Toute la presse argentine, nationale et régionale, faisait hier,
comme il se doit, sa Une sur les obsèques du pape François.
L’événement a occupé la majeure partie des éditions papier,
avec parfois des reportages sur les hommages organisés en Argentine
même, lesquels ont connu un succès de fréquentation indéniable.
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"Adieu, François. Repose en paix", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Pour l’Argentine, c’est une page qui se tourne. Douze années
d’un pontificat dont le pays n’aura guère su profiter pour se
donner de la visibilité internationale et gagner en soft-power.
C’est bien dommage. Il est peu probable que cette opportunité se
représente d’ici peu au pays...
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"A Rome, une grande foule a fait ses adieux au pape argentin", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Lors de mes séjours sur place, j’avais souvent été sidérée par
le désir exprimé par un bon nombre d’Argentins pratiquants de
réduire le pape à leurs enjeux locaux, dans une méconnaissance
très désagréable du reste du monde. Une attitude aussi détestable
que lamentable. Sans parler des récriminations partisanes
permanentes des catholiques de droite, qui ne supportaient pas que
François entretienne des relations avec les gouvernants argentins de
gauche et vice-versa et qui interprétaient systématiquement ses
prises de position publiques à travers une grille de lecture
argentino-argentine. Comme si la religion catholique devait, sous ce
pontificat, être leur propriété exclusive. Heureusement cette
fermeture d’esprit ne se retrouve que très sporadiquement dans les
pages consacrées ces jours-ci au défunt.
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"Un héritage éternel" "Emouvant adieu à François", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Pour aller plus loin :