samedi 29 septembre 2012

Carlos Di Sarli à l'honneur lundi prochain au Salón de los Angelitos Horacio Ferrer [à l'affiche]



Lundi 1er octobre 2012, le Plenario de la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, 1er étage, à Buenos Aires, rendra hommage à 19h30 au grand compositeur et pianiste, Carlos Di Sarli (1903-1960) (1).

Le tango rituel de cette séance académique sera Bahía Blanca, de Carlos Di Sarli, célèbre hommage à sa ville natale qu'il enregistra avec son orchestre...

La suite de la soirée sera animée par Osvaldo Minian et Carlos Puente, l'un des très grands collectionneurs  argentins d'enregistrements anciens...

Entrée libre et gratuite comme d'habitude.

Ce Plenario se tient en relation avec le Festival Nacional de Tango Carlos Di Sarli de Bahía Blanca, qui aura lieu du 4 au 7 octobre 2012, pour la seconde année consécutive.

Pour en savoir plus sur Carlos Di Sarli, consulter les pages qui lui sont consacrées sur l'encyclopédie tanguera en ligne argentine, Todo Tango.
Pour écouter Bahía Blanca, dans un enregistrement de 1959 par l'orchestre de Florindo Sassone, cliquez sur le lien avec l'enregistrement mis en ligne par Todo Tango.
Pour en savoir plus sur le programme des festivités à Bahía Blanca, consulter le blog du Festival.


(1) Carlos Di Sarli dispose de son esquina (je vous laisse découvrir dans le livre ce que cache ce terme argentin) dans mon anthologie, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publiée en mai 2010 aux Editions du Jasmin (p. 281)

Barrio de Tango à Mouans-Sartoux le 1er week-end d'octobre [ici]


Mon ouvrage, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, sera disponible les 6 et 7 octobre 2012, au 25ème Festival du Livre de Mouans-Sartoux, petit village provençal des Alpes-Maritimes qui organise tous les automnes un salon très ambitieux... Je ne serai pas présente personnellement mais mon éditeur si, le livre sera donc présenté parmi une vaste sélection de son catalogue, sur le stand des Editions du Jasmin, au Centre Culturel des Cèdres.

Comme les années précédentes, Mouans-Sartoux sera un rendez-vous littéraire et culturel des mieux fréquentés, avec entre autres têtes d'affiche, Guy Bedos, Liliam Thuram, Tahar Ben Jelloum, Charlotte Valandrey ou Macha Méril. Participeront aussi une centaine d'auteurs, moins connus et signant dans des maisons d'éditions de toute taille...

Pour en savoir plus :

vendredi 28 septembre 2012

Néstor Tomassini ce soir au Viejo Mercado [à l'affiche]



Le quintette exceptionelllement formé par le compositeur et clarinettiste Néstor Tomassini, le guitariste et compositeur Hernán Reinaudo, le chanteur Fabián Rodríguez (Néstor Tomassini travaille très peu avec les chanteurs), le bandonéoniste Nicolás Enrich et le contrebassiste Patricio Cotella donneront ce soir, vendredi 28 septembre 2012, à 21h, un concert au théâtre El Viejo Mercado, Lavalle 3177, dans le quartier de El Abasto.

Un répertoire d'hommage à tous les grands artistes de la musique de tango et de la musique rioplatense plus généralement... Cela devrait valoir le déplacement !

Fabio Hager sort un nouveau disque [Disques & Livres]


Le compositeur, bandonéoniste et arrangeur Fabio Hager, que j'ai rencontré à Buenos Aires grâce à notre ami commun Chilo Tulissi, que nous pleurons tous les deux, vient de sortir un septième disque, après Encanto Rojo : Retorno.

Au milieu de plusieurs pièces de sa composition, comme d'habitude, il a inclus des morceaux classiques assez peu enregistrés comme Pavadita de Anselmo Aieta, Tokyo Luminoso de Osvaldo Pugliese, ou plus connus comme El Entreriano, un vieux morceau de la Guardia Vieja, de Rosendo Medízabal, ou ce fox-trot que Gardel composa et créa pour les besoins d'un de ses derniers films, tournés à New-York, Rubias de New-York (un morceau connu mais fort peu présent dans les répertoires des artistes actuels).

A écouter (le disque sera très prochainement disponbible, à n'en pas douter sur la boutique en ligne de Zivals, le disquaire portègne de Corrientes y Callao – voir le lien permanent dans la rubrique Les commerçants du quartier, dans la partie basse de la Colonne de droite).


Marine Le Pen dans le collimateur de Rudy et Paz [à l'affiche]


Quelle n'a pas été ma surprise ce matin, en faisant ma petite revue de presse, de découvrir que les dernières idées exposées publiquement par la présidente du Front National il y a une semaine avaient inspiré Rudy et Daniel Paz, les deux humoriste de Página/12 ? Bien qu'on ne reconnaisse pas vraiment le visage (et à peine plus la silhouette) que nous connaissons bien, en France au moins (mais pas du tout en Argentine), ce qu'on situe bien en revanche, ce sont les propos ciblés par le dessinateur et l'humoriste. Et bien entendu, étant donné le positionnement de gauche et pro-droits de l'homme de la rédaction de ce journal, la vignette est assez saignante mais les deux artistes ne sont pas parvenus à la rendre drôle (ils n'en ont peut-être pas eu envie, d'ailleurs)...


Le journaliste : Marine Le Pen, vous proposez d'interdire la kippa en France ?
Marine Le Pen : oui, mais ce n'est pas contre les juifs. Nous sommes intolérants envers tout le monde de la même manière...
(Traduction Denise Anne Clavilier)

L'autre caricaturiste du journal, Miguel Rep, a, quant à lui, consacré sa bande dessinée du jour à la liberté... Avec cette bibliothèque dont tous les livres se réclament de la liberté (je parle de la liberté, moi je suis un traité sur la liberté...) et dont le dernier se demande finalement "mais alors qu'est-ce qu'on fait là, serrés comme des sardines ?" Bonne question !


Ma page auteur mise à jour au Jasmin [Disques & Livres]



Hier, en prévision de la sortie de mon troisième ouvrage, les Editions du Jasmin ont mis à jour ma page auteur sur leur site. Sur le site, il faut donc aller à la page des Auteurs (nous sommes présentés par ordre alphabétique). Un lien permanent existe déjà vers le site Internet du Jasmin dans la Colonne de droite.

A la fin du mois d'octobre, ma biographie de San Martín fera l'objet d'une souscription, d'où cette mise à jour. Pour l'heure, nous procédons à la dernière lecture critique avant l'envoi à l'imprimerie des trois ouvrages qui sortiront ensemble, juste avant Noël, dans cette même collection intitulée Signe de Vie et où existe déjà une biographie de Chopin, de George Sand, de Frida Khalo, de Van Gogh, de Simone de Beauvoir, d'André Malraux, de Conan Doyle, des frères Grimm...

Le dimanche 30 septembre, le Jasmin s'expose, avec sa collection de biographies et toutes les autres collections, celles pour les enfants et celles pour les adultes, dans le salon en plein air des villages de Merlieu et Fouquerolles, dans l'Aisne, en Picardie.

Dema et la Petitera ramènent leur décalage au Faro [à l'affiche]


Demain soir, samedi 29 septembre 2012 à 22h, le chanteur Dema et ses musiciens (la Petitera) animeront la soirée tanguera du Bar El Faro, esquina Constituyentes y La Pampa, dans le sillage du cycle El Tango vuelve al Barrio que l'on doit à l'initiative de Cucuza Castiello et Moscato Luna, bien connus des lecteurs de Barrio de Tango.

Comme toujours, l'affiche du spectacle présente sa petite phrase décalée : "Et on dit que je ne t'aime pas..." Je vous laisse apprécier le délicieux "bon goût" de l'illustration !

Droit au spectacle : 30 $

Les trois artistes présenteront demain soir à cette occasion leur deuxième disque, Para pibes cancheritos (pour les mômes qui se la jouent).

mercredi 26 septembre 2012

Lulú aux 36 Billares [à l'affiche]



La chanteuse Lulú, qui se distingue entre ses consœurs par sa personnalité canyengue (1), se produira le 3 octobre 2012, à 21h, au Bar Notable 36 Billares, avenida de Mayo 1265.

Droit au spectacle : 40 $.

Elle sera accompagnée par le trio des Guitarras Saavedrinas et le bandonéoniste Sebastián Zasali. Elle a invité le chanteur Hernán Genovese, que les lecteurs de ce blog connaissent tout comme les autres artistes mentionnés ici.

Comme toujours ou presque au Bar 36 Billaes, la soirée sera agrémentée par des démonstrations d'un couple de danseurs, Néstor et Mónica Castillo...

Un beau récital dans ce décor splendide d'un des cafés classés de l'une des plus prestigieuses avenues de Buenos Aires.

(1) Le style canyengue (populaire, faubourien) est un des plus casse-gueule dans l'univers du tango. D'abord parce que la tentation est grande d'être dans l'imitation au lieu de se trouver soi-même (l'imitation de Tita Merello en particulier), ensuite parce qu'entre plébéien et vulgaire, il y a des artistes qui ne savent pas faire la différence... Lulú, si ! Et pour cause, c'est une vraie personnalité artistique...

Serpent de mer gardélien au micro de Héctor Larrea [Troesmas]


Héctor Larrea, qui anime la grande émission de l'après-midi, Una vuelta nacional, sur les ondes de la radio publique, vient d'interviewer l'auteur d'un ouvrage sur le père de Gardel (titre original : El padre de Gardel)... En guise d'ouvrage, il s'agit d'un résumé des différentes versions qui circulent sur l'identité de ce mystérieux géniteur sur lequel la mère de Gardel n'a jamais fait de confidence... (1)

Un vrai serpent de mer, qui est d'autant plus exploité en Argentine qu'il y a, de l'autre côté du Río de la Plata, d'autres théories concurrentes qui cherchent, elles, à accréditer une naissance de Gardel sur le territoire uruguayen plutôt qu'à Toulouse, comme les documents historiques en font foi... Et pour tenir à ces versions-là comme à la prunelle de leurs yeux, les Uruguayens ont des tas de raisons qui ne sont pas toutes mercantiles !

Alors, si le cœur vous en dit, allez donc écouter ces 6 minutes d'interview téléphonique de l'auteur, Juan Carlos Esteban, un natif du quartier de Caballito (à Buenos Aires), par l'un des meilleurs intervieweurs que compte l'Argentine actuelle... Esteban n'est pas tenant de la thèse uruguayeniste et vous remarquerez que la première question de Larrea porte sur sa nationalité. Ecoutez avec quelle fougue il répond ! C'est donc que la question est grave...

Pour ma part, le père de Gardel peut bien être qui l'on veut, cela ne m'apprendra rien sur l'artiste qu'il fut et pourquoi il fut ce génie-là !

Pour aller plus loin :
écouter l'interview (en espagnol bien sûr) sur Radio Nacional (le document est téléchargeable gratuitement ou écoutable en ligne).

(1) Autrement dit, personne ne sait qui c'est et franchement, est-ce que la vie sentimentale d'une jeune Toulousaine de 1890 nous regarde ?

lundi 24 septembre 2012

Buenos Aires - Le roman national argentin et la culture populaire, jours 2 et 3 [Agenda Barrio de Tango]


Ancienne entrée de l'Université de Buenos Aires, sur la rue Perú, dans la Manzana de las Luces
Cliquez sur l'image pour l'obtenir en meilleure résolution


Voici la première note de détail sur le programme, avec le contenu des jours 2 et 3
(le jour 1 est celui du vol lui-même).
Pour lire l'ensemble des articles, cliquez sur le mot-clé Viaje dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Nous devrions arriver plus ou moins tôt le matin, en fonction de la compagnie empruntée (elle sera retenue après arrêt du nombre définitif de participants). Dans tous les cas, nous atterrirons avant l'aube, à Ezeiza, l'aéroport international de la capitale argentine (1). Ce sera l'automne (18° en moyenne pendant la journée). Transfert à l’hôtel Monserrat Appart 4* où nous pourrons nous reposer, voire dormir quelques heures, avant de profiter du buffet du petit-déjeuner (voir le site Internet du Monserrat Appart 4*). Nous démarrerons la journée vers les 11 heures et nous dirigerons vers Plaza de Mayo. C'est là que la ville a été fondée par Juan de Garay le 11 juin 1580 (seconde fondation - on n'a pas encore trouvé de trace archéologique de la première fondation en 1536 par Pedro de Mendoza). Nous nous y rendrons à pied car cette place historique n'est pas bien loin de notre hôtel... Visite de la place dont nous repasserons ainsi les grandes dates et les multiples fonctions symboliques et concrètes qu'elle a remplies depuis 400 ans.

Deux monuments méritent une attention spéciale, la statue équestre de Manuel Belgrano et la Pyramide de Mai (qui n'a rien d'une pyramide, mais c'est son nom !). Et trois institutions que nous prendrons le temps de visiter :
- la petite cathédrale primatiale (catedral metropolitana), avec sa façade néo-classique due à un architecte français (1822), Prospère Catelin, sa structure coloniale que la façade cherche à dissimuler et ses différents styles intérieurs,
- le Cabildo, ancien Hôtel-de-Ville de l'Ancien Régime, qui abrite maintenant le musée de la Révolution de Mai 1810 (laquelle a donné son nom à la place), très joli musée avec bornes interactives, souvenirs des invasions anglaises et de la Semaine de Mai qui ouvrit la voie à l'indépendance du pays,
- et le Museo Nacional del Bicentenario, de l'autre côté de la place. Ce musée, inauguré le 24 mai 2010 par Cristina de Kirchner, n'est autre que l'ancien musée de la Casa Rosada, avec une collection largement enrichie, installé non plus dans les murs du palais présidentiel mais sous la plaza Colón, dans les vestiges du Fort San Miguel et de la Aduana (douane) Taylor, du nom de son architecte, qui lui avait succédé avant de disparaître pour urbaniser cette zone gagnée sur le Río de la Plata. Là encore, un musée très moderne, superbement bien agencé, avec des bornes interactives pour appréhender les différentes phases de l'histoire nationale...
A l'heure du déjeuner, entre ces différentes visites, nous nous installerons à la London City, une confitería traditionnelle et un Bar Notable, qui occupe l'un des coins de la esquina Avenida de Mayo y Perú. Notre première expérience de comida argentina dans un lieu fréquenté par les Argentins.

Nous terminerons cette journée consacrée aux événements révolutionnaires par un petit retour en arrière, vers l'avant-dernier Vice-Roi et les invasions anglaises des années 1806 et 1807, en visitant la maison de Santiago de Liniers, un officier français qui s'était mis au service du roi d'Espagne et était en 1806 le capitaine du port de Buenos Aires (depuis 1788). Ayant organisé la reconquête de la ville sur les troupes britanniques en 1806, c'est dans cette maison qu'il leur fit signer leur capitulation, après quoi les patriciens portègnes le nommérent, au bout de quelques mois, vice-roi du Río de la Plata, inaugurant ainsi un processus révolutionnaire puisque la décision était prise sur place et non pas à Madrid comme jusqu'alors. L'invasion de l'Espagne par Napoléon en 1808 poussa la Junta Central Suprema de Séville à le révoquer au profit d'un amiral carthaginois qui avait survécu au désastre de Trafalgar, ceci au grand mécontentement des habitants du Río de la Plata qui ne se consolèrent pas du renvoi de "leur" vice-roi. Cette maison, qui fait l'angle (esquina) Bolívar y Venezuela, est l'une des rares demeures privées du 18ème siècle encore debout à Buenos Aires.

Dîner à l'hôtel pour finir de faire connaissance les uns avec les autres et achever la journée tôt, pour une longue nuit réparatrice...

La journée du lendemain sera consacrée à la Buenos Aires coloniale. Pour mieux comprendre la révolution, il faut comprendre contre quelle organisation politique et quotidienne les Portègnes se sont soulevés...
Nous passerons la matinée à la Manzana de las Luces en compagnie de la guide historique Ana María Di Consoli (je traduirai). La Manzana de las Luces, les lecteurs de mon blog le savent déjà, est l'ancienne maison provinciale de la Compagnie de Jésus, jusqu'en 1767, année où le roi d'Espagne Carlos III décida de chasser les jésuites de toutes ses terres, au désespoir des habitants des Indes Occidentales où cette congrégation était très aimée pour tout le travail de développement local, social, sanitaire, technique et culturel, qu'elle réalisait. L'immense domaine bâti remplit alors d'autres fonctions particulièrement emblématique de l'histoire du pays, dont celle de premier siège de l'Université de Buenos Aires comme le montre l'illustration ci-dessus (voir mon Retour sur images du 23 novembre 2011 sur les 90 ans de l'Université de Buenos Aires). On y trouve en particulier le premier hémicycle d'Amérique du Sud, la très belle église San Ignacio, la seule à être restée en son état du 18ème siècle, et tout récemment restaurée, avec ses onze vierges différentes (vous vous amuserez à les repérer !), et le restaurant Veladas Virreinales, installé dans une des parties les plus anciennes de ce vaste complexe. Très joli cadre voûté pour un déjeuner convivial et plein d'un charme délicatement nostalgique...

En sortant, nous nous arrêterons à la Libreria de Avila, reprise il y a quelques années par un libraire passionné et jovial (qui lui a donné son nom) et établie sur l'emplacement de la toute première librairie de Buenos Aires, fondée en 1785. Un remarquable fond d'ouvrages actuels au rez de chaussée et anciens (voire très anciens) au sous-sol... Un vrai régal pour les lecteurs et les bibliophiles.

Puis en empruntant la rue Defensa (nommée ainsi en l'honneur de la défense de Buenos Aires, sous les ordres de Liniers, en 1807), nous descendrons u peu plus au sud et visiterons le Museo Zanjón de Granados, qui sera entièrement à nous pendant 90 mn (voir mon article du 28 juin 2011 sur l'ouverture de ce musée). Nous y serons guidés en français par un étudiant en histoire qui prépare sa thèse à l'Université de Buenos Aires (UBA) et se réjouit déjà à l'idée de rencontrer notre groupe de curieux venus d'Europe... Dans ce décor à couper le souffle si typique de la haute époque coloniale, mis en valeur par un propriétaire privé, cultivé et audacieux, ainsi que des archéologues et des muséographes de talent, nous partagerons une coupe d'un vin de Mendoza, vaste région située au pied des Andes et dont le Général San Martín, qui en fut le gouverneur de 1814 à 1816, développa l'agriculture, entre autres domaines, cette agriculture dont l'un de ses points forts est (aujourd'hui encore) les vignobles, dont il acquit lui-même quelques arpents, comptant bien en vivre, une fois le continent libéré (par ses soins) du joug absolutiste... Un personnage des plus singuliers qui nous occupera toute la journée suivante...

Après un temps libre et peut-être un moment de détente dans la piscine ou le jacuzy de notre hôtel, nous aurons une soirée de musique, dans un centre culturel ou un restaurant, en fonction de ce qu'il y aura à l'affiche cette nuit-là. Il est bien sûr trop tôt en cette fin septembre 2012 pour savoir ce que nous pourrons aller écouter et où. Mais comptez sur moi pour que ce soit... au niveau de ce que je vous présente à longueur d'année dans ces colonnes !

Pour en savoir plus sur le voyage, cliquez sur le mot-clé Viaje dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, situé sous le titre de l'article ou consulter le premier article de cette série, publié le 18 septembre 2012.
Pour en savoir plus sur les éléments de ces deux jours de programme :
La Casa de Liniers, qui ne fait qu'un avec la Casa del Historiador, partie de la maison ayant abrité les bureaux et l'imprimerie d'une prestigieuse maison d'édition scolaire de la charnière entre 19ème et 20ème siècle, ne dispose pas de site Internet propre. Le rachat et l'exploitation du lieu sont en effet très récents. Il n'est pas impossible que la Direction des Musées de la Ville autonome de Buenos Aires pallie bientôt cette carence...


(1) Ezeiza avait inspiré à Alorsa (1970-2009) une très belle chanson au rythme de candombe dont j'ai traduit la letra (les paroles) dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions, janvier 2011 (numéro spécial 2010 de Triages).


vendredi 21 septembre 2012

Juste à côté de chez Gardel : Angel Pulice et Ruth de Vicenzo pour leur nouveau disque [à l'affiche]



Guapachoza est une nouvelle micro-salle de spectacle installée dans une des maisons à la façade fileteada (une des plus belles) qui entourent le Museo Casa Carlos Gardel (1) dans une même cuadra de la rue Jean Jaurès. Le musée est situé à la hauteur 735 (2), Guapachoza est 20 mètres plus au sud et sur le même trottoir...

Demain, vendredi 22 septembre 2012, à 23 h, le quinteto Pulice-Vicenzo, que connaissent mes lecteurs assidus, donnera un récital, qui s'annonce fort drôle comme tous leurs concerts...

Vous l'aviez deviné en regardant l'affiche, n'est-ce pas ?


(1) Le Museo Casa Carlos Gardel, cette rue et les rues adjaçantes, qui forment le quartier dit el Abasto, font partie du programme du voyage culturel que je vous propose en mai 2013, sous l'égide de l'agence Intermèdes. On y assistera d'ailleurs à un récital en fin de journée.
(2) En Argentine, on ne parle pas de numéro dans une rue mais de hauteur car le numéro correspond à la distance, par rapport au fleuve pour une voie allant d'est en ouest (comme Corrientes ou Rivadavia), et par rapport à l'avenue Rivadavia, pour une voie allant du nord au sud. Et comme le plan de Buenos Aires est un damier presque parfait, cela facilite grandement l'orientation dans cette ville immense.

El Faro demain soir : un festival à lui tout seul ! [à l'affiche]



Guitariste (Claudia Humoller), percussion (Hugo Bochard) et chanteuse (Josefina Rozenwasser, que vous connaissez déjà comme la voix -magnifique- de Alan Haksten Grupp) et un couple de danseurs (Eladia Córdoba et José Garofalo) pour présenter le récent disque de la chanteuse et compositrice Clori Gatti et du bandonéoniste et guitariste (et arrangeur) Pablo Zapata (1) et en profiter pour saluer l'arrivée du printemps dans ce café-restaurant de quartier, situé, comme le savent mes lecteurs fidèles, à l'angle des avenues La Pampa et Constituyentes, sur le trottoir du côté Villa Pueyrredón (de l'autre côté, c'est Villa Urquiza et encore de l'autre côté du carrefour, c'est un autre quartier, Parque Chas).

Samedi 22 septembre 2012, à 22h, avec 30 $ de droit au spectacle.

Pour en savoir plus :
visiter le site Internet de Gatti y Zapata.

(1) Le duo s'était séparé sans avoir pu mettre ces morceaux sur le marché, la réalisation de ce disque ayant été interrompue par cette séparation. Le temps a passé, le duo se reforme...

mercredi 19 septembre 2012

Il y a deux cents ans : San Martín épousait Remedios de Escalada (1) [Histoire]


Ces deux médaillons, représentant José de San Martín et Remedios de Escalada, sont conservés au Museo Histórico Nacional (à San Telmo). Il s'agit de portraits de fiançailles ou d'épousailles apocryphes. On s'en rend compte à la médaille que San Martín porte sur le coeur. Elle ressemble à l'étoile de l'Ordre du Soleil, qu'il fonda à Lima, en 1822, et dont il était le grand Chancelier, à moins que ce ne soit la médaille de Chacabuco (1817) ou celle de Maypú (1818) mais  c'est peu probable car cette image reproduit en fait, à quelques détails près, le portrait officiel dit de Lima, réalisé, en 1821 ou 1822, par Gil Castro, l'artiste officiel du gouvernement péruvien, quand San Martín était Protecteur de la Liberté du Pérou, c'est-à-dire son premier chef d'Etat après la déclaration d'indépendance...

Comme c'était la coutume en ce temps-là dans ce qui serait plus tard l'Argentine, qui s'appelait alors Provinces Unies du Río de la Plata, ce mariage s'est célébré en deux cérémonies, distantes d'une semaine l'une de l'autre, le samedi 12 septembre 1812, pour l'échange des consentements, chez Antonio de Escalada, père de la mariée, et le 19 septembre, pour la messe votive, obligatiore puisque le Concile de Trente faisait obligation aux époux de communier au jour de leurs noces. Le mariage s'était ainsi scindé en deux moments rituels parce que les colons avaient pris l'habitude de se distinguer des autres habitants de la région, esclaves noirs ou mulâtres, Indiens ou métisses, en célébrant les moments familiaux à domicile, où le prêtre leur apportait le registre parroissial propre à la communauté blanche, tandis que tous les autres, les castas, en avaient un autre qui, lui, ne sortait pas de l'église. Une manière comme une autre de vivre une religion de la fraternité universelle ! Ces coutumes ont assez longtemps survécu à la Révolution de mai 1810, qui n'était pas unanimement égalitariste.

Il se trouve que j'avais plutôt songé à marquer ce bicentenaire mercredi dernier, 12 septembre, mais comme vous vous en souvenez, le ciel m'est tombé sur la tête ce matin-là et pour être tout à fait franche, cet anniversaire m'est complètement sorti de la tête...

De nos jours encore, ce mariage du futur Libertador continue de faire couler l'encre. C'est qu'on ne connaît pas les circonstances exactes de la rencontre entre les fiancés, mais elles ne sont pas très difficiles à imaginer pour qui connaît un tout petit peu les usages sociaux de Buenos Aires à cette époque. Il serait étrange qu'ils se soient rencontrés ailleurs que dans une tertulia, l'une de ces réceptions où les grandes familles ouvraient leur premier patio (2) ou le grand salon adjacent (en cas de pluie ou de froid) à tout ce que la ville comptait de gens bien, une centaine de familles tout au plus, car on ne pratiquait guère la mixité sociale, même chez les Escalada, très acquis aux idées révolutionnaires... Les tertulias de don Antonio de Escalada et doña Tomasa de la Quintana, sa seconde épouse, mère de Remedios, étaient parmi les plus réputées, les plus joyeuses, les plus élégantes et les plus fréquentées, avec celles de Mariquita Sánchez de Thompson, la femme du capitaine du port, chez qui fut chanté pour la première fois, en 1813, ce qui allait devenir l'hymne national argentin...
Mais il existe encore deux autres raisons pour lesquelles ce mariage excite l'imagination et alimente aussi une production éditoriale parfois assez peu regardante sur le sérieux de son contenu... C'est que, certaines années, le "produit San Martín" s'annonce rentable et certains éditeurs se précipitent alors sur le créneau pour publier... n'importe quoi, de préférence sous un titre ronflant.

On ne sait pas précisément ce qui a convaincu cet officier supérieur de 34 ans, déjà lieutenant-colonel, d'épouser une toute jeune fille d'à peine 15 ans. Ajoutez qu'il suffit d'une pointe d'anachronisme pour y voir une relation malsaine, et vous aurez une petite idée des imbécilités qui circulent. Même des gens très sérieux tombent dans ce panneau, pourtant grossier, puisqu'en 1812, après deux ans d'une révolution plutôt rude et sept de troubles politiques graves (3), on avait déjà, à quinze ans, un psychisme d'adulte, fût-ce dans un corps à peine pubère, puisque la puberté apparaissait environ deux ans plus tard qu'au 21ème siècle (la faute à la révolution industrielle et à la pollution, paraît-il). Or la correspondance de San Martín en 1823, alors que Remedios était à l'agonie, atteste indirectement que les deux époux se sont bel et bien aimés et qu'ils se sont choisis en cet automne 1812. D'ailleurs, dans les bribes d'information que l'on peut recueillir sur elle dans les écrits de quelques contemporains qui l'ont connue et lui ont suffisamment survécu pour que la postérité juge bon de conserver précieusement leurs documents, on peut constater que Remedios devait être une jeune femme d'une maturité aussi grande que précoce. A cela, rien de bien étonnant : après tout, son mari avait lui aussi manifesté ce même caractère, lui qui avait été nommé officier dès l'âge de 15 ans et demi, sous un règne, celui de Carlos IV, où l'on ne pouvait pas accéder à ses premiers galons à moins d'être soutenu par des amis haut placés qui ne se cachaient pas de pistonner leurs protégés. Or il n'y a pas trace de l'ombre de la moindre personnalité d'influence dans l'entourage de San Martín avant ses 30 ans. Ce grade de sous-lieutenant, décroché en juin 1793, ne peut pas s'expliquer sans une grande maturité et un potentiel militaire hors pair et éclatant.

La correspondance que les époux n'ont pas cessé d'échanger, de 1812 à juillet 1823 (4), ne nous est pas parvenue. Peut-être parce que San Martín l'a détruite pour aviter qu'elle ne tombe entre les mains de ses ennemis, qui ont tous fait preuve, jusqu'après sa mort, de jalousie, d'une parfaite déloyauté à son égard et d'une insondable mesquinerie. Ils n'auraient jamais hésité à faire leurs choux gras de la moindre phrase un tout petit peu intime qu'ils y auraient trouvée... Du coup, les légendes les plus invraisemblables, allant d'une relation amoureuse romantique à son contraire, une haine méprisante entre les deux, sont nées dans l'esprit d'historiens plus romanciers que chercheurs rigoureux. Le désespoir du mari à la mort de sa femme dit assez quel puissant amour il lui portait et ses lettres à ses amis en portent témoignage ainsi que sa parfaite abstinence tout au long de son long veuvage, à Londres, puis à Bruxelles, à Paris et enfin à Boulogne-sur-Mer où il est mort à plus de 72 ans d'une vie exemplaire, tant sur le plan politique que privé...

"Tu seras ce que tu dois être, disait-il, ou tu ne seras rien..."

Se pencher sur la chronologie de cette première année en Amérique est très instructif. Cela nous donne un indice, tout petit certes mais ô combien convaincant, du charisme incroyable de cet homme. Il était arrivé le 9 mars 1812 à Buenos Aires, en provenance de l'Espagne (ce qui pouvait être suspect) et en étant passé par Londres, qui, malgré son alliance récente avec l'Espagne agressée par la France, soutenait la révolution des Américains, dont elle ne pouvait pas ne pas savoir qu'elle déboucherait un jour ou l'autre, sur des revendications indépendantistes, comme cela s'était produit après la Tea Party de Boston en 1773. Il avait tout pour inspirer au moins un légitime attentisme à son égard, ce qui ne manqua pas d'arriver dans une frange des élites portègnes. Après tout, que venait-il faire là ? Devait-on en croire sa parole sur sa bonne mine et les brillants états de service dont témoignait sa médaille d'or de la victoire de Bailén ? (5)
Le 16 mars pourtant, une semaine après son arrivée seulement, San Martín obtenait la mission de créer un régiment d'élite ex-nihilo, le premier du pays, malgré l'opposition déjà manifeste d'un des gouvernants, Bernardino Rivadavia, très opposé à tout progrès social dans la région, progrès social que San Martín était venu instaurer sur le sol américain à travers la révolution en marche. Et dans les six mois qui suivent, il se fiancie puis se marie effectivement dans une des familles les plus en vue du camp révolutionnaire, dotée d'un chef de famille qui s'était prononcé, avec courage, dès mai 1810 pour l'indépendance, à l'imitation de ce qui s'est passé aux Etats-Unis et à Haïti, respectivement indépendants depuis 1783 et 1801. Lui qui n'avait pas pu trouver chaussure à son pied en Espagne, malgré toutes ses brillantes campagnes, sa haute taille, son allure athlétique, le seyant de son uniforme (il le portait sans affectation mais avec une élégance naturelle), la beauté de son visage que relèvent tous les témoins ultérieurs, sa culture déjà impressionnante, une voix fort belle (il chantait très bien) et ses nombreux talents artistiques, dans la musique instrumentale, la danse et les arts plastiques... Une petite confidence de juillet 1823, perdue dans un échange politique avec l'un de ses anciens subalternes péruviens, nous indique qu'il avait eu en Andalousie beaucoup de succès féminins et qu'il ne goûtait guère cette facilité avec laquelle les femmes succombaient devant lui... Cet homme se garde constamment de toute séduction. Il n'aime pas qu'on cherche à le séduire et il déteste séduire lui-même. A la plus grande stupéfaction de ses contemporains, il ne recourt jamais à cette arme-là, ce qui est très rare chez un homme politique et encore plus s'il se double d'un conquérant dans des guerres aussi difficiles et aussi âpres que celles qu'il lui est échu de conduire. Dans le domaine sentimental, lui cherchait une amie, autrement dit une âme-sœur. Le reste ne semble guère avoir eu d'attraits pour lui. Et il faut croire qu'il la trouva d'un coup, cette âme-sœur, dès les premières semaines de sa présence à Buenos Aires...


"Ici repose doña Remedios de Escalada, épouse et amie du Général San Martín"
Stèle funéraire exposée dans le jardin commémoratif de la Caserne du Régiment des Grenadiers à Cheval, à Palermo (autorisation du Musée du Régiment).

C'est d'ailleurs ce qu'il fit écrire sur la tombe de Remedios, aujourd'hui la plus ancienne du cimetière de la Recoleta, premier cimetière public de Buenos Aires, ouvert un an plus tôt dans l'ancien jardin potager et fruitier du couvent désaffecté des récolets... Près d'elle aujourd'hui, on a déposé les restes de ses beaux-parents, tous deux morts très âgés en Espagne, lui, à Malaga en décembre 1797 et, elle, à Orense en juin 1813... Au-dessus d'eux, on a placé une réplique, maintenant bien délavée par le soleil brûlant de la région, du drapeau de l'Armée des Andes...


(1) Tous les deux occuperont le jour 4 du voyage que je vous propose à Buenos Aires, sous l'égide de l'agence Intermèdes. Ce sera le mardi 14 mai 2013. Pour suivre les articles relatifs à ce voyage, cliquez sur le mot-clé Intermèdes sous lequel je les classerai tous jusqu'au 31 octobre, date limite des inscriptions pour les participants.
(2) Les maisons patriciennes étaient alors structurées autour de 3 patios, selon le modèle de la villa romaine antique. Le premier, le plus proche de la rue, était réservée à la vie sociale et aux réceptions mondaines, le deuxième, au milieu, abritait la vie familiale et l'aube de l'intimité moderne, le troisième était le patio des esclaves, le patio du service, et comme cette succession de trois corps de bâtiment successifs mesurait environ 100 m de long, ce troisième patio longeait l'autre rue, la moins élégante des deux...
(3) La rupture des liaisons avec l'Espagne depuis Trafalgar en 1805, puis les deux tentatives d'invasion britannique en 1806 et 1807 (on s'était battu à deux reprises, plusieurs semaines durant, dans les rues même de la capitale, qui s'étaient couvertes de cadavres, en plein centre-ville), et enfin la nouvelle stupéfiante et angoissante de l'invasion de l'Espagne par les troupes napoléoniennes au printemps (septentrional) 1808....
(4) Remedios est morte le 3 août 1823, alors que son mari était retenu par la maladie et les obstacles politiques dans la ville de Mendoza, à l'extrême ouest du pays.
(5) Et au fait, quelle est cette mystérieuse victoire de Bailén ? Victoire de qui contre qui ? De l'Espagne contre la France de Napoléon ! Si ! Le 19 juillet 1808. Ils nous ont mis la pâtée et San Martín était de leur côté. Bien fait pour nous, nous étions les occupants (Belges et Suisses y compris), et des occupants plutôt cruels.

Mon interview en français sur les ondes de RAE [Disques & Livres]



En août dernier, Magdalena Arnoux, l'une des deux journalistes chargés des émissions en français sur les ondes de Radiodifusión Argentina al Exterior, l'une des chaînes du groupe Radio Nacional, m'a interviewée pendant une bonne demi-heure sur mes différents projets en cours.

L'interview a été diffusée au début du mois sur les ondes et ce matin, Magdalena l'a mise en ligne, sous la forme de trois documents audio, écoutables à la carte, sur la page française de RAE. Les documents ne sont pas téléchargeables...


Copie d'écran sans lien actif

Pour l'écouter, cliquez sur ce lien vers l'entrée du 19 septembre 2012, sur le blog de RAE - les émissions en français.
Pour lire l'ensembles des pages françaises de RAE, cliquez ici.
Vous pouvez également écouter mon autre interview d'août, téléchargeable et en espagnol, donnée à Leonardo Liberman le même jour, en cliquant sur le lien ci-dessus.

mardi 18 septembre 2012

Un séjour culturel à Buenos Aires. Un vrai ! Avec l'estampille Barrio de Tango [Agenda Barrio de Tango]



Depuis quelques semaines, je vous l'annonçais à demi-mots.
Cette fois-ci, c'est lancé !

L'agence spécialisée française Intermèdes (60 rue La Boétie, Paris, VIII) organise du 11 au 24 mai 2013 un séjour à Buenos Aires à haute valeur culturelle ajoutée (avec excursion dans une ville de la pampa en prime), sur une idée originale que je lui ai proposée.
Ce voyage, je l'ai en effet imaginé et conçu. Il m'a occupée de longs mois (ainsi que plusieurs autres personnes, à Paris et à Buenos Aires) et j'aurai l'immense plaisir de l'accompagner en qualité de conférencière.

Logement : hôtel 4 étoiles, dans le centre de Buenos Aires. L'établissement a ouvert ses portes il y a peu et il mettra les petits plats dans les grands pour accueillir notre groupe.
Télévision grand écran (vaste choix de chaînes nationales et internationales) et WiFi dans toutes les chambres, spacieuses et lumineuses, toutes équipées d'une salle de bain avec baignoire et d'une micro-kitchnette.
Petit-déjeuner buffet à volonté avec le choix entre des spécialités argentines et les produits internationaux que l'on trouve toujours en tout point de la planète.
Piscine et jacuzzi pour la détente après nos promenades à pied dans la ville et ses musées.
En août, j'ai fait moi-même le tour de l'établissement pour me rendre compte de visu. C'est un must et, qui plus est, idéalement situé, à quelques centaines de mètres des cinq lignes de métro qui partent en éventail de la Plaza de Mayo.

Il est possible que nous volions sur Aerolineas Argentinas, avec escale à Madrid (Air-France pour la section Paris-Madrid aller et retour). A bord de la compagnie au condor, on est déjà en Argentine.

Sur place, je vous ai concocté un programme et des rencontres personnalisées qui vous permettront de découvrir jour après jour et thème par thème l'histoire du pays et les arts qui s'y sont développés, grâce à la visite de 16 musées d'histoire et de beaux-arts (1), 5 églises, dont la cathédrale, 2 cimetières historiques, plusieurs places et parcs emblématiques, un immense complexe culturel situé à Palermo sur le campus d'une ancienne école de la Marine, un marché traditionnel à San Telmo et la Réserve Ecologique qui borde Puerto Madero (si le temps le permet).

A chaque jour son thème, dans un ordre logique :
- La révolution de Mai 1810, au jour 2 (celui de l'arrivée à destination),
- la Buenos Aires coloniale, au jour 3,
- José de San Martín, au jour 4,
- Luján, au jour 5 (c'est la première ville à s'être ralliée à la révolution de Buenos Aires),
- le quartier de Palermo qui apparut dans les années 1850, au jour 6,
- celui de la Recoleta qui s'organisa dans les années 1870, au jour 7,
- la Buenos Aires de la vie quotidienne, hier et aujourd'hui, au jour 8,
- la grande immigration de 1880-1930, au jour 9,
- Carlos Gardel (enfant de ce puissant flux migratoire s'il en fut), au jour 10,
- le tango argentin, au jour 11,
- et la problématique, si typiquement argentine, de l'histoire et de l'identité, toutes deux d'abord définies par l'oligarchie à la fin du 19ème siècle et sans cesse reconstruites et reconquises par le peuple depuis, au jour 12.
Le dernier jour a été laissé totalement libre pour que chacun puisse en profiter selon ses préférences personnelles, avant qu'un bus ne ramène tout le monde à Ezeiza pour le vol retour.

Six spectacles (et même 7, si je compte bien) sont inclus dans le prix :
- un spectacle de marionnettes muet (conçu pour les adultes),
- une conférence en français par un Académicien argentin sur l'art du tango-canción dans l'histoire de la musique vocale occidentale (un joyau, una joyita comme disent les Portègnes)
- et quatre concerts de musique populaire (tango pour la musique citadine, folclore pour la musique rurale...), celle-là même dont je vous entretiens dans ce blog, voire même un cinquième concert, à midi, le dernier jour, au Teatro Alvear, si vous le souhaitez (c'est gratuit).
Trois de ces spectacles seront en prime-time argentin (les très précoces programmations de 18h30 et 19h30), les trois autres seront à des horaires plus traditionnels pour Buenos Aires, vers 22h. Et toujours dans des lieux très authentiques, fréquentés par les habitants et que les touristes ordinaires ignorent... On pourra y déguster la cuisine robuste et toute simple servie dans ces boliches et autres centres culturels de quartier (empanada, pizza, grillade, pâtes fraîches...)

Quelques occasions privatives ont été semées le long de notre parcours avec
- un vin d'honneur dans un musée archéologique où nous serons accompagnés par un étudiant en doctorat d'histoire parfaitement francophone (je l'ai testé pour vous),
- une conférence à la Academia Nacional del Tango dont je serai ravie de vous faire les honneurs,
- et même une heure d'initiation au tango-danse dans un lieu emblématique du quartier de el Abasto, où vécurent des tangueros comme le poète Celedonio Flores, le compositeur et bandonéoniste Aníbal Troilo et bien entendu l'inclassable et indépassable enfant de Toulouse qui se fit connaître sous le nom de Carlos Gardel...
Le reste du temps, nous vivrons Buenos Aires au milieu et à la mode des Portègnes...

Des soirées libres ont été aménagées pour permettre à ceux qui le voudraient d'aller dîner dans une parilla (grill) de leur choix, aller danser dans une milonga dont l'agenda est disponible mois après mois dans les revues spécialisées (voir les liens disposés dans la rubrique Eh bien ! dansez maintenant, de la Colonne de droite), se rendre à l'un des très nombreux concerts qui se tiennent tous les jours un peu partout en ville ou tout simplement passer une bonne et longue nuit reposante en laissant décanter les découvertes et les émotions du jour, après avoir piqué une petite tête dans la piscine de l'hôtel...


* * *

Modification du 1er mai 2013 pour les trois lignes suivantes :
Ce séjour était proposé à partir de 2 875 Euros (2) par pers.
(sur la base de 10 participants).
Le prix par personne diminue avec le nombre de participants.

La date limite d'inscription, très précoce par rapport aux dates du voyage lui-même, est une condition sine qua non pour que l'agence puisse maintenir ce niveau de prix sur les deux postes principaux, l'avion et l'hôtel.
* * *

Au fil des jours, d'ici la fin du mois d'octobre, je vous détaillerai nos journées dans les secrets bien gardés de la capitale argentine et sa bouillonnante vie intellectuelle et artistique, dont ce blog et mes différents livres, parus et à paraître, vous donnent déjà un avant-goût depuis le 19 juillet 2008.

Pour lire l'ensemble de ces textes, cliquez sur le mot-clé Viaje dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, sous le titre de l'article, ou cliquez sur les liens ci-dessous :

Proposition pour les deux premiers jours (hors journée d'avion, supposée être le jour n° 1)
Autres suggestions sur mon site Internet

Ajout du 7 mai 2013 : en mai 2013, une seconde proposition de voyage culturel à Buenos Aires, dans un esprit d'économie durable et de commerce équitable, vous est faite en partenariat avec l'agence Human Trip (établie à Aix-en-Provence). Pour en prendre connaissance, cliquez sur ce lien.


(1) La plupart des musées à Buenos Aires sont de taille modeste. On peut donc faire plusieurs visites en une seule journée.
(2) Le programme disponible sur demande chez Intermèdes décrit tout ce que ce prix recouvre. Pour votre gouverne, le montant comprend le vol aller-retour en classe touriste, le logement à l'hôtel (sur la base d'une chambre double), les petits-déjeuners, quelques déjeuners et dîners mentionnés au programme, toutes les entrées aux musées et aux spectacles, concerts et conférences annoncés dans le programme et l'accompagnement par la signataire de ces lignes. Ce montant exclut toutefois les taxes d'aéroport, qui sont établies hors du contrôle de l'agence qui ne peut donc pas les intégrer dans son devis si longtemps à l'avance. Pour info, à ce jour (septembre 2012), ce supplément s'élève 383 € par passager.

lundi 17 septembre 2012

Mon prochain Salon du Livre : une partie de campagne à Merlieux [ici]



Cette année comme en 2011 à la même époque, je serai à Merlieux-et-Fouquerolles dans l'Aisne, en Picardie, dans une Fête du Livre qui fête sa 20ème édition, ce dimanche 30 septembre 2012. Après avoir consacré le début de cette année à l'écriture, à un rythme quelque peu effrené (!), et à un autre projet que je devrais pouvoir vous présenter (enfin) demain, me voici qui reprends le chemin des allées achalandées des foires et autres ferias consacrées aux livres un peu partout en France, dans les petits villages, nichés au creux de vertes vallées comme Merlieux, les villes d'eau ou les grosses préfectures...

A l'occasion de cet anniversaire symbolique, l'association organisatrice a lancé un site Internet propre à la manifestation (qui se contentait jusque-là d'un blog un peu limité et d'une page sur le site de la Région Picardie) et le programme est particulièrement alléchant, avec plein d'activités pour les petits et pour les grands.

Je me trouverai toute la journée sur le stand des Editions du Jasmin, pour présenter Barrio de Tango (publié par cette maison en mai 2010) et Deux cents ans après (publié chez Tarabuste Editions en janvier 2011), deux anthologies bilingues de letras (1) de tango et de rock argentins. Ce sera mon avant-dernier salon avant le lancement de la souscription de mon nouvel ouvrage (qui sera publié aussi aux Editions du Jasmin).

En Picardie, je pourrai vous faire découvrir le mate, boisson nationale argentine, qui se boit chaude et ça fait du bien dans ce début d'automne du nord de la France, en tout cas le matin car il fait encore un peu frisquet !

Pour en savoir plus sur le Salon et son programme :
consulter le site Internet flambant neuf.

Mes autres salons avant la fin de l'année :
  • Salon du Livre du Mans, la 25ème Heure du Livre, les 13 et 14 octobre 2012.
  • Salon du Livre de Contréxeville, les 10 et 11 novembre 2012 (la souscription sera alors lancée).
  • Salon du Livre de Colmar, les 24 et 25 novembre 2012 (la souscription sera sur sa fin).


Au fur et à mesure des semaines, j'annoncerai plus en détail ces manifestations.

(1) Paroles de chansons.

samedi 15 septembre 2012

Un nouveau (double) spectacle d'Alfredo Arias à Paris [ici]



Je suis rentrée trop tard de Buenos Aires et avec trop d'inquiétudes et de chagrin sur le cœur pour m'occuper de prendre une place à ces deux spectacles, rassemblés sous le titre de Buenos Arias, que l'auteur et metteur en scène argentin Alfredo Arias propose depuis le 7 septembre 2012 au public parisien, comme deux nouvelles déclinaisons autour de la ville de Buenos Aires, de sa culture, de sa vie [et de ses rêves] artistique[s], avec les deux actrices-chanteuses-danseuses qui avaient tant emballé les Français il y a deux ans, Sandra Guida et Alejandra Radano. A leur côté, il dirige aussi Antonio Interlandi et tient lui-même l'indispensable rôle du quatrième mousquetaire, dans une structure qu'il répète souvent d'un spectacle évocation à un autre.

Le spectacle se donne jusqu'au 30 septembre 2012, au théâtre Le Petit Montparnasse, 31 rue de la Gaité, dans le 14ème arrondissement.
19h15 : Hermanas, une évocation des grands duos de chanteuses-jumelles (vraies ou fausses) de l'histoire du music-hall, 26 € en tarif plein
21h : Cinelandia, un hommage au cinéma argentin, très mal connu en Europe mais qui connut un âge d'or dans les années 40 et retrouve actuellement une belle et grande forme, 32 € en tarif plein
L'ensemble de la soirée est au prix de 46 € (au tarif plein).

N'ayant pas vu ce spectacle, je n'en ferai pas de compte-rendu comme j'avais pu le faire pour le triptyque donné au Théâtre du Rond-Point (cliquez sur le nom d'Alfredo Arias dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus pour accéder à mes articles sur cette production antérieure), mais j'ai d'ores et déjà eu de très bons échos de la part de personnes en qui j'ai toute confiance. Ce qui n'est pas pour me surprendre... Donc s'il reste encore des places, c'est l'heure de vous décider. De mon côté, je retourne me plonger dans les projets de la rentrée. Le premier d'entre eux vous sera sans doute présenté dans ce blog dès lundi ou mardi au plus tard.

Pour aller plus loin :
voir la bande-annonce vidéo des spectacles

Présentation d'un nouvel essai à la Academia Nacional del Tango [Disques & Livres]


Lundi prochain, 17 septembre 2012, à 19h30, comme à chaque fois, la Academia Nacional del Tango propose une séance académique qui s'ouvrira sur le tango rituel Protocoleando, de et enregistré par Osvaldo Pugliese et son orchestre.

La séance sera consacrée à la présentation d'un nouvel ouvrage sur l'histoire du tango, intitulé Tango y Sociedad, la epopeya del tango y la sociedad argentina, de Roberto Martínez et Alejandro Molinari, tous deux membres de la Academia, sorti chez Editorial de la Cultura Urbana, dans une collection, La Cultura National, dirigée par Natalio Etchegaray, qui est lui aussi académicien de la même institution.

La pianise et chanteuse Sonia Ursini occupera l'espace artistique qui clôt traditionnellement un Plenario.

Entrée libre et gratuite.
Avenida de Mayo 833, 1er étage.

Nouvelle soirée au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]



Comme tous les lundis de l'année, la fin d'après-midi se célèbrera en chansons, en guitare et en bandonéon au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735, dans le quartier de El Abasto, avec une distribution inhabituelle pour une fois : un trio de guitares avec percussion (El Remanye), un bandonéoniste solo (Bruno Tedesco) et enfin une chorale, Pscicoral (c'est la première fois si mes souvenirs sont bons qu'un choeur se produit dans le cadre de Mis tardes con Gardel).

Le concert est gratuit comme toujours.

Susana Rinaldi revient à Clásica y Moderna [à l'affiche]


La chanteuse Susana Rinaldi reviendra ces trois derniers samedis du mois de septembre au Bar Notable Clásica y Moderna, Callao 892, l'une de ses salles fétiches dans Buenos Aires. Depuis décembre dernier, Susana Rinaldi a ajouté à ses fonctions de vice-présidente de l'AADI (la société des interprètes argentins) une fonction politique puisqu'elle est députée socialiste à la Legislatura de Buenos Aires, dans l'opposition locale par conséquent, et ce n'est pas le travail qui doit lui manquer vu le nombre de conflits politiques qui se succèdent dans la Ville autonome depuis le début de la nouvelle mandature (occupation des terrains limitrophes de l'hôpital Borda où Mauricio Macri, chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, veut monter sa nouvelle cité administrative, patate chaude de la gestion du métro que la Justice a obligé Macri à accepter, multiples contentieux dans le monde scolaire, sans parler des problèmes récurrents de délaissement systématique de tout le secteur non-marchand, santé, enseignement public, culture, patrimoine, urbanisme...)

Laissant au vestiaire ses soucis politiques (sauf dans ces commentaires entre deux chansons sans doute), elle interprètera les 15, 22 et 29 septembre 2012 à 22h, un récital composé des titres classiques de son répertoire. Elle sera accompagnée par ses musiciens habituels : Abel Rogantini au piano, Mariano Cigna au bandonéon, Tomás Falasca à la basse et Juan Carlos Cuacci, à la guitarre, comme toujours son directeur musical.

Réservation indispensable auprès de l'établissement (resto@clasicaymoderna.com).