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L'info est traitée en haut à droite sous le titre : "Encore deux penalties contre Mileí" En-dessous : le scandale Espert Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Hier, après la Chambre il y a quelques jours, le Sénat a rejeté à son tour le veto du président Javier Mileí sur deux lois votées par le Congrès concernant l’une le fonctionnement économique de l’hôpital pour les enfants, le Garrahan, et l’autre le budget des universités nationales.
Le veto sur le Garrahan a été rejeté par 59 voix contre 7 pour son maintien et 3 abstentions.
Celui sur le financement des
universités a été rejeté par 58 voix contre 7 pour le maintien et
4 abstentions.
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L'info est traitée dans la colonne de droite sous le titre "Encore un rejet retentissant du veto contre les universités et le Garrahan au Sénat" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Mileí n’a plus d’autre choix constitutionnel que de promulguer les deux lois. Va-t-il le faire ? Il ne semble pas pour le moment en prendre le chemin.
Les élections de mi-mandat à
l’échelle nationale auront lieu dans trois semaines et, un malheur
n’arrivant jamais seul, voilà que l’un des principaux alliés de
Mileí, l’ultra-libéral José Luis Espert, qui sévit depuis des
années au Congrès (il est bien plus ancien que le président dans
le paysage politique argentin), se voit confondu dans le scandale qui
l’associe à un narco-trafiquant notoire. Les preuves éclatantes
de leur collusion sont publiées.
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L'info est là encore traitée dans la colonne de droite "Garrahan et universités : les vetos du président sont tombés" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Espert s’agite depuis plusieurs jours comme un beau diable. Il a d’abord tenté de nier les faits (avoir pris l’avion privé du trafiquant à 36 reprises au sens propre du nombre et avoir touché des virements à hauteur de 200 000 dollars de sa part), il a même évoqué un invraisemblable complot de l’opposition kirchneriste contre lui. Maintenant, il tente de justifier les faits en prétendant notamment que l’homme en question était l’un de ses clients et que la somme correspond à un travail qu’il a effectué pour lui. Tout cela, selon lui, ne relève que d’affaires privées, on ne peut plus légales. Ces explications désespérées aggravent encore son cas. Comment un honorable membre du Congrès, qui, de surcroît, dénonce à longueur de temps la corruption kirchneriste, peut-il frayer avec une telle engeance ? Sarko fait des émules, on dirait !
Malgré cela, Mileí lui
maintient coûte que coûte son soutien d’une manière qui semble
passablement suicidaire (à moins qu’elle ne soit
poutino-trumpienne) tandis que plusieurs membres du gouvernement
estiment plus prudent de lâcher la brebis galeuse.
Quant à l’Administration Trump, avec le shutdown en cours et le scandale que l’argent promis à l’Argentine a déclenché aux États-Unis pendant la tenue de l’Assemblée Générale de l’ONU, elle est devenu beaucoup moins allante pour aider Mileí et compagnie. Le FMI aussi par la même occasion qui conditionne désormais son aide financière à un fort soutien à la politique de Mileí par les électeurs argentins. Tiens donc !
Bref, quand ça veut pas, ça veut pas !
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación