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vendredi 28 septembre 2012

Fabio Hager sort un nouveau disque [Disques & Livres]


Le compositeur, bandonéoniste et arrangeur Fabio Hager, que j'ai rencontré à Buenos Aires grâce à notre ami commun Chilo Tulissi, que nous pleurons tous les deux, vient de sortir un septième disque, après Encanto Rojo : Retorno.

Au milieu de plusieurs pièces de sa composition, comme d'habitude, il a inclus des morceaux classiques assez peu enregistrés comme Pavadita de Anselmo Aieta, Tokyo Luminoso de Osvaldo Pugliese, ou plus connus comme El Entreriano, un vieux morceau de la Guardia Vieja, de Rosendo Medízabal, ou ce fox-trot que Gardel composa et créa pour les besoins d'un de ses derniers films, tournés à New-York, Rubias de New-York (un morceau connu mais fort peu présent dans les répertoires des artistes actuels).

A écouter (le disque sera très prochainement disponbible, à n'en pas douter sur la boutique en ligne de Zivals, le disquaire portègne de Corrientes y Callao – voir le lien permanent dans la rubrique Les commerçants du quartier, dans la partie basse de la Colonne de droite).


lundi 8 novembre 2010

Fabio Hager sort un nouveau disque : des valses, rien que des valses [Disques & Livres]

Le bandonéoniste, arrangeur et compositeur argentin, Fabio Hager, vient de sortir, chez Fonocal, un nouveau disque, le second pour l'année 2010 (le premier, Zona de Riesgo, est sorti en mai dernier, voir mon article du 17 mai à ce sujet). Ce nouveau disque ne comporte que des valses, de grandes valses classiques du répertoire des milongas portègnes.

Affiche promotionelle diffusée par l'artiste

A cet album, a participé le chanteur Juan Carlos Godoy, un vieux de la vieille, un de ces grands témoins de l'époque d'or que vous retrouvez dans le documentaire Café de los Maestros, qui sera projeté lors de la quinzaine cinématographique, Séquence Argentine, à Cahors, du 17 au 28 novembre prochain.

Pour connaître le contenu exact du disque, cliquez sur l'image pour l'agrandir. Fabio Hager a inclus dans cette image promotionnelle la 4ème de couverture de son album.
Pour connaître la musique de Fabio Hager, connectez-vous à son site Internet, dont le lien figure dans la Colonne de droite, en partie inférieure, dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

lundi 17 mai 2010

Zona de riesgo, le nouveau disque de Fabio Hager [Disques & Livres]

Image diffusée par l'artiste

Le compositeur et bandonéoniste Fabio Hager vient de sortir son nouveau disque, Zona de Riesgo (zone à risque), chez Fonocal. Je vous laisse lire la couverture arrière du disque : rien que du bon tango...

Beaucoup de grands classiques, les numéros 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8 et 10. Le numero 6 est une version personnelle de Ochi Chyornye, une chanson ukrainienne désormais traditionnelle, composée à la fin du 19ème siècle (les yeux noirs). Le n° 9 est un pot-pourri, comme c'est traditionnel dans le tango, de trois autres grands classiques, dont un tango européen (Celos, Jalousie en français). Quant à Zita, il s'agit de l'un des mouvements de la Suite Troileana que Astor Piazzolla composa en 1975, en hommage à Troilo qui venait de mourir (lire mon article du 11 mai dernier, sur le concert qui se donnera mardi prochain au Teatro Alvear, pour le 35ème anniversaire de cette disparition) : le mouvement porte le nom de la femme de Troilo, qui avait été son unique amour...

En bonus, vous avez Nada, un autre classique. Quant à Zona de Riesgo, c'est l'unique morceau composé par Fabio dans ce nouvel album.

La mise à jour n'a pas encore été faite sur le site du musicien. Vous ne pouvez donc pas encore en entendre des extraits. Mais vous pouvez tout de même y faire un tour : le lien se trouve dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la partie basse de la Colonne de droite.

mercredi 9 décembre 2009

Les voeux de fin d'année de Fabio Hager

Fabio Hager est un bandonéoniste et compositeur de tango argentin. Il est entre autre le compositeur du morceau sur lequel ont dansé les champions du monde de tango de scène 2009, Jonathan Spitel et Betsabet Flores (Encanto rojo, qui est aussi le titre d'un de ses disques).



Vous pouvez retrouver mon article sur les résultats de ce championnat en cliquant sur le lien et l'ensemble des articles consacrés à Fabio Hager en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en haut de l'article, ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite.

mardi 29 septembre 2009

Final du Mundial avec deux surprises dans les deux catégories [à l'affiche]

Le Mundial de tango a pris fin à Buenos Aires les deux derniers jours d’août. Les résultats n’étaient pas vraiment attendus.








Dans la catégorie Tango Salón, c’est un couple japonais, Hirochi et Kyoko YAMAO, qui l’a emporté, les premiers Argentins, Gonzalo Angeles et Sabrina Tonelli, tous deux de Buenos Aires, n’arrivant qu’en troisième position, après le couple russe, Andreï Panferov et Natalia Alioushkina.
Derrière eux et parmi les 10 premiers, viennent 5 couples argentins, dont les quatrièmes qui sont de Bahía Blanca, un couple italien et un couple uruguayen. Les jours suivants, tout Buenos Aires ne parlait que de la surprise de la veille : c’étaient des Japonais qui étaient couronnés champions du monde de tango. Cela les faisait un peu ricaner, les Portègnes... Moi, j’avais l’esprit tout à fait ailleurs, comme vous le savez si vous avez lu l’article unique que j’ai publié, depuis un inconfortable locutorio de la Avenida Rivadavia, la veille, le dernier publié depuis Buenos Aires même.
Le monde à l’envers ! ¡Qué falta de respeto! comme on dit là-bas quand on constate une aberration et qu’on s’en offusque.
Comme quoi, le jury de cette compétition n’est pas aussi partial ni aussi chauvin que les perdants, habituellement étrangers, ont l’habitude de le penser in petto.


Dans la catégorie Tango Escenario, ce fut aussi la surprise lorsqu’un couple qui avait fait une prestation toute en sobriété l’a emporté sur les prouesses très spectaculaires mais à l’expression émotionnelle moins riche des 9 autres couples en compétition au Luna Park.

Les deux nouveaux champions, qui se voient offrir une prime de 15 000 $ offerte par la Ville de Buenos Aires et un contrat de deux mois au Japon ainsi que de belles perspectives de carrière, sont deux amis, lui, Jonathan Spitel, de Córdoba et elle, Betsabet Flores, de Zárate (1) qui ne dansent ensemble que depuis quelques mois. Elle vient de la danse classique mais gagne encore sa vie comme opératrice dans un centre d’appel et lui est un danseur professionnel de danses de société qui a démarré le tango il y a 18 mois. Ils avaient choisi pour leur chorégraphie un morceau de Fabio Hager, Encanto Rojo, dont je vous ai parlé (lire l’article) au sujet de la sortie du récent disque homonyme de ce compositeur-bandonéoniste, ex-directeur artistique du Viejo Almacén (il a quitté ses fonctions au début de l’année) (2).
En Tango Escenario, les vainqueurs 2009 l’ont emporté sur 171 couples venus de 25 pays. Ils étaient en fait les premiers surpris de leur arrivée en finale au Luna Park et comme ils n’avaient plus rien à perdre, ils ont décidé d’apprécier ce moment unique dans leur vie et de profiter sans se mettre une quelconque pression de cette heure de gloire qui leur était offerte de danser sur la mythique scène du non moins mythique Luna Park. Cela leur a réussi.

Pour en savoir plus :
Lire l’article de Carlos Bevilacqua sur la finale du Tango Escenario dans Página/12 du 2 septembre dernier.

Pour les amateurs de danse, j'ajoute aujourd'hui dans la Colonne de droite, dans la rubrique Eh bien dansez maintenant ! (en partie inférieure de la Colonne), deux liens vers deux revues argentines spécialisées sur la question, El Tangauta et La Milonga Argentina (un petit bonjour à Silvia Rojas, la fondatrice et rédactrice en chef de La Milonga Argentina, en passant, quelques semaines après notre dîner chez Ramos). Les photos qui illustrent cet article sont issues du site de La Milonga Argentina.

(1) Córdoba est une ville du centre de l’Argentine. C’est entre autres la ville natale de Rubén Juárez, un chanteur, compositeur et bandonéoniste très célèbre. Zárate est une ville du nord de la Province de Buenos Aires, sur le Paraná, comme Rosario plus à l’ouest, et qui vit grandir Homero Expósito, naître son frère cadet Virgilio et toute une palanquée de musiciens qui débutèrent tous dans l’orchestre de Miguel Caló dans les années 40.
(2) C’est ça, le Cena-show. De la rentabilité et du moins disant social à tout va.

lundi 15 décembre 2008

Encanto rojo, le nouveau disque de Fabio Hager [disques & livres]


Illustrations fournies par Fabio Hager

Il s’agit ici d’un nouveau disque mélangeant classiques (Canaro en París, Felicia, El Choclo, La Cumparsita, Libertango, Adiós Nonino) et quelques morceaux originaux, dont Encanto rojo (Enchantement rouge), une composition de Fabio Hager dont il y a déjà plusieurs enregistrements et qui ouvre cet album de 12 pistes.

Dans tous ces titres, je vous recommande La Cumparsita. Je garde un souvenir ravi et ébloui de celle que j’ai entendue en août 2007 dans le bodegón du Café Tortoni, emmenée là par Chilo Tulissi à la nuit tombée, après un vendredi hivernal et chaud, passé à parcourir une véritable odyssée à travers le sud portègne : couronnement de journée ! Et n’y voyez aucune allusion à la coupe de cheveux louisquatorzième du bandonéoniste, arrangeur et compositeur qui conduisait ce final drôlissime (Louis XIV au temps de La Vallière, Fabio Hager, pas plus vieux !).

Dans le courant de l’année (ça se termine maintenant, les vacances d’été sont au coin de la rue), Fabio Hager joue tous les soirs au Viejo Almacén, cette tanguería qu’avait fondée en 1969 Edmundo Rivero à la limite entre Monserrat et San Telmo, esquina Independencia y Balcarce. Aujourd’hui, El Viejo Almacén n’est plus ce petit "tango club" fréquenté uniquement par un public averti. Repris par une autre famille après la mort de Rivero, c’est devenu un lieu beaucoup plus touristique, couplé à un restaurant de luxe (en face, sur l’autre trottoir de la rue Balcarce). Pendant toute cette saison 2008, Fabio Hager a assuré la direction musicale de cet établissement connu de tous les tours opérateurs desservant Buenos Aires.

Avant donc de vous précipiter sur votre disquaire préféré, en ligne ou entre quatre murs (ce CD n’est pas encore arrivé chez Zivals, mais 4 autres disques du même auteur restent disponibles à cette heure chez ce disquaire), vous pouvez écouter Fabio Hager et son sextuor sur son site Web, dont Encanto rojo, dans un enregistrement un peu plus ancien que celui que vous trouverez sur le nouveau disque (mais pour le moment, il y a un petit problème informatique : vous ne pouvez en entendre que quelques secondes).

vendredi 25 juillet 2008

Fabio Hager au Viejo Almacen [à l'affiche]


Depuis le 1er juin de cette année, le bandonéoniste, compositeur et chef d'orchestre montant Fabio Hager dirige la programmation musicale d'El Viejo Almacén, "tangueria" fondée par le grand chanteur Edmundo Rivero en 1969. C'est la seconde fois que Fabio Hager assume cette direction, il l'avait déjà fait entre 2001 et 2003.

Un look impayable, bando Doble A avec marqueterie de nacre sur les genoux (à moins que mes yeux me trompent) et boucles tombantes à la Louis XIV, le talent et l'expérience aussi : depuis la fin des années 80, Fabio Hager a roulé sa bosse dans toutes les bonnes tanguerias, sur toutes les scènes qui comptent à Buenos Aires, en accompagnant notamment les meilleurs chanteurs et les plus en vue, sans parler des tournées internationales qui l'ont conduit dans plusieurs pays d'Amérique Latine (Chili, Uruguay, Brésil, le tiercé gagnant des artistes de tango argentins depuis Carlos Gardel), le Japon, les Etats-Unis et le Canada et même l'Europe, avec l'Allemagne, la Suisse et la France (à Nantes et à Paris en 1992, dans les dernières années des Trottoirs de Buenos Aires d'heureux mémoire).
Je me souviens d'un fabuleux arrangement de la Cumparsita qui concluait en apothéose un concert à la Bodega du Gran Café Tortoni: interminable jeu de rivalité entre instruments à qui aura la dernière variation et quand c'est fini, ça recommence... Les gloussements du public ponctuaient chaque acrobatie des musiciens...

A l'actif de Fabio Hager, une vraie pléiade de disques.

Disponibles : Vuelvo al Sur, ed. Fonocal, 2006 (constitué surtout de grands classiques, dont El Choclo, + un morceau co-signé avec Verónica Salmerón, son inséparable co-créatrice), Recuerdo, ed. Fonocal, 2007 (autres grands classiques + deux morceaux propres, Hager-Salmerón) et El Honor del Tango, ed. Novetangos, 2004, qui présente deux particularités : 1) il ne contient que des morceaux originaux signés Hager-Salmerón, 2) la jacquette est ornée d'un tableau que j'aime beaucoup, Alma de Bandoneón (I), une huile du peintre Chilo Tulissi (et à l'intérieur de la jacquette, un autre tableau, La Dormida, interprétation plastique et tyrienne d'une pause chorégraphique classique en tango, et techniquement des plus difficiles).

El Viejo Almacen est installé dans une vieille bâtisse typique de ce qui a été l'almacen dans les faubourgs de Buenos Aires : à la fois magasin général, buvette avec comptoir et des tables et des chaises pour taper le carton... C'était le décor typique dans lequel chantait Carlos Gardel dans les années 10 et 20. Edmundo Rivero avait eu un coup de coeur pour cet édifice au profil colonial (ce qui est rare à Buenos Aires, où la casi-totalité de l'architecture antérieure à 1810 a été ou détruite ou transformée par des façades européanisantes) et idéalement placée à cheval entre San Telmo et Monserrat, dans le vieux centre historique. Il l'a acheté et aménagé comme dans son rêve et lui-même a souvent chanté là. Il y a reçu les plus grands. El Viejo Almacen a prospéré sous sa direction personnelle jusqu'en 1986, année de sa mort. Sa famille a poursuivi l'aventure jusqu'en 1993.
Comme beaucoup de hauts-lieux à Buenos Aires, après sa fermeture, ce bâtiment n'a pas été immédiatement récupéré pour être reconverti dans une autre activité plus juteuse, comme cela se serait passé ici, en Europe. Il est resté orphelin, vide, délaissé... Jusqu'à ce que la famille Veiga le reprenne et en refasse une tangueria digne de ce nom en 1996... Le même phénomène a frappé en son temps le Café de los Angelitos, fermé plus de 10 ans à la suite d'un incendie, et rendu à sa vie de café de quartier en juin 2007, ou la Confitería Las Violetas, revenue elle aussi à la vie il y a quelques temps... D'autres lieux dans Buenos Aires attendent encore leur repreneur, et dans les meilleurs quartiers (Confitería El Molino, à l'entrée de la place du Congrès).

Le show du Viejo Almacen est donc actuellement assuré tous les soirs à 22h par Fabio Hager, qui s'y produit dans sa formation préférée, un sextuor.
Rendez-vous à la rentrée... J'espère quelques exclusivités...