vendredi 30 septembre 2011

Jacqueline Sigaut demain au Festival de Tango de Bahía Blanca Carlos Di Sarli [à l'affiche]

La chanteuse Jacqueline Sigaut se présentera demain après-midi, samedi 1er octobre 2011, à 14h30, au Festival de Tango de Bahía Blanca Carlos Di Sarli.

Son récital aura lieu à La Nueva Semipeatonal Alsina, entre les rues San Martín et Soler.

Elle présentera au public bahiense son quatre disque, intitulé Porque quiero (Parce que j'aime ça, ou Parce que je le veux), mélange de tango du répertoire et de créations contemporaines.

Elle sera accompagnée au piano par son pianiste préféré, Franco Polimeni...

Il s'agit de la première édition de ce festival, dans la ville natale du compositeur et pianiste Carlos Di Sarli (1903-1960), la ville balnéaire la plus au sud de la Province de Buenos Aires. Au-delà, vous ne mettez plus un orteil dans l'eau à moins de vouloir geler sur place...

Le retour de Vos y yo à Clásica y Moderna [à l'affiche]

En octobre, les quatre premiers samedis, les 1er, 8, 15 et 22 octobre 2011, à 22h, la chanteuse Susana Rinaldi et le compositeur et bandonéoniste Leopoldo Federico sont de retour au Bar Notable Clásica y Moderna, Callao 892, avec leurs musiciens invités, Nicolás Ledesma au piano et Horacio Cabarcos à la contrebasse.

Ils présenteront leur disque sorti en mai dernier, Vos y yo (voir mon article du 10 mai 2011 à ce sujet).

Et tous les dimanches de ce même mois d'octobre, la chanteuse Marikena Monti donnera, quant à elle, à 20h30, un tour de chant intitulé De París à Pehuajó, composé de chansons de María Elena Walsh (décédée au début de cette année, voir mon article du 12 janvier 2011 à ce sujet) et de chansons françaises, qu'elle interprète à la perfection (Piaf, Ferré, Brel, Aznavour...). Elle sera accompagnée au piano par Oscar Laiguera.

Mauricio Macri remet les enseignants dans la rue [Actu]


Récemment réélu à la tête de Buenos Aires, le 31 juillet dernier, dans un deuxième tour qui lui a donné plus de 60% des voix (voir mon article du 1er août 2011 à ce sujet), Mauricio Macri, le Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires (ci-dessus), en profite pour remettre en cause une grande partie du statut des enseignants de l'école publique. Il vient d'envoyer à la Legislatura Porteña un projet de loi qui supprime les jurys de concours de recrutement et de promotion au profit de simples conseils dont les membres seront nommés par le Ministère portègne de l'Education, sans aucun contrôle paritaire ni parlementaire.

Les jurys d'aujourd'hui sont composés de membres élus par la profession et les syndicats y sont donc largement représentés. Ces jurys ont été institués en 1958, dans tout le pays, avec des adaptations ponctuelles dans chaque Province fédérée, au terme d'une longue lutte sociale pour mettre fin à l'arbitraire des nominations et des avancements dans l'éducation publique. Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour juger que ce nouveau projet de loi fait partie de la lutte de Mauricio Macri contre les syndicats, qui ont été, dès sa prise de fonction en décembre 2007, la première cible dans son viseur...

Selon le projet de loi, les 14 jurys (1 par niveau d'enseignement) démocratiquement constitués par le vote des enseignants, seront remplacés par des comités où siègeront des personnalités nommées par l'exécutif portègne. Ils répondront donc devant l'exécutif et non pas devant le corps enseignant constituant le corps électoral dont ils sont issus, selon la formule en vigueur depuis 1958. Les représentants élus par leurs pairs dans le nouveau système, au nombre de 12 seulement, n'interviendront qu'en cas de contestation d'une décision prise au premier niveau.

Pour justifier son projet de loi, le Gouvernement Portègne avance que le système actuel donne lieu à de nombreuses injustices, selon que le candidat a ou aurait eu à un moment ou à un autre de sa carrière un désaccord avec tel ou tel syndicat, qui lui mettrait, pour cette raison et de manière arbitraire, des bâtons dans les roues.

Un grand nombre d'enseignants seront en grève jeudi prochain, 6 octobre 2011, à l'appel des syndicats, pour défendre l'actuel système.

Ce projet de loi montre combien Mauricio Macri va sans doute chercher, pendant les 4 ans de son second mandat, à éliminer les modes de fonctionnement démocratique dans tous les secteurs d'activité intellectuelle, après avoir réduit de manière draconnienne les budgets qui leur sont alloués (à Buenos Aires, l'école publique est en bien triste état, avec des locaux qui manquent même de chauffage en hiver, alors que l'école privée reçoit des subventions publiques supplémentaires depuis l'arrivée au pouvoir de Macri). Et ce qui se passe à l'école se passe aussi dans le secteur de la santé, y compris dans les hôpitaux et dans le secteur culturel (voir mes différents articles sur les problèmes rencontrés par les théâtres municipaux ou les orchestres dépendant du Ministère de la Culture portègne, en cliquant sur le sigle GCBA dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus).

Très souvent, Mauricio Macri reproche à Cristina Fernández de Kirchner, la Présidente de la République, d'être clivante, de provoquer en permanence l'affrontement avec l'opposition. Sans doute se voit-il lui-même comme un pacificateur.

La perspective n'en est que plus inquiétante et Página/12 ne pouvait pas la laisser passer sans réagir, à quelques semaines de l'élection présidentielle, pour laquelle Macri a annoncé qu'il ne souhaitait pas donner de consigne de vote à ses partisans (24 octobre 2011). Le quotidien de gauche a donc fait de la nouvelle sa une, avec un titre de tango qui est aussi le titre espagnol d'un film de Sydney Poitier (qui a eu beaucoup de succès en Argentine) et une dédicace traditionnelle des élèves à leurs professeurs pour le jour de la Fête des Maîtres (Día del Maestro), et la rédaction a choisi avec le plus grand soin la photo du politicien. Où sont-ils allé chercher un sourire aussi peu flatteur ?

Pour aller plus loin :

jeudi 29 septembre 2011

Le Festival de Tango de Almagro : une réponse à la réélection de Mauricio Macri (Article n° 2400) [à l'affiche]


Festival Independiente de Tango, Semana de Boedo, Festival CAFF, Festival de Tango de la Boca, Festival de Almagro, autant de manifestations auto-gérées par les artistes eux-mêmes et qui sont comme la réponse de la profession à la politique culturelle ou plutôt anti-culturelle qui sévit à Buenos Aires depuis quatre ans et pour encore quatre ans puisque Mauricio Macri a été reconduit dans ses fonctions en juillet dernier (voir mon article du 1er août 2011 à ce sujet).

Le Festival de Tango officiel de cette année, celui organisé par le Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, dirigé par Macri, a vu s'accentuer encore davantage la très dommageable confusion entre Festival (musique, poésie, cinéma, histoire et culture en général) et cette simple compétition sportive qu'est le Mundial de Tango, une compétition sportive qui met en valeur de plus en plus la quantité (des concurrents) au détriment de leur qualité, la technique au détriment de toutes les autres dimensions du tango baile, le tourisme de masse au détriment des artistes avec, en fond sonore, une musique répétitive, toujours des anénes 40 et de piètre qualité acoustique... Nous avons été nombreux cette année, au Centro de Exposiciones, à maudire le Mundial qui nous gâchait la fête... Il semble donc bien qu'un off soit en train de s'organiser dans Buenos Aires, à d'autres dates, plus adaptées à la population locale, qui ne goûte guère les frimas du mois d'août et les exils tout au nord de la ville, dans un coin dépourvu de commerces...

C'est donc au Festival de Almagro qui s'ouvrait hier à Buenos Aires que le quotidien Página/12 a consacré la une de ses pages culturelles d'hier, avec une photo prise, me semble-t-il, à quelques mètres au sud de l'église du quartier, dans la rue Quintino Bocayuva, celle où mourut le payador José Betinotti (1978-1915), qui initia Carlos Gardel au chant et à la guitare, plus ou moins à la hauteur de l'emplacement de la maison où il rendit l'âme (1). Cette maison aujourd'hui a disparu mais lui, Betinotti, il est toujours là et ce groupe de musiciens, qui jouent sur la esquina, sin funyi (sans chapeau, ce qu'on pourrait traduire en bon français pas "en bras de chemise") en bloquant tout le trafic automobile sur au moins 400 mètres carrés, le prouvent amplement.

Ce festival verra se mêler sur les différentes scènes toutes les générations. Le chanteur vétéran Osvaldo Peredo sera de la partie, comme le guitatiste Moscato, les chanteurs Cucuza, Dema et El Negro Falótico, le Quinteto Viceversa, la Orquesta de cuerdas Elvino Vardaro qui s'est lancée en août, grâce à la programmation festivalière d'une équipe artistique qui fait des pieds et des mains avec un budget en regression d'année en année, le violoniste Pablo Agri, le pianiste Nicolás Guerschberg, le guitariste et compositeur José Teixido et beaucoup d'autres. El Boliche de Roberto, la Casa del Tango (fondée par Osvaldo Pugliese lui-même, aujourd'hui dans la rue Guardia Vieja, tout au nord du quartier), le Sanata Bar et le CAFF (à l'est, du côté de l'Abasto) accueilleront différents concerts, des ateliers, des cours... Bref tout ce qui fait un festival, un vrai, un vivant...

Cela méritait bien un article numéroté dans ce modeste blog d'où je les salue tous, d'au-delà des mers...

Pour aller plus loin :

(1) Sur la mort de José Betinotti, lire le mosaico porteño que le poète Luis Alposta a consacré à la mort de ce personnage emblématique de la culture urbaine de Buenos Aires, ce personnage dont la présence est encore palpable dans les rues de Almagro, autour de la Basilique Marie Auxiliatrice et Saint Charles Borromée. Ce texte est à la page 30 de Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions, revue Triages, 2011 (2 rue du Fort, 36170 Saint-Benoît du Sault - 20 € + 3 € de frais de port pour un envoi en France - Pour l'étranger, demander à l'éditeur).

Le Festival Lettres du Monde s'ouvre à Bordeaux la semaine prochaine [ici]

Du 5 octobre au 17 septembre 2011, l'association bordelaise Lettres du Monde déploie son festival littéraire et culturel annuel autour de l'Argentine avec plein de rencontres, des conférences, des spectacles, des films dans la capitale de régions et les communes limitrophes, grâce à de nombreux partenaires locaux, médiathèques, cinémas, restaurants et théâtre...

Voir le programme complet sur le site Internet de l'association. Le programme imprimé sera disponible tout prochainement dans les lieux partenaires de la manifestation.

Pour ma part, j'y donnerai deux conférences à la mi-octobre et je participerai à une rencontre avec le public autour du film de Caroline Neal, Si sos brujo, una historia del Tango, qui raconte la création, en 2000, de la Orquesta Escuela de Tango Emilio Balcarce, le jeudi 13 octobre 2011, à 20h30, au Cinéma Utopia, 5 place Camille Jullian, à Bordeaux.

Un peu plus tôt, ce même jeudi 13 octobre, à 18h30, je ferai une conférence sur la genèse du tango, des origines à Carlos Gardel, dans le cadre de la programmation Buenos Aires, au Rocher de Palmer, 1 rue Aristide Briand, à Cenon (33152). Entrée libre et gratuite.

Le vendredi 14 octobre, à 19h, je refais la conférence sur la genèse du tango, des origines à Carlos Gardel, à la Médiathèque municipale de Mérignac. Le thème et le titre sont les mêmes qu'au Rocher de Palmer, mais la conférence sera différente, car je ne répète jamais mes causeries, surtout si les lieux permettent des emplois différents des éléments audio-visuels...

Ce soir, au Museo Casa Carlos Gardel, conférence de Carlos Ríos sur la Orquesta Típica [à l'affiche]


L'historien du tango et grand collectionneur devant l'Eternel Carlos Ríos donnera ce soir une conférence sur la naissance de la Orquesta Típica Criolla, en 1911, lorsque les orchestres qui se formaient un peu partout dans la ville de Buenos Aires attirèrent l'attention d'une des toutes premières maisons de disques en Argentine, la Casa Tagini, qui, par astuce marketing, donna ce nom, très cocardier !, à un ensemble très spécifique qui était en train de s'imposer avec force et constitué d'un piano, d'un violon, d'une contrebasse et de ce bandonéon si difficile à maîtriser et dont l'une des vedettes de l'heure était encore un certain Eduardo Arolas... Assez vite, dès la fin des années 1910, le nom de la formation se figeait en Orquesta Típica et l'orchestre lui-même prenait du poids jusqu'à compter une trentaine de musiciens sous la direction d'un génie des affaires comme Francisco Canaro...

Le conférencier de ce soir est un écrivain qui vient de publier un ouvrage consacré à José Razzano, le partenaire de trio puis de duo de Carlos Gardel entre 1911 et 1925, et avec lequel il finit par se fâcher en 1932. Il a aussi animé plusieurs émissions de radio, consacrées à Carlos Gardel. Pendant six ans, il a été membre du Centro de Estudios Gardelianos à Buenos Aires.

La conférence aura lieu ce soir, jeudi 29 septembre 2011, à 18h30, au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735 (les lecteurs fidèles de cette page connaissent désormais cette adresse par coeur !).

Entrée libre et gratuite.

mardi 27 septembre 2011

Como te quiero hermano et EtvaB collection hiver 2011 [Retour sur Images]

Cucuza (tête-nue) et Dipi (façon passe-montagne !) au CAFF façon chambre froide

Como te quiero hermano (t'es un pote, toi) est un spectacle qui rassemble pour une soirée deux duos chanteurs-guitaristes que sont d'une part Cucuza (Hernán Castiello) et Moscato (Maximiliano Luna) et d'autre part (Walter) Chino Laborde et (Diego) Dipi Kvitko. En août dernier, l'une de ces soirées a eu lieu au CAFF, pendant l'une de ces vagues de froid polaire que les Portègnes redoutent beaucoup mais les Parisiens nettement moins (Buenos Aires est plus loin du pôle Sud que Paris du pôle Nord), sauf dans cet ancien atelier industriel désaffecté et sans chauffage où le CAFF (Club Atlético Fernández Fierro) est installé depuis 10 ans dans ce quartier mythique de Buenos Aires qu'est el Abasto (voir mon article du 18 août 2011 à ce sujet)... Reportage photo sur concert hivernal...

Scène finale au CAFF (de gauche à droite : Cucuza, Moscato, Aceituno, Dipi et, mort de rire, à l'extrême droite, Chino Laborde, qui n'était pourtant pas le dernier à débiter des blagues)

Moscato et Cucuza, Escenario Horacio Ferrer, Festival de Tango de Buenos Aires 2011

El Tango vuelve al Barrio (ETvaB pour les intimes, le tango est de retour dans le quartier), le cycle de concerts lancé il y a plus de 3 ans par Cucuza et Moscato au Bar El Faro, entre les quartiers de Villa Urquiza et Villa Pueyrredón, a fait cette année son entrée au Festival de Tango de Buenos Aires, qui se tenait cette fois-ci au Centro de Exposiciones, un vaste hall d'une laideur inimaginable caché derrière la faculté de droit de l'Université de Buenos Aires (UBA), dans le quartier de Recoleta. (Voir mon article du 23 août 2011 à ce propos).

Les mêmes, un peu plus tard...

J'ai eu la possibilité d'assister aux deux soirées. En voici quelques images...

Belle diagonale, non ? Du bas vers le haut : Moscato, Cucuza, Dipi et Chino Laborde.
Sur la droite, quelques personnes du public, qui ont été sommées de monter sur scène, pour rappeler le décor du Bar El Faro, où ETvaB ne retourne presque plus jamais, depuis que le Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires a retiré à l'établissement son habilitation pour l'organisation de concerts. Une absurdité que personne à Buenos Aires ne parvient à comprendre la finalité...

Dans les deux soirées, on a retrouvé la même bande de copains que, si vous lisez régulièrement ce blog, vous commencez à identifier : à côté des deux duos inséparables, que j'ai applaudis immanquablement autant à l'Abasto qu'à Recoleta, on a le chanteur Juan Pablo Villareal, qui, en parallèle de sa carrière de soliste, est désormais le chanteur de l'orchestre El Arranque (voir mon article du 5 juillet 2011 à ce propos), et Jerónimo Aceituno Peña, le percussionniste entre autres de Guitarra Negra, le groupe constitué autour du chanteur Alfredo Piro et dont Moscato est le directeur musical.


Le final de la soirée : Moscato, Juan Pablo Villareal, Cucuza, Chino Laborde et Dipi

Dimanche, la fête à Villa Urquiza [à l'affiche]

Dimanche dernier, 25 septembre 2011, la Junta de Estudios Históricos de Villa Urquiza remettait à l'acteur et comédien Roberto Carnaghi le titre de Vecino ilustre de Villa Urquiza. Il rejoint ainsi une liste où l'on trouve, entre autres, les noms du Maestro Emilio Balcarce (bandonéoniste, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre disparu au début de cette année), la danseuse Carmencita Calderón, le chanteur Jorge Casal et le Maestro Fileteador Carlos Carboni.

La 3ème Visitante Ilustre de Villa Urquiza, que j'ai l'honneur d'être, après Antonio Beláustegui (Espagne) et Mamoru Yamagata (Japon), ne pouvait que s'associer en pensée à cette belle cérémonie qui met à nouveau à l'honneur ce quartier que le 13 août, la Legislatura Porteña déclarait Capital del Tango bailado (capitale du tango-danse), couronnant ainsi le fameux estilo Villa Urquiza qui est l'un des plus célèbres styles d'interprétation chorégraphique du tango argentin.

"Villa Urquiza es un barrio considerado un verdadero punto geográfico tanguero de nuestra Ciudad; aún conserva la costumbre de bailar el tango y la milonga en su estilo tradicional, tal como lo bailaban los tangueros de antaño en sus comienzos, podría decirse que bailan el auténtico tango, además de reunir varios centros culturales, tiene vecinos que son verdaderas personalidades como Dr. Luis Alposta, Miembro de la Academia Nacional del Lunfardo y autor de más de 30 tangos y milongas, el poeta Francisco Petraglia, y el recordado interprete Jorge Casal"
Rubén Campos, député portègne (UCR), rapporteur de la loi accordant ce titre à Villa Urquiza

Villa Urquiza est un quartier considéré comme une véritable référence géographique en matière de tango dans notre ville. Il conserve toujours l'habitude de danser le tango et la milonga dans son propre style traditionnel, comme le dansaient les tangueros d'autrefois au tout-début. On pourrait dire qu'on y danse le tango authentique et qu'en plus il compte plusieurs centres culturels et a parmi ses habitants de véritables personnalités comme le Docteur Luis Alposta, Membre de la Academia Nacional del Lunfardo (1) et auteur de plus de 30 tangos et milongas (2), le poète Francisco Petraglia et l'interprète d'heureuse mémoire Jorge Casal.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Dans Villa Urquiza, vous trouverez trois milongas particulièrement authentiques, Sin Rumbo (Dans l'impasse), Club Sunderland et Milonga de mis Amores (d'après la célèbre milonga de Pedro Laurenz, avec ou sans son texte de José María Contursi) (3). Le Complejo teatral 25 de Mayo, qui appartient aujourd'hui au réseau des théâtres publics portègnes, fut d'abord un cinéma qui s'honore d'avoir abrité au moins une fois un récital de Carlos Gardel (du temps où il chantait encore dans les cinémas, dans les années 1920) et qui fut l'un des théâtres choisis pour accueillir quelques spectacles pendant le dernier Festival de Tango de Buenos Aires.

Pour aller plus loin :
lire l'article publié sur le site Internet de la Comuna 12, dont fait partie le quartier de Villa Urquiza.



(1) Le député, ou le journaliste qui rapporte ses propos, s'emmêle les pinceaux ici. Le poète Luis Alposta, qui est docteur en médecine, un titre doctoral toujours très prestigieux en Argentine, beaucoup plus qu'en Europe, où il est plus commun, est membre de la Academia Nacional del Tango et de la Academia Porteña del Lunfardo. C'est lui qui a signé la postface de ma première anthologie, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, que j'ai fait paraître en mai 2010 aux Editions du Jasmin. C'est aussi lui qui m'a remis, l'année dernière, le titre de Visitante Ilustre de Villa Urquiza, à l'issue de la première conférence que j'ai donnée à Buenos Aires, au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini (CCC). Voir mon article de Retour sur Images du 17 septembre 2010 à ce propos.
(2) Une dizaine de ces oeuvres, dont deux inédites qui appartiennent au prochain disque de Daniel Melingo, De hueso y corazón (en coeur et en os), sont présentées en format bilingue espagnol-français et traduites par mes soins dans ma seconde anthologie, mon broli comme il s'amuse à l'appeler (c'est du verlan d'espagnol), Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, publié en janvier 2011, comme numéro spécial 2010 de la revue Triages, éditée par Tarabuste Editions (commande chez les bons libraires ou directement chez l'éditeur, rue du Fort, 36170 Saint-Benoît-du-Sault - France).
(3) Milonga de mis amores fait partie du corpus présenté dans Barrio de Tango, à la page 31, ouvrage déjà cité.

La Vidú vendredi soir à San Telmo [à l'affiche]

Affiche diffusée par les artistes

La Orquesta Típica La Vidú donnera vendredi 30 septembre 2011 le dernier concert du cycle Fiesta Tanguera, à San Telmo, dans la Avenida Independencia à la hauteur du 572, à 22h.

Entrée : 20 $ (achat anticipé), 30 $ le jour même à la caisse.

Voir sur l'affiche comment réserver votre place, si vous vous trouvez actuellement à Buenos Aires.

Pour en savoir plus sur les activités de cette jeune formation, cliquez sur le nom de l'orchestre dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus. Ce clic vous permettra de faire remonter tous les articles les concernant dans Barrio de Tango.

Un nouveau centre de la Mémoire au Pozo de Arana (Prov. de Buenos Aires) [Actu]

El Pozo de Arana (le puits d'Arana) a été un lieu de détention clandestin pendant la dernière dictature militaire argentine (1976-1983). On estime que trois mille personnes ont été prisonnières dans ce centre. La quasi-totalité y a été torturée. Beaucoup d'entre elles y ont été assassinées, généralement par fusillade. Parmi les prisionniers du Pozo de Arana, il y avait Jorge Julio López, un ouvrier qui a disparu il y a plus de 5 ans, à la veille de sa comparution comme témoin à charge dans un procès contre des criminels de l'ex-dictature.

A la fin 2008 (voir mon article du 10 décembre 2008 à ce sujet, en pleines célébrations des 25 ans du retour à la démocratie), on avait découvert dans ce lieu, un peu par hasard et sous des amas de vieux pneus, de biclyclettes rouillées et de motocyclettes hors d'état de marche, comme oubliés là par une police en débâcle, des ossements humains. Le lieu va être préservé comme un lieu de mémoire, comme on préserve tout à la fois une scène de crime et des vestiges archéologiques. Dans un second temps, un centre d'activités culturelles sera édifié autour de la mémoire des disparus et des droits de l'homme, dans ce domaine qui appartenait, sous la dictature, à la police fédérale.

L'annonce en a été faite hier par le Gouverneur bonaerense, Daniel Scioli (tout à droite sur la photo Télam ci-dessus), au cours d'une cérémonie d'hommage à l'association Abuelas de Plaza de Mayo, présidée par Estela de Carlotto, qui, dans son discours de remerciement, a dressé un bref rappel historique de son mouvement. Elle a souligné combien il était important pour elles que ce travail de mémoire se fasse actuellement en Argentine : “Vivir estos tiempos en que todas las puertas se abren, todo se comunica y socializa, es un milagro para nosotros, porque el proyecto de vida que teníamos las Abuelas era distinto, nosotros nunca nos imaginamos que íbamos a tener que seguir por siempre con esta lucha” (Estela de Carlotto, citée par Página/12)

Vivre ces temps où toutes les portes s'ouvrent, où tout entre en communication et devient un fait de société, c'est un miracle pour nous, parce que le projet de vie que nous avions, nous, les Grands-Mères de la Place de Mai, c'était autre chose. Nous n'avions jamais imaginé que nous allions devoir continuer cette lutte toujours.
(Traduction Denise Anne Clavilier)


Au même moment, au Palais de Justice de Comodoro Py, toujours dans la Province de Buenos Aires, les preuves et les déclarations s'accumulent sur le caractère systématique et délibéré de l'enlèvement des enfants en bas-âge des disparus de la dictature au profit de parents adoptants afiliés au régime et parfaitement conscients des identités falsifiées de ces tout-petits, arrachés à leurs parents biologiques et à leurs familles de naissance. Ces nourrissons, car pour la plupart d'entre eux, il s'agissait de nourrissons, qui sont aujourd'hui des trentenaires, sont les petits-enfants disparus que Abuelas de Plaza de Mayo cherchent depuis plus de 30 ans. Hier, c'était un ancien général, aujourd'hui Ambassadeur de l'Argentine démocratique en Colombie, qui témoignait de ce caractère systèmatique, au point que Página/12 titre ce matin à la une : "Je n'ai aucun doute, il y eu un plan délibéré".

Pour aller plus loin :
lire l'article de une de Página/12 sur le témoignage du général Martín Balza à Comodoro Py
lire l'article de Página/12 sur le centre de mémoire du Pozo de Arana

Daniel Melingo ce vendredi soir à l'Alliance Française de Buenos Aires [à l'affiche]


L'auteur-compositeur-interprète Daniel Melingo se produira vendredi 30 septembre 2011 à 20h, à l'auditorium de la Alianza Francesa, Córdoba 946.

Entrée : 50 $.

Nombre de places limitées. Vente le jour-même, à l'Alliance, à partir de 19h.

Pour l'occasion, Daniel Melingo partagera la soirée avec le groupe Ramones del Tango, avec lequel il se produit très fréquemment.

Les vendredis suivants, l'Alliance Française accueillera :

le 7 octobre, les orquestas típicas très jeunes que sont Violentango et Astillero (entrée : 40 $)
le 14 octobre, la OTAG (Orquesta Típica Agustín Guerrero) et la pianiste et compositrice Sonia Possetti avec son sextuor (entrée : 30 $)
le 21 octobre, deux autres groupes du tango contemporain, 34 Puñaladas et Altertango (entrée : 30 $).

La programmation du cycle est dûe à Leandro Frías, un des animateurs actuels de la vie artistique et musicale dans la capitale argentine.

L'Alliance Française, en ouvrant ainsi son très bel auditorium, offre aux musiciens portègnes un nouvel espace qui est le très bienvenu dans une ville dont le Gouvernement n'est guère accueillant pour l'actuelle movida artistique pourtant si riche (movida : dynamique, effervescence).

Maia Varés et Néstor Basurto inaugurent La casa por la ventana à Bien Bohemio [à l'affiche]

Affiche-montage diffusée par les artistes (à partir d'un décor typique de la Boca)

 La chanteuse Maia Varés et l'auteur-compositeur-interprète Néstor Basurto, qui ont joint leur talent tout au long du mois d'août à Buenos Aires, entament ensemble un nouveau cycle de musique, dont les concerts se donneront tous les premiers samedis du mois avec pour principe la participation d'invités différents à chaque fois.

Le concept se veut déstructuré et mêlant répertoire classique et créations contemporaines, en tango et dans d'autres genres musicaux.

La première soirée aura lieu ce samedi 1er octobre 2011, à 22h, à Bien Bohemio, Sánchez de Loria 745, dans le quartier de Boedo et les invités du jour seront le chanteur Jesús Hidalgo et le duo formé par Daniel Chappet (harmonica) et Aldo Vallejos (guitare).

Entrée : 30 $.

lundi 26 septembre 2011

Nosotros à Clásica y Moderna [Retour sur Images]

Horacio Molina, l'humeur taquine, et derrière lui, une guitare évidée pour l'accompagner dans un tour de chant au contenu improvisé, comme à son habitude

Nosotros était le titre du spectacle que les chanteurs Amelita Baltar et Horacio Molina ont donné tout au long de l'hiver au Bar Notable Clásica y Moderna, Callao 892, et dont ils ont offert quelques passages à l'ouverture du Festival de Tango de Buenos Aires, au Centro de Exposiciones, à Recoleta le mardi qui a suivi ce spectacle photographié le samedi 13 août 2011, qui inaugure la série des Retours sur Images de mon récent séjour à Buenos Aires...

Amelita Baltar, dramatique, qui entre quelques oeuvres de Piazzolla-Ferrer, a dévoilé quelques uns des morceaux de son prochain disque, à contre-courant de son image traditionnelle...

La dernière de ce spectacle pour 2011 a eu lieu le deuxième samedi de ce mois de septembre...


Le final, en duo, avec la valse Chiquilín de Bachín de Piazzolla et Ferrer (1)

Un grand merci à tous les deux pour leur invitation et les paroles d'encouragement qu'ils ont prononcées au sujet du travail de divulgation de la culture argentine que je m'efforce de mener notamment à travers ce blog, mais aussi dans mes conférences, mes livres et toutes mes rencontres avec le public francophone, ici, en Europe...


(1) A lire dans le texte et en version française, dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, que j'ai publié l'année dernière, en mai 2010, aux Editions du Jasmin. C'est à la page 156.

Dema, Cucuza et Moscato mercredi au CAFF [à l'affiche]

Ce mercredi 28 septembre 2011, à 23h, au CAFF (Sánchez de Bustamante 764), dans le cadre du Festival de Tango de Almagro, deuxième édition, le chanteur Dema accompagné de ses musiciens, la Orquesta Petitera, le chanteur Cucuza (Hernán Castiello) et le guitariste Moscato (Maximiliano Luna) se partageront la soirée.

Entrée à 25 $ si vous achetez vos places à l'avance (au Musetta Café, esquina Tucumán y Billinghurst, comme d'habitude), ou 30 $ le jour même à la caisse.

Le lendemain, jeudi 29 septembre, à 21h30 et toujours au CAFF, le guitariste de jazz argentin Walter Malosetti fêtera ses 80 ans et pour l'occasion, il y aura une tarification spéciale : 1 place offerte pour une place achetée, avec un prix plus élevé (pour une personnalité de cette envergure, c'est normal et la place offerte est bien un cadeau !).

Entrée à 50$ (achetée à l'avance), ou 60$ le jour même à la caisse du CAFF.

Du nouveau dans la Colonne de droite pour la rentrée

Comme vous avez pu vous en apercevoir pendant l'été, l'Agenda de Barrio de Tango, tout en haut de la Colonne de droite, s'est enrichi d'une rubrique contenant quelques liens vers des vidéos courtes où je m'exprime, pour l'instant uniquement en français, sur ma passion pour le tango argentin... Cette rubrique devrait s'enrichir dans les semaines ou les mois qui viennent (1) de mes différentes interventions sur les ondes publiques de différentes radios argentines, en espagnol et en français.

Par ailleurs, j'ai ajouté à la rubrique Vecinos del Barrio (toujours dans la partie supérieure) une nouvelle section où je rassemble mes articles sur les quatre autres genres de musique populaire argentine qui s'épanouissent à Buenos Aires : la murga, le rock nacional, le jazz argentino et le folclore (c'est -à-dire la musique contemporaine des régions rurales de l'Argentine).

Ainsi la Colonne de droite continue-t-elle à évoluer au fur et à mesure que ce blog se diversifie pour mieux vous rendre compte de la vie culturelle et artistique (la movida) qui existe dans la capitale argentine, malgré les obstacles politiques qui lui sont opposés.

(1) Tout dépend de la manière dont je pourrai gérer mon temps dans les prochains mois, où mon agenda va être sérieusement bousculé.

jeudi 22 septembre 2011

Juan Vattuone demain soir au Fondo Nacional de las Artes [à l'affiche]

Photo diffusée par l'artiste

L'auteur-compositeur-interprète Juan Vattuone continue les présentations de son deuxième disque, Escuchame un cosa (Ecoute-moi un peu) ce vendredi 23 septembre 2011, à 20h30 à la Casa de la Cultura del Fondo Nacional de las Artes, Rufino de Elizalde 2831, dans le quartier de Palermo.

Entrée libre et gratuite.

Juan Vattuone sera comme d'habitude accompagné du guitariste Victor Lasear et du pianiste Tavo Corrado.

Ce concert prend place dans le cadre des concerts de musique populaire qui ont lieu tous les vendredis dans cette salle.

Pour en savoir plus :

Le temps me manque en ce moment pour préparer et publier les différents Retours sur images conçus lors de mon tout récent séjour à Buenos Aires et parmi lesquels se trouve le spectacle de présentation de ce nouveau disque, donné par Juan et toute sa famille (ses deux filles, la danseuse et la chanteuse de rapp, sa petite-fille, chanteuse elle aussi comme sa tante, et même son beau-fils, qui est déjà un excellent pianiste malgré son jeune âge) au Centro Cultural Torcuato Tasso, à San Telmo. Mais promis, je le ferai et le plus tôt sera le mieux...

Raquel Buela demain soir au Museo Botica del Ángel [à l'affiche]

La chanteuse Raquel Buela participera demain, vendredi 23 septembre 2011, à 19h, à la visite guidée organisée au Museo Botica del Ángel, Luis Sáenz Peña 541, une ancienne église du coeur de Buenos Aires, complètement transformée et reconvertie en musée consacré à l'art des années 60.

Raquel Buela sera accompagné par le guitariste Pancho Rodríguez et interprétera des morceaux tirés du répertoire de Carlos Gardel.

La réservation est obligatoire, auprès de l'Université du Sauveur (USAL – Universidad del Salvador), au 0800 333 8725.

Nombre de places limitées (vu l'exigüité du lieu, rien d'étonnant).

Taquetepa inaugure vendredi un nouvel espace de musique à Buenos Aires [à l'affiche]

Ce vendredi 23 septembre 2011, à 21h30, le duo Taquetepa, composé de Daniel Pérez et de Marie Crouzeix, participeront au cycle inaugural de Salta y Resto, nouvel espace musical qui s'ouvre à Buenos Aires sur avenida Salta au numéro 755, dans le sud du quartier de Monserrat.

Entrée : 25 $.

Côté menu : tapas, sandwiches et picadas (assortiment de charcuteries et de fromages).

Côté musique : Salta y Resto (1) lance une série de soirées folkloriques intitulées Folclore en intimidad (qui se traduit sans effort pour des francophones).

A découvrir et à encourager, tant l'immense foule des musiciens manquent de lieux pour se produire en public (comme pour répéter, d'ailleurs).

(1) Le nom choisi par cette nouvelle salle rappellera irrésistiblement à mes lecteurs fidèles celui de la murga uruguyaenne installée à Buenos Aires Falta y Resto. C'est bien un jeu de mot, sur le nom de l'avenue, baptisée d'après une capitale provinciale du nord argentin (Salta), et d'une passe au jeu de cartes, le truco, un jeu hérité du pays Levant espagnol (Costa Blanca et Baléares), le "truc" en valencien. Le Truco est particulièrement populaire en Argentine, qui en a modifié un peu la manière de jouer, avec une règle intitulée la flor, dont Horacio Ferrer et Raúl Garello ont tiré un tango dont je ne vous dis que ça, Que flor para mi truco, que le chanteur Marcelo Tommasi et le compositeur lui-même ont enregistré en 2009 chez Fonocal, Buenos Aires es tu fiesta. Et pour les passionnés, il y a même des logiciels de truco à télécharger gratuitement ou contre paiement... Bonne partie !

mardi 20 septembre 2011

Barrio de Tango à la Fête du Livre de Merlieux [Disques & Livres]


Après le Village du Livre à la Fête de l'Huma le week-end dernier, je serai présente à la 19ème Fête du Livre de Merlieux (et Fouqueroles), ce dimanche 25 septembre 2011, sur le stand des Editions du Jasmin, pour rencontrer le public et dédicacer mes deux ouvrages, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publié en mai 2010 aux Editions du Jasmin (accompagné d'un disque Melopea de 22 pistes), et Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, paru chez Tarabuste Editions, en janvier 2011, comme numéro spécial de la revue de poésie et de culture Triages.

La Fête du Livre de Merlieu se tient dans deux villages de l'Aisne, Merlieu et Fouqueroles, et elle est prise en charge par la Communauté de communes des Vallons d'Anizy, à quelques kilomètres de Laon, dans le nord de la France. Elle clôt la Semaine Jeunesse, qui a lieu en ce moment même. Ce sont essentiellement des bénévoles locaux qui s'occupent de l'organisation matérielle et du programme culturel.

La particularité de ce salon en pleine zone rurale est d'avoir lieu en plein air et de répartir les stands des exposants tout au long des rues et des routes du bourg de Merlieux, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse un magnifique soleil de début d'automne... Tandis que les autres activités investissent toutes les infrastructures villageoises.

Parmi les auteurs publiés par les Editions du Jasmin et présents à cette fête, vous pourrez rencontrer le poète Paul Bergèse, un instituteur à la retraite plein d'amour pour son ancien métier et de passion pour le beau français dans la grande et belle tradition de l'école élémentaire et républicaine... Et parmi les quelques personnalités nationales qui ont annoncé leur venue : Gérard Mordillat.

Au programme, en plus des exposants et de leurs stands, des animations pour bébés lecteurs, des manèges et des attractions foraines, des ateliers autour des nombreux métiers du livre : les papiers marbrés, la reliure, la gravure, la calligraphie et la typographie et même le langage des blasons... L'agriculture locale sera elle aussi présente à travers des expositions et des ateliers autour des pommes du sud de l'Aisne (celles que l'on retrouve sur tous les marchés de France en cette saison) et de diverses initiatives locales pour le maintien de l'activité paysanne et l'entretien des paysages dans ces campagnes (jardinage et méthodes durables, artisanats agraires comme la production du jus de pommes...).

Des débats et tables-rondes auront lieu tout au long de la journée, autour de l'histoire locale, de la vie culturelle en milieu rural, de la fonction de la poésie. On commémorera 1914 (la région a été rudement devastée par la première Guerre Mondiale, dont on retrouve encore de temps en temps des munitions non explosées dans le sol), notamment à travers une rencontre autour du thème de l'écriture...
L'église du bourg rendra hommage au Père Joseph Wresinski, le fondateur d'ADT Quart-Monde.
Et des acrobates montés sur échasses se promèneront dans tout le village, dans la grande tradition du Nord.

Bref, une vraie manifestation culturelle, ample, très appréciée de la population locale qui attend chaque année le dernier week-end de septembre.

Le samedi 24 septembre 2011, il y aura un spectacle de danse et de théâtre, un repas champêtre et, pour terminer cette soirée d'équinoxe, un concert.


Pour en savoir plus :

lundi 19 septembre 2011

Jacqueline Sigaut mercredi à la Bohemia del Tango [à l'affiche]

Après son excursion de la semaine dernière dans le répertoire folklorique, la chanteuse de tango Jacqueline Sigaut présentera mercredi 21 septembre 2011 un nouveau tour de chant intitulé Tangos: un piano... una voz (Tangos, un piano, une voix), accompagnée au piano par son complice habituel, Franco Polimeni.

Ce sera à 21h30, dans la série de concerts La Bohemia del Tango, à La Bohemia Cafe Concert, Yerbal 1657, dans le quartier de Caballito.

Entrée : 30 €.

Pour en savoir plus :
connectez-vous au site de l'artiste, parmi les liens permanents que vous trouverez dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la partie basse de la Colonne de droite.
Vous pouvez aussi visiter le site Internet de La Bohemia Cafe Concert, qui a choisi pour hymne la version en espagnol de La Bohême de et par Charles Aznavour !

Con-vivencia Tanguera III au CCC mercredi soir [à l'affiche]


Ce mercredi 21 septembre 2011, à 20h30, Hernán Cucuza Castiello, accompagné par le pianiste et bandonéoniste Sebastián Zasali, occupera, pour la troisième fois, la petite scène de la Sala Osvaldo Pugliese pour la troisième édition de son spectacle Con-vivencia Tanguera qui mêle des morceaux du répertoire classiques à des créations plus récentes, appartenant à ce que les Argentins appellent le Tango Nuevo (1). Con-vivencia Tanguera est une soirée musicale partagée qui prend place depuis plus de deux ans dans le cadre des soirées Tango del Miércoles au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, avenida Corrientes 1543.

Entrée : 30 $.

Pour l'occasion, Cucuza a décidé de s'entourer, comme à son habitude, de très nombreux artistes, qui sont aussi ses amis : le guitariste et compositeur Acho Estol, le duo Dema-Sampaolli, le chanteur Hernán Genovese, le guitariste Maximiliano Moscato Luna, qui est son partenaire habituel dans le cycle El Tango vuelve al Barrio (EtvaB), l'auteur-compositeur-interprète Juan Seren avec le duo Púa Abajo, l'auteur-compositeur-interprète Lucio Arce, la pianiste Noelia Sinkunas et le jeune guitariste Mateo Castiello, son propre fils, 13 ans et des doigts d'or sur les cordes d'une guitare (le jeune musicien avait récolté une ovation remarquable en jouant au Festival de Buenos Aires avec Moscato, fin août : il nous avait tous bluffés).

(1) Tango nuevo : à ne pas confondre avec la danse très en vogue en France et qui mélange le tango et la salsa, sous le même nom. Inconnu au bataillon à Buenos Aires, où l'on apprécie guère que les Européens cherchent à l'imposer et empruntent ce nom de tango. Dans Barrio de Tango (ce blog), l'expression tango nuevo fait référence à la nouvelle vague musicale du tango, qui est apparue au début des années 1990, comme une véritable renaissance du genre, après la grande crise qu'il a traversée entre la chute de Perón et la fin de la Dictature (soit de 1955 à 1983).

Ce soir, jazz et tango avec Leonardo Suárez Paz à la Academia [à l'affiche]

Ce soir, lundi 19 septembre 2011, à 19h30, le second plenario de septembre de la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, 1er étage, sera consacré au parallélisme qui existe entre le jazz et le tango. La conférence sera à la charge de Leonardo Suárez Paz.

Pour le tango rituel, qui pour l'occasion sera une milonga, les organisateurs de la soirée ont choisi Milonga de mis amores, de Pedro Laurenz et José María Contursi (dont le texte est fort rarement chanté) (1), dans un enregistrement par le Cuartetango String Quartet.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles, comme tous les premiers et troisième lundis de chaque mois, d'avril à décembre.

Pour en savoir plus sur les activités de la Academia Nacional del Tango, cliquez sur le nom de l'institution dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

(1) Je l'ai néanmoins traduit dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publié en mai 2010 aux Editions du Jasmin, à la page 31.

vendredi 16 septembre 2011

Barrio de Tango à la Fête de l'Huma : pas de mise à jour ce week-end [ici]

Pendant cette Fête de l'Huma, qui s'ouvre cet après-midi à La Courneuve (93), je ne ferai pas de mise à jour sur ce blog. Parce que je serai présente sur le stand des Editions du Jasmin, au Village du Livre, de cet après-midi, vendredi 16 septembre 2011, à demain soir.

Pour les visiteurs qui passeront au Village du Livre dimanche, vous pourrez vous y procurer mes ouvrages mais je ne serai pas là pour les dédicacer.

A la même date, se tiennent les Journées Européennes du Patrimoine et, à Paris, un week-end particulier au 104, avec Milena Plebs, Raúl Lavié et María Graña, brouillé avec de l'électro-cumbia, ce qui est regrettable.

Vous pouvez suivre mes activités en cliquant sur le mot-clé ABT dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou sur le mot-clé dédicace et conf BdT, qui rassemble plus particulièrement ces deux activités-là (dédicaces et conférences, à l'exclusion du reste).

jeudi 15 septembre 2011

Nouvelle Master Class de Patricia Barone à la Academia Nacional del Tango [Actu]

Image diffusée par l'ANT

Dans le cadre des Seminarios Argentino Galván, la chanteuse Patricia Barone donnera une nouvelle série de quatre Master Classes pour chanteurs et chanteuses déjà formés tous les mercredis d'octobre, de 18h30 à 21h30, avec un concert final des participants, le mercredi 2 novembre à 20h.

Ce sera à la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833.

La formation, qui portera sur le jeu d'acteur, la tenue en scène, la musique et la voix, donnera lieu à un certificat d'assiduité. Le nombre de places est limité et les inscriptions sont ouvertes du lundi au vendredi de 15h à 19h.

C'est la deuxième édition de ces cours, après une première série à l'automne dernier.

Pour en savoir plus sur Patricia Barone, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

La Chicana ce soir au CAFF [à l'affiche]

Le groupe La Chicana se produira ce soir, jeudi 15 septembre 2011, à 22h, au CAFF, Sánchez de Bustamante 764, à l'Abasto. Le groupe, conduit par Acho Estol, guitariste et compositeur, et sa femme, la chanteuse Dolores Solá, fête cette année les 15 ans de son existence avec un nouveau double-album, Revolución o Picnic, que je n'ai pas encore eu le temps d'écouter mais que Acho a eu l'amabilité de m'offrir il y a quelques jours, dans les coulisses de ECuNHi. Merci à lui.

Entrée : 60 $ à la caisse le jour même (le prix réduit était de 50 $, au Musetta Café, comme d'habitude. Les conditions de mon retour en France ne m'ont pas permis de traiter cette info à temps pour que cette info soit encore intéressante).

Jacqueline Sigaut ce soir à la Peña del Colorado [à l'affiche]

Ce sera un récital de folclore et non de tango que la chanteuse Jacqueline Sigaut donnera ce soir, jeudi 15 septembre 2011, à 21h, à la Peña del Colorado, Güemes 3657, dans le quartier de Palermo.

Entrée : 25 $.

Pour l'occasion, Jacqueline sera accompagnée de ses musiciens favoris, Abel Tesoriere à la guitare et Roberto Amerise à la basse. Elle a aussi invité le pianiste Franco Polimeni et plusieurs artistes dont elle garde le nom pour elle. Surprise !

Elle présentera un nouveau répertoire de zambas, de guaranías et autres rythmes propres au folclore argentin qui reste en Europe terriblement inconnu.

mercredi 14 septembre 2011

La Biyuya ce soir au CCC [à l'affiche]

Photo diffusée par les artistes

Ce soir, mercredi 14 septembre 2011, à 20h30, le groupe, que vous connaissez désormais bien, La Biyuya, revient se produire dans le centre de Buenos Aires, au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini, Corrientes 1543 (CCC pour les intimes), dans le cadre de Tango del Miércoles.

Entrée : 30 $.

La Biyuya est en train de mettre la dernière main à son prochain disque, que l'on attend depuis plusieurs années. Mais c'est toujours très, très long pour des artistes, à Buenos Aires, de produire un nouvel album...

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur le nom du groupe dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, et sur le lien vers son site dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, située dans la partie basse de la Colonne de droite.

mardi 13 septembre 2011

Ariel Prat à l'Espace Tango Negro le 22 septembre [ici]

C'est une grande figure de la musique populaire argentine, un artiste consacré, un murguero de ley (comme on dit à Buenos Aires) (1) qui se produira jeudi en huit, le 22 septembre 2011, à l'Espace Tango Negro, 71 rue Rochechouart, Paris 9ème (M° Anvers ou Barbés-Rochechouart), à 20h : Ariel Prat, auteur-compositeur-interprète, un look de pirate maritime et un style qui mêle à la murga "traditionnelle" des éléments de jazz et même de rock, bref de musiques d'aujourd'hui greffées sur le tronc, beaucoup plus résistant qu'on ne pourrait le croire, des traditions populaires afro-argentines dont la murga est sans aucun doute, dans la Buenos Aires contemporaine, le plus manifeste et le plus dynamique des genres vivants. Un vrai phénix, renaissant de l'autodafé dans lequel la Dictature avait voulu le jeter dans les années 1976-1983.

Depuis le retour de la Démocratie, il y a maintenant plus de 25 ans, la Legislatura Porteña en a fait une Personnalité remarquable de la Culture de Buenos Aires (Personalidad destacada de la Cultura) et tout récemment, un mural (2) d'initiative populaire lui rendait hommage dans le quartier de Villa Urquiza...

Vous pouvez vous faire une idée de cette personnalité artistique en visitant son site Internet. Vous l'y verrez partager la scène du CCC avec notre ami Cucuza Castiello avec lequel il chante en duo le final de la murga Nunca murió el Carnaval (Le Carnaval n'est jamais mort), dans la deuxième édition de Con-viviencia Tanguera (juste après la mort de notre ami Alorsa - voir mon article du 23 septembre 2009 au sujet de cette seconde soirée au CCC). Vous l'y verrez aussi au micro de Fractura Expuesta, l'émission tango de La Voz de las Madres, l'année dernière et bien d'autres clips You Tube qui vous permettront d'apprécier le bain de musique traditionnelle et populaire dans lequel vivent les musiciens de tango (3) et ça, ça vaut rudement la peine d'aller le découvrir dans ce concert où Ariel Prat interprète des tangos et des milongas à la manière de la murga (de corte murguero).

Sur son site, vous pourrez aussi télécharger gratuitement des extraits d'émissions de radio (en espagnol bien entendu) qu'il a mis en ligne.

Participation aux frais : 10 €

Réservation (vivement recommandée) : 06 29 63 65 76 ou tangocaceres@aol.com

Pour aller plus loin :

(1) Un vrai de vrai murguero, un murguero garanti sur facture. Le murguero est l'artiste qui s'adonne à la murga, genre musical et poétique contestataire et même subversive, profondément populaire, lié aux traditions du carnaval argentin et uruguayen. Les deux dictatures, en Argentine et en Uruguay, ont cherché à faire disparaître la murga.
(2) oeuvre plastique sur un mur, généralement en ville
(3) Ce pourquoi je me suis fâchée si fort hier dans l'article que j'ai écrit sur la manifestation de Tandem Paris-Buenos Aires qui se tiendra ce week-end au 104 dans le 19ème arrondissement et qui mêle de manière imbécile et inculte, avec un marketing vulgaire, le tango à l'électro-cumbia, contre laquelle je n'ai rien de particulier mais si c'est le tango que l'on veut promouvoir, alors il faut promouvoir le tango dans son contexte culturel à lui et non pas en le malaxant indistinctement avec quelque chose qui n'a rien à voir avec lui. Faisons, pourquoi pas, une soirée ou un week-end cumbia à Paris pour faire découvrir aux Parisiens et aux Franciliens cette musique sud-américaine, dans sa version acoustique dite traditionnelle et même dans sa version électronique (qui n'a pas ma préférence, mais on s'en fiche, elle existe !) et laissons le tango argentin se déployer dans sa tradition argentine et portègne, avec le candombe, la milonga, la murga, le rock nacional et tout ce qui lui est si intimement lié et qui l'éclaire.

Hernán Reinaudo, Néstor Tomassini & Cie au Garrick samedi soir [à l'affiche]


Les musiciens Hernán Reinaudo (guitariste) et Néstor Tomassini (clarinette et saxophone), tous deux compositeurs, seront ce samedi 17 septembre 2011 à 55h, au Garrick, une salle du quartier de Caballito, Avellaneda 1359.

Entrée : 50 $.

Ils se présenteront avec leurs compagnons habituels : le pianiste Osvaldo Belmonte, qui appartient comme Néstor au groupe Siglotreinta, le violoniste Quique (1) Condomí et le percussionniste Diego Alejandro.

Pour en savoir plus :
vous disposez de liens vers les sites Internet ou pages Myspace de Néstor Tomassini et de Hernán Reinaudo dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales dans la partie basse de la Colonne de droite de ce blog.

(1) Diminutif de Enrique.

Mes signatures dans les salons du livre de cet automne [ici]

Cet automne, de septembre à novembre environ, vous pourrez trouver sur le stand, que tiendront les Editions du Jasmin dans plusieurs salons du livre de France et de Navarre, mes deux ouvrages déjà sur le marché, à savoir Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publié en mai 2010 aux Editions du Jasmin, et Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, paru dans la revue Triages, en janvier 2011, chez Tarabuste Editions.

Ci-dessous, je ne mentionne que les manifestations auxquelles je serai personnellement présente pour des rencontres toujours enrichissantes avec les lecteurs et les amoureux des livres et de la culture. Autour d'un mate, si ça vous dit... Par ailleurs, les Editions du Jasmin participent à d'autres salons du livre sur lesquels je ne me rendrai pas (mais je tâcherai néanmoins de vous tenir au courant de leur tenue au fur et à mesure qu'ils se présenteront).

Pour toutes ces raisons, cet article est susceptible d'évoluer avec le temps...

Fête de l'Humanité, Village du Livre (93), les vendredi 16 (après-midi) et samedi 17 septembre 2011, Parc George-Valbon à La Courneuve, M° La Courneuve-8 mai 1945 ou RER Le Bourget + navette RATP gratuite.
Entrée générale à la Fête payante (une fois passée l'entrée générale, le Village du Livre est gratuit).
Je ne serai là que les deux premiers jours mais mes livres seront sur le stand pendant toute la durée de la manifestation (du 16 au 18 septembre 2011).

Fête du Livre de Merlieux (02), le dimanche 25 septembre 2011
Entrée libre et gratuite
Site Internet de la manifestation

Salon du Livre du Touquet Paris-Plage (62), du jeudi 10 au dimanche 13 novembre 2011, aux Tennis Couverts, Rond-Point des Sports.
Le Salon de cette année intègre les festivités du centenaire de cette très coquette station balnéaire de la côte calaisienne.
Entrée libre et gratuite.

Salon L'Autre Livre (75), du vendredi 18 au dimanche 20 novembre 2011, à l'Espace d'Animation des Blancs-Manteaux, 48 rue Vieille du Temple, Paris 4ème, M° Hôtel de Ville.
Entrée libre et gratuite.

lundi 12 septembre 2011

L'UNESCO honore Estela de Carlotto mercredi prochain [Actu]

Mercredi 14 septembre 2011, à Paris, Estela de Carlotto recevra le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix, pour les 36 ans de travail au service des droits de l'homme de l'ONG qu'elle préside en Argentine, Abuelas de Plaza de Mayo (Grands-Mères de la Place de Mai), qui recherche les enfants enlevés en bas-âge sous et par la Dictature et privés de leur famille de naissance et de leur identité réelle.

Estela de Carlotto, qui est déjà en Europe depuis la fin de la semaine dernière, est pour l'occasion accompagnée par trois des responsables de l'association, dont la vice-présidente, et un groupe de petits-enfants retrouvés par Abuelas (Manuel Goncalves, Horacio Pietragalla, Victoria Montenegro, María José Lavalle Lemos, Francisco Madariaga, Pedro Nadal et Leonardo Fossati) L'accompagnent également la Présidente de la Nation Cristina Fernández de Kirchner, qui en profitera pour avoir une entrevue avec Nicolas Sarkozy, le ministre des Affaires étrangères argentin, Héctor Timerman, et le Sénateur Daniel Filmus, candidat malheureux au Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires et initiateur de la candidature de Abuelas au Prix Nobel de la Paix l'année dernière (voir mon article n° 1300 du 21 avril 2010 à ce sujet).

A cette occasion, hier, Página/12 consacrait sa une à Estela de Carlotto et publiait une interview de cette grande dame, où elle parle de beaucoup de choses mais entre autres du soutien de nombreux artistes français sous la Dictature, parmi lesquels elle cite le couple légendaire qu'ont formé Montant et Signoret, et du soutien que Abuelas reçoit aussi de France-Liberté, la fondation de Danielle Mitterand, ainsi qu'une analyse des candidatures de certains enfants de disparus (membres de l'ONG des droits de l'homme H.I.J.O.S), qui se présentent sur des listes kirchneristes aux élections du mois d'octobre prochain.

C'est le deuxième séjour en France que fait Estela de Carlotto en tant que représentante de Abuelas. Qu'elle soit la bienvenue !

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 sur Estela de Carlotto
lire l'article de Página/12 sur les candidatures des militants de H.I.J.O.S.
Lire aussi la page du Prix sur le site Internet de l'Unesco (page en français).

Milena Plebs, Raúl Lavié et María Graña à Paris du 17 au 25 septembre [ici]

La danseuse Milena Plebs, dont je vous parle de temps en temps dans ce blog (1), sera très prochainement à Paris où elle se produira au Cent Quatre, dans le cadre d'une opération conjointe Paris-Buenos Aires au marketing désagréablement raccoleur mais qui n'étonnera aucun de mes fidèles lecteurs, bien au fait de la façon dont la Ville autonome de Buenos Aires vend, depuis près de 4 ans et pour 4 autres années, du tango au kilomètre (voir les actualités politiques de Buenos Aires dans Barrio de Tango). Elle donnera ensuite tout un week-end de cours au Colectivo, dans le 20ème arrondissement cette fois-ci.

Au Cent Quatre, Milena Plebs sera accompagnée par David Palo, l'un de ses partenaires du spectacle qu'elle a présenté sur la scène du Teatro Alvear il y a plus d'un an, Tramatango (voir mon article du 10 janvier 2010 sur ce spectacle qui a connu un vif succès à Buenos Aires). Ce sera le 17 septembre 2011, au 104 rue d'Aubervilliers (Paris, 19ème), à l'angle de la rue Riquet (pour donner l'adresse comme on la donne en Argentine). Le spectacle a été conçu et chorégraphiée par elle et a pour titre La voz de tus zapatos (la voix de tes chaussures), en hommage sans doute au sponsor, une célèbre marque de chaussures de tango, très chères, très chics, de la rue Arenales (Recoleta).

Merci à Milena, rencontrée lundi dernier à la Academia Nacional del Tango à l'occasion de la remise de nos diplômes respectifs (cérémonie prévue pour elle, voir mon article du 1er septembre 2011 à ce sujet, mais, pour moi, une surprise totale fomentée sourire aux lèvres par Horacio Ferrer, Walter Piazza et Gabriel Soria...) de m'avoir communiqué la date car le site Internet du Cent Quatre est insolemment muet sur la question et ne cite même pas le nom des danseurs ! C'est vous dire le respect qu'on leur porte au Ministère de la Culture portègne, co-organisateur de l'événement avec la Ville de Paris et quelques autres institutions françaises de coopération internationale.

Les chanteurs Raúl Lavié (2) et Maria Graña sont eux aussi au programme de ces trois journées qui entendent mêler le tango et l'électro-cumbia (3) sans que l'on sache trop ni pourquoi (4), ni quand ni comment, comme si le tango était une vague masse indéterminée façon hâchis Parmentier grâce à laquelle on peut accomoder n'importe quels restes.

Milena Plebs et David Palo enchaîneront au Cent Quatre avec un cours de niveau avancé le lendemain, le 18 septembre 2011, et feront une exhibition à la milonga de clôture programmée ce soir-là.

Les 24 et 25 septembre après-midi, la danseuse animera également deux séries de cours, le samedi pour les hommes et les femmes, le dimanche uniquement pour travailler la technique femme (ce qui ne veut pas dire que les cours vous soient interdits, Messieurs). Elle sera aussi présente pendant la milonga qui accompagnera l'événement, le tout au Colectivo Tango, une milonga parisienne située au 46 rue des Rigoles, dans le 20ème arrondissement (M° Jourdan) - ci-contre capture de l'écran du site Internet du Colectivo.

La tournée des deux danseurs se poursuivra à Tenerife, dans les îles espagnoles des Canaries, au large de l'Afrique, où ils sont attendus dès le 26 septembre (bonjour, le choc thermique !). Une tournée qu'ils termineront au Brésil dans la deuxième semaine d'octobre.

Pour en savoir plus :
Visitez le site Internet de Raúl Lavié (où vous pouvez l'écouter chanter tout en visionnant de nombreuses photos extraites de son impressionnante filmographie, car c'est aussi un acteur de cinéma)
Visitez la page Myspace de María Graña (qui n'est pas tenue à jour mais qui vous permet néanmoins de vous faire une idée de son talent de chanteuse)

(1) Pour lire ces autres articles, cliquez sur le nom de l'artiste, en haut, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, qui se trouve au-dessus de chaque entrée du blog.
(2) Vendredi dernier, 8 septembre 2011, une Baldosa que Canta (Dalle chantante) portant le texte de Gracias Buenos Aires (merci, Buenos Aires), tango écrit et composé par Raúl Lavie, a été installée et inaugurée à La Recoleta. Très belle chanson qui passe de temps en temps sur la 2 x 4, la radio publique 100% tango de Buenos Aires.
(3) Attention à l'indigestion : sous le vernis d'une prétendue recherche artistique de pointe (dont le 104 est paraît-il l'institution phare à Paris), se cache en fait un cocktail pour le moins hardi, tango et électro-cumbia n'ayant pas grand-chose à se dire, d'autant qu'il s'agit de deux genres de deux pays différents. Le tango vient d'Argentine et la cumbia est colombienne. Mais enfin, ne crachons pas dans le soupe, comme dit le populo du côté d'Aubervilliers ; Milena Plebs, Raúl Lavié et María Graña, c'est un trio indéniablement plus authentique que les acrobaties (à prix exorbitant) qu'on nous prépare au Châtelet avec ce Tanguera qui nous revient à chaque automne avec la régularité et la monotonie des feuilles et des marrons d'Inde qui tombent des arbres.
(4) Quoique, comme dirait Raymond Devos, quoique ! Pourquoi, j'ai bien une petite idée... Ratisser large et attirer le plus grand nombre de personnes sur le site, même si les deux danses requièrent des techniques et des goûts qui ne sont pas compatibles chez tout le monde.

La Vidú vendredi prochain à la milonga El Gardel de Medellín [à l'affiche]


Après la victoire d'un couple colombien au dernier Mundial de Tango de Buenos Aires, un petit tour par cette milonga au nom quelque peu morbide, du quartier sud de Parque Patricios ?

La Orquesta Típica La Vidú se produira le 16 septembre 2011 à 22h, à El Gardel de Medellín (1), Caseros 3033.

Entrée : 20 $ (c'est écrit sur l'affiche et il s'agit de pesos argentins et non pas de dollars US).

(1) A moins que ce ne soit de l'humour noir. C'est sur l'aérodrome de cette ville de Colombie que Carlos Gardel a perdu la vie, le 24 juin 1935 (je précise le pays parce qu'en général, les Français et la géo, ça fait deux. Lecteurs canadiens, suisses, luxembourgeois, belges ou d'autres nationalités, vous n'êtes pas concernés. Je suis sûre que vous savez pointer du doigt Medellín sur une mapemonde grosse comme une mandarine).