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jeudi 16 mars 2023

La Milonga Federal fait sa rentrée au CCK ce soir [à l’affiche]

La Milonga Federal (compte Facebook du CCK)


Ce soir, jeudi 16 mars 2023, le CCK offre à tous ceux qui veulent y participer la Milonga Federal, une milonga différente, ouvertes à tous les danseurs, qu’ils veuillent danser avec une personne du sexe opposé ou une du même sexe (ce qui est contraire à la tradition), et à tous les styles de tango.

Il s’agit d’une grande soirée qui s’ouvre avec un cours à partir de 18 h, donné par Johana Copes et son partenaire David Palo, avant le bal proprement dit et la participation de musiciens, ce soir la chanteuse Adriana Varela.

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La Milonga Federal se tiendra tous les jeudis au CCK comme c’est le cas depuis sa création, avant la pandémie. Le CCK dépend du ministère de la Culture du gouvernement national. Il occupe l’ancienne Poste Centrale.

Entrée libre et gratuite, sans inscription préalable.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire la présentation sur le site Internet du Centro Cultural Kirchner

vendredi 4 novembre 2022

Abuelas intègre le tango dans sa stratégie [à l’affiche]

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Hier, au Teatro Picadero à Buenos Aires, l’association Abuelas de Plaza de Mayo a lancé son nouveau programme culturel en soutien à la recherche des petits-enfants volés en bas âge sous la dernière dictature militaire par des sbires du régime et toujours introuvables pour environ 350 d’entre eux (pour donner le chiffre le plus bas).

C’est le danseur Jorge Firpo qui a lancé cette idée de s’appuyer sur le tango. Le genre attire un public jeune et devrait permettre d’élargir le public déjà touché par le combat militant de l’association. Il s’agit en effet de continuer à sensibiliser l’opinion publique sur ce crime contre l’humanité perpétré entre 1976 et 1983 afin que les personnes susceptibles d’en avoir été victimes, aujourd’hui quarantenaires, de prendre conscience de ce probable secret et fassent les tests ADN qui pourraient leur révéler le nom des parents qui les ont mis au monde avant de disparaître dans les geôles clandestines de la dictature.

Hier soir, le chanteur Guillermo Fernández, une très grosse vedette du genre, a tenu à apporter sa participation ainsi que plusieurs autres de ses confrères et consœurs : les chanteurs Lidia Borda, el Chino Laborde, le pianiste et compositeur Federico Mizrahi et la chanteuse Adriana Varela, qui a conclu la soirée en chantant Muñeca Brava et Malena, des classiques du répertoire.

L’unique absence qui a surpris tout le monde fut celle de Estela de Carlotto, qui, à plus de 90 ans, était restée chez elle pour des problèmes mineurs de santé. La très médiatique présidente de Abuelas de Plaza de Mayo est une militante à tout crin qui nous avait habitués jusqu’à ce jour à sa présence dans toutes ces manifestations.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

mardi 26 juillet 2022

En ce jour anniversaire, Adriana Varela rend hommage à Osvaldo Pugliese sur Radio Malena [à l’affiche]


Osvaldo Pugliese est décédé en 1995, le 26 juillet, après une brève maladie contre laquelle il avait lutté en vain. Le grand musicien, l’un des meilleurs compositeurs de la deuxième génération des tangueros professionnels, a laissé un important répertoire aujourd’hui pleinement consacré.

Il était donc normal que Radio Malena, la radio du tango du Grupo Octubre, lui rend hommage en ce jour particulier.

Géant du Tango, de Adriana Varela
Une nouvelle émission toutes les semaines
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C’est ce que fait la chanteuse Adriana Varela avec une longue émission qui peut s’écouter en ligne et se télécharger gratuitement depuis le site de la radio.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 (le quotidien du Grupo Octubre)

mercredi 20 mai 2020

Le Quinteto Negro La Boca sort un nouveau disque [Disques & Livres]


Le Quinteto Negro La Boca est une formation de tango anarchiste dont le port d’attache est le quartier homonyme dans le sud plébéien de Buenos Aires. C’est à La Boca, port industriel, que la pensée anarchiste d’origine européenne (surtout italienne, russe et espagnole) s’était implantée dès le début de la Grande Immigration (1880-1930).

Le QNLA s’inscrit dans cette histoire et a profondément planté ses racines dans ce quartier. Il a fait du pont transbordeur qui le caractérise son logo et dont on reconnaît l'amorce sur la droite de la jaquette du disque.

Malgré le confinement, le groupe sort actuellement sur les plateformes de streaming un nouveau disque, Cruces urbanos vol. 2. Ces croisements urbains qui donnent leur nom à l’album sont des fusions entre différents genres musicaux qui s’épanouissent actuellement à Buenos Aires : tango, cumbia (argentine) et trap. Beaucoup de morceaux originaux et un grand classique du répertoire tanguero, Desencuentro, au milieu de tout cela.

Le disque compte, entre autres invités de luxe, le chanteur de folklore Victor Heredia et la chanteuse de rock passée au tango, Adriana Varela.

Hier, Página/12 a interviewé le directeur musical du groupe, le compositeur et bandonéoniste Pablo Bernaba dans ses pages culturelles, dont la une était occupée par la disparition de Michel Piccoli.

Vous pouvez écouter quelques extraits des morceaux composant cet album sur le site Internet du groupe et continuer à découvrir ce groupe en vous connectant à sa page Facebook.

jeudi 20 juillet 2017

Le festival de Tango de La Falda retransmis à la télé [à l'affiche]


Demain, s'ouvre le festival de Tango de La Falda, dans la province de Córdoba, avec ses trois soirées de concert festifs. C'est le festival de tango le plus ancien dans le pays.

Cette année, ces spectacles seront retransmis par la télévision locale, Antena 3, et au niveau national par TV Pública en direct (il y a actuellement cinq heures de décalage horaire, à 20h à Córdoba, il est 1h du matin à Paris, Bruxelles ou Genève...

Les soirées se tiennent à l'auditorium municipal Carlos Gardel et c'est l'animateur télévisuel Silvio Soldán, un Michel Drucker métissé de Guy Lux, qui tiendra le rôle de Monsieur Loyal.

Des beaux noms au programme : les chanteurs Amelita Baltar, Adriana Varela, Raúl Lavie et Ariel Ardit, la Orquesta de Tango de la Ville de Buenos Aires et la Orquesta Provincial de Córdoba, le guitariste Esteban Morgado, le bandonéoniste Osvaldo Piro, et j'en passe.

Pour en savoir plus :
consulter le site Internet de la manifestation et la page Facebook de la ville.

vendredi 1 juillet 2016

Avant-goût du prochain disque de Adriana Varela [à l'affiche]


La chanteuse Adriana Varela, surnommée La Gata, se produira ce soir, vendredi 1er juillet 2016 à 21h, au Niceto Club, Niceto Vega 5510, à Palermo, pour présenter en avant-première son prochain disque.

La chanteuse est réputée pour sa voix rauque et son interprétation tanguera qui s'inspire de la fin de la carrière de Roberto Goyeneche, lorsque la maladie avait eu raison de sa puissance vocale et qu'il se rabattit sur une façon de dire les textes un peu plus que de les chanter.

Prix des places :
400 $ ARG (c'est cher mais à la hauteur de la grosse vedette qu'elle est devenue) pour une place assise non numérotée
300 $ ARG, pour un droit d'entrée en restant debout.

L'artiste a sorti son disque le plus récent en 2014: Adriana Varela y piano

Pour aller plus loin :
lire la présentation sur le site Internet de la salle
consulter la fiche de la chanteuse sur l'encyclopédie en ligne du tango, Todo Tango, où vous pouvez l'écouter comme sur son propre site.

vendredi 4 mars 2016

Du beau monde ce soir à El Faro [à l'affiche]

Excellent montage ! bravo à l'infographiste...
Pour ceux qui ne reconnaîtraient pas les visages
Cucuza est debout et Goyeneche est assis

Ce soir, vendredi 4 mars 2016, à 21h30, ai Bar el Faro, esquina La Pampa y Constituyentes, aux frontières de trois quartiers (Villa Urquiza, Villa Pueyrredón et Parque Chas), dans l'ouest de Buenos Aires, c'est à une brillante rentrée australe que vous invite le chanteur Cucuza Castiello, l'artiste le moins chevelu du tango, que mes fidèles lecteurs connaissent bien.

Cucuza sera accompagné par son trio désormais habituel, Sebastián Zasali au bandonéon, Noelia Sinkunas au piano, et son fils, Mateo Castiello à la guitare.

Le maître des lieux, si on peut le baptiser ainsi, a également invité le poète Raimundo Rosales (1), qui viendra en voisin (il habite le quartier de Saavedra), le quatuor Tango Bardo et le chanteur El Negro Falótico. Auxquels se joindront deux très grosses vedettes de niveau international : le chanteur très classique Ariel Ardit et la voix improbable et rauque de Adriana Varela, accompagnée à la guitare par Rafael Varela.

Tout ce beau monde, car c'en est un, rendra hommage à Roberto Goyeneche, dit el Polaco (2), qui a laissé son âme dans son quartier de Saavedra, longtemps, longtemps après l'avoir rendue à Dieu.

Réservation très vivement conseillée !


(1) Raimundo Rosales est l'un des dix auteurs que j'ai traduits dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, paru chez Tarabuste Editions, en décembre 2010.
(2) J'ai consacré l'un de mes chapitres à cet immense chanteur de tango dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, paru en mai 2010 aux Editions du Jasmin.

vendredi 26 février 2016

Week-end festif à Zárate [à l'affiche]


A partir de ce vendredi 26 février 2016 et pour tout le week-end, c'est le Festival de Tango de Zárate, cité des bords du Paraná, tout au nord de la Province de Buenos Aires, patrie du poète Homero Expósito et de son frère cadet, le compositeur Virgilio, et plusieurs autres artistes, qui percèrent dans l'orchestre de Miguel Caló dans les années 1940.

Zárate a été déclarée Capital Provincial del Tango.

Le festival propose différents concerts, plusieurs milongas et pratiques, des ateliers et des cours et même un parcours touristique à travers la ville.

Parmi les artistes invités à cette septième édition : le Sexteto Mayor, la Orquesta Típica Fernández Fierro, les chanteuses Sandra Mihanovich et Adriana Varela.

Le festival sera l'occasion de rouvrir en grande pompe le théâtre municipal.


La manifestation est entièrement gratuite.

Pour en savoir plus :
consulter la page Facebook du festival
consulter la page qui lui est consacrée sur le site de la municipalité (et qui n'est pas à jour).

vendredi 12 décembre 2014

Présentation du nouveau disque de Adriana Varela ce soir au ND Teatro [à l'affiche]


La plus rockeuse des chanteuses de tango vient de sortir chez Melo un nouveau disque, intitulé Adriana Varela y piano, qui reprend des enregistrements en publics effectués au cours de trois concerts à Punta del Este, en Uruguay. Des tangos classiques avec une pointe de rock et toujours cette voix rauque et cassée qui la caractérise.

Aujourd'hui, vendredi 12, et demain, samedi 13 décembre 2014, à 21h, Adriana Varela est sur la scène du ND Teatro, Paraguay 918, dans le quartier de Retiro.

Dos et tranche de la jaquette.
Contenu de l'album (du bon vieux tango des familles - pas de création contemporaine)

Prix des places : de 150 $ARG à 300.
Possibilité de réserver en ligne (plateanet) depuis le site Internet de la salle.

La couverture de Página/12, Cultura  & Espectaculos, ce matin

Página/12, qui apprécie beaucoup cette chanteuse, lui consacrait ce matin la une de ses pages culturelles, avec grande photo et longue interview, où elle reconnaît qu'elle n'écoute jamais de tango (ce qui explique peut-être pourquoi elle s'écarte si fort de toute espèce de tradition et joue les électrons libres dans ce monde qui tient pourtant tant à ses particularismes). Elle y annonce un nouveau disque, que produira son fils Rafael et donne des nouvelles d'un chanteur de ses amis, un artiste de variété que les journalistes suivent de clinique en hôpitaux depuis des années, Cacho Castaña.
Pour elle, son travail dans et autour du tango serait une quête d'identité. L'entretien me paraît néanmoins vaguement verbeux. Elle parle un peu de cheminement et beaucoup d'elle, avec cette tendance auto-référentielle qui caractérise ses interventions dans la presse comme au cinéma (voyez comment dans Pichuco de Martín Turnes, elle ne parle en fait que d'elle-même et jamais vraiment de Aníbal Troilo, qu'elle n'a de toute manière pas connu).

Chez les disquaires argentins en ligne, l'album s'affiche aux alentours de 150 $ ARG, ce qui est déjà une coquette somme pour un CD en Argentine (mais en général, les disques de cette artiste ne sont pas très bon marché).

Comme Daniel Melingo, autre transfuge du rock et autre voix cassée du tango, elle fait partie de ces artistes esthétiquement border-line qui ravissent le public argentin ou l'insupportent. A vous de vous faire votre propre idée.

Pour en savoir plus :
lire la dépêche (développée) de Télam
visiter le site Internet de l'artiste (des extraits sonores de ses précédents disques sont disponibles mais rien sur la nouveauté. Plusieurs vidéos ont aussi été mises en ligne).

mercredi 16 juillet 2014

Festival de La Falda ce week-end [à l'affiche]


Ce week-end, du 18 au 20 juillet 2014, comme tous les ans à la même époque, la ville de La Falda déploie son festival à l'ombre des sierras pampaneas de la Province de Córdoba.

A l'affiche de ces trois jours de gala nocturne, des artistes de dimension nationale et même internationale pour certains comme les chanteurs Amelita Baltar, Ariel Ardit, Raúl Lavié, María José Demare, José Angel Trelles, Adriana Valera et même Omar Mollo (un récent transfuge du rock), les musiciens Julián Hermida, Osvaldo Piro, Lito Vitale, Esteban Morgado et Juan Carlos Baglieto (tous deux à la fois guitaristes et chanteurs).

Cliquez sur les images pour lire les textes

Plusieurs compagnies de danse sont également invités, ainsi que l'orchestre corbobais de musique urbaine (traduisez tango, jazz et rock, par opposition au folclore qui appartient en propre aux zones rurales du pays).

Pour en savoir plus sur le plus ancien de ces festivals d'hiver, visitez son site Internet.

lundi 3 mars 2014

Série de récitals de vieux rockers devenus tangueros [à l'affiche]


Tous les vendredis de mars, à 21h, ND/Ateneo, Paraguay 918, propose un récital d'un rocker passé au tango il y a des années les uns...

En un bondi color humo (dans un bus couleur de fumée),
musique de Daniel Melingo et paroles de Luis Alposta
un montage fait pour Luis Alposta et mis en ligne par lui-même

Le 7, ce sera Daniel Melingo, le 14 le groupe de tango électronique Tanghetto (on a la même chose en Europe avec Gotán Project), Adriana Varela le 21 et Omar Mollo le 28.

Adriana Varela, Cambalache de Enrique Santos Discépolo (1)

Tous viennent du rock et se sont convertis au tango. Página/12 les a rassemblés et interviewés pour clore ce mois de février, alors que c'est la rentrée un peu partout dans le pays. Chacun a un nouveau disque à présenter. L'interview tourne donc au show promotionnel. Dommage !

Omar Mollo, chantant Che Bandoneón, de Aníbal Troilo et Homero Manzi (2)

Pour aller plus loin :



(1) Cambalache fait partie du corpus que j'ai présenté, commenté et traduit en français dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Editions du Jasmin.
(2) Che Bandoneón est aussi dans Barrio de Tango.

dimanche 31 juillet 2011

Abrazos, documentaire musical, au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]


Dans le cadre du cycle cinématographique, organisé conjointement par le Museo del Cine Pablo Ducrós Hicken et le Museo Casa Carlos Gardel, on projettera demain, lundi 1er août 2011, à 18h30, le documentaire Abrazos, où apparaissent le bandonéoniste José (Pepe) Libertella et le Sexteto Mayor, les chanteuses Adriana Varela et María Graña, le chanteur Raúl Lavié, le guitariste Luis Borda, le bandonéoniste, compositeur et chanteur Rubén Juárez, la danseuse Mora Godoy entre autres artistes...

Le documentaire est de Daniel Rivas, il date de 2003 et il dure 85 minutes. Il sera projeté avec des sous-titres en anglais pour aider les étrangers de passage à Buenos Aires.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735, dans le quartier de l'Abasto.

mercredi 9 mars 2011

Une voix rauque du tango contemporain à écouter sur France Musique samedi [ici]

Jacquette d'un des premiers disques de Adriana Varela, Melopea Discos (distribué en France)

Samedi 12 mars 2011, Jean-Louis Mingalon consacrera sa chronique tango à la chanteuse argentine Adriana Varela.

Vous connaissez désormais bien cette chronique qui revient environ toutes les six semaines à la fin de l'émission hebdomadaire que Benoît Duteurtre consacre à la musique populaire le samedi entre 11h et 12h30, Etonnez-moi Benoît.

Cette émission, vous le savez aussi, vous pouvez l'enregistrer par abonnement au podcast (format MP3) pendant la semaine qui suit la diffusion et l'écouter en libre écoute, gratuitement mais sans téléchargement possible, pendant les 30 jours qui suivent la diffusion. Le tout sur le portail internet de Radio France.

Adriana Varela, en revanche, vous la connaissez moins. C'est l'une des chanteuses très en vue à Buenos Aires où sa voix qui se fait de plus en plus rauque et cassée avec le temps, et son style de "diceuse" à la Goyeneche partagent radicalement le public argentin entre ceux qui aiment et ceux qui détestent. A vous de vous faire votre idée.

A ses débuts, La Gata Varela comme on l'appelle là-bas (entendez la môme Varela, à cause de sa gouaille, faubourienne en diable) a bénéficié du parainnage d'un Roberto Goyeneche qui avait perdu la puissance et l'onctuosité de sa voix mais dont le talent n'en éclatait que plus, dans cette décadence dont il eut le génie de tirer de la beauté. Elle a même enregistré avec lui une Balada para un loco qui a fait date. Elle a sorti ces premiers disques chez Melopea, la jacquette illustrant cet article en faisant foi (1).

Vous trouverez un certain nombre d'articles que je lui ai déjà consacrés dans ce blog en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, et pourrez découvrir sa voix et son style sur son site Internet (2) et sur sa page Myspace. Adriana Varela figure en effet parmi les amis de ma propre page Myspace.
Sur la liste d'écoute Barrio de Tango (ed. du Jasmin), que vous trouverez sous l'onglet Playlists, sur la gauche de ma page Myspace, j'ai intégré sa version de El Morocho y El Oriental, un tango en hommage au duo que formèrent de 1911 à 1925 Carlos Gardel (que l'on surnommait dans ces années-là El Morocho ou El Morocho del Abasto) et José Razzano (surnommé, quant à lui, el Oriental) (3). El Morocho y El Oriental est du poète Enrique Cadícamo et du compositeur Ángel D'Agostino. Il a été écrit et composé après la mort accidentelle et tragique de Carlos Gardel à Medellín mais du vivant de José Razzano (qui est décédé en 1960).

Pour écouter l'émission, vous pouvez vous brancher sur la longueur d'ondes en FM de votre région, si vous vous trouvez en France ou dans une région limitrophe, ou en dehors de cette zone, vous connecter au streaming de la station ou à la page de l'émission, pour avoir accès au podcast et à l'écoute à la carte.
Dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), dans la partie basse de la Colonne de droite, sur la droite de cet écran, vous disposez d'un lien permanent avec le site de France Musique.
Pour en savoir plus sur la chronique de Jean-Louis Mingalon, cliquez sur ses initiales dans le bloc Pour chercher, para buscar, to serach, ci-dessus.
Pour en savoir plus sur Adriana Varela, cliquez sur son nom dans ce même bloc Pour chercher.

(1) Pour acheter des disques Melopea, consultez d'abord le site du label (voir la partie basse de la Colonne de droite). Puis rendez-vous sur la boutique en ligne du disquaire portègne Zivals, Tangostore, où vous pourrez acheter des disques à prix argentin et détaxés (pour cause d'exportation), avec paiement sécurisé et conversion approximative de votre facture en euros. Bref, tout pour vous faciliter l'opération. On trouve sur le marché européen quelques disques de Adriana Varela, en dehors de l'Espagne, qui reste le pays d'Europe où l'on trouve le plus grand choix de musique argentine. Allez savoir pourquoi !
Les liens vers les deux sites, Melopea et Zivals-Tangostore, se trouvent de manière permanente dans la rubrique Les commerçants du Barrio de Tango, dans la partie inférieure de la Colonne de droite, sur cet écran, parmi tous les liens vers les sites externes (la partie supérieure de la Colonne rassemble, elle, les raccourcis internes à ce blog).
(2) Ce matin, lorsque je me suis connectée pour les besoins de cet article, j'ai trouvé un écran me signalant que le site était temporairement indisponible. C'était encore le petit matin à Buenos Aires, il est possible qu'il soit actuellement en maintenance ou en transformation.
(3) Pour comprendre ces deux surnoms, il faut lire El Morocho y El Oriental que j'ai présenté dans le texte original, puis traduit et commenté dans Barrio de Tango (Edition du Jasmin), le tout à la page 330. L'histoire du duo est racontée dans le même recueil aux pages 24 et 25. Balada para un loco, qu'elle a donc chanté et enregistré, est à la page 316 (toujours sur le même principe qui unifie tout le recueil : texte original, traduction en français, commentaires). Adriana Varela est aussi une interprète appréciée du poète Enrique Cadícamo, notamment Garúa (p 53), Anclao en París (p 284), La Casita de mis viejos (p 285), Muñeca Brava (p 283). Toujours chez Melopea, elle a enregistré, du vivant de Cadícamo et sous sa supervision, un album intitulé Tango del Lengue, entièrement consacré à l'oeuvre de ce poète, et elle a participé au documentaire La historia vuelve a repetirse, qui est l'hommage de Litto Nebbia au grand artiste, au soir de sa vie, disponible chez Melopea en DVD (Enrique Cadícamo est décédé à 99 ans et demi, en décembre 1999).

samedi 20 février 2010

Ce soir, 19h, à l'Obélisque [à l'affiche]

Une du supplément culturel de Página/12

Ce soir, la Ville de Buenos Aires clôt son cycle culturel d'été Aires Buenos Aires par un grand concert au pied de l'Obélisque. Pour l'occasion, Página/12 fait la une de son supplément Spectacles et Culture sur les trois vedettes du spectacle : la chanteuse Adriana Varela (premier plan), le chanteur et auteur-compositeur Guillermo Fernández et la danseuse Mora Godoy, qui dirige depuis la fin de l'année dernière le futur Baile Escuela de Tango de Buenos Aires (lire mon article sur le lancement de cette nouvelle école).

C'est la journaliste Karina Micheletto qui interviewe dans l'article principal du cahier culturel les trois artistes sur trois axes : l'état de santé du genre, le marché du tango et les problèmes de diffusion qu'il a toujours connu depuis les origines vers 1880, tant à travers les labels discographiques et les salles qu'à travers les médias auquel Internet s'est ajouté il y a quelques années (voir mon article Grandes dates du tango, dans la Colonne de droite, rubrique Petites Chronologies, dans la partie médiane).

Comme je l'ai dit dans l'article précédent de ce même jour (sur les murgas belges au Carnaval de Buenos Aires), le temps me manque ce soir pour m'attarder à traduire comme je l'aimerais cette longue interview (1). Je vous en livre donc deux extraits bilingues, dont la première sur leurs réactions à tous les trois au sujet de la déclaration du tango comme Patrimoine culturel de l'Humanité (voir mes articles sur cette déclaration y compris celui-ci). Entre autres passages, celui-ci vaut son pesant d'or...

Y la reciente declaración de patrimonio intangible de la humanidad, ¿qué implica para el género?
A. V.: –¡Yo quiero que el tango sea nuestro, y de nadie más! (risas).
M. G.: –Es un gran título, es como ganarse un premio, sirve para ser más mirados. Debería traer más sponsors, abrir más salas, acercar a empresas nacionales o de afuera que podrían ayudar a desarrollar muchos espectáculos. Y desde ya, debería ayudar a que se den cambios que para mí son prioritarios: el baile de tango debería ser obligatorio en las escuelas, por ejemplo.
G. F.: –No sé cómo es en el resto de Estados Unidos, pero en California hay una orquesta de jazz en cada escuela. Me encantaría que hubiera una orquesta de tango, al menos en cada escuela de la ciudad de Buenos Aires.
A. V.: –Sería genial. Me parece una propuesta no solamente divertida para los chicos, sino también una gran posibilidad de mostrarles una forma copada de encuentro entre varón y mujer. En estos tiempos tan complicados para el encuentro, tan agresivos, abrirles el camino que hace posible el baile del tango me parece alucinante.
Página/12

Karina Micheletto :
Et la récente déclaration comme patrimoine immatériel de l'Humanité, qu'implique-t-elle pour le genre ?
Adriana Varela :
Moi, je veux que le tango soit à nous et à personne d'autre ! (rire).
Mora Godoy :
C'est un titre prestigieux. C'est comme remporter un prix. Cela sert à gagner de la visibilité. Cela devrait rapporter plus de sponsors, ouvrir plus de salles, intéresser des entreprises nationales ou de l'étranger qui pourraient aider le développement de nombreux spectacles. Et à partir de là, ça devrait aider à ce qu'il y ait des changements qui selon moi son prioritaires : danser le tango devrait être obligatoire à l'école, par exemple.
Guillermo Fernández :
Je ne sais pas comme ça se passe dans le reste des Etats-Unis mais en Californie, il y a un orchestre de jazz dans chaque école. Cela m'enchanterait qu'il y ait un orchestre de tango, au moins dans chaque école de la ville de Buenos Aires.
Adriana Varela :
Ce serait génial ! Cela me paraît une proposition non seulement sympa pour les gamins mais aussi une grande possibilité de leur montrer une manière singulière de relation entre homme et femme. A notre époque où il est si difficile de se trouver, où il y a tant d'agressivité, leur ouvrir le chemin qui leur rende possible la danse de tango me paraît quelque chose de fantastique
.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Et en dessous, sur le rôle social du tango danse (il est très rare que des non-danseurs s'expriment sur ce que la danse représentent pour eux dans le tango) :

–¿Cuál sería esa forma de encuentro para un bailarín amateur?
G. F.: –Estoy totalmente convencido de que la danza del tango devuelve a la humanidad el rol de macho y hembra. Porque no hay hombre más interesante que un macho ni mujer más interesante que una hembra. Por eso son tantos los que eligen bailar tango, porque la gente está buscando volver a esa forma de encuentro primordial.
A. V.: –¡Totalmente! Y esto va más allá de la sexualidad, tiene que ver con el género (2) y con lo cultural. Es una invitación muy interesante para acercar las diferencias con los cuerpos. ¡Qué me van a hablar de Internet! (risas). (3)
Página/12

Karina Micheletto :
Quelle serait cette forme de relation pour un danseur amateur ?
Guillermo Fernández :
Je suis complètement convaincu que la danse du tango rend à l'humanité le rôle de la virilité et de la féminité. Parce qu'il n'y a pas d'homme plus intéressant que l'homme viril et de femme plus intéressante que la femme féminine. C'est pour ça qu'il y a autant de gens qui choisissent de danser le tango, parce que les gens recherchent en ce moment de retrouver cette forme primordiale de relation.
Adriana Varela :
Exactement ! Et ça va bien plus loin que la sexualité. Cela a à voir avec le genre (2) et la culture. C'est une invitation très intéressante à aborder les différences à travers le corps. Qu'est-ce que vous venez me parler d'Internet !
(3) (rires)
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour le reste et entièrement en espagnol, sauf à utiliser les services de la traduction en ligne Reverso, dont vous trouverez le lien dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), dans le bas de la Colonne de droite, je vous invite à aller lire l'ensemble de l'article sur le site du journal...
Pour aller plus loin :
Lire l'article de Página/12

(1) Je consacre la majeure partie de mon week-end à relire les épreuves de Barrio de Tango, Recueil bilingues de tangos argentins, qui doit paraître début avril aux Editions du Jasmin.
(2) El género ou le genre dont il est question ici, c'est le genre masculin (mâle) ou féminin (femelle) et non pas un synonyme de tango (genre musical et artistique). Les violences de genre en espagnol sont ce que nous appelons en français d'Europe les violences domestiques, c'est-à-dire les violences exercées par des hommes sur des femmes.
(3) Citation de Homero Expósito (1918-1987) : ¡Que me van a hablar de amor! Un tango où un Don Juan, fat et intimement blessé dans son amour-propre, se vante de ses multiples conquêtes, sans doute toutes aussi imaginaires les unes que les autres, depuis que la femme qu'il aimait et qu'il feint de compter pour rien l'a abandonné.

lundi 18 janvier 2010

Un petit bout de tango à podcaster sur France Musique [ici]

Après la très instructive interview d'Alfredo Arias sur Télérama Radio (cliquez sur le lien pour accéder à mon article), après la carte poste d'Argentine, plus frileuse qu'annoncé, toujours sur Télérama Radio, après l'excellente interview de Horacio Molina et Fulanos de Tal sur la Radio Suisse Romande, voici la chronique de Jean-Louis Mingalon à la fin du numéro de samedi dernier de Etonnez-moi Benoît, une émission hebdomadaire de Benoît Duteurtre sur France Musique...

Quelle moisson de podcasts francophones alors que commence l'année du bicentenaire de l'Argentine !

L'émission de Benoît Duteurtre fonctionne avec un thème et un invité, en l'occurrence le thème était l'art des diseurs, ces chanteurs qui jouaient des chansons au sein de revues dans ce qui était encore la culture populaire parisienne de l'entre-deux-guerres, culture populaire qui a sombré corps et bien depuis, et l'invité est Jacques Crépineau, le directeur du Théâtre de la Michodière, une salle qui a beaucoup compté pour l'illustration de cette culture populaire, sous la direction d'Yvonne Printemps. Il faut écouter cette première partie. Elle est délectable. Elle parle d'un moment de notre histoire qui a bien des points communs avec la culture du tango dans les années 20 à 40, quand le sainete porteño régnait encore sur la rue Corrientes (lire mon article sur de récentes reprises de ce répertoire et sur la réédition d'une sélection d'oeuvres de Alberto Vaccarezza, l'un des maîtres du genre), quand les grands chanteurs criollos s'appelaient Carlos Gardel et Ignacio Corsini, quand les grands orchestres se produisaient dans de grands cabarets restés mythiques... Le contenu de cette partie de l'émission (une heure d'antenne) est d'ailleurs détaillé sur la page du site de France Musique qui lui ait consacrée.

Les 20 dernières minutes sont occupées par la chronique que Jean-Louis Mingalon consacre au tango et à sa culture sur cet espace, de temps en temps. Jean-Louis Mingalon est un journaliste passionné par le tango depuis de nombreuses années et très présent dans le petit monde des milongas et des cours à Paris. Nous fréquentons d'ailleurs les mêmes cours, lui et moi, et nous y croisons régulièrement. Et vous croyez qu'il en aurait profité pour m'annoncer sa chronique pour que je puisse vous en faire profiter plus tôt ! Heureusement que j'ai des espions un peu partout qui me signalent les choses intéressantes. Avec les 24h de la journée, cela devient très difficile de suivre le rythme à moi seule...
En l'occurrence, samedi matinn le 16 janvier 2010, Jean-Louis a présenté trois tangos de trois poètes différents, trois grands troesmas, trois piliers du répertoire et de l'histoire du genre. Ce qui vous vaudra de pouvoir entendre trois excellentes interprétations de chanteuses peu connues par chez nous mais très appréciées là-bas. A peu de choses près dans la même durée que la carte postale de Télérama, Jean-Louis Mingalon a fait des choix beaucoup plus audacieux et beaucoup plus intéressants, en tout cas pour les lecteurs de Barrio de Tango qui viennent sur ce blog pour y découvrir des artistes peu diffusés par chez nous...

De Enrique Cadícamo, vous découvrirez Madame Yvonne, dont Jean-Louis présente l'histoire avec une pudeur qui devient rare... Je me permets donc d'ajouter à son commentaire que la destinée de Madame Yvonne est infiniment plus sordide que ce qu'il en laisse imaginer. En fait, la pauvre fille a été séduite par un recruteur argentin, venu se fournir à Paris (dans le quartier latin) en chair fraîche pour alimenter la traite des blanches dont il est un des nombreux opérateurs (jusqu'aux années 30, la ville de Buenos Aires a souffert d'une énorme carence de femmes, les immigrants étant essentiellement des hommes seuls, cela a entraîné un crapuleux trafic d'êtres humains). Séduite et partie avec son séducteur, Yvonne s'est trouvée contrainte de se prostituer sitôt débarquée à Buenos Aires et Cadícamo nous la présente alors que, de nombreuses années plus tard, elle est devenue la sous-maîtresse d'une maison de tolérance. Madame, c'est en effet le nom que les pensionnaires donnaient aux directrices de ce genre d'établissement. L'envers du décor, sordide, est bien planté par le poète : il ne nous épargne ni l'alcoolisme ni la dépendance à la cocaïne (nieve, neige) dans laquelle la petite Française a sombré dans sa terrible déchéance.... Jean-Louis Mingalon nous la fait donc soft.
L'enregistrement qu'il a choisi offre à nos oreilles Adriana Varela, qui était très à l'honneur en décembre, pour el Día Nacional del Tango à Buenos Aires, il y a un peu plus d'un mois (voir mon article sur les cérémonies officielles de ce jour).

De Enrique Santos Discépolo, Jean-Louis a choisi de nous faire entendre Canción Desesperada, interprétée par Nelly Omar, immense chanteuse sans équivalent aujourd'hui et qui fut elle aussi particulièrement à l'honneur le 11 décembre dernier à Buenos Aires (cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, pour en savoir un peu plus sur cette très grande dame du tango, qui chante encore à près de 99 ans. Elle les atteindra le 11 février prochain). Fait assez peu commun, Nelly Omar est ici accompagnée par un orchestre. D'ordinaire, cette artiste chante à la criolla, avec des guitaristes et uniquement des guitaristes...

Enfin, de Homero Manzi, vous entendrez Malena, dans une interprétation de Lidia Borda, qui m'a paru appartenir à la première manière de la chanteuse. Elle a changé de style depuis. Lidia Borda est souvent présente dans la rubrique A l'affiche de ce blog, comme vous le constaterez en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher. (1) (2)

Un grand merci à Jean-Louis et à France Musique pour rendre ainsi présent le tango sur l'une des radios (publiques, sans publicité) les plus cultivées du paysage audiovisuel français.

Pour accéder à l'émission, il faut vous connecter à sa page sur le site de France Musique (cliquez sur le lien). Jusqu'à vendredi prochain, 22 janvier 2010, vous avez la possibilité de télécharger ce numéro sous forme de podcast directement sur votre iTunes. Après, vous ne pourrez plus que l'écouter en écoute à la carte (onglet (re)écouter de la page dont vous avez le lien ci-dessus). L'émission restera encore accessible sous cette forme pendant 30 jours après sa diffusion à l'antenne. Attention donc : connectez-vous avant le 15 février 2010 pour pouvoir écouter cette chronique que je viens de vous décrire. Après cette date, elle disparaîtra des archives (3).

(1) De ces trois titres, deux sont traduits et présentés dans Barrio de Tango, le livre que je publie prochainement aux Editions du Jasmin (lire mes articles sur ce livre). L'autre devrait faire un jour l'objet d'une présentation sur le site de Rodrigo Rufino et Gisela Passi, dont vous trouverez l'adresse dans la rubrique Eh bien dansez maintenant ! dans la partie basse de la Colonne de droite. Les tangos à lire se trouvent sur la page Ecouter de leur site...
(2) Si vous êtes adepte de ce jeu musical, avec les deux derniers podcasts que j'ai présentés sur ce blog, celui-ci et l'émission de vendredi dernier de la SRS sur Horacio Molina et Fulanos de Tal, vous pouvez comparer les mérites respectifs de cette interprétation de Lidia Borda et de celle de Horacio Molina, qui chante ce même tango en direct dans l'émission Radio Paradiso, en s'accompagnant lui-même de sa guitare et après avoir donné son propre commentaire sur ce classique d'entre les classiques (c'est complémentaire)...
(3) Et pardon de vous prévenir moi-même avec deux jours de retard : je récupère à peine d'un méchant barbouillage qui m'a mise à plat depuis hier soir, date à laquelle je comptais bien pouvoir publier cet article... La faute à l'hiver. Ce qui vous explique aussi que je n'ai pas pu régler le problème des noms contenant un é dans la rubrique Vecinos del Barrio (Colonne de droite). Je vais tenter de rattraper le temps perdu d'ici le 23 ou le 24 janvier, mais avec la charge de travail pour le bouquin, je ne vous promets rien.

dimanche 13 décembre 2009

Día nacional del Tango du côté officiel [Actu]

Vendredi dernier, 11 décembre 2009, l'Argentine fêtait, comme chaque année depuis plus de 30 ans, sa fête nationale du tango, comme le savent les lecteurs réguliers et attentifs de ce blog. Et si vous êtes un lecteur régulier et attentif et que vous avez loupé l'info, il faut d'urgence changer de lunettes !

La journée a été marquée par deux grands moments officiels : la réception par la Présidente de la République, dans son bureau de la Casa Rosada, de cinq artistes et personnalités emblématiques du tango, les Maestros Horacio Salgán et Leopoldo Federico, très à l'honneur cette année, l'éditeur Ben Molar, qui prit l'initiative de faire créer cette festivité, les chanteuses Adriana Varela et Amelita Baltar, toutes deux invitées de la Secretaría de Cultura (Secrétariat d'Etat à la Culture) sur Plaza de Mayo et pour la seconde particulièrement présente dans l'actualité ces dernières semaines comme Barrio de Tango en porte témoignage, avec la reprise récente d'un grand succès de 1973, Tres mujeres para el show (voir mon article à ce sujet) et créatrice de Balada para un loco, un tango qui marqua l'histoire lors de sa création il y a 40 ans tout juste (voir mes articles à ce propos).

Du côté du Gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires, en dépit de l'énorme scandale de la nomination du nouveau ministre de l'Education portègne (voir mon article de vendredi à ce sujet et mon autre article de ce jour même), il a été annoncé par Lidia Elman de Pugliese en présence de Hernán Lombardi, le ministre de la Culture, maintenu en place, que la station de métro Malabia, dans le quartier de La Chacarita, portera désormais le nom de Osvaldo Pugliese (accolé à son ancien nom, qui est géographique). L'annonce fait suite à une pétition organisée par Doña Lidia, qui est la seconde épouse du Maestro Pugliese, et à une promesse qu'avait faite Mauricio Macri, lorsqu'il avait annoncé l'année dernière le programme du Festival de Tango de Buenos Aires, qui était le premier de sa mandature (voir mon article du 31 juillet 2008 à ce sujet). La station Malabia-Osvaldo Pugliese (le changement de nom est entré en vigueur dès vendredi) se situe sur la Avenida Corrientes, à quelques mètres du monument à Osvaldo Pugliese, qui a été inauguré en 2005, pour les 10 ans de sa mort et les 100 ans de sa naissance, et qui a été restauré et réinauguré en juillet de l'année dernière (lire mon article à ce sujet).
Pour en savoir plus :
lire l'article de Clarín d'hier sur les célébrations de cette belle journée d'été.

samedi 12 décembre 2009

La 3ème semaine du Festival de Tango en el Tasso [à l'affiche]

C'est la troisième semaine du 6ème Festival de Tango au Centro Cultural Torcuato Tasso de San Telmo qui s'ouvrira mercredi prochain.
Au programme de cette 3ème semaine :
Le 16 décembre 2009 : le groupe La Chicana, conduit par le compositeur et guitariste Acho Estol et sa compagne, la chanteuse Dolores Solá, surnommée la Lola, à 22h. Entrée : 50 $.
Le groupe sera à Paris, au théâtre El Alhambra, le 13 février 2010. Voir en Colonne de droite jusqu'au jour du concert au moins.
Le 17 décembre : un nouveau concert partagé entre deux formations mythiques, le Sexteto Mayor et le Quinteto Real, à 22h, comme en novembre. Entrée 70 $. Voir à ce propos mon article sur la série de leurs concerts au Tasso en novembre dernier.

Le 18 décembre : la comédienne et chanteuse Soledad Villamil, à qui sa carrière d'actrice à la télé et au cinéma a donné une grande notoriété et qui s'est lancée (ou a été lancée) dans le tango, avec un évident succès commercial et une forte contestation d'une partie du public. C'est à 22h, heure locale bien sûr, et l'entrée est fixée à 50 $, ce qui est n'est pas excessif vu la personnalité de la dame.
Plus tard dans la soirée, le chanteur Dema et et sa formation, la Petitera, pour la trasnoche. La trasnoche démarre généralement quelques minutes avant minuit. Dema et la Petitera font partie des quelques artistes en résidence dans ce centre culturel de San Telmo.
Le 19 décembre : la Selección Nacional del Tango, que le public a pu applaudir hier pendant le concert gratuit de Plaza de Mayo pour le Día Nacional del Tango, à 22h. L'ensemble est dirigé par le Maestro Leopoldo Federico. La chanteuse Adriana Varela et le pianiste et compositeur Atilio Stampone seront les invités du groupe. Entrée : 120 $.
Le même jour, la trasnoche sera occupée par le groupe El Yotivenco, du chanteur et acteur Rodrigo de la Serna, dont je vous ai parlé à l'occasion de la présentation du disque posthume de Alorsa, le 3 octobre dernier (vous reporter à mon article à ce sujet).
Relâche le dimanche. Reprise le 23 décembre et fin du festival le 26 décembre prochain.

samedi 5 décembre 2009

Le concert officiel du Día Nacional del Tango [à l'affiche]

Grand concert en plein air vendredi prochain, 11 décembre, sur la Plaza de Mayo (pourvu qu'il ne pleuve pas !).

Ce concert s'intitule El Tango es nuestro (le tango est à nous), il commencera à 21h. Il est bien évidemment gratuit !
Nelly Omar, admirable chanteuse à la voix impeccable, d'une incroyable beauté et d'une non moins incroyable jeunesse, de 99 ans (si, si !) est à l'affiche.
Elle partagera la scène avec sa cadette Adriana Varela et un ensemble instrumental, la Selección Nacional de Tango (traduisez L'équipe nationale de tango, comme au foot ou au basket).
C'est la première fête nationale du tango depuis que le genre a été inscrit, le 30 septembre 2009, au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco.

mercredi 4 février 2009

Cambalache : d'autres liens pour aller plus loin

Couverture de la partition originale de Cambalache (source : Todotango.com)

Barrio de Tango, blog sur le tango d'aujourd'hui (musique, danse, littérature, arts plastiques, histoire et vie quotidienne à Buenos Aires et sa région), accueille, depuis ce soir, une nouvelle section de liens externes pour aller plus loin.

J'ai donné à cette section le titre d'un célèbre tango d'Enrique Santos Discépolo, Cambalache, dans une version récente (la voix rauque et gouailleuse d'Adriana Varela, chantant en public accompagnée à la guitare par Esteban Morgado en 1996) parce que cette nouvelle rubrique est un peu un fourre-tout, juste un peu mis en ordre à travers quelques thémes pour que vous puissiez y trouvez vos petits (1).
Il y avait longtemps que je voulais élargir le choix de liens externes que je propose au lecteur à plusieurs sites qui ne s'intéressent pas exclusivement au tango et qui auraient donc noyé le sujet si je les avais introduits dans les sections précédentes.

Dans la section Cambalache, installée dans la partie basse de la colonne de droite, vous trouverez des stations de radio (accessibles par Internet), des chaînes de télévision (sur le Web), des maisons d'édition et des librairies ouvertes sur le monde entier ou sur l'univers hispanique (qui est déjà assez vaste), des centres culturels et autres institutions qui sont autant de sources d'information valables. Enfin j'ai aussi ajouté des dictionnaires en ligne pour aider mes visiteurs non francophones qui veulent comprendre plus précisément mes articles et qui n'ont pas nécessairement un dictionnaire sous la main (les dictionnaires de français ATLIF et CISCO, constitués par l'Université de Caen en Normandie) et mes visiteurs francophones qui souhaitent comprendre un article de journal argentin ou uruguayen auquel je renvoie. Les visiteurs francophones pourront ainsi facilement consulter le site de la RAE. La Real Academia Española publie (et met à jour) un dictionnaire qui fait référence dans tout le monde hispanique même s'il ne tient pas encore beaucoup compte de la langue populaire, orale, du Río de la Plata qui est celle du tango comme des journaux.
Wordreference est un dictionnaire bilingue polyglotte qui traduit langue à langue, dans les deux sens en français, anglais, espagnol, italien et portuguais. L'espagnol est plutôt celui de l'Espagne mais vous avez accès à des forums pour toutes les expressions latino-américaines inconnues en Europe.

Dans cette sous-section, j'ai aussi mis un lien vers Reverso, un logiciel offert par le site du quotidien français Le Monde et qui permet de réaliser des traductions automatiques. Il vous suffit de taper votre texte et de cliquer sur la langue dans laquelle vous souhaitez le faire traduire. Bien sûr, ce genre de traduction automatique présente quelques défauts, surtout lorsqu'il s'agit de la langue orale, de la langue du quotidien. En matière de traduction, rien ne remplacera jamais sans doute le discernement d'un être humain, sa sensibilité et sa liberté de choix. Les mêmes avantages de rapidité et les mêmes inconvénients d'imprécision valent pour les traductions automatiques proposées par Google et auxquelles vous donnent accès les liens INICO (castellano) et HOME (english) tout en haut de la colonne de droite. En cliquant dessus, vous accédez au blog en espagnol automatique et en anglais automatique (le blog ainsi traduit doit être à jour).



(1) Vous avez aussi dans la colonne de droite, au-dessus du profil, une section intitulée Trousse lexicale d'urgence, où les mots portègnes les plus courants sont traduits et expliqués.

vendredi 19 décembre 2008

En ce moment au CC Torcuato Tasso [à l’affiche]

Hier jeudi, à 22h, la chanteuse Adriana Varela donnait un récital.
Adriana Varela, la Gata Varela (la Petite Varela) est une des chanteuses de tango les plus connues en Europe. Elle est aussi très populaire en Argentine. Elle a sorti de nombreux disques dont certains, particulièrement originaux, chez Melopea. L’un d’eux, Tango de Lengue (tango du foulard autour du cou), est consacré à la création de tangos jusqu’alors inédits au disque de Enrique Cadícamo, paroles et musique (1).

Si vous ne connaissez pas déjà cette voix rauque, râpeuse, et ce style très personnel et à part (et donc très contesté aussi, c'est le revers de la médaille), reportez-vous d’urgence sur son site. Il s’ouvre directement sur sa voix chantée (attention : si vous êtes au bureau, ça peut surprendre !).

Demain, samedi à 22h, ce sera Astillero, un sextuor típico avec chanteur (Peyo), qui fait sa propre musique (celle de Julián Peralta, pianiste échappé de la Orquesta Típica Fernández Fierro sur un coup de sang, il y a quelques années). Cette formation a déjà fourni quelques articles à Barrio de Tango, dont deux sur leur récente tournée en Europe. Ils sont pour leur part sur My space, à la page Astillero.

(1) le lengue, le foulard autour du cou, c’était un élément indispensable de la panoplie du parfait compadrito portègne, le titi de Buenos Aires. C’est toujours un accessoire que bien des hommes aiment arborer, surtout s’ils sont des tangueros (des artistes du tango).