vendredi 1 mars 2019

Encore une découverte en Patagonie [Actu]

Reconstitution CONICET

Le Conicet (centre national de recherche et de technologie argentin) vient de publier une nouvelle découverte d’une équipe de paléontologues argentins dans la province de Río Negro : celle de quelques os d’un reptile, inconnu jusqu’à présent et remontant à 90 millions d’années, une sorte de sphénodon qui ressemble à ceux qui vivent dans l’actuelle Océanie, un lézard dont la silhouette rappelle celle d’un iguane bien que ces animaux appartiennent à des lignées distinctes l’une de l’autre.

Les fossiles trouvés sur le champ de fouille

La découverte date de février 2018, elle s’est faite à Campo Violante, tout près de Villa El Chocón, une zone déjà très connue pour ses gisements de fossiles de dinosaures et autres créatures antédiluviennes.

Ce sphénodon préhistorique a été baptisé Patagosphenos watuku en hommage à la Nouvelle Zélande, seul lieu où cette famille était attestée.

Ces résultats scientifiques font cette semaine l’objet d’un article, une nouvelle fois dans les pages de la revue scientifique Cretaceous Research (en anglais).

Ces fossiles identifiés et classifiés permettront peut-être d’apporter un début de réponse à un grand mystère, celui de la capacité de cette famille de reptiles de survivre sous des températures très froides. On sait maintenant que leurs ancêtres existaient longtemps avant la période glacière d’il y a 65 millions d’années et que cette famille a traversé cette période pour donner les actuels sphérodons de Nouvelle Zélande, des lézards de 70 cm de long. Ces reptiles ont aussi survécu à l’extinction des dinosaures. Cet été fertile en publication donne aux chercheurs de quoi argumenter auprès du Secrétaire d’État chargé de la recherche scientifique pour que le Conicet retrouve du budget dans la crise qui frappe le pays.

En ce presque dernier jour de l’été avant la rentrée, qui se fera mercredi prochain, après le long week-end de carnaval, seul Clarín aborde le sujet aujourd’hui.
On peut lire également le communiqué du CONICET (en espagnol) et l’article de Cretaceous Research (en anglais et payant).