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Copie de la lettre de démission de la juge, remise au conseil de discipline Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La juge Julieta Makintach, qui faisait partie du collège des magistrats en train de juger les huit accusés de la mort de Diego Maradona et s’était permis de signer avec un producteur sa participation rémunérée à un documentaire illégal et clandestin sur le procès dont le scénario prévoyait déjà les peines prononcées, vient de démissionner de ses fonctions dans la magistrature de la Province de Buenos Aires.
Par les mains de son avocat, elle a fait parvenir au tribunal constitué pour juger sa conduite professionnelle une copie certifiée de sa lettre de démission, adressée au gouverneur de la province de Buenos Aires, autorité qui nomme les juges provinciaux, alors qu’au cours de la première audience de ce qui fonctionne comme un conseil de discipline, le jury avait déjà répondu qu’elle devait passer en jugement pour malversations et manquements graves aux devoirs de sa charge.
Cette démission met fin au procès administratif qui s’ouvrait et lui évite le déshonneur d’être chassée de la magistrature par ses pairs, qui plus est dans le district huppé où elle exerçait, à San Isidro, dans la très chic banlieue nord de Buenos Aires. Cependant, puisqu’elle est démissionnaire, elle perd l’immunité professionnelle qui la protégeait en tant que juge en activité ainsi tous les revenus correspondants, en particulier ce demi-salaire qu’elle continuait de toucher pendant sa mise à pied à titre conservatoire, et ce jusqu’à la décision administrative définitive.
L’avocat des filles de Maradona, qui se sont parties civiles dans le procès en cours contre les médecins, infirmiers et psychologues de leur père, saisit donc l’occasion pour demander au procureur l’incarcération immédiate de l’ex-magistrate puisque plus rien ne s’y oppose. Si cette demande est acceptée, l’intéressée sera placée en détention provisoire pendant l’instruction d’un procès pénal et non plus administratif.
Julieta Makintach s’était vue en reine du box-office. La ravissante jeune femme à la cervelle de moineau risque de finir à l’ombre derrière les barreaux !
Pour
aller plus loin :
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l’article
de Página/12
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l’article
de La
Prensa
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l’article
de Clarín
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l’article
de La
Nación