Les marronniers de l'été sont de retour à Mar del Plata. Une fois expédiés les pénibles, vrombissants et polluants bolides du Dakar dans les neiges andines, on revient aux bons vieux classiques bien de chez eux ! Quoi de mieux, pour occuper intelligemment les heures de bronzette sur la plage immense mais bondée de Mar del Plata, qu'un bon article de Página/12 sur l'amour que l'enfant du pays avait pour cette ville (ci-contre avec sa fille Diana et son fils Daniel à la fin des années 40)...
La prochaine parution d'un livre sur ce thème, débordant paraît-il d'informations et de photos (mais qui ne nous apprendront rien sur le musicien et son oeuvre en tant que tel), donne au quotidien portègne l'occasion de remettre le sujet sur le tapis. D'autant que l'auteur du livre, Marcelo Gobello, est le neveu de José Gobello, le grand spécialiste portègne es-lunfardo, et qu'il a fait préfacer son pavé par son tonton.
Pas très difficile, ceci dit, de trouver des informations sur les artistes, y compris les plus grands, et Mar del Plata puisque cette ville est la plus importante station balnéaire de toute la côte altantique argentine et la première que l'on rencontre lorsque l'on vient du nord (or Buenos Aires est au nord). Tous y sont venus un jour ou l'autre passer au moins quelques jours de vacances l'été comme en ce moment.
Le journal en profite pour nous annoncer aussi la prochaine production d'un grand show en hommage au gars du pays au Casino municipal.
On sent l'été post-électoral et l'actualité qui s'est doucement assoupie (1). Ce qui me va très bien cette année puisque j'ai, comme vous le savez, un peu de pages (d'écriture) sur la planche ou plutôt sur l'écran. La plume d'oie, par les temps qui courent, c'est un peu dépassé, non ? Sans parler d'autres projets sur lesquels je reviendrai prochainement et que je prépare d'arrache-pied depuis de nombreux mois.
La mise à jour de Barrio de Tango va donc reprendre mais à son rythme estival comme tous les ans jusqu'à la rentrée australe, en mars, pendant que la rédactrice continue en coulisses à préparer des livres qui sortiront en fin d'année ou en début d'année prochaine (croisons les doigts et touchons du bois !). En attendant, vous en avez déjà deux à lire (ou à acheter chez votre libraire) plus le Carnet Nomade du 10 décembre dernier où "je cause dans le poste" (assez longuement) et que vous pouvez écouter en audition à la demande sur le site Internet de France Culture (en cliquant sur le lien qui précède). Comme ça, vous aussi, vous avez des devoirs de vacances...
Pour aller plus loin sur les questions existentielles et marplatenses liées à Astor Piazzolla, à la plage et au bandonéon, je vous renvoie à l'article de Página/12.
(1) Bien entendu, il y a 10 jours, il y a eu cette frayeur que nous a faite Cristina Kirchner en révélant un cancer de la thyroïde mais elle n'a pas fait long feu. D'abord parce que la Présidente argentine a réussi sa communication de main de maître en révélant posément la situation sans se cacher derrière des formules alambiquées qui auraient provoqué des rumeurs à n'en plus finir. Ensuite parce que l'opération s'est très bien passé, que la patiente est maintenant sortie de l'hôpital, que les médecins ont annoncé que la tumeur s'était révélée bénigne après analyse biologique et que le nouveau Vice-Président assume sa charge avec dignité et dans le calme. Bref, ce n'est pas une affaire politique. Juste une question privée (et c'est tant mieux) que je n'ai pas jugé approprié de traiter dans un blog qui est et reste consacré à l'actualité culturelle en Argentine.