne et paraguayenne, très appréciée aussi dans le sud du Brésil. La boisson est produite par l'infusion de la yerba maté. En Bolivie et dans certaines zones du Pérou, on boit un mate de coca. 2. récipient de toute forme, de toute matière et de différentes contenances dans lequel le mate se prépare, se boit et se partage. (Voir ce mot)
Milonga : 1- musique qui a précédé le tango, toujours très vivante (caractérisée de nos jours par un rythme vif et allègre quand bien même les paroles raconteraient un drame) ; 2- bal de tango argentin
Milonguero : l´homme qui vit la nuit dans le monde dominé par le tango. Contrairement à ce que pensent les Français, le mot ne sert que rarement à désigner le danseur de tango en tant que tel. Attention quand vous employez le mot au féminin : il a longtemps désigné une réalité sociale disparue à la fin des années 50, la cocotte qui dansait dans les cabarets et se faisait entretenir. Danseur se dit la plupart du temps bailarin (bailarina au féminin)
Murga : musique festive de défilé de carnaval et autres grandes fêtes collectives.
Orquesta típica : ensemble musical comprenant au minimum 1 piano, 1 violon, 1 bandonéon et 1 contrebasse.
Peso : devise nationale (non convertible). Sigle : $
Picada : assortiment de fromages et/ou de charcuterie
Plenario : réunions académiques que les Academias organisent dans le cadre de leurs activités culturelles publiques
Porteño : gentilé de Buenos Aires. Se dit de toute personne née à BsAs. Nul n’est jamais vraiment porteño s’il est né hors de la Ville. Sauf à s’appeller Carlos Gardel, et ce quel que soit le lieu de sa naissance.
Show : tout concert, récital, tour de chant, spectacle. Le mot n’est pas réservé aux spectacles de revue ni aux grand événements ultra-marketés drainant des milliers de spectateurs.
Tango baile : le tango dans sa dimension dansée, une dimension parmi d’autres.
Tango salón : tango qui se danse en société (par opposition au tango professionnel, pour la scène)
Tereré : mate préparé avec de l'eau froide ou à température ambiante ou du jus d'orange ou de citron, parfois de pamplemousse, très apprécié par grandes chaleurs.
Troesma : verlan de Maestro (maître)
Yerba mate : feuilles d'un arbuste de la famille du houx, originaire du Paraguay et du nord de l'Argentine et de l'Uruguay. Séchées à l'air chaud ou au four, fermentées puis hachées, elles forment l'ingrédient essentiel du mate et du tereré.
CENTENARIO TROILO (2014)
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La Boca de Quinquela et des peintres
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Blogs et sites culturels : Walter Alegre, militant de la culture (BsAs) Pablo Vignali, photographe à Montevideo Melografías, sur l'actualité de la musique argentine(BsAs)
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