Actualité culturelle argentine, là-bas à Buenos Aires et sur le Río de la Plata, et ici, en Europe francophone.
Actualidad cultural, allá en Buenos Aires y su zona y acá en nuestras ciudades europeas franco-hablantes. Noticias en español si te gusta más así...
Cultural current affairs, there in Buenos Aires area and here, in French-speaking Europe. Depending on your demand...
Demain,
les musiciens argentins, Marcelo Balsells, chant, et Claudio Méndez,
piano, donneront un récital intitulé Sentir Argentino, à la
Fondation Biermans-Lapôtre, la maison belgo-luxembourgeoise de la
Cité Internationale universitaire de Paris (9 bld Jourdan).
Marcelo
Balsells n'est autre que le Directeur de la Maison de l'Argentine,
dans cette même Cité Universitaire.
En
Argentine, il y a plusieurs années, il a sorti un disque, intitulé
pareillement, où il était accompagné au piano par Lito Vitale.
Une
technique vocale classique au service du répertoire argentin, mêlant
tango et folclore, avec des grands créateurs, comme Piazzolla et
Yupanqui ou Walsh, au pavillon belge ! Ça,
c'est de la mondialisation intelligente et fructueuse...
Hier,
les autorités en charge de l'événement ont publié le programme
des festivités. Ce week-end en effet, comme tous les ans à la même
époque, se tiendra la commémoration du combat de San Lorenzo,
petite escarmouche qui eut lieu le 3 février 1813 sur la rive du
Paraná, non loin de Rosario, mais devenue une charnière de la
conquête de l'indépendance argentine, à une époque où, pourtant, la volonté de rompre avec l'Espagne était encore loin d'être
majoritaire chez les futurs Argentins.
San
Lorenzo est le seul combat mené sur le sol national par le futur
général San Martín, qui n'était encore que colonel. Dans la mémoire
populaire argentine, il occupe toutefois la place qu'a en France la
bataille de Valmy.
L'année
dernière (voir mon article principal sur le sujet, étiqueté San
Lorenzo dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search,
ci-dessus), pour des raisons de basse politique (et cette grande difficulté qu'ont les Argentins de passer par-dessus les dissensions idéologiques, même lorsqu'il s'agit de célébrer leur patrie), la Présidente avait boycotté les célébrations au grand
scandale des admirateurs du général. Le vice-président, venu à sa place, au
lieu de rendre hommage aux héros révolutionnaires, avait prononcé
un plaidoyer si grossièrement électoraliste, qu'il avait été
sifflé par une partie de la foule. Bref, beaucoup d'amertume du côté
du Régiment des Grenadiers à cheval, le RGC, rené de ses cendres froides comme un phénix en 1903 pour
être (c'est sa vocation) un symbole de l'unité du pays ! (1)
Cette
année, on annonce la présence d'aucune délégation du gouvernement
national.
On
retrouvera cependant les éléments traditionnels de ces deux
journées : défilé et musique militaire le dimanche, avec la
musique à pied du RGC en fin de
journée et concert, par la fanfare à cheval, sur le champ de
bataille à la tombée du jour.
La charge de cavalerie, un exercice traditionnel pour ces cavaliers d'élite
que sont les Grenadier à cheval,
chaque 3 février.
Ici, la charge du Bicentenaire, l'année dernière, à travers un objectif professionnel.
Il est très difficile pour les spectateurs de filmer cette tradition : ça va trop vite !
Le
lendemain, lever des couleurs à 8h sur le champ de bataille. Et tout
au long de la journée, visite aux différents lieux symboliques,
comme le pin historique, sous lequel San Martín aura écrit son
rapport sur l'action, et les tombes des soldats morts au cours ou
juste après le combat (Cabral, Bermúdez...) et bien entendu, les
deux clous de la journée :
-
la charge de cavalerie, qui reconstitue l'attaque surprise de San
Martín contre l'ennemi légitimiste qui montait à l'assaut d'un
couvent qu'il croyait abandonné et regorgeant de victuailles
abritées là par les paysans du coin,
-
et le Pericón Nacional, que l'on annonce dansé cette année, comme
en 2013, par une centaine de couples...
Le Pericón Nacional, de l'année dernière
A même le champ de bataille (el Campo de la Gloria).
Cela nous laisse bouche-bée.
Une
façon de fêter la Nation qu'on ne connaît guère chez nous, en
France...
C'est
ainsi que s'achèveront les festivités du Bicentenaire pour cet
épisode historique marquant.
Mon
prochain livre reproduit bien entendu, en espagnol et en français,
le rapport de San Lorenzo par San Martín, daté du 3 février 1813 et
publié deux jours plus tard par la Gaceta de Buenos Aires, ainsi que
quelques autres documents relatifs aux suites que San Martín voulut
donner à cette courte mais décisive action militaire (prochainement
sur www.editions-du-jasmin.com).
(1)
Soit dit en passant, c'est une des rares unités militaires qui ait
conservé son prestige et sa bonne réputation auprès de la
population dans son ensemble, malgré le rôle fâcheux que l'Armée
a joué dans la vie politique du pays de 1930 jusqu'en 1983. Les
putschs divers et variés n'ont pas entamé l'affection que lui porte
le peuple argentin.
Le
vendredi 7 février 2014, la milonga de Palermo La Viruta, Armenia 1366, présentera à 18h30 l'ouvrage de Rubén Véliz sur la pédagogie du
tango danse, Secretos del Abrazo.
Après la présentation du livre, Rubén et Sabrina
Véliz donneront un cours ouvert, à entrée libre et gratuite.
La
Viruta est une des milongas phares du quartier de Palermo. Les
amateurs de piste de danse s'y précipiteront. L'endroit est un
must !
Pour
en savoir plus sur la Viruta et sa programmation, visitez son site Internet.
Jusqu'au
23 février 2014, le photographe argentin Marcos Adandía expose soixante
portraits de militantes de Madres de Plaza de Mayo au second étage
du Museo Nacional de Bellas Artes, Libertador 1473, à Recoleta.
Juste
les visages, rien que les visages, photographiés pendant treize ans.
Et puis l'année dernière, pour les trente ans du retour à la
démocratie, il en a fait une exposition sobre intitulée Madres, qui
a été inaugurée par la directrice du musée le 11 décembre.
Une
excellente revue sur le tango argentin dont j'attends de vous parler
depuis plus de trois ans sans arriver à en trouver le temps. Il
s'agit d'un périodique gratuit, édité par une équipe de Rosario,
la seconde ville culturelle d'Argentine, et qui se développe et se
diffuse en ligne, grâce à son blog, et se décline aussi en radio,
avec la possibilité de télécharger les émissions ou de les
écouter en ligne...
La
saison 2014 démarre pour Tango y Cultura Popular avec le numéro
152, à télécharger gratuitement en format pdf depuis le blog. Vous
y retrouverez le sublime sonnet de nouvelle année de Héctor Negro,
que je vous avais traduit en son temps dans Barrio de Tango, quelques
articles relatifs au Centenaire Troilo et même des vidéos (à visionner sur le
blog).
Bien
entendu, tout ceci est publié en espagnol, comme la quasi-totalité
de la bonne littérature (1) sur le tango...
A
l'occasion de la Journée mondiale des Zones humides, fixée au 2
février depuis 1997, le Museo Histórico de Buenos Aires Cornelio de
Saavedra, organise une conférence sur les zones humides du quartier
Saavedra (et donc du Parque General Paz où le musée est implanté),
leur histoire, leur situation présente et la biodiversité qui leur
est associée'.
Il
faut dire qu'à Buenos Aires et dans la pampa voisine, ce ne sont pas
ces zones qui manquent !
La
conférence se tiendra à 17, le 2 février 2014, dans les locaux du
musée, Crisólogo Larralde 6309, au milieu d'une exposition
photographique sur les oiseaux qui peuplent ces milieux naturels (ou
artificiels) et notamment ceux qui vivent dans le parc.
Une
nouvelle qui tombe à pic le jour (mensuel) des ñoquis (version
argentine des gnocchi italiens) : samedi 1er
février 2014, la chanteuse Lucrecia Merico reprend sa série de
récitals intitulé Bohemia pour la nouvelle saison. Ce sera à 22h,
au Bar Los Laureles, Iriarte 2290.
La carte du restaurant est affichée sur des ardoises au mur :
pizza, ñoquis et milanesa, des classiques de la table populaire portègne...
La photo est extraite du site Internet du bar.
La
chanteuse sera accompagnée par Nacho Iruzubieta et plusieurs
invités.
Un
lieu typique à découvrir à Barracas, avec une carte dont je vous
montre une photo (plats simples, de cuisine maison, très bon marché,
comme on en trouve beaucoup à Buenos Aires, dont les fameux ñoquis du 29 de chaque mois, qui s'affichent à 22 pesos la portion individuelle).
Un décor typique des quartiers sud de Buenos Aires,
avec la porte d'entrée dans le pan coupé, le kiosque à journaux que l'on voit à gauche et les arbres...
Ah, les arbres de Buenos Aires !
Vous
pouvez aussi visiter le site Internet de l'établissement mais
attention, ce sont les grandes vacances en ce moment, le site n'est pas mis à
jour.
Vendredi
31 janvier 2014, à 21h, Fernando Suárez Paz et sa fille, Ce, se
retrouveront pour partager la scène de Clásica y Moderna, le café-librairie de Callo 892, dans le sud de Recoleta.
Le
violoniste et la chanteuse rendront hommage à Astor Piazzolla, avec un
répertoire qui annoncera aussi leur prochain disque, intitulé
Renaceré (célèbre morceau signé Piazzolla-Ferrer).
Verano Porteño, de Piazzolla (ça, c'est pour la saison, c'est l'été à Buenos Aires)
interprété par le quintette de Fernando Suárez Paz
Pour
ce concert d'un soir, père et fille seront accompagné par Nicolás
Guerschberg au piano (un des plus renommés pianistes argentins, qui
se partage entre le tango et le jazz), Alejandro Guerschberg au
bandonéon et Federico A. Rosso à la guitare.
Léger
changement de lieu vendredi soir pour la Orquesta Típica Fernandez
Fierro qui quitte sa caverne du CAFF pour s'en aller jouer à la Ciudad Konex, Sarmiento 3151 (ils ont juste à traverser Avenida Corrientes et les voilà rendus :
tout cela reste dans le quartier de l'Abasto).
Ce
sera donc un show comme on dit là-bas à 21h, ouverture des portes à
20h, le vendredi 31 janvier 2014.
L'entrée
est fixée à 70 pesos (sauf pour les enfants de moins de 3 ans pour
qui l'entrée est gratuite, mais ce n'est pas particulièrement de la
musique pour bambins!).
On
prend place dans le patio et dans la salle, mais attention, le lieu
n'est pas pourvu de chaises. C'est du concert à la bonne franquette,
typique de l'été portègne...
La OTFF interprétant Trenzas (chant : Walter El Chino Laborde)
Comme
souvent depuis que Barrio de Tango existe, je profite des longues
vacances de l'été austral pour préparer ce qui sera ma "rentrée"
de mars. L'année dernière, à la même époque, je mettais à
profit le temps offert par le ralentissement de l'actualité
argentine pour travailler aux épreuves de la version française
Tango Negro, qui porte sur les racines afro-américaines du tango,
une composante de la population argentine à laquelle José de San Martín
avait fait une vaste place dans son projet de libération
continentale, à l'inverse de ses homologues tant américains
qu'européens.
Une version militaire de l'Hymne au Général San Martín
très bien illustrée, avec les paroles
(et des images conventionnelles,
éloignées de la réalité historique du personnage)
Pour
l'arrivée du printemps (septentrional), c'est un nouvel ouvrage sur
ce héros du Cône Bleu que je prépare chez mon éditeur de
toujours, les Editions du Jasmin, dont le patron n'hésite
pas à m'accompagner hors des sentiers battus, dans des mondes peu
connus en terre francophone et Dieu sait s'il faut du courage pour faire cela par les temps qui courent !
Après
une biographie intitulée San Martín à rebours des conquistadors
(voir mes articles dans ce blog et la présentation sur mon site Internet), j'ai voulu faire découvrir à mes lecteurs quelques uns
des documents historiques sur lesquels le premier livre a été bâti,
ces documents qui nous permettent, deux cents ans plus tard, d'entendre sa propre voix et de l'approcher, presque en chair et en os, grâce aux
témoignages de ceux qui l'ont côtoyé et dont il a su se faire
aimer. Mon cinquième ouvrage rassemblera donc quelque cent cinquante
textes, provenant d'auteurs aux nationalités variées, écrits en
espagnol (pour une majorité d'entre eux), en français et en
anglais, avec une fluidité littéraire qui m'a personnellement remplie d'admiration.
Bien entendu, j'ai
tenu à ce que les textes soient accessibles dans leur langue
d'origine avec une traduction en français en vis-à-vis. Cela tombe
bien : les Editions du Jasmin sont spécialisées dans les
libres bilingues et fortement ancrées dans les cultures du monde.
Himno al General San Martín dans uneversion lyrique
par le ténor Leonardo Pastore
(et toujours les mêmes images convenues)
Le
livre, de la même taille et du même format que Barrio de Tango,
recueil bilingue de tangos argentins, paraîtra d'ici quelques mois.
Sa sortie sera précédée d'une très prochaine souscription qui
proposera l'ouvrage à 20% de réduction sur le prix de vente en
librairie (conformément à la loi Lang).
Pour
cette première mise en bouche, voici, en illustration sonore, un
morceau de musique que tous les Argentins connaissent par cœur :
el himno al general San Martín, chanson patriotique s'il en est car
en Argentine, contrairement à ce qui se passe dans bon nombre de
pays blasés de notre vieille Europe, on ressent toujours le besoin de
conforter le sentiment et la fierté d'appartenance nationale à
travers le chant, qu'on entonne tous en chœur, à l'unisson, debout, aux jours
symboliques que sont les fêtes nationales et les grandes
commémorations. C'est pourquoi, pour nous, il n'est peut-être pas simple d'entrer dans cette manière de célébrer, qui nous ramène cent ans en arrière, à une époque belliqueuse de triste mémoire. Le ressenti argentin est tout autre : il s'agit de célébrer la naissance, accidentée comme toute naissance, de la Patrie sous de grandes figures tutélaires, réellement admirables...
Une très célèbre interprétation, 100% civile, de l'Hymne au Général San Martín,
chantée par Pedro Aznar accompagné au piano por Lito Vitale
qui est aussi l'auteur de l'arrangement
En voici
le texte, qui date de 1950, une année que Juan Perón érigea
en Año del Libertador, pour marquer le centenaire de la mort de San
Martín à Boulogne-sur-Mer, en France. Ce chant est donc
contemporain du Monumento al Abuelo Eterno, qui fait face à
l'Instituto Nacional Sanmartiniano, sur plaza Grand-Bourg, à Palermo
(voir la journée que nous passerons autour de ce personnage pendant
le voyage Le Roman national argentin, voyage culturel, solidaire ethumain, avec Human Trip). Son compositeur était un musicien né en
Italie et qui immigra en Argentine, où il fit une brillante
carrière, jusqu'à diriger le teatro Colón, l'Opéra de Buenos
Aires.
Yerga el Ande su cumbre más alta,
dé la mar el metal de su voz
y entre cielos y nieves eternas
se alza el trono del Libertador
Suenen claras trompetas de gloria
y levanten un himno triunfal,
que la luz de la historia
agiganta
la figura del Gran Capitán.
Que
l'Ande dresse son plus haut sommet
que
la mer fasse retentir sa voix
et
entre cieux et neiges éternelles
que
s'élève le trône du Libertador (1)
Sonnent les claires trompettes de la gloire
et élèvent un hymne triomphant
car la lumière de l'histoire
magnifie la figure du Grand Capitaine.
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
De las tierras del Plata a Mendoza,
de Santiago a la Lima gentil
fue sembrando en la ruta laureles
a su paso triunfal, San Martín.
San Martín, el señor en la guerra,
por secreto designio de Dios,
grande fue cuando el sol lo alumbraba
y más grande en la puesta del sol.
Des terres du Río de la Plata à
Mendoza
de Santiago à Lima l'Impie (2)
San Martín des lauriers sur sa route
sema, sous ses pas triomphants.
San Martín, le maître de la guerre,
par un secret dessein de Dieu
fut grand quand le soleil l'illuminait
et plus grand encore au coucher du
soleil(3)
(Traduction Denise Anne Clavilier)
¡Padre augusto del pueblo argentino,
héroe magno de la libertad!
A tu sombra la patria se agranda
en virtud, en trabajo y en paz.
¡San Martín! ¡San Martín! Que tu
nombre
honra y prez de los pueblos del sur
aseguren por siempre los rumbos
de
la patria que alumbra tu luz.
Auguste
père du peuple argentin,
grand
héros de la liberté !
Dans
ton ombre la patrie croît
en
vertu, en travail et en paix (4)
San
Martín ! San Martín ! Qu'ils assurent
pour
toujours ton nom
honneur
et gloire des peuples du Sud
les
chemins de la patrie qu'éclaire ta lumière.
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
La partition (cliquez sur l'image pour lire les portées)
(1)
Souvent en Argentine, on interprète ce trône comme celui d'un roi,
ce qui gêne, à juste titre, de nombreux patriotes républicains. Il
est beaucoup plus probable que le terme s'enracine ici dans la
tradition psalmique (que l'on connaissait alors surtout dans le texte
latin, donc incompréhensible) et que Segundo Argañaraz aura cherché
par ce biais à sacraliser San Martín. Dans les psaumes, le trône
est toujours une allégorie de Dieu, qui permet d'éviter de
prononcer un nom imprononçable dans la tradition hébraïque.
(2)
Dans les années 1810, lorsque San Martín préparait l'expédition
libératrice du Pérou, Lima avait la réputation, pas vraiment
surfaite, d'être une ville dépravée. C'était alors la seule place
forte demeurée envers et contre tous fidèle à l'Ancien Régime.
Cernée dix ans durant par la révolution, il y régnait une profonde
décadence éthique et politique comme c'est toujours le cas
lorsqu'un système s'effondre. Stigmatiser ainsi Lima en 1950 était
bigrement archaïsant et, de surcroît, assez peu aimable pour les voisins.
(3)
Allusion au soleil qui est à la fois le symbole du Pérou et celui
de la Révolution de 1810 en Argentine et au crépuscule de la vie du
général, lorsqu'il avait renoncé au pouvoir et s'était retiré
dans une petite sous-préfecture alors parfaitement obscure, sur la
côte sud de la Manche. Boulogne-sur-Mer a depuis pris sa revanche,
devenant le premier port de pêche français et s'enorgueillissant
d'un bon nombre d'atouts culturels, comme Nausicaa ou le
Musée-Château (avec une collection d'objets inuits unique en
France).
(4)
Si seulement les gouvernements militaires factieux argentins
n'avaient pas passé leur temps à faire mentir cette strophe en
s'appropriant l'image du général au point de l'atrophier et de lui
dénier son humanisme profond.
Voilà
qu'en ce mardi 6 mai 2014, nous touchons à la fin de notre séjour
programmé à Buenos Aires. Après une journée consacrée à ce
monstre sacré qu'est Carlos Gardel, à qui le tango doit ses lettres
de noblesse et son rayonnement international, il était légitime que
nous consacrions la dernière journée complète à Buenos Aires au
genre citadin par excellent qu'est le tango argentin.
2
740 € par personne en hôtel 4 étoiles, en centre-ville.
Derniers
jours pour s'inscrire auprès de l'agence
et bénéficier de ce tarif
tout compris
(hormis quelques repas, qui resteront ainsi aux prix
locaux
et dans l'authenticité de la table portègne et de la saison)
A media luz, chanté par Carlos Gardel
Notre
journée se composera de quatre moments-clés :
le
matin, nous visiterons, à quelques mètres de notre hôtel, la Casa del Bandoneón, fondé par le facteur
d'instrument Oscar Fischer, que certains Français ont eu la chance
de rencontrer cet automne à Paris et à Albi, lors de son bref
séjour parmi nous, pour présenter le premier bandonéon de
fabrication 100% argentine et que va produire, à l'unité et
lentement, cette maison qui est tout à la fois une école technique,
un musée et un atelier d'entretien et d'accordage des instruments.
Cette institution associative s'érige en gardien d'un patrimoine qui
risquait de disparaître à tout jamais. Mais le Maestro Oscar
Fischer a réussi à mettre en œuvre son idée, malgré les
obstacles que le Gouvernement de la Ville de Buenos Aires n'a pas
manqué de lui susciter (comme toujours), et il a même réussi à
faire voter une loi de sauvegarde qui interdit de faire sortir du
territoire des instruments de plus de 40 ans, pour éviter la pénurie
sur le marché intérieur (voir mon article du 3 novembre 2009 sur le vote de cette loi
qui est appliquée par la douane à tous les postes frontières,
notamment à l'aéroport d'Ezeiza).
Tristeza de la calle Corrientes, par l'orchestre de Miguel Caló,
avec la voix de Raúl Berón,
qui créèrent ce tango devenu classique.
Le montage audio le fait précéder par quelques mots
du poète Homero Expósito, auteur de la letra.
L'après-midi
sera consacrée à un parcours le long de l'avenida Corrientes, la
grande rue des spectacles. Nous ferons d'abord une halte à Zivals,
un disquaire emblématique, où vous trouverez les disques qui
n'arrivent pas jusqu'en Europe, non seulement les vieux
enregistrements historiques mais aussi les artistes contemporains,
ceux que nous méconnaissons mais qui font que le tango est un art
vivant et si dynamique. Et en plus, dans les bacs de Zivals, il n'y a
pas que du tango. Vous trouverez les grands classiques du rock
nacional, du jazz argentin et l'ample répertoire du folclore, sans
parler d'un rayon important de musique d'Amérique Latine, tous les
genres confondus.
La Cumparsita, dirigée par Juan D'Arienzo, dans les années 1970
à la télévision argentine - un must ! un classique de la direction musicale !
Notre
promenade à pied nous conduira ensuite jusqu'au Luna Park, à l'est
de la ville, le long de cette avenue rythmée par les plaques
commémoratives, les théâtres et cinémas toujours actifs et les
souvenirs du Café el Nacional, où Pugliese fonda son orchestre, en
1939, du Café Domínguez où il fit ses débuts dans les années
1920 avec Paquita Bernardo, la première bandonéoniste
professionnelle morte en 1925, celui du cabaret El Chantecler où
Juan D'Arienzo sauva la Cumparsita un soir de 1936, grâce à son
pianiste Rodolfo Biaggi, et je vous en passe... sur notre chemin,
nous ferons connaissance avec le fameux Obélisque (1), à moins que
mus par la curiosité, vous ne l'ayez déjà vu (notre hôtel n'est
pas loin de là!).
Enfin,
dans la descente vertigineuse qui plonge vers plaza Leandro Alem,
nous aurons le temps d'admirer une célèbre adresse : "Corrientes 348", celle que l'on entend dans A media luz(2).
Entre rejas, chanté par Patricia Barone
accompagnée à la guitare par Javier González, en 2008
Notre
troisième rendez-vous nous conduira à la Academia Nacional del
Tango où nous passerons le début de soirée (qu'on appelle encore
là-bas la tarde) : visite du petit musée constitué à la
demande du Maestro Horacio Ferrer suivi d'une conférence en
français, pour nous, par un académicien qui s'est spécialisé dans
l'histoire musicale du tango et ses liens avec la musique européenne,
notamment avec Mozart et la tradition de l'opéra. Une sorte de Plenario
pour nous seuls ou pour les éventuels visiteurs présents dans le
musée et qui voudront venir prendre une bouffée de français !
Nous
terminerons notre journée par un dîner que nous prendrons ensemble
dans un restaurant situé sans doute sur Avenida de Mayo (la table
n'est pas encore réservée, au pays de l'improvisation, ce n'est pas
encore l'heure de le faire).
Au cours de cette journée, le déjeuner sera libre.
Le
lendemain, nous aurons un programme d'une demi-journée : l'après-midi, il faudra déjà reprendre, "snif snif !", la route
de l'aéroport...
Hommage au poète et compositeur Enrique Santos Discépolo
l'auteur de Yira Yira et de Cambalache, entre autres...
*
* *
Ceux
d'entre vous qui lisent ce blog régulièrement savent que nous
séjournerons au Monserrat Apart Hotel et que cet établissement aux
chambres bien équipées permet d'équilibrer le budget et le régime
alimentaire de chacun (en évitant les commissions léonines que le
secteur touristique argentin a coutume de s'octroyer, transformant
ainsi artificiellement le pays en une destination hors de prix, à la grande colère de l'habitant lambda qui n'a pas vraiment l'impression de vivre sur
le même pied qu'un New-Yorkais ou un Tokyoïte).
Le matin,
l'hôtel propose un petit-déjeuner sous forme d'un buffet
international avec quelques spécialités argentines.
Vous
pouvez consulter le site Internet de cet hôtel, les informations
reflètent la réalité de l'établissement.
Le
Monserrat Apart Hotel dispose aussi d'une page Facebook.
Le
programme complet du séjour est disponible en format imprimable sur
mon site Internet et en lecture en ligne sur le site de l'agence
Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos
questions (conditions de vente, modalités de paiement et
d'inscription et toutes les autres questions techniques avant la fin
du mois pour garantir le prix de 2 740 € par personne tout
compris).
Ce
séjour comporte plusieurs soirées libres et les danseurs de tango
pourront donc profiter des milongas portègnes.
Vous
pouvez retrouver Human Trip sur plusieurs salons du tourisme, un peu
partout en France.
Le
12 avril dans l'après-midi, je donnerai une causerie sur les atouts
culturels de Buenos Aires dans le cadre de mon partenariat avec cette
agence au salon ABM, Espace Reuilly, à Paris, dans le 12ème
arrondissement.
*
* *
Grâce
à son correspondant à Buenos Aires, Human Trip peut vous proposer
des extensions vers d'autres destinations, tant en Argentine que dans
les pays limitrophes, à l'intérieur des dates prévues (vous pouvez
sauter des étapes de notre séjour si vous le souhaitez), soit avant
l'arrivée du groupe, le 25 avril, soit après son départ le 7 mai.
L'agence
est à votre service pour vous construire un programme sur mesure.
Pour
revisiter tous les articles relatifs à ce voyage dans ce blog,
cliquez sur le nom Human Trip dans le bloc Pour chercher, para
buscar, to search, ci-dessus.
(1)
Entre rejas (derrière les barreaux), de Javier González et
Alejandro Szwarcman, fait partie de mon recueil Deux cents ans après,
le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire
du tango, Tarabuste Editions, revue Triages, janvier 2011.
(2)
La plupart de ces anecdotes et de ces textes figurent dans Barrio de
Tango, recueil bilingue de tangos argentins, que j'ai publié en mai
2010 aux Editions du Jasmin.
Pour
un concert exceptionnel le 1er février 2014, deux grands
musiciens se retrouvent sur la scène du Teatro SHA, Sarmiento 2255,
dans le quartier dit de l'Abasto : le guitariste de jazz
argentin Luis Salinas et le musicien de flamenco, espagnol, Diego El
Cigala, converti il y a des années à la musique argentine, que ce soit le tango ou le folclore, qu'il revisite depuis sa
culture andalouse. Luis Salinas lui aussi s'est mis au tango et il a
sorti plusieurs disques où il mêle différents genres musicaux.
Diego El Cigala chante Garganta con arena, de Cacho Castaña
un hommage à Roberto "Polaco" Goyeneche (1)
Le
concert aura lieu à 22h pour une soirée unique.
Prix
des places : 350 et 650 $ (ce n'est pas donné, mais c'est
exceptionnel !).
Luis Salinas, dans un pot-pourri de zambas l'un des nombreux rythmes du folclore argentin
(1) Garganta con arena fait partie du corpus de textes de tango (letras) que j'ai traduits en français dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Editions du Jasmin, mai 2010.
Quelques
rendez-vous d'ores et déjà fixés jusqu'à Pâques... Une liste qui
peut varier et s'enrichir au fil des invitations et des opportunités.
Sur le stand librairie, à Polar en Plein Cœur [de Paris] en juin 2010
Tout
d'abord le prochain salon Livre à Part, qui se tient tous les ans à
la fin janvier dans l'Hôtel de Ville de Saint-Mandé (avenue du
Général De Gaulle), les 25 et 26 janvier 2014, de 11h à 19h (le
dimanche à partir de 13h)
Ensuite
deux conférences, toujours à Saint-Mandé, un peu plus loin sur la
même avenue, au salon de thé-librairie Art Book Café, dans le
cadre d'un week-end consacré à l'Argentine auquel participeront des
musiciens avec lesquels je suis en train d'élaborer un programme
avec quelques instruments typiques (et deux ou trois spécialités de
Buenos Aires pour que le palais soit aussi de la fête). Ce sera le
1er et le 2 mars 2014.
Enfin
les 12 et 13 avril 2014, le Salon ABM, organisé par l'association
touristique Aventure au Bout du Monde, sur le stand de l'agence HumanTrip, à l'Espace Reuilly, dans le 12e arrondissement
de Paris. J'y donnerai une conférence le samedi après-midi.
Ces
diverses informations seront développées comme d'habitude au fur et
à mesure du temps sur Barrio de Tango, qui pour l'heure, profitant
de l'été austral (et de l'hiver septentrional), ralentit son rythme pour me permettre d'acheter
mon prochain ouvrage, qui fera sans doute au printemps l'objet d'une
souscription des Editions du Jasmin alors qu'il sera sous presse :
un volume qui approfondira la figure attachante du général José de
San Martín en combinant une sélection de documents historiques
d'origine très diverses, en espagnol, en anglais et en français,
dont certains ne sont toujours pas connus en Argentine.
Ceux
qui connaissent l'agenda de mon site Internet ne manqueront pas de
remarquer l'absence du salon de Montereau où je devais, début
février, donner une conférence sur San Martín à l'occasion du
bicentenaire de la Campagne de France qui se déroula dans les abords
immédiats de la capitale et conduisit Napoléon à sa première
abdication.
Au
printemps dernier, la mairie de Montereau avait confié
l'organisation de ce salon aux Acteurs du Livre Associés (ALEA),
association d'auteurs et d'éditeurs indépendants dont je fais
partie mais la municipalité n'a pas cessé de monter ses propres
trucs dans notre dos et de nous imposer ses quatre volontés, avec
pour effet de réduire à néant tout l'effort d'organisation et de
communication déployé par l'ALEA dans son ensemble et par ses
membres en leur particulier. Ne pouvant obtenir d'explications
raisonnables et courtoises de la Mairie (c'est le moins qu'on puisse
dire puisque nous avons même eu droit à des réponses insultantes),
le Bureau a décidé, il y a quelques jours, après un énième
camouflet (trop, c'est trop), de se retirer de cette opération qui
menaçait de nuire à notre réputation de professionnels et
d'acteurs responsables du secteur littéraire et culturel
francophone.
Nous regrettons tous vivement d'avoir dû ainsi renoncer à une
rencontre avec notre public. Mais nous nous consolons en sachant que depuis septembre, nous sommes accessibles sur notre page Facebook et à travers notre site Internet et sa librairie en
ligne, où vous trouverez un vaste choix d'ouvrages, de genres
littéraires et de thématiques, dont plusieurs ouvrages auto-édités
et donc peu connus des libraires (actuellement les frais de port sont
offerts pour les commandes en ligne).
Après
un dimanche sans programme préétabli où vous pourrez visiter des
musts touristiques comme la Feria de Mataderos (artisanat et traditions rurales) ou la Feria de San
Telmo (grand marché à l'air libre tout au long de la rue Defensa), où vous pourrez aussi aller danser si vous le souhaitez à la
milonga del Indio, à l'air libre dans le quartier de San Telmo, si
elle résiste encore et toujours au promoteur, où vous pourrez enfin
visiter tel ou tel musée que nous n'avons pas pu mettre au programme
faute de temps (il faudrait plus d'un mois pour faire le tour de tout
ce qui peut nous intéresser à Buenos Aires, et encore ! Il
faudrait encore faire des choix cornéliens!), nous consacrerons
notre lundi 5 mai 2014 à Carlos Gardel, dans le cadre de ce voyage
culturel à Buenos Aires que j'accompagnerai sous l'égide de
l'agence de tourisme équitable et solidaire Human Trip, installée à
Aix-en-Provence.
Il
nous aura fallu parcourir tout ce chemin historique pour apprécier à
sa juste valeur l'œuvre de cet artiste, né en France le 11 décembre
1890 et mort accidentellement à Medellín en Colombie le 24 juin
1935. Sa voix a été inscrit au Patrimoine immatériel de
l'Humanité, comme l'est aussi le tango, ce genre typique des villes
du Río de la Plata dont il a été le plus grand ambassadeur de 1924
à sa mort, à la fin de sa plus longue tournée mondiale.
Nous
passerons donc la journée en sa compagnie (car il est encore très
vivant aujourd'hui dans sa ville de Buenos Aires), visitant tout à
tour le quartier de l'Abasto où il a grandi et qu'il n'a
pratiquement jamais déserté, où il avait acheté une maison,
transformée depuis une quinzaine d'années en un musée dont je vous
parle assez souvent dans ce blog (le Museo Casa Carlos Gardel), le
cimetière de la Chacarita où une souscription nationale lui a élevé
un monument qui ne manque ni de charme ni d'élégance...
Nous
prendrons un cours de danse dans le patio du musée (pour ceux qui le
souhaitent bien entendu). Il est prévu qu'il s'agisse d'un cours
d'initiation mais si toutefois, il y avait parmi nous des danseurs
chevronnés, qu'ils soient sans crainte : les professeurs les
repéreront de suite et se feront un plaisir d'adapter le contenu du
cours à leurs capacités techniques. Et puis n'oublions pas de
rester humbles : même les plus calés peuvent tirer profit d'un
cours débutant lorsqu'il est donné avec talent et authenticité...
Nous
déjeunerons aussi comme Carlitos dans le décor typiquement portègne
du Café de los Angelitos, où il avait l'habitude de souper après
ses propres récitals. D'un puchero ou d'une pizza, selon la saison.
La nuit, ce café n'était pas particulièrement bien fréquenté. On
murmure même qu'il doit son nom aux gus qui, très tard dans la
nuit, venaient s'y taper la cloche et qui n'étaient pas précisément
des enfants de chœur. Ce serait les policiers du quartier qui
l'auraient donc surnommé, par antiphrase, le café des Angelots,
rapport à la canaille qu'on y trouvait un peu trop souvent à leur
goût. Une autre version, moins croustillante, veut que
l'établissement doive son nom aux deux chérubins en bas-relief qui
en égaient la devanture à la mode italienne. Vous pouvez adopter
une version ou l'autre selon qu'il vous plaira.
Le
soir, le Café de los Angelitos devient, au premier étage, un
cena-show pour touristes, avec des spectacles très chers que les
Portègnes ne voient jamais et n'aiment guère. Ce ne sera pas notre
heure (en tout cas, ce n'est pas prévu dans le programme).
Nous
finirons cette journée consacrée au mythe immortel en revenant à
notre point de départ, le Museo Casa Carlos Gardel où nous
visiterons les deux expositions, la permanente dans les trois pièces
du rez-de-chaussée et la temporaire qui occupe les murs du patio,
inondé par la voix du Zorzal Criollo. C'est dans ce patio et cette
pièce adjacente que tous les mercredis où il se trouvait à Buenos
Aires, le grand artiste répétait avec ses musiciens et la porte
était ouverte au voisinage ouvrier, qui pouvait ainsi profiter de
son talent, sans bourse délier. C'est là aussi qu'il inventa
Silencio, ce tango consacré aux mères de France qui avaient perdu
leurs enfants pendant la Grande Guerre, comme c'était le cas de sa
propre grand-mère, et avec lequel il fit chavirer le cœur des
Parisiens en 1932.
Museo Casa Carlos Gardel, exposition permanente,
la salle de séjour, le long de la rue Jean Jaurès
A
18h30, nous prendrons place dans le patio pour écouter le concert du
lundi, ce cycle intitulé Mis tardes con Gardel, dont je vous parle
toutes les semaines d'avril à décembre et dont vous pouvez
retrouver le fil en cliquant sur le nom du musée dans le bloc Pour
chercher, para buscar, to search, ci-dessus.
Vers
21h, le groupe aura quartier libre, pour rentrer à l'hôtel, dîner
en ville, aller danser ou tout ce dont vous pouvez rêver dans la
nuit portègne.
L'avenue Corrientes est à deux cuadras du musée,
cette avenue dont on dit qu'elle ne dort jamais, l'artère des
théâtres, des musées, des cinémas, des cafés et de quelques
librairies aux horaires extensibles.
*
* *
Pendant
tout le séjour, nous serons au Monserrat Apart Hotel, qui propose
des chambres équipées d'une kitchenette, où il est donc permis de
prendre un repas sur le pouce. Ce mode d'hébergement permet
d'équilibrer le budget et le régime alimentaire de chacun (c'est
nettement moins cher et beaucoup plus sain que de prendre tous ses
repas au restaurant car cela évite les commissions léonines des
intermédiaires en tout genre. Et Dieu sait s'ils sont gourmands !).
Le matin, l'hôtel propose un petit-déjeuner sous forme d'un buffet
international avec quelques spécialités argentines.
Vous
pouvez consulter le site Internet de cet hôtel, les informations
reflètent la réalité de l'établissement.
Le
Monserrat Apart Hotel dispose aussi d'une page Facebook.
Le
programme complet du séjour est disponible en format imprimable sur
mon site Internet et en lecture en ligne sur le site de l'agence
Human Trip, qui est à votre disposition pour répondre à toutes vos
questions (conditions de vente, modalités de paiement et
d'inscription et toutes les autres questions techniques).
Ce
séjour comporte plusieurs soirées libres, notamment à l'intention
des danseurs de tango qui souhaitent profiter des milongas portègnes.
Vous
pouvez retrouver Human Trip sur certains salons du tourisme, un peu
partout en France.
Le
12 avril dans l'après-midi, je donnerai une causerie sur les atouts
culturels de Buenos Aires dans le cadre de mon partenariat avec cette
agence au salon ABM, Espace Reuilly, à Paris dans le 12e
arrondissement.
*
* *
Grâce
à son correspondant sur place, Human Trip peut vous proposer des
extensions vers d'autres destinations, tant en Argentine que dans les
pays limitrophes, à l'intérieur des dates prévues (vous pouvez
sauter des étapes de notre séjour si vous le souhaitez), soit avant
l'arrivée du groupe, le 25 avril, soit après son départ le 7 mai.
L'agence
est à votre service pour vous construire un programme sur mesure.
Vous
pouvez également visiter la page Internet du musée sur le Portail
des musées municipaux de Buenos Aires et vous connecter à sa page Facebook (pour l'heure, c'est les vacances d'été).
Vous
pouvez aussi aller jeter un coup d'œil au site Internet du Café de los Angelitos, qui malheureusement ne parle que du cena show (c'est
d'un kitch !).
Ce
café historique a réouvert ses portes en juin 2007 après un long
abandon, après qu'un dramatique incendie l'avait ravagé il y a de
nombreuses années. Quelques tables de l'ancien café ont été
préservées et garnissent aujourd'hui le patio du Museo Casa Carlos
Gardel. Mais il faut éviter de les toucher (l'incendie les a rendues
très fragiles).
Cours du peso (ARS) : 1 € = 41 $ au 01.11.18 (1 $ = 100 centavos) Décalage horaire (Paris) : - 5 h Population BsAs : 3 millions Superficie BsAs : 202,4 km2 Pop. Gran BsAs : 12,5 millions Superficie Gran BsAs : 3833 km2
Population totale : 47 327 407 hab (mai 2022) Superficie Argentine : 2.780.400 km2
MONTEVIDEO : infos pratiques
Cours du peso (UYU) : 1 € = 37 $ au 01.11.18 (1 $ = 100 centesimos) Décalage horaire (Paris) : -5 h Pop. Montevideo : 1,3 million Superficie Montevideo : 193 km2 Pop. région Capitale : 2 millions Sup. région Capitale : 525,54 km2 Pop. Uruguay : 3,4 millions Superficie Uruguay : 176 220 km2
Asado : barbecue (du genre monstre, même en petit comité)
Baires : apocope de Buenos Aires
Boliche : tout établissement qui permet de se rencontrer autour d'une consommation solide ou liquide
Bombilla : pipette métalique ou végétale dont on se sert pour boire le mate (voir ce mot) en évitant d'avaler la poussière de yerba mate (voir ce mot). Lorsque le mate est partagé entre plusieurs convives, tous boivent à la même bombilla.
BsAs (ou BA) : initiales de Buenos Aires
Cambalache : Sens premier : dépôt-vente, brocante, voire mont-de-piété. D’où bazar, souk, bric-à-brac.
Candombe : musique d'origine afro-sud-américaine conçue pour les défilés festifs sans doute au 19e siècle au moment de la fin de l’esclavage. Cette musique est restée très populaire en Uruguay où elle est présente tout le temps.
Canyengue : caractéristique des faubourgs
Charla : conférence, causerie
Confitería : café-salon de thé et/ou pâtisserie-traiteur
Cuadra : portion de voie publique entre deux esquinas. Une cuadra faisant la plupart du temps 100 m, elle sert de mesure des distances dans la ville. Tel lieu se trouve à tant de cuadras de tel autre.
Empanada : chausson fourré à déguster chaud
Esquina : croisement de deux voies publiques (rues, avenues...) qui constitue un point de repère fixe dans la ville. On donne une adresse en indiquant sa cuadra (entre telle et telle rue) et sa distance par rapport à la esquina
GCBA : anagramme de Gobierno de la Ciudad de Buenos Aires (Gouvernement de la Ville de Buenos Aires)
Gorra (a la) : littéralement "à la casquette". En français, "au chapeau". Il s'agit d'un mode de rémunération artistique traditionnel dans toute la région du Rio de la Plata
Guampa : récipient pour préparer, boire et partager le tereré (voir ce mot) quand on n'utilise pas un mate classique (voir ce mot). Le guampa est creusé dans une corne de vache.
Guita : l'argent en lunfardo. Désigne aussi la devise nationale (la guita nacional)
Legislatura : nom de l’assemblée législative unicamérale de la Ville Autonome de Buenos Aires
Mate : 1. boisson nationale argentine, uruguayenne, chilienne et paraguayenne, très appréciée aussi dans le sud du Brésil. La boisson est produite par l'infusion de la yerba maté. En Bolivie et dans certaines zones du Pérou, on boit un mate de coca. 2. récipient de toute forme, de toute matière et de différentes contenances dans lequel le mate se prépare, se boit et se partage. (Voir ce mot)
Milonga : 1- musique qui a précédé le tango, toujours très vivante (caractérisée de nos jours par un rythme vif et allègre quand bien même les paroles raconteraient un drame) ; 2- bal de tango argentin
Milonguero : l´homme qui vit la nuit dans le monde dominé par le tango. Contrairement à ce que pensent les Français, le mot ne sert que rarement à désigner le danseur de tango en tant que tel. Attention quand vous employez le mot au féminin : il a longtemps désigné une réalité sociale disparue à la fin des années 50, la cocotte qui dansait dans les cabarets et se faisait entretenir. Danseur se dit la plupart du temps bailarin (bailarina au féminin)
Murga : musique festive de défilé de carnaval et autres grandes fêtes collectives.
Orquesta típica : ensemble musical comprenant au minimum 1 piano, 1 violon, 1 bandonéon et 1 contrebasse.
Peso : devise nationale (non convertible). Sigle : $
Picada : assortiment de fromages et/ou de charcuterie
Plenario : réunions académiques que les Academias organisent dans le cadre de leurs activités culturelles publiques
Porteño : gentilé de Buenos Aires. Se dit de toute personne née à BsAs. Nul n’est jamais vraiment porteño s’il est né hors de la Ville. Sauf à s’appeller Carlos Gardel, et ce quel que soit le lieu de sa naissance.
Show : tout concert, récital, tour de chant, spectacle. Le mot n’est pas réservé aux spectacles de revue ni aux grand événements ultra-marketés drainant des milliers de spectateurs.
Tango baile : le tango dans sa dimension dansée, une dimension parmi d’autres.
Tango salón : tango qui se danse en société (par opposition au tango professionnel, pour la scène)
Tereré : mate préparé avec de l'eau froide ou à température ambiante ou du jus d'orange ou de citron, parfois de pamplemousse, très apprécié par grandes chaleurs.
Troesma : verlan de Maestro (maître)
Yerba mate : feuilles d'un arbuste de la famille du houx, originaire du Paraguay et du nord de l'Argentine et de l'Uruguay. Séchées à l'air chaud ou au four, fermentées puis hachées, elles forment l'ingrédient essentiel du mate et du tereré.
CENTENARIO TROILO (2014)
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