samedi 30 avril 2022

Vox Dei fête ce soir le cinquantenaire du premier opéra rock hispanophone à Belgrano [à l’affiche]

Cliquez pour une meilleure résolution


Ce soir, samedi 30 avril 2022, à 21h, le groupe de rock argentin Vox Dei fêtera les cinquante ans de son second album, un opéra rock en espagnol, le premier dans cette langue, intitulé modestement La Biblia.

La revue Rolling Stone a classé La Biblia au quatorzième rang des cent meilleurs disques de rock argentin.

Le concert aura lieu à l’Auditorio Belgrano, dans le quartier du même nom, à l’angle de la rue Virrey Loreto et de l’avenue Cabildo. Ce sera un spectacle somptueux avec plusieurs invités surprise et un orchestre symphonique pour reprendre les grands tubes cinquantenaires.

"La Bible : des livres sapientiaux", dit le gros titre
sur cette photo actuelle du principal musicien du groupe
dans un décor familier aux Argentins
le couloir d'entrée d'une maison individuelle
cliquez sur l'image pour une meilleure résolution

Prix des places : de 2 000 à 3 000 $ (pesos argentins). Il reste encore des places à vendre dans les trois catégories. Les places ne sont pas données !

Página/12 est le seul quotidien d’envergure nationale à en parler ce matin ! Le journal de gauche en fait la une de ses pages culturelles.

© Denise Anne Clavilier

Pour en savoir plus :

vendredi 29 avril 2022

Dolores Solá chante demain à Caras y Caretas [à l’affiche]


La chanteuse (et parfois compositrice et parolière) Dolores Solá, qui anime avec son mari le groupe La Chicana, actuellement dispersée, se présentera demain, samedi 30 avril 2022, à 22h, au Centre culturel Caras y Caretas, du groupe médiatique Octubre, Venezuela 330, dans le cœur historique de Buenos Aires. De là, le titre de la soirée : la musique de la radio 750 (les radios sont souvent nommées par leur fréquence).

Comme pour son mari, Acho Estol, la semaine dernière, Dolores Solá a les honneurs ce matin de la une du supplément culturel quotidien de Página/12 qui reproduit une interview de la chanteuse.

Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution

Comme son mari là encore, elle présentera demain en avant-première les morceaux qui constituent son prochain disque solo. Dolores Solá appartient à ce courant du tango underground, politiquement et socialement engagé et enragé…

© Denise Anne Clavilier
www.barrio-de-tango.blogspot.com

Pour aller plus loin :

Affaire « Gestapo » : les inculpations pleuvent [Actu]

Jeu de mot entre "Gestapo" et Pro, le nom du parti
de Mauricio Macri et María Eugenia Vidal
Le jaune est la couleur du Pro
Pour le reste, ça se comprend tout seul
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution


Lors du précédent mandat à la Province de Buenos Aires, le 15 juin 2017, le gouvernement provincial (de droite) (1), alors présidé par María Eugenia Vidal, avait organisé, bizarrement dans les locaux d’une banque publique (eux-mêmes à son insu placés sous surveillance vidéo) plutôt que dans l’un ou l’autre des ministères provinciaux, une réunion avec des représentants patronaux où l’ordre du jour portait sur la stratégie à déployer pour envoyer derrière les barreaux pour un bon moment certains dirigeants syndicaux, au premier chef celui du secteur bancaire, afin de laisser le champ libre à la mise en place d’une politique patronale musclée.

Pendant les débats, l’un des ministres provinciaux avait exprimé aux dirigeants économiques son regret de ne pas disposer d’une police aussi efficace que la Gestapo (en allemand dans le texte) pour en finir avec tous ces syndicalistes empêcheurs de faire du profit à tout crin.

Il y a peu, les enregistrements de ces échanges inimaginables ont fuité dans les médias et la justice s’est emparée de l’affaire. Une instruction a été ouverte à La Plata (capitale de la province) et le juge vient d’annoncer qu’il entamait des poursuites contre plusieurs participants à cette réunion, parfaitement reconnaissables sur les vidéos, et autres complices.

L'information est traitée discrètement (dans la colonne de droite)
mais elle est bien en une.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Les chefs d’inculpation sont ceux d’espionnage illégal et pèsent sur les têtes de plusieurs ministres provinciaux ainsi que celles de hauts responsables des services de renseignement nationaux ; L’instruction fait remonter le début de l’affaire à une autre réunion qui s’est tenue à la Casa Rosada (palais présidentiel de Buenos Aires), le 4 mai 2017, et à laquelle assistait le chef de l’État en personne, Mauricio Macri, lui-même déjà inculpé pour une autre affaire d’écoutes illégales (cette fois-ci au détriment des parties civiles dans l’enquête sur la disparition en mission du sous-marin ARA San Juan). C’est en effet à cette date que cette solution gravement illégale aurait commencé à être envisagée par les plus hautes autorités de l’État, au niveau fédéral et provincial.

Le scandale est tel que toute la presse en rend compte, celle de droite comme celle de gauche, cette dernière en faisant naturellement beaucoup plus que l’autre.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Página/12, qui relève aussi le soutien de plusieurs magistrats à leur collègue qui instruit une autre affaire d’espionnage, celle du mauvais usage fait par le gouvernement municipal de Buenos Aires (droite néolibérale) du système de reconnaissance faciale officiellement mis en œuvre pour suivre à la trace les auteurs de méfaits sur la voie publique et qui a été utilisé pour suivre les faits et gestes de nombreuses personnalités de gauche, y compris ceux de l’actuel chef d’État ;
lire l’article de Clarín




(1) Le gouvernement national était alors d’une seule et même couleur politique : les deux exécutifs appartenaient à la même alliance électorale néolibérale. La gouverneure d’alors est maintenant parlementaire nationale et se présente comme l’une des possibles rivales de l’ancien président à la tête de ce courant politique. Les deux exécutifs actuels sont tous deux péronistes (de l’autre côté de l’arc politique) et ont été élus sur la même plateforme programmatique électorale.

Sur le front du dino, nouvelle découverte spectaculaire en Patagonie [Actu]

Vue d'artiste
cliquez sur l'image pour une haute résolution


Au fin fond de la province de Santa Cruz, tout au sud de la Patagonie, une équipe de 40 scientifiques provenant d’Argentine et du Japon vient de mettre au jour le fossile d’un très gros dinosaure carnivore d’il y a 70 millions d’années.

Mauro Arranciaga Rolando, un boursier du Conicet
posant avec une vertèbre du monstre
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

L’animal, classé parmi les megaraptors, mesurait 10 mètres de long. Au bout de ses « petits bras musclés », il portait d’énormes griffes longues de 35 centimètres. Cela donne une petite idée de la bestiole qu’un artiste a représenté pour les besoins de la communication du Musée Argentin de Sciences Naturelles (MACN) Bernardino Rivadavia, à Buenos Aires, le musée du CONICET (1) spécialisé en la matière.

Le chantier des fouilles
(photo MACN Bernardino Rivadavia, Conicet)
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

La Patagonie, riche en fossiles du Crétacée, va sans doute bientôt convertir cette particularité en un atout touristique de première dimension !

Le camp des scientifiques
Photo MACN Conicet
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

La découverte a été relayée par Clarín et La Nación à grand renfort de photos, toutes plus belles les unes que les autres.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :



(1) Centre national de recherche scientifique et technologique

jeudi 28 avril 2022

La Feria del Libro rouvre ses portes à Palermo après le covid [à l’affiche]

Cliquez sur l'image pour une haute résolution


Après deux années où la manifestation s’est tenue en ligne à cause du confinement en 2020 puis des autres restrictions sanitaires l’année dernière, la Feria Internacional del Libro de Buenos Aires retrouve son terrain traditionnel et son public au Centre des Expositions de la Rural, à Palermo, dans le nord de la capitale argentine. C’est la plus grosse manifestation du livre en Amérique du Sud et cette année, l’hôte d’honneur n’est autre que La Havane, comme ville éminemment littéraire dans l’aire hispanophone.

Hier déjà, les portes se sont ouvertes, il s’agissait alors de journées réservées aux professionnels.

Aujourd’hui, le salon retrouve le grand public et accueille entre autres comme invités d’honneur l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, qui sort tout juste de l’hôpital où il a été admis pendant quelques jours à Madrid pour un covid carabiné.

Publicité pleine page dans Clarín
qui offre 900 pesos argentins de chèques livres
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Au programme comme d’habitude : des rencontres avec des hommes et des femmes de lettres, des concerts, des ateliers, des projections, des conférences, des tables-rondes et des activités pour le jeune public.

L’entrée est payante. Du lundi au jeudi, il faudra débourser 300 pesos pour participer à cette fête de la culture. Du vendredi au dimanche, ce sera 450 $ par personne. L’organisateur, la Fundación del Libro, propose un abonnement de trois entrées à des dates diverses à 700 $.

De nombreuses organisations, à commencer par la plupart des exposants, proposent à leurs adhérents ou à leurs clients des réductions diverses et variées, voire des entrées gratuites.

Une du supplément culturel quotidien de Página/12
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution

La manifestation se tient jusqu’au 16 mai. Un salon beaucoup plus important par conséquent que son homologue parisien qui dure moins d’une semaine.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

mardi 26 avril 2022

Star + propose un documentaire sur Mercedes Sosa [à l’affiche]

Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution


Une chaîne de télévision par câble ou satellite du groupe états-unien National Geographic propose en Argentine une série de documentaires sur les grandes figures culturelles nationales.

Actuellement, les Argentins abonnés peuvent voir un film consacré à l’autrice-compositrice interprète Mercedes Sosa, figure emblématique du folklore du nord-ouest argentin.

Mercedes Sosa, née à San Miguel de Tucumán, la capitale de la province homonyme, en 1935, est décédée à Buenos Aires, en octobre 2009. Elle a eu les honneurs d’une veillée publique au Congrès. Elle fut de son vivant et reste aujourd’hui une voix plus que représentative du peuple argentin. Et sa vie parle de lutte sociale et de résistance à la violence politique. Membre du parti communiste argentin, elle dut s’exiler sous la dictature militaire et vécut un temps en France. Dans les années 1970, on la voyait assez souvent à la télévision française, dans des émissions comme Le Grand Échiquier, de Jacques Chancel. A sa mort, elle a rejoint le panthéon des grands artistes argentins qui firent briller leur culture dans le monde entier. Son interprétation de Misa Criolla et Navidad Criolla, de Ariel Ramírez, reste une référence aujourd’hui encore.

Dans ce documentaire, la vie et l’œuvre de l’artiste sont passées en revue grâce aux témoignages de son fils, de ses petits-enfants et de sa nièce et analysées par d’autres musiciens, comme l’auteur-compositeur interprète Abel Pintos (ci-dessus), qui se fait le chroniqueur du film. Participent également des musiciens qui furent les amis et les partenaires de scène de La Negra (traduisez « La petite » ou « La grande », un surnom plein d’affection en tout cas et certainement pas « la noire » - il n’y a rien de raciste là-dedans. Au pire, il faudrait le traduire comme « L’Indienne » à condition d’y mettre de l’admiration et de l’amour).

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

La politique française toujours en bonne place dans les journaux argentins [ici]

La Prensa a mis l'article en une avec photo !
En haut, l'annonce de la politique fédérale
de santé mentale, hier à Buenos Aires
Cliquez sur l'image pour une haute résolution


Les défis politiques que doit relever Emmanuel Macron continuent à alimenter les quotidiens argentins deux jours après sa réélection.

Les correspondants à Paris de Página/12, Clarín et La Nación analysent la quadrature du cercle à laquelle le président réélu doit trouver une solution avant que les élections législatives lui donnent ou lui refusent une majorité pour mener sa politique, amendée qu’elle sera ou non en vue de tenir compte de la volonté de ceux des électeurs qui ont fait barrage à l’extrême-droite en votant pour lui au lieu de profiter du soleil pour aller à la pêche.

Les trois quotidiens consacrent deux pages, entières ou partielles, à ce sujet ! C’est dire l’importance que le sort de ce pays, pourtant si lointain, revêt aux yeux de leurs lecteurs qui pour la plupart n’y mettront jamais les pieds...

La Nación a elle aussi mis l'article en une
(tout en haut au centre)
mais la photo principale est pour la note
surréaliste d'un maire de banlieue
donnant des conseils ahurissants
aux consommateurs de drogue
(porro : joint)
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Bref, les journalistes argentins constatent eux aussi que « c’est pas gagné » et leurs rédactions ont décidé de le faire savoir à leurs compatriotes! Plusieurs emploient la formule mise en valeur par Jean-Luc Mélenchon : dans un mois et demi, il y aura un « troisième tour », la tercera vuelta.

Schéma très exotique pour les Argentins qui ont l’habitude de voter à plusieurs scrutins, exécutif et législatif, le même jour. Au pire, ils votent en deux dates distantes de quelques mois, la première pour leur province et la seconde au niveau national.

Dire qu’en France, on aurait bien du mal au cours d’un micro-trottoir, même à Paris, de trouver une seule personne capable de nommer au moins un homme ou une femme politique en activité en Argentine. Pour nous, ici en Europe, quelle leçon d’ouverture au monde et de curiosité intellectuelle !

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

En mai, un festival de cinéma consacré à la Guerre des Malouines [à l’affiche]

"Cinéma et souveraineté - Malouines
40 ans - 40 films"
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution


Au mois de mai, la Province de Tierra del Fuego, de l’Antarctique et des îles de l’Atlantique sud (dont la compétence territoriale juridique s’étend à l’archipel des Malouines) et la Fundación Octubre (liée à Página/12, lui-même membre du groupe médiatique Octubre) proposent un festival cinématographique consacré à la guerre des Malouines (avril-mai 1982) avec 40 films pour les 40 années qui nous séparent de ce conflit terrible avec la Grande-Bretagne.

La présentation se fait aujourd’hui, à la Casa de Tierra del Fuego, à Buenos Aires, ville où se tiendra la manifestation.

Tous les mardis du mois de mai, un film sera projeté au centre culturel Caras y Caretas, qui appartient au Grupo Octubre, avec entrée libre et gratuite.

Une du supplément culturel quotidien de Página/12
dimanche dernier
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution

Tout au long du mois, la plateforme Octubre TV diffusera les œuvres du 1er juin au 30 octobre prochain.

Rappelons que l’archipel des Malouines a été cédé par la France à l’Espagne en 1768 (ça ne nous rajeunit pas), que le roi Carlos III d’Espagne a placé ces territoires sous l’autorité du gouverneur de la Province de Buenos Aires puis celle du vice-roi du Río de la Plata à partir de 1776, lorsque ce même roi a créé ce dernier vice-royaume en Amérique du Sud, que les îles sont devenues argentines en 1816 lorsque le pays a déclaré son indépendance et qu’elles ont été saisies en janvier 1833, par un imprévisible coup de main de la Royal Navy, alors maîtresse des mers sur toute la planète mais qui en l’occurrence a agi contre tous les usages reconnus et pratiqués dans la diplomatie à cette époque. En 1853, la première constitution à entrer en vigueur en Argentine a précisé que l’archipel faisait partie intégrante du territoire national. Aux termes de leur texte juridique fondamental, les Argentins considèrent donc que la Grande-Bretagne est aux Malouines une puissance occupante illégale.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lundi 25 avril 2022

Macron à la une [ici]

"Macron. Compteurs à zéro"
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution


"La réélection de Macron a permis de freiner l'extrême-droite
et l'Europe se sent soulagée"
Cliquez sur l'image pour une haute résolution


Le scrutin d’hier en France a été suivi un peu partout dans le monde et en particulier en Amérique du Sud. Emmanuel Macron a été un soutien de l’Argentine dans ses négociations financières avec le FMI. Il était naturel que la presse de ce pays s’intéresse à son sort électoral. Tous les quotidiens traitent l’information en une ce matin.

Cliquez sur l'image pour une haute résolution



Même pas besoin de traduire !
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Tous les articles témoignent d’un soulagement de voir la France demeurer dans l’État de droit et dans des pratiques démocratiques libérales. La plupart des journalistes, parfois correspondants à Paris, comme c’est le cas dans Página/12 (Eduardo Febbro) et dans La Nación (Luisa Corradini), relève aussi que cette élection correspond davantage un rejet de l’extrême-droite qu’à un blanc-seing donné au président réélu.
Remarquez toutefois que le choix d'un meeting de victoire au pied de la Tour Eiffel n'a pas eu de prise sur nos amis sud-américains. Le monument n'apparaît sur aucune de ces premières pages !

En haut : la réélection de Macron
En dessous, à gauche : "Condamnation
du geste du ministre des Affaires étrangères turc"
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Du côté uruguayen, l’affaire passionne nettement moins, même si l’enjeu démocratique était majeur dans le choix que les Français s’étaient donné au second tour. En Uruguay, en effet, un véritable scandale diplomatique occupe le premier rang de l’actualité : en voyage officiel à Montevideo, le ministre des Affaires étrangères turc a fait l’équivalent du salut nazi pour répondre à des manifestants pacifiques uruguayens qui réclamaient la reconnaissance du génocide arménien. Il les a salué en passant la main par la fenêtre de sa voiture pour faire le signe des Loups Gris, signe de reconnaissance d’un mouvement ultranationaliste, d’idéologique nettement fasciste, qui revendique la grandeur de l’empire ottoman et se livre à des discours négationnistes sur les funestes événements de 1915 (entre autres discours haineux). Comme l’Argentine, l’Uruguay a accueilli dès le début du 20e siècle un grand nombre d’Arméniens. De nombreux descendants des rescapés du génocide vivent aujourd’hui dans ces deux pays. Le geste abject du ministre est donc durement condamné des deux côtés du Río de la Plata. L’ambassadeur turc a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Montevideo.

Tout en haut : "Les Français ont donné un second
mandat à Macron"
En bas, l'affaire du ministre turc avec une réaction
de la consule honoraire d'Arménie
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution

En Uruguay, par conséquent, l’élection de Macron est assez peu mise en valeur sur les unes des quotidiens montévidéens. La plus discrète sur le sujet est celle du Diario La R (autrefois La República), journal de gauche comme Página/12 mais clairement plus pro-Poutine dans un pays gouverné par la droite ultra-libérale (le quotidien a offert aujourd’hui l’une de ses pages à un diplomate russe en poste sur place, pour une tribune dénonçant de prétendues « provocations ukrainiennes » auxquelles il conviendrait de mettre fin).


Je vous laisse chercher : il faut de bons yeux !
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

en Argentine
lire l’article principal de La Nación (qui consacre à notre actualité ses trois premières pages en plus de la une ci-dessus)
en Uruguay

vendredi 22 avril 2022

Juan Carlos Baglietto ce soir et demain au Teatro Opera [à l’affiche]

Cliquez sur l'image pour une haute résolution


Il y a quarante ans, à la fin de la Dictature militaire et au milieu de la guerre des Malouines, l’auteur-compositeur interprète Juan Carlos Baglietto sortait son premier album soliste, intitulé Tiempos difíciles.

Un disque qui a aussitôt rencontré le succès puisque le public, soumis à la censure, à la peur et au deuil, avait compris le message tant sur le plan politique qu’artistique.

Juan Carlos Baglietto sera ce soir, vendredi 22 avril 2022, à 20 h 30, entouré de quelques amis musiciens pour un récital qui marquera ces quatre décennies de carrière et de musique. Ce sera au Teatro Opera, Corrientes 860, dans la section dédié au spectacle de cette grande artère de Buenos Aires. Les artistes reprendront ce même récital demain, samedi, à 21 h.

Le prix des places, toutes vendues, était fixé à partir de 2 465 $ argentins (le théâtre est la propriété d’une société d’assurance) et montait jusqu’à 4 590 (tout cela est très cher pour beaucoup de gens. Comme quoi, le titre reste terriblement d'actualité).

"C'était en avril"
Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution

Le musicien de Rosario a accordé une interview à Página/12 qui en fait la vedette de ses pages culturelles du jour (ci-dessus).

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

mercredi 20 avril 2022

Jairo reçoit les honneurs de la Chambre [Actu]

Jairo est entouré ici de Tristán Bauer (1er à sa droite), Julio Cobos (à sa droite)
et Cecilia Scaglia, la députée à l'origine de la récompense
Photo Chambre des Députés (Congrès argentin)
Cliquez sur l'image pour une haute résolution


Hier, le chanteur Jairo a reçu un prix honorifique décerné par la Chambre des Députés nationale, le prix Dr Juan Bautista Alberdi, du nom de l’auteur de la constitution (1853), qui fut tout ensemble un musicien, un homme de lettres, un juriste et un diplomate (avec Mitre et Sarmiento, Alberdi forme le trio des pères culturels et intellectuels de l’Argentine, dans la deuxième partie du 19e siècle).

Le ministre de la Culture, Tristán Bauer, était présent, ainsi que de nombreux artistes avec lesquels Jairo a une longue histoire d’amitié. C’est ainsi qu’on a vu dans le Salon des Pas Perdus au Congrès les chanteuses de tango Amelita Baltar et Julia Zenco ou l’auteur-compositeur Juan Carlos Baglietto, qui navigue entre rock, tango et folklore, entre autres personnalités.


Photo Chambre des Députés (Congrès argentin)
Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Les enfants et les petits-enfants de Jairo participaient en visioconférence depuis Paris pour les uns et Milan pour les autres.

Seule La Prensa en parle ce matin. Le journal en a même fait sa une !

Cliquez sur l'image pour une haute résolution

On peut trouver l’ensemble de la cérémonie, y compris sa partie récital, sur la chaîne Youtube de la Chambre des Députés.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

Prochaine dédicace : L’Autre Salon, de L’Autre Livre, à Paris XI [ici


Samedi prochain, le 23 avril 2022, je serai à L’Autre Salon, qu’organise tous les ans au printemps l’association L’Autre Livre au Palais de la Femme, 94 rue de Charonne, dans le 11e arrondissement de Paris.

L’Autre Livre rassemble des éditeurs indépendants de petite taille et elle a décidé d’installer sa manifestation culturelle en même temps que le Festival du Livre de Paris, nouveau nom du très commercial (et horriblement cher) Salon du Livre de la Porte de Versailles.

Cliquez sur l'image pour une haute résolution

Au Palais de la Femme, l’entrée est libre et gratuite et vous visiterez de nombreux stands d’éditeurs très variés couvrant un large panorama de champs thématiques. Ils n’exposent et ne vendent que des livres, contrairement à l’autre salon qui fait la part belle aux confiseries et autres éléments de fête foraine.

Pour ma part, j’y serai le matin, de 11 h à 12 h, seulement le samedi, sur le stand de mon éditeur habituel, Les Éditions du Jasmin, où nous serons de nombreux auteurs à nous succéder pendant trois jours.

Le salon commence vendredi à 14h. Le samedi et le dimanche, il ouvrira ses portes à 11h. Les deux premiers jours, le salon se poursuit jusqu’à 20h et le dimanche, il s’achève à 19h, à temps pour laisser les Parisiens et les Franciliens être à la maison pour suivre la soirée électorale de ce second tour de la présidentielle.

Sur le stand, je présenterai tous mes livres du Jasmin : contes, tango et histoire.

© Denise Anne Clavilier

Depuis quelques mois, les Éditions du Jasmin disposent d’une boutique en ligne pour les lecteurs éloignés de toute librairie.

Acho Estol sort un disque solo [Disques & Livres]

"Faire, Achol Estol", dit le gros titre


Acho Estol est compositeur, guitariste et chanteur du tango nuevo, ce tango post-piazzollien qui griffe là où ça fait mal. Avec sa compagne, Dolores Solá, il dirige le groupe La Chicana, avec lequel il a déjà sorti de très nombreux albums.

Aujourd’hui, il propose son sixième disque solo, le produit de son travail et de ses interrogations pendant les confinements. A cette occasion, l’artiste accorde une longue interview à Página/12 qui l’a mis en une de son supplément culturel quotidien.

Le travail de Acho Estol est disponible sur la plupart des plateformes numériques de musique.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :