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"Le droit de grève, au feu !", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
D’un trait de plume, par un simple décret, Javier Mileí vient de limiter de façon draconienne le droit de grève pourtant inscrit dans la constitution.
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"Mileí va limiter les grèves dans les activités essentielles", dit le gros titre en taisant une moitié de la vérité Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
C’est à ce droit, souvent le seul outil dont disposent les salariés pour défendre ou faire avancer leur situation collective, que Javier Mileí s’est attaqué à travers ce nouveau décret, après une première tentative du même ordre qui a échoué : les tribunaux ont déclaré le décret précédent inconstitutionnel et on attend encore l’analyse de la Cour suprême à ce sujet (elle ne semble pas pressée de se prononcer). Mileí continue donc d’avancer, comme Donald Trump, en faisant fi des décisions de justice.
Ce
nouveau décret répartit toute l’activité économique ou presque
en deux catégories : les activités essentielles et les
activités « transcendantes ». Dans les entreprises,
privées ou publiques, de la premières catégorie, les jours de
grève, il faudrait désormais que 75 % du service ou de la
production soit assuré. Dans les entreprises de la seconde
catégorie, ce service minimum obligatoire correspondrait à 50 %
de l’activité.
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"Avancée contre les syndicats : les grèves seront limitées et les négociations paritaires plafonnées", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Bien
entendu, les syndicats sont bien décidés à défendre le droit
fondamental acquis depuis longtemps et confirmé au cours des
quarante années de démocratie continue depuis le retour à la
Constitution en décembre 1983. Ils vont faire des recours devant les
tribunaux.
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"Le droit de grève sera limité et un plus grand nombre de secteurs devront proposer un service minimum les jours de grève", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Par ailleurs, j’ai aussi appris aujourd’hui qu’un certain nombre d’instituts nationaux culturels disparaissent, toujours par décret, les uns tout simplement rayés de la carte, les autres fusionnés avec d’autres ou transformés en musée, ce qui n’a ni queue ni tête. Leurs politiques culturelles dépendront désormais d’une commission globale dont les membres, nommés à cet effet, siégeront gratuitement, en lieu et place des muséologues de carrière et des directeurs nommés sur concours qui président actuellement à la définition de ces activités. J’attends d’en parler de vive voix avec mes contacts sur place pour vous en entretenir plus avant. L’histoire, le théâtre, le spectacle en général, les beaux-arts sont les premiers visés. Et pour ce qui est de l’histoire, ce sont surtout les figures inspiratrices de la gauche argentine ou revendiquées par elle qui font les frais de cette réforme scandaleuse qui n’a pour objectif que des faire des économies de bouts de chandelle.
Bizarre, bizarre… Comme c’est bizarre !
Vous avez dit bizarre ?
Moi, j’ai dit « bizarre » ?
Comme c’est bizarre !
Ces décisions font en outre la preuve chez les décideurs d’une ignorance crasse de la réalité historique qui n’est pas sans rappeler les âneries dont Trump et ses affidés nous abreuvent à longueur de conférences de presse et d’audiences au Congrès.
Pour
aller plus loin :
Pour une fois, tous les journaux mettent l'info à la Une, même à droite (et dans ce cas, pour s'en féliciter) !
lire
l’article
principal de Página/12
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l’article
de La Prensa
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l’article
de Clarín
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l’article
de La Nación