mercredi 30 novembre 2011

Nicolás Ciocchini, Gisela Magri et Dipi Kvitko à l'Espacio Ecléctico ce vendredi soir [à l'affiche]

Affiche diffusée par les artistes

Les chanteurs Nicolás Ciocchini (Choco) et Gisela Magri, celle-ci accompagné par le guitariste Dipi Kvikto, se produiront vendredi 2 décembre 2011 à 21h30, Espacio Ecléctico, Humberto Primo 730, dans le quartier de San Telmo.

Les deux chanteurs partagent une même origine platense (ils sont nés à La Plata) et une volonté de nettoyer l'interprètation du tango de ses oripeaux de fausse tradition un peu trop bêlante.

Entrée : 35 $.

Il est possible d'acheter sa place à l'avance au guichet du jeudi au samedi, de 17h à 20h.

Sortie d'un inédit de Piazzolla et Milva [Disques & Livres]

C'est un disque assez exceptionnel dont le journaliste musical Diego Fischerman salue la sortie aujourd'hui dans les pages culturelles de Página/12 : un ensemble d'enregistrements réalisés par Astor Piazzolla et son quintette, avec la chanteuse italienne Milva, en public, à Tokyo, en 1988 (En vivo Tokyo-1988). Juste avant que Piazzolla ne subisse un deuxième infarctus qui le contraignit à un repos prolongé et donc à la dissolution de sa formation.

Milva a été l'une des meilleures interprètes de Piazzolla, malgré son accent italien, très sensible pour les Argentins et auquel l'article de Fischerman fait allusion. Le journaliste la situe même à la hauteur de Amelita Baltar pour ce qui est de l'ajustement à l'esthétique du Maître. Ce qui n'est pas peu dire, Amelita Baltar ayant été la créatrice de l'immense majorité des tangos à texte composés par Piazzolla (en général, avec des paroles écrites par Horacio Ferrer).

Diego Fischerman (1) parle d'une édition exemplaire et souligne en conclusion de sa chronique que c'est à marquer d'une pierre blanche dans une production post-mortem de Piazzolla qui brille dans l'ensemble par son manque de soin (Piazzolla, c'est du juteux pour les majors, alors si en plus, il faut faire de la qualité, où serait le sacro-saint bénéfice bien lucratif ?).

Pour aller plus loin :

(1) Diego Fischerman a publié il y a deux ans une biographie de Piazzolla qui fait référence et où il bouscule un peu la statue du commadeur. Voir à ce propos mon article du 15 juillet 2009 à ce propos.

Claudia Levy au Centro Cultural Caras y Caretas vendredi soir [à l'affiche]

Affiche diffusée par les artistes

L'auteur-compositeur-interprète et pianiste Claudia Levy se produira au Centro Cultural Caras y Caretas, Venezuela 330, dans le quartier de Monserrat, le vendredi 2 décembre 2011 à 22h, dans une rencontre de plusieurs artistes de différents genres de musique populaire intitulée, non sans humour, Círculo de Brujas (Ronde de sorcières ou d'ensorceleuses).

Entrée : 40 $

A découvrir...

Pour en savoir plus sur Claudia Levy, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search ci-dessus. Seul un programme assez intense d'écriture et de rencontres avec le public en ce moment me contraint à limiter le développement de mes articles, contrairement aux habitudes que j'ai données jusqu'à présent aux lecteurs de Barrio de Tango.

Le Cordal Trío et Osvaldo Lagos au Museo Casa Carlos Gardel demain [à l'affiche]


Demain jeudi 1er décembre 2011, à 18h30, quatre guitaristes se partageront la soirée dans le patio du Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurés 735 : le Cordal Trío et Osvaldo Lagos, surnommé No Milonga.

Entrée libre et gratuite.

Ce concert prend place dans une série consacrée aux guitaristes argentins, dont l'un des plus prestigieux n'est autre que Gardel lui-même, dans la maison duquel ce musée a été installé au début des années 2000.

lundi 28 novembre 2011

Les 15 ans de tango de Cardenal au CAFF [à l'affiche]

Photo diffusée par l'artiste

Le chanteur argentin Javier Cardenal Domínguez fêtera ses 15 ans d'épousailles avec le tango en présentant ce vendredi 2 décembre 2011 à 22h son nouveau quintette, où il est accompagné par Ariel Argañaraz (guitare), Irene Cadario (violon), Mariano Martos (basse électrique) et Augusto Argañaraz (percussions), au CAFF, rue Sánchez de Bustamante 764, dans le quartier de l'Abasto.

Entrée : 40 $ avec réservation à l'avance au Musetta Café, Billinghurst y Tucumán (à quelques centaines de mètres du CAFF) ou 50 $ si vous achetez votre place à la porte de la salle le soir même.

Taquetepa dans le noir et au Crou(s), à Clermont-Ferrand [ici]

Nos amis portègno-clermontois Daniel Perez (guitare, composition et de temps en temps bandonéon en prime), Marie Crouzeix (flûtes dans tous les sens et en plusieurs tailles) et Fabrice Gouterot (contrebasse, taille unique) se produiront avec François Arbon (surnommé Space bourreau des coeurs Plumber !) et Lee Voirien dans la salle des frères Lumière, qui sera plongée dans l'obscurité (elle est drôle, celle-là aussi), au CROUS Dolet, 25 rue Etienne Dolet, le jeudi 1er décembre 2011 à 21h.

Après cette cascade de jeux de mots à faire pâlir les mannes de René Goscinny, il vous suffira de savoir que l'entrée est fixée à 5 € pour retenir tout de suite votre soirée, que je vous souhaite excellente, avec de la musique populaire ou plutôt, comme Daniel l'a gribouillé en espagnol sur l'affiche, de la "musique indéfinissable"... Il faut donc aller écouter pour se rendre compte.

Au stand et au micro, mon 10 décembre en Ile-de-France [Disques & Livres]

Le 10 décembre 2011, se tiendra le Salon de l'Ecrit en Aulnoye, à Gagny, en Seine-Saint-Denis. Comme l'année dernière, j'y dédicacerai avec grand plaisir mes anthologies bilingues de poésie populaire argentine, au stand des Editions du Jasmin, dont mes lecteurs réguliers savent qu'elles ont édité mon premier ouvrage, en mai 2010, intitulé Barrio de Tango, recueil billingue de tangos argentins. Mon autre travail y sera aussi disponible (Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, revue Triages, Tarabuste Editions, janvier 2011).

Le Salon se tiendra de 9h à 18h, dans la salle Aréna, 121 rue Jules Guesde, à Gagny (93). Entrée libre et gratuite. Une fois dans la salle Aréna, la manifestation est nettement plus chaleureuse et dynamique que l'impression qui se dégage de cette affiche, sage et vaguement tristouille, que donne, en format minuscule et quasiment illisible, le blog de la manifestation, que je vous invite à visiter pour obtenir toutes les informations pratiques et vous faire une meilleure idée du contenu culturel.

En ce qui me concerne, sauf imprévu improbable, ce sera ma dernière rencontre avec le public pour la présente année 2011. Je reprendrai ce collier-là (fort agréable au demeurant) le 5 février 2012, pour autant que je m'en tienne aux événements déjà fixés sur le calendrier de l'année prochaine.


Le jour même, ce samedi 10 décembre 2011, à 19h30 (et même auparavant, entre 5h et 6h du matin), France Culture diffusera un numéro de Carnet Nomade, émission de l'écrivain Colette Fellous, consacré au tango, à l'occasion des deux concerts que Daniel Melingo vient donner les 2 et 3 décembre prochain au Café de la Danse, pour présenter son nouveau disque, Corazón y hueso (auquel j'ai déjà consacré un article dans Barrio de Tango et duquel j'ai traduit deux morceaux encore inédits dans Deux cents ans après). Ce numéro de Carnet Nomade se présente comme un reportage mêlant des éléments recueillis à la pratique que les soeurs Bustelo animent le mercredi soir à la Casa de la Argentina, à la Cité Internationale Universitaire de Paris, le soir où Ana Karina Rossi est venue y chanter, des interviews enregistrées en studio de Melingo, de Ricardo Mosner (peintre argentin établi à Paris) et de la signataire de cet article, sans oublier quelques autres qui ne sont pas tous encore "dans la boîte"... Pour les coordonnées Web de l'émission, son podcast, le streaming de France Culture en direct, les longueurs d'onde en fonction de votre région et l'écoute à la demande, voir l'article où j'ai annoncé ce passage sur les ondes.

vendredi 25 novembre 2011

Le week-end plutôt rock and roll de la Fernández Fierro [à l'affiche]


La Orquesta Típica Fernández Fierro (OTFF) quitte son cher quartier de l'Abasto pour aller se promener en Province de Buenos Aires.

Le groupe sera ce soir, 25 novembre 2011, à 20h, à Tecnópolis, la cité des sciences et des technologies que le Gouvernement argentin vient d'ouvrir à Villa Martelli, le long de l'avenue General Paz qui contourne Buenos Aires, entre les rues Balbín et Constituyentes
Entrée libre et gratuite.

Et demain, samedi 26 novembre 2011, ils seront au deuxième Festival de Musique Populaire de La Plata, à 80 km au sud de Buenos Aires, sur le parvis du Centre Culturel Estación Provincial, à l'angle des rues 17 et 71 (toujours très poétique, la toponymie platense !).
Entrée libre et gratuite.

Pour en savoir plus, consulter les sites Internet de Tecnópolis et du Festival de Música Popular de La Plata.

La OTAG et Alan Haksten Grupp ce soir dans le quartier de San Cristobal [à l'affiche]


Les deux orchestres typiques, Orquesta Típica Agustín Guerrero et Alan Haksten Grupp, partageront ce soir, vendredi 25 novembre 2011, à 20h, la scène du Centro Cultural Unión, avenida Independencia 2880, un ancien cinéma qui a fermé en 1968 et qui a réouvert ses portes en 2010 sous la forme d'une salle de spectacle, dans le bâtiment qui abritait autrefois le siège social de la Unión Ferroviaria, l'un des deux grands syndicats de cheminots argentins.

Entrée libre et gratuite.

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leurs noms dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Tomassini-Reinaudo Project à Belgrano ce soir [à l'affiche]

Photo diffusée par les artistes

Le quatuor Néstor Tomassini (clarinette et composition), Hernán Reinaudo (guitare et composition), José Bale (percussions) et Ananta Roosens (violon) se reforme pour un concert qui se tiendra ce soir, vendredi 25 novembre 2011, à 21h30, au Teatro Inboccalupo, Virrey Arredondo 2493, dans le quartier de Belgrano.

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leurs noms dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, au-dessus du titre de cet article.

Festival de Tango de la République de La Boca : programme du week-end [à l'affiche]

Ce festival s'est ouvert hier, jeudi 23 novembre, et j'ai déjà rendu compte du programme des deux premiers jours un peu plus tôt dans la semaine.

Voici donc maintenant celui du week-end :

Samedi 26 novembre 2011, à 13h, le chanteur Cucuza et le guitariste Moscato se produiront, avec de nombreux invités, au Restaurant Ribera Sur
A 16h, un one-man-show (unipersonal) de Cristian González sur Juan de Dios Filiberto, le compositeur de Quejas de Bandoneón et de Caminito, qui fut l'une des figures artistiques phares du quartier avec son ami le peintre, aussi anarchiste que lui, Benito Quinquela Martín, à Al Escenario, qui propose aussi une exposition photographique sur l'histoire de ce quartier portuaire et industrieux de la capitale argentine.
A 17h, l'auteur-compositeur-interprète Lucio Arce se produira avec Facundo Radice et le Ballet Folklórico Nacional au Museo Marjan Grum
A 20h, au Malevaje Arte Club, toute une palanquée d'artistes se produiront, donc certains jouent ce soir aussi mais ailleurs : Orquesta Típica Agustín Guerrero, l'auteur-compositeur inteprète Gabriela Elena, le Quinteto de los Santos et la chanteuse Lucrecia Merico accompagnée par les trois musiciens des Guitarras Saavedrinas, presque tous des artistes déjà connus des lecteurs de ce blog.

Dimanche 27 novembre 2011
Un concert à l'heure du déjeuner au Bar El Puente, avec le duo Facazo, composé d'un chanteur et d'un guitariste, un modèle classique en Argentine, ce qu'on appelle cantor a la criolla.
A 16h, à l'Esplanada du Pont (ou au Malevaje Arte Club si jamais il pleut) un cours et une pratique de tango danse par différents professeurs
A 17h30, un nouveau concert à multiples intervenants : Violentango, Quinteto Negro La Boca, Quiero 24, Alan Haksten Grupp, Pablo Banchero et La Santa Milonga. Les danseurs Lorena Ermocida et Fabián Peralta feront quelques exhibitions.

Le Festival se complète d'un certain nombre d'expositions permanentes installées dans différents lieux de culture du quartier, dont une sur Gardel, de l'homme au mythe, au Musée Maguncia, l'un des près de 200 musées que compte la capitale argentine.

Pour plus de détails, consulter le site Internet du Festival.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 dans les pages culturelles de son édition d'hier.

Impro à l'Espace Tango Negro pour commencer décembre [ici]

Affiche diffusée et réalisée par Alicia Zadan

Le jeudi 1er décembre 2011, à 20h, Juan Carlos Cáceres et Hugo Díaz Cardenas uniront une nouvelle fois leurs talents pour une soirée d'improvisation de milongas...

Espace Tango Negro, 71 rue Rochechouart, Paris 9 (M° Anvers ou Barbès-Rochechouart).

Participation aux frais : 10 € par personne.
Informations et réservations : 06 29 63 65 76 ou 01 73 75 05 42.

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus. Vous ferez ainsi remonter en page d'accueil l'ensemble des articles les concernant dans ce blog en français sur l'actualité du tango argentin.

mercredi 23 novembre 2011

Le Trio PUC jeudi au Petit Bouchon [ici]

Photo diffusée par les artistes

Le trio PUC se produira demain, jeudi 24 novembre 2011, à 21h, au bar Le Petit Bouchon, 18 avenue Max Dormoy, un bar à bières (belges) de Clermont-Ferrand...

Les trois musiciens qui forment ce trio, les lecteurs de Barrio de Tango les connaissent désormais bien, il s'agit du guitariste et bandonéoniste (+ compositeur) argentin Daniel Perez, la chanteuse chilienne Claudia Urrutia et la flûtiste (flûte traversière et quena) française Marie Crouzeix, la locale de l'étape, comme son nom vous l'aura indiqué (si vous savez repérer les origines géographiques des patronymes français).

Il paraît que les pizzas confectionnées par Rudy au Petit Bouchon valent le déplacement. Avec une bonne pinte de bière... belge. Il se trouve que la musique aussi... Avouez que ce serait trop bête d'être en Auvergne et de rater ça....

Pour en savoir plus, consulter le site Internet du Petit Bouchon.

Javier González présente son nouveau disque instrumental [à l'affiche]

Le guitariste et compositeur Javier González, dont France Culture devrait diffuser un tango le 10 décembre 2011 (Carnet Nomade, de Colette Fellous), présentera demain, jeudi 24 novembre 2011, à 20h, son nouveau disque instrumental, intitulé Nuevo Tango Instrumental.

Il se présentera avec son groupe, composé de Luis Vázquez (bandonéon), Mariano Silva (piano), Alejandro Ward (basse électrique), Mariela Focas (flûte traversière) et Héctor Correa (batterie et percussion). Il a invité sa femme, la chanteuse Patricia Barone, à participer avec quelques uns des tangos qu'elle a créés (Pompeya no olvida, pour ne citer que celui-là) et que sa voix commence à faire sérieusement connaître dans le monde tanguero de Buenos Aires.

Casa del Fondo Nacional de las Artes, Rufino de Elizalde 2831, quartier de Palermo.

Entrée libre et gratuite, comme pour tous les spectacles organisés par cette institution.

Quand La República rend hommage à Danielle Mitterand [Actu]

Après la mort de Danielle Mitterand, hier dans la nuit, le quotidien uruguayen La República a tenu à rendre hommage à la militante des droits de l'homme que fut l'ancienne présidente de la République Française et la fondatrice de France Liberté.

Le journal ne s'est tout de même pas fatigué à rédiger lui-même l'article nécrologique. C'est la dépêche du bureau parisien de l'AFP qui a été publiée... Mais au moins, l'hommage existe. Et c'est à noter après l'incident diplomatique assez sérieux qui a été provoqué entre les deux pays par des déclarations à l'emporte-pièce de l'actuel chef d'Etat tricolore, crise diplomatique que j'ai eu l'occasion de vous signaler il y a quelques jours seulement.

Pour en savoir plus :
lire l'article de La República.
lire l'article de Clarin (l'un des grands quotidiens argentins).

Week-end d'août portègno-universitaire (Article n° 2500) [Retour sur Images]

Les panneaux placés devant la façade (en travaux) du Colegio Nacional de Buenos Aires (dimanche matin, au soleil)

Le dernier week-end du mois d'août dernier, la UBA, Universidad de Buenos Aires, fêtait les 190 ans de sa fondation, le 12 août 1811, par les révolutionnaires de Mai, qui voulaient doter la capitale de leur futur pays d'une institution capable de former ses élites intellectuelles, administratives et politiques.

Premier panneau de l'exposition historique, Grand hall du Colegio Nacional - La situation avant l'indépendance (1770-1819)

Sur trois jours, du vendredi en début de soirée jusqu'au dimanche à la nuit tombée, une magnifique fête fut organisée à la Manzana de las Luces, l'ancienne Maison Provinciale de la Compagnie de Jésus, chassée des royaumes d'Espagne en 1767, après avoir apporté à Buenos Aires une contribution intellectuelle dont le souvenir légendaire perdure jusqu'à aujourd'hui.

La fondation de la UBA (période allant de 1811 à 1829)

La Manzana de las Luces se situe dans le quartier de Monserrat, l'un des plus anciens de la ville, entre les rues Bolivar, Alsina, Perú et Moreno. Elle est placée sous la double tutelle de l'Université et d'une Commission nationale, présidée en titre par le Chef de l'Etat. Elle abrite un monument historique qui conserve la mémoire des activités des jésuites, dont la partie centrale est le Patio de la Procuradoria, au fond duquel fonctionne aujourd'hui une véritable fabrique d'instruments de musique (lutería en Argentine), en hommage au travail effectué par les Compagnons dans leurs missions du nord du pays pour former des musiciens baroques parmi les Indiens guaranis qu'ils s'attachaient à évangéliser tout en respectant leur culture. Un restaurant, pas vraiment bon marché mais agréable, Veladas Virreinales, est installé avec beaucoup de goût dans l'une des salles adjacentes et de l'autre côté, la Manzana dispose d'un magasin d'artisanat national (entrée par l'esquina Perú y Alsina). La Manzana abrite également le premier hémicycle d'Amérique Latine, qui servit d'abord aux délibérations des premières assemblées législatives qui suivirent l'indépendance du pays, puis aux cours magistraux de l'Université, avant que celle-ci, devenue trop importante, n'investisse d'autres quartiers de la ville. Aujourd'hui, cet hémicycle, d'une sobriété inouïe, sert à accueillir des conférences, des tables-rondes et même des spectacles.

L'époque de Juan Manuel Rosas (1835-1850), profil sur la partie centrale, claire du panneau. Regardez bien sur cette partie le cachet du Gouvernorat de la Province de Buenos Aires en ces temps de guerre civile (l'Indépendance ou la Mort. Vivent les fédéraux, mort aux unitaires !). Pour une meilleure résolution, cliquez sur la photo.

La Manzana de las Luces accueille aussi, sur l'emplacement de l'ancien collègue des Jésuites, qui a été entièrement détruit, l'un des plus prestigieux lycées de Buenos Aires, le Colegio Nacional, bâti sur un plan de grand lycée du quartier latin par un architecte français, qui a ouvert grand ses portes pour cette fête très joyeuse et très fréquentée, malgré le crachin glacé qui tombait le samedi, avec le concours apprécié et appréciable des élèves et anciens élèves, très fiers de partager leur attachement à leur établissement.

L'orchestre de tango du Collège. Ils n'ont pas chaud, dehors, sous cette marquise, dans la cour, mais ils sont tout sourire ! Merci, Virginia...

La bibliothèque à la disposition des élèves, et du grand public sous certaines conditions de réservation à l'avance... On y trouve de très belles collections bibliographiques françaises, dont le gros dictionnaire Larousse en huit volumes des années 1930

Les volées de marches supérieures du grand escalier d'honneur qui mène au premier étage et à la bibliothèque

C'est ainsi que dans la journée du dimanche, l'orchestre de tango du Colegio Nacional de Buenos Aires a donné un concert, dans l'un des deux patios du lycée, un orchestre dont fait partie la fille du poète Luis Alposta, Virginia, qui a eu la délicate attention de m'autoriser à publier cette photo d'elle et de ses camarades, affectueusement classée dans les dossiers de l'ordinateur familial... J'ai ainsi eu la chance de pouvoir visiter ces locaux, ce qui est rare puisqu'il s'agit d'un établissement en fonctionnement. Rez de chaussée et 1er étage magnifiques, présentant une des plus réussies et des plus didactiques parmi les expositions historiques que j'ai déjà pu voir, des étages supérieurs nettement moins fonctionnels, aux murs et aux plafonds en bien triste état (il s'agit d'un des établissements scolaires que la Ville omet d'entretenir, comme je vous en rends compte de temps en temps, où les élèves ont froid l'hiver, reçoivent des miettes de plafond sur la tête pendant les cours et occupent régulièrement les lieux pour exiger une gestion un peu plus responsable), une bibliothèque de toute splendeur dont je vous laisse apprécier le luxe et la richesse bibliographique, une incroyable collection de vieux instruments de physique et de chimie dont certaines pièces, importées d'Angleterre, de France ou des Etats-Unis, ont plus de cent ans, et même, tout en haut du petit mirador central, une salle d'astronomie couronnée d'une coupole équipée d'un beau petit télescope moderne avec lequel les élèves peuvent effectuer de véritables observations, si toutefois ils arrivent à déjouer la pollution lumineuse assez puissante du centre-ville.

En fin de journée, après ce samedi pluvieux et pas très chaud, j'ai fini la journée avec un chocolate con churros virreinal (tu parles !), dans ce très beau décor des Veladas Virreinales, dans une ancienne remise où les Jésuites entreposaient les produits, venus essentiellement des Missions du nord, dont ils avaient le monopole commercial (yerbe mate, instruments de musique, blé, cuir, bois subtropicaux...). Au fond de la salle, une reproduction admirablement bien faite d'un salon de la haute société portègne à la fin du 18ème siècle...

Dans le patio de la Procuradoria, la marquise des inscriptions universitaires pour le second quadrimestre, le samedi soir, avec un sol de nouveau sec, près pour la belle journée ensoleillée que nous avons eue le lendemain...

La dernière trace qui reste de l'affectation de ce bâtiment à l'Université. Il y avait encore des cours à cet endroit dans les années 1960. Une grande fresque photographique légendée rend compte dans cette portion de la rue de la Nuit des longs Bâtons, une répression atroce des étudiants par des forces de l'ordre qui, à cette époque, s'apprêtaient à faire le lit de la future Dictature militaire de 1976-1983.

Dernier monument à participer à la fête, l'église Saint-Ignace, refaite à neuf tout au long de l'année dernière et toutes portes ouvertes pour l'occasion. C'est l'église la mieux conservée en son état d'origine (1675) de toute la capitale argentine (la plupart des églises coloniales ont été soit détuites et remplacées, soit profondément remaniées après mai 1810, à commencer, à quelques pas de là, par la cathédrale dont la façade, entièrement refaite tout au long des années 1810, donne sur Plaza de Mayo).

Et le lendemain, il faisait grand beau ! (façade du lycée sur la rue Bolivar.

Pour en savoir plus :

Le Festival de la República de la Boca édition 2011 [à l'affiche]


Jeudi 24 novembre 2011, débute le Festival de la République de La Boca avec plusieurs concerts répartis sur différents points de ce quartier sud de la capitale argentine.

Toutes les activités sont d'accès libre et gratuit, avec le concours du Secrétariat d'Etat à la Culture (au niveau du gouvernement national). Ce Festival est l'une des nombreuses manifestations organisées par les artistes, avec le concours des pouvoirs publics, pour compenser la politique culturelle en déshérence du Gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires.

Jeudi 24 novembre, au Teatro Catalinas Sur, à 19h30, une soirée à laquelle participeront différentes formations et solistes, Amores Tango, Orquesta Atípica Catalinas Sur, Ballet Folklórico Nacional, la chanteuse Karina Beorlegui accompagné par los Primos Gabino et la chanteuse Jacqueline Sigaut.

Au Malevaje Arte Club, à 23h30, une soirée de nuit blanche avec les chanteuses María Volonté et Lulú (qui sera accompagnée par le groupe Las guitarras Saavedrinas), le Cordal Trío et ainsi de suite jusqu'à plus soif...

Vendredi 25 novembre, au Malevaje Arte Club, dans le cadre du cycle Tangos Contaminados (tangos pollués, une série de concerts dont j'ai déjà parlé dans ces colonnes) : à 17h30, en présence de Nelly Omar (rien que ça), Leopoldo Federico et l'historien Osvaldo Bayer, inauguration de l'Ecole Populaire du Tango de La Boca, suivie à 19h par une conférence sur l'anarchisme (une grande tradition intellectuelle et politique à La Boca), par Osvaldo Bayer, intitulée (ça se traduit tout seul) Whiskeando con Bayer.

Au Teatro Verdi, à 17h, plusieurs cours de tango-danse à plusieurs niveaux (et plusieurs professeurs), suivi à 21h par la Gran Milonga del Festival, musicalisée par le DJ Marcelo Rojas, avec la participation des champions portègnes de l'année, Natalia Almada et Pedro Ochoa, et des interventions en direct de plusieurs formations (Quinteto Negro La Boca, Tras Cartón, Orquesta Típica La Vidú, Orquesta Típica Esquina Sur).

La suite, samedi et dimanche, fera l'objet d'un autre article avant la fin de la semaine. Il y a trop de participants pour que je puisse intégrer tous les mot-clés dans l'espace prévu à cet effet par Blogger...

Pour plus de détails, visitez le site Internet du Festival.

lundi 21 novembre 2011

Un week-end de salon du livre chasse l'autre [Disques & Livres]




Après le Salon L'Autre Livre dans le coeur historique de Paris le week-end dernier, je serai samedi 26 novembre 2011 au Salon de la Nouvelle de Bures-sur-Yvette (91), qu'organise l'association Parlons Nouvelle en Vallée de Chevreuse. Je me tiendrai sur le stand des Editions du Jasmin, pour dédicacer mes deux anthologies, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publiée chez chet éditeur en mai 2010, et Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, publié en janvier 2011 chez Tarabuste Editions. Je serai présente dans l'après-midi à coup sûr, et le matin (sans savoir encore à quelle heure j'arriverai).

Entrée libre et gratuite au Centre Culturel Marcel Pagnol, à Bures sur Yvette (91).
Pour en savoir plus, visitez le blog du salon.




Le lendemain, dimanche 27 novembre 2011, dans l'après-midi, je dédicacerai mes livres, toujours sur le stand des Editions du Jasmin, au Salon du livre d'Evry (91). Un lieu émouvant pour des livres sur le tango argentin, puisque c'est à Evry sur Seine, à Grand-Bourg (alors dans le département de l'Oise), que le Libertador argentin, José de San Martín (1778-1850), a passé la plus longue phase de son exil volontaire, qu'il avait choisi pour ne pas être contraint de tirer son épée contre des compatriotes, dans la guerre civile qui suivit la guerre d'indépendance (jusque bien après sa mort, puisqu'elle ne prit vraiment fin qu'en 1880, avec la loi de fédéralisation de la capitale, Buenos Aires).

Ce salon du livre aura cette année un thème géo-culturel : le Japon ! Où le tango connaît une vogue initerrompue depuis qu'un aristocrate nippon, le Baron Megata, l'y a apporté depuis Paris à la fin des années 1920... Les Editions du Jasmin en profiteront pour mettre en avant son recueil de contes japonais publié il y a un peu plus d'un an.

Entrée libre et gratuite. Le Salon est organisé par les médiathèques locales et il a lieu Place de l'Agora, et dans les allées en étoile tout autour.
Pour en savoir plus, visitez le site Internet du salon.

jeudi 17 novembre 2011

Ma participation prochaine à Carnet Nomade sur France Culture [ici]

Le samedi 10 décembre 2011 (et non plus le 3, comme initialement prévu), France Culture diffusera un numéro de Carnet Nomade, de Colette Fellous, où j'interviendrai aux côtés d'autres personnalités dont la liste n'est pas encore totalement arrêtée. Je donnerai donc de plus amples informations d'ici quelques jours, dès que la productrice me donnera le feu vert.

Carnet Nomade est une émission de reportage culturel, constitué comme une mosaïque, par une productrice et animatrice qui est aussi écrivain, autour de l'histoire, de la littérature, de la musique, des ailleurs proches ou lointains... Actuellement, Colette Fellous s'intéresse particulièrement à l'Italie (le numéro de samedi dernier, toujours disponible en podcast au moment de la présente mise en ligne, porte sur Pompei).


L'émission bénéficie d'une double diffusion au petit matin du samedi, de 5h à 6h, et plus tard en début de soirée (de 19h30 à 20h30). Elle est audible en direct par voie hertzienne (longueur d'ondes variable sur l'ensemble du territoire français) et sur le streaming du site Internet de France Culture (Portail de Radio France), elle est téléchargeable sous forme d'un podcast en abonnement automatique pendant une semaine et elle reste disponible en écoute libre sans possibilité de téléchargement pendant de très longs mois, selon la règle qui s'applique à plusieurs émissions hebdomadaires de Radio France.

Dans ce numéro de Carnet Nomade, vous entendrez en particulier Patricia Barone, chantant Pompeya no olvida (un tango de Javier Gonzalez et Alejandro Swarcman, que j'ai traduit dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions) et Lucio Arce, dans Blues del Sur, une valse qui appartient à son tout prochain disque...

Pour en savoir plus :
Capture d'écran de la page de l'émission (cliquez dessus pour lire le texte en bonne résolution)

Inauguration du Paseo Enrique Cadícamo [Troesma]

Mardi 22 novembre 2011 à 19h, aura lieu l'inauguration du Paseo Enrique Cadícamo, une promenade en l'honneur d'un des plus grands poètes du tango, né en 1900 à General Rodríguez (à côté de Luján) et mort en 1999 à Buenos Aires, à l'angle entre la Diagonal Norte et la rue piétonne Carabelas, en plein centre ville.

Le maître de cérémonie sera l'essayiste et grand collectionneur Oscar del Priore.

Atilio Stampone, pianiste, compositeur et actuel Président de la SADAIC, prendra la parole.

On attend une participation spéciale du Cuarteto El Amanecer et celle de huits chanteurs : le grand artiste qu'est Litto Nebbia, qui a sauvé de nombreuses oeuvres du poète de l'oubli dans son travail de producteur discographique, avec la publication de plusieurs disques et DVD sur le sujet, Jesús Hidalgo, Marcelo Tommasi, Lucrecia Merico, Hugo del Carril junior (le fils du grand chanteur et acteur homonyme), Néstor Fabián, Rodolfo Lemos, et surtout la fille du poète elle-même, Mónica Cadícamo, qui n'a pas fait une grande carrière d'interprète et qui sait pourtant chanter les classiques paternels d'une des manières les plus émouvantes et les plus sobres qu'il m'ait été donné d'entendre....

Bien entendu, le public peut se rendre à l'événement de manière libre et gratuite. Il est probable que la manifestation sera reportée en cas de pluie...

34 Puñaladas présente disque et DVD au CAFF [à l'affiche]

Le groupe 34 Puñaladas fête cette année les 13 ans de son existence et sort pour l'occasion un disque accompagné d'un DVD enregistré en public. Demain, vendredi 18, et la semaine suivante, vendredi 25 novembre 2011, à 22h, le groupe présentera les deux lors d'un concert donné au CAFF, Club Atlético Fernández Fierro, Sánchez de Bustamante 764, avec pour invité le premier bandonéoniste de la Orquesta Típica Fernández Fierro, Julio Coviello.

A cette occasion, ce matin, le quotidien Página/12 publiait un article-interview des musiciens dans ses pages culturelles.

Le travail à réaliser avant un week-end que je passerai à rencontrer le public au Salon L'Autre Livre, à Paris, ne me permet pas de vous en donner des extraits traduits comme à mon habitude. Vous trouverez dans la rubrique Cambalache (casi ordenado) dans la partie basse de la Colonne de droite un lien vers le traducteur en ligne Reverso, qui pourra vous aider à apprécier l'article de Karina Micheletto.

Pour aller plus loin :

Rencontre fictive entre Eva Perón et Tita Merello au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]

Samedi 19 novembre 2011, à 19h, le Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurés 735, sera le cadre d'un dialogue fictif, qui n'a bien entendu jamais eu lieu dans l'histoire, entre deux grandes figures féminines argentines, Eva Perón et Tita Merello, sur laquelle le musée présente actuellement une riche exposition.

Cette narration de fiction s'intitule El Encuentro (la rencontre), elle a été écrite par Laura Cambra, écrivain née à Buenos Aires en 1958 et récipiendaire de nombreuses récompenses littéraires argentines.

Le texte, qui tresse ensemble les trajectoires, l'une très courte et l'autre très longue, sera dit par l'animatrice radiophonique, elle aussi portègne de naissance, Ana Nisenson.

Entrée libre et gratuite.

Osvaldo Berlingieri à l'honneur lundi prochain à la Academia Nacional del Tango [à l'affiche]

Lundi 21 novembre 2011, à 19h30, la Academia Nacional del Tango recevra lors de son Plenario le Maestro Osvaldo Berlingieri dans le cadre de sa série Las Estrellas del Tango cuentan y tocan sus éxitos (Les étoiles du tango racontent et jouent leurs succès).

Le tango rituel de cette nouvelle soirée sera A mis viejos (à mes parents), de Osvaldo Berlingieri par Osvaldo Berlingieri et son orchestre (enregistrement récent, puisqu'il date de 2003).

Dans la première partie, celle de la conférence ou de la conversation à bâtons rompus, notre grand pianiste sera accompagné sur l'estrade académique par quelques amis, Pablo Agri (violon), Lautaro Greco (bandonéon) et Daniel Falasca (contrebasse).

Dans la seconde partie, celle de l'espace artistique, il est prévu l'audition de différents enregistrements de sa carrière et un montage de vidéos de ses concerts tant en Argentine qu'à travers le monde.

Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, 1er étage
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

mercredi 16 novembre 2011

Taquetepa : le retour en Auvergne [ici]


Et revoilà Taquetepa qui reconstitue son trio à Clermont-Ferrand, après une demie-saison passée à Buenos Aires par Daniel Pérez (guitariste et désormais bandonéoniste, en même temps que compositeur) et Marie Crouzeix (flûtes diverses et variées).

Réunis avec leur ami et compère contrebassiste, Fabrice Gouterot, ils seront ce vendredi 18 novembre 2011 à 19h30 au Centre Georges Brassens, rue Sévigné, à Clermont-Ferrand, pour une soirée partagée avec Lee Voirien Productions. Entrée libre et gratuite.

Et dimanche 20 novembre, à 16h, ils participeront au Festival 1000 mètres sous Terre avec le groupe Afunalhue (chansons d'Amérique Latine), à l'Atelier Jaune, 14 rue de la Treille, Clermont-Ferrand. Entrée libre et gratuite également.

Pour en savoir plus :

Postales del Presente à l'Espacio Cultural Carlos Gardel [à l'affiche]

Javier et Patricia Barone, sa femme et l'interprète créatrice de Pompeya no olvida (photo diffusée par les artistes)

Dans une série de concerts intitulé Ciclo de Músicos Organizados (MO), le compositeur et guitariste Javier González et le poète mais également auteur-compositeur-interprète (cantautor) Alejandro Szwarcman, qui ont signé, entre autres magnifiques tangos, Pompeya no olvida (1) qui vient de donner son nom à une place de ce quartier sud de Buenos Aires, se présenteront jeudi 17 novembre 2011, à 20h30, à l'Espacio Cultural Carlos Gardel, situé rue Olleros 3640, dans le quartier de la Chacarita.

Ce tango est l'un des très rares tangos du répertoire postpiazzollien qui soit régulièrement diffusé à la radio en Argentine.

Entrée libre et gratuite.

(1) Pompeya no olvida, de Javier González et Alejandro Szwarcman, est présenté dans le texte et une version française traduite par mes soins dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions, rue du Fort, 36170 Saint-Benoît-du-Sault. Cette letra est à la page 118, dans le chapitre consacré à Alejandro Szwarcman (pp 115-129).

Pablo Mainetti présente son nouveau disque ce soir au 25 de Mayo [à l'affiche]

Le compositeur et bandonéoniste Pablo Mainetti, qui a joué dans l'orchestre de Piazzolla et a accompagné ni plus ni moins que Roberto Goyeneche, mais aussi Susana Rinaldi, Amelita Baltar, María Graña, Raúl Lavié mais aussi la chanteuse allemande Ute Lemper, présente ce soir, mercredi 16 novembre 2011, à 20h30, au Teatro 25 de Mayo, Triumvirato 4444, son cinquième disque, intitulé Partes de la suma (parties de la somme), qui rassemble des oeuvres de musique de chambre qu'on lui a commandées pour différents motifs pendant les quatre dernières années. Les commanditaires furent l'Institut Ibéro-américain, le Festival de Tango (de Buenos Aires), le CETC et un écrivain, Edgardo Corazinsky qui voulait faire un opéra, Raptos (enlevés), dont un extrait a été développé en pièce autonome et enregistré dans ce nouvel album.

Pour l'occasion, Mainetti sera rejoint sur la scène du 25 de Mayo par, entre autres, des musiciens symphoniques, Claudio Barile (fûte), Fernando Chiappero (hautbois), Mariano Rey (clarinette) et le violoniste tanguero Pablo Agri, déjà connu de mes lecteurs. Edgardo Corazinsky sera lui aussi présent pour réciter en direct sa version de l'horrible affaire de la Zwi Migdal, l'un des rares procès de prostitution qui put éclater dans l'Argentine des années 1930 contre des proxénètes qui se livraient à une traite des blanches en abusant des jeunes juives polonaises qu'ils amenaient à Buenos Aires sous prétexte de mariage, dans une fausse synagogue. Un scandale qu'avait déclenché l'une de ces victimes en osant dénoncer son protecteur.

Ce matin, le quotidien Página/12 publiait un article-interview sous la plume de Diego Fischerman où Mainetti parle de son rapport au tango et de sa découverte de sa spécificité pendant ses études au Conservatoire de Barcelone...

Pour aller plus loin :

lundi 14 novembre 2011

Don Quichotte en quechua [Disques & Livres]

Ce soir, lundi 14 novembre 2011, à 18h, se tiendra à la Casa del Bicentenario, Riobamba 985, dans le quartier de la Recoleta, la présentation d'un livre constitué de larges extraits du roman de Cervantes en langue quicha, la variante locale d'une langue indienne largement répandue, telle qu'elle est parlée dans la Province de Santiago del Estero (1). Dans cette Province, la langue quichua compte environ 60 000 locuteurs et elle est aussi utilisée par un nombre indéterminé de personnes qui ont immigré vers ou à Buenos Aires, comme c'est le cas de beaucoup d'habitants de l'intérieur parris vers la capitale à la recherche d'un travail.

Le livre a été tiré à 300 exemplaires pour cette première édition, par un amoureux du livre qui ne manque pas d'audace, Javier Merás, ancien agent de voyage qui a préféré se consacrer à sa passion de la littérature en créant, en particulier, une singulière librairie en ligne (à travers Amazon et Ebay), spécialisée dans les ouvrages de niche et autres curiosités bibliographiques à tirage confidentiel, Los injunables. Le même éditeur avait déjà publié en micro-format un Petit Prince de Saint-Exupéry dans cette même langue indienne du centre du sous-continent.

Deux hommes se sont mis à la tâche pour relever ce défi, doublement difficile : le traducteur Gabriel Torem et le correcteur Vitu Barraza. En effet, le Quijote présente des particularités littéraires carabinées, Cervantes ayant délibérément utilisé une langue et des tournures très archaïsantes pour ses propres contemporains et décrivant une société, qui elle-même n'existait déjà plus dans l'Espagne du 16ème siècle et dont l'équivalent indien n'est pas simple à identifier.

Certes, il existait déjà bien une traduction en quechua des aventures du chevalier à la triste figure, Alonso Quijano, et de son fidèle écuyer, Sancho Panza, mais elle date de 2005 et elle est sortie au Pérou, dans une variante linguistique qui est parlée dans la région de Cuzco, sous ce nom qui nous est un peu plus familier de "quechua", davantage une marque commerciale pour nous qu'une culture contemporaine.

Quelques uns des 300 livres imprimés sont encore en vente à Clásica y Moderna, la librairie du bar notable où, en ce mois de novembre, les Portègnes peuvent applaudir Amelita Baltar et Horacio Molina tous les samedis soir (Callao 892). Mais il n'en reste déjà plus que très peu sur le marché, les volumes s'étant arrachés très rapidement entre les quelques passionnés que ce pari pouvait intéresser d'emblée. Aussi l'éditeur prépare-t-il une réimpression d'ici quelques jours car il compte bien ne pas s'arrêter en si bon chemin. Après tout, les livres sont faits pour être lus !



Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 qui a interviewé l'éditeur de ce jour

(1) A titre d'information, c'est dans cette province du nord-ouest de l'Argentine que le poète Homero Manzi, l'auteur du texte de Barrio de Tango (musique de Aníbal Troilo), est né le 1er novembre 1907.

EtvaB au Teatro Presidente Alvear [à l'affiche]

Affiche diffusée par Cucuza

Le spectacle collectif qu'animent depuis plus de trois ans le chanteur Cucuza Castiello et le guitariste Moscato Luna arrive vendredi 22 novembre 2011 au Teatro Presidente Alvear, Corrientes 1659, à 21h, avec la kyrielle habituelle d'invités musiciens et chanteurs de tango de première qualité.

Cucuza a déjà annoncé la venue de Dipi Kvitko, Juan Pablo Villareal, toute une palanquée de guitaristes et la chanteuse Lidia Borda, une des artistes les plus en vue aujourd'hui à Buenos Aires.

Entrée : 20 $ (ce n'est même pas plus cher que ça n'était au Bar el Faro !)

Pour en savoir plus sur les artistes, et notamment sur le Retour en Images que j'ai fait il y a quelques semaines sur leurs spectacles au Festival de Tango du mois d'août et au CAFF (toujours au mois d'août dernier), cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Le port de Colonia pourrait prendre le nom de Carlos Gardel [Actu]

Le port de Colonia del Sacramento, situé sur la rive est du Río de la Plata, est le principal point d'entrée du tourisme argentin (ou provenant de ce pays) en Uruguay. Les pouvoirs publics du département de Colonia proposent donc de baptiser ce port du nom de Carlos Gardel, l'artiste argentin que les Uruguayens cherchent à s'approprier depuis sa mort en 1935 en exploitant un détail des papiers d'identité qu'on a trouvés sur son corps, lorsqu'il a pu être tiré des flammes de l'incendie de son avion, à Medellín, en Colombie. Sur ces papiers, il était en effet noté que Gardel était né en Uruguay, à Tacuarembo, une petite cité du nord du pays, un habile maquillage qui permettait à Carlos Gardel de récupérer un passeport sans passer par les démarches auprès du Consulat de France, démarches qui lui auraient valu des ennuis sans nombre, puisque, bien que né à Toulouse et français de naissance mais élevé à Buenos Aires depuis l'âge de deux ans, il n'avait pas répondu à l'ordre de mobilisation générale d'août 1914.

Le projet de baptême, porté par deux élus de la droite uruguayenne, mais soutenu aussi par des élus du Frente Amplio, la vaste confédération qui rassemble toute (ou presque) la gauche de gouvernement de la petite république sud-américaine, vise à diffuser l'oeuvre de Gardel mais se présente avant tout comme une revendication de la vision uruguayenne de l'histoire de l'artiste. Bref, si ce nom est apposé au port de Colonia, il n'y a pas de doute qu'il va se transformer en une nouvelle pomme de discorde entre les deux pays, qui n'ont guère besoin de ça...

Pour en savoir plus :
lire l'article de La República de mercredi dernier.

jeudi 10 novembre 2011

Présentation de La del Tango à la Academia Nacional del Tango [Disques & Livres]


La Orquesta de Tango del Conservatorio Ginastera de Morón (1), dirigée par le guitariste et compositeur Javier González, présentera ce soir, jeudi 10 novembre 2011, à 19h, son premier disque, La de Tango, à la Academia Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, 1er étage.

Participation aux frais : 20 $.

Se joindront aux élèves du conservatoire, le Conjunto de Guitarras Tango (un ensemble de guitares) et trois chanteurs, Paulina García, Alberto Raúl et Adriana Carlevari.

(1) Morón est une ville de la banlieue sud-ouest de Buenos Aires. Le conservatoire porte le nom d'un grand compositeur argentin de musique classique, Ginastera, qui fut l'un des professeurs de composition de... Astor Piazzolla.

mercredi 9 novembre 2011

Prochaine dédicace au Salon L'Autre Livre à Paris [ici]

C'est au Salon L'Autre Livre, qui rassemble environ 150 petits éditeurs indépendants à l'Espace Culturel des Blancs Manteaux, à Paris, du vendredi 18 au dimanche 20 novembre 2011, que je me tiendrai à la disposition du public pour parler tango, Argentine, musique et voyages culturels, autour de mes ouvrages, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, publié en mai 2010 aux Editions du Jasmin, et Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango, paru en janvier 2011 chez Tarabuste Editions.

Malgré un programme actuellement chargé en écriture (deux prochains livres sur le métier et un troisième qui ne va pas tarder à les rejoindre, me semble-t-il), je serai présente sur le stand des Editions du Jasmin, comme d'habitude, de manière garantie,
le vendredi après-midi, de 14h jusque vers 20h (et plus si affinités, le salon fermant ses portes à 22h ce soir-là),
le samedi de 11h à 14h (et plus si disponibilités, d'autres auteurs étant programmés sur le stand dans la suite de l'après-midi)
et le dimanche à partir de 14h jusqu'à la fin de la manifestation.

Le Salon L'Autre Livre se tient dans un ancien marché couvert situé au 48 rue Vieille du Temple, dans ce quartier du Marais qui reste presque le seul dans la capitale dont l'architecture peut encore nous donner une idée de ce que fut Paris avant qu'Haussmann le transforme en une ville uniforme de la fin du 19ème siècle. Et dans une rue piétonne en prime ! Métro Hôtel de Ville, Saint-Paul, Châtelet, parking Hôtel de Ville (les rues du quartier seront occupées par les véhicules des exposants, qui ne peuvent pas apporter leurs caisses de livres depuis le parking de l'Hôtel de Ville. C'est trop lourd !)

Sur le stand du Jasmin, vous trouverez aussi de quoi faire des heureux au pied du sapin de Noël. Cette maison d'édition propose beaucoup de choses pour la jeunesse, des tout-petits jusqu'aux adolescents, et pour les adultes d'autres collections très originales, comme celle du Simoun, qui présente en français des textes historiques très variés sur le monde arabe (ce sera le thème général du salon cette année, printemps arabe oblige) et des biographies grand public sur différentes personnalités historiques et artistiques, dont Frida Kahlo, Vincent Van Gogh, George Sand, Frédéric Chopin, Arthur Conan Doyle, Simone de Beauvoir et, depuis le mois dernier, André Malraux, dont la politique de protection du patrimoine a justement permis que ce quartier du Marais soit protégé des grands programmes immobiliers dévastateurs.

La Noche de los Museos au Museo Histórico Cornelio de Saavedra [à l'affiche]


Installé dans une demeure d'un membre de la famille Saavedra, qui donna au pays le président de la Primera Junta, premier organisme de gouvernement qui succéda au dernier vice-roi à partir du 25 mai 1810, le Museo Histórico de Buenos Aires Cornelio de Saavedra, dans le Parque General Paz, à l'extrémité sud-ouest du quartier de Saavedra, participera à la Noche de los Museos, ce samedi 12 novembre 2011, à partir de 20 h, avec deux spectacles en entrée libre et gratuite.

A 20h, une comédie historique et musicale sur les peuples autochtones, qu'en Argentine, aujourd'hui, on appelle los pueblos originarios, pour ne pas dire indiens (parce qu'on n'est pas en Inde) ni aborigènes (ça, c'est l'autre dénomination, mais en français, elle nous paraît plutôt réservée au continent australien !). Bref, ces peuples représentent une telle variété culturelle et ethnique que l'Argentine ne sait pas encore très bien aujourd'hui comment désigner avec respect ceux qu'elle a si longtemps tenus dans le mépris le plus total.

Du coup, le spectacle porte un titre tout à fait imprononçable pour un francophone normalement constitué, OriginariaMente Argentina, qui joue sur les mots à partir de l'adjectif déjà cité et du substantif féminin mente qui désigne l'esprit, la pensée, le caractère, la personnalité morale d'un individu ou d'un groupe. Le spectacle se propose de revisiter 15 000 ans d'histoire de ces peuples, depuis l'arrivée des tout premiers hommes sur le territoire argentin (les fouilles archéologiques l'ont fixée à 13 000 ans avec J.C. environ) jusqu'à nos jours, en passant probablement par la catastrophe humaine et démographique que fut pour les Amérindiens l'arrivée chez eux de nos ancêtres européens, avec leur ambition civilisatrice... et génocidaire (1).

Le spectacle est accompagné d'une musique originale créée pour lui.

A minuit, un cantautor (auteur-compositeur-interprète), qui a fait des études de lettres à l'Université de Buenos Aires, Martín Pastor, donnera un concert accompagné par six musiciens (batterie, percussions, saxophone, basse...).


L'entrée du musée se trouve rue Crisólogo Larralde, au numéro 6309. C'est tout au bout du bout du monde mais les collections du musée valent le coup du détour, très, très loin du centre ville.


(1) Voir à ce propos mon petit article du 11 octobre 2011, où je commentais un dessin de Miguel Rep sur la dernière nuit de tranquilité des Indiens avant l'arrivée de la caravelle d'un certain aventurier génois, le 12 octobre 1492. L'article a dû toucher l'artiste puisqu'il me fait l'honneur de l'avoir reproduit tel quel dans son propre blog. Muchisimas gracias, Maestro.

Après le Mexique, levée de boucliers uruguayens contre le "petit Nicolas" [Actu]

Il n'y a pas de doute, il sait y faire pour nous rendre odieux aux autres peuples !

Dans sa croisade contre les paradis fiscaux, croisade dont les Français, pour la grande majorité d'entre eux, n'est pas dupe le moins du monde, Nicolas Sarkozy a profité du G20, vendredi dernier, pour envoyer quelques exocets de sa fabrication contre l'Uruguay, désigné comme l'un de ces lieux où l'argent serait roi à son plus grand dégoût moral.

Son homologue uruguayen, José Mujica, a immédiatement envoyé un message à l'Elysée pour demander des explications sur des propos qui remplissent de fureur le personnel politique et la presse uruguayenne depuis lundi matin, un scandale politique qu'ignore totalement le peuple français, que "Sarko" cherchait pourtant à flatter avec cette sortie peu diplomatique, surtout en présence des deux voisins de l'Uruguay, l'Argentine et le Brésil, qui n'ont guère apprécié mais n'ont pas non plus eu la parole médiatique pour dire quoi que ce soit... Vous pensez ! A Cannes, quand Sarkozy fait des pieds et des mains pour passer en interview à la télé française avec "son ami" Barack Obama en prime-time...

Dès lundi, l'Uruguay a rappelé son ambassadeur et le diplomate restera à Montevideo jusque la France ait apporté une explication satisfaisante à la Présidence ou au Ministère des Affaires étrangères. Pour le moment, Sarkozy se contente de dire qu'il n'a fait que citer l'Uruguay parmi les paradis fiscaux qu'il faut éliminer parce que ce pays figure sur la liste dressé par le Forum Fiscal Mondial (c'est comme ça qu'on fait des relations internationales, sur la Croisette) et que ses déclarations n'étaient pas dirigées contre un pays en particulier. Ben voyons !

En plaisantant à demi (mais à demi seulement), Pepe Mujica, débonnaire Chef d'Etat qui connut les prisons de la Dictature, a précisé hier que son pays n'allait pas déclarer la guerre à la France mais préférait resserrer ses liens avec ses voisins pour présenter un front uni face à l'Europe, dont l'impérialisme est durement ressenti en Amérique du Sud à chaque comportement de ce genre de la part de nos dirigeants. Une allusion claire aux propos récents de son prédécesseur, qui avait confié, le mois dernier, au scandale de tout le pays, qu'il avait envisagé la guerre contre l'Argentine pour défendre une usine à papier sur les rives de l'Uruguay (voir mon article du 16 octobre 2011 à ce propos).

Les propos de Nicolas Sarkozy sont d'autant plus offensants pour l'Uruguay que le pays est en pleine réforme de ses systèmes financiers pour se défaire peu à peu, en veillant à ne pas nuire à son évolution économique (1), de pratiques qui favorisent l'évasion fiscale des ressortissants des pays voisins (comme je l'exposais dans un article du 27 octobre dernier). Hier, le Sénat a même approuvé un nouvel accord fiscal avec... l'Allemagne. Et il faut rappeler que la fraude fiscale en Amérique latine se pratique avant tout par impunité du non-paiement des impôts, faute de moyens de contrôle par l'Etat, une tradition de très longue date dans ces pays dont les trésors publics souffrent, paradis fiscal à proximité ou non ! Il est possible que des fonds européens aillent se réfugier en Uruguay, mais il semblerait que d'autres destinations aient nettement plus leur faveur, et de celles qui ne sont pas toujours gouvernés par des démocrates s'efforçant à mette en place une plus juste répartition de la richesse entre tous les habitants...

Pour aller plus loin :
lire l'article de La República d'aujourd'hui (voir dans les archives de ce quotidien pour découvrir l'ampleur et la gravité de la bronca que ces propos ont soulevée en Uruguay)
lire l'article de La República sur le vote du Sénat de l'accord fiscal avec l'Allemagne

(1) Comme l'a dit hier Pepe Mujica à l'opposition, pour lui rappeler ses responsabilités civiques et condamner sa guéguerre systématique et de mauvaise foi contre le gouvernement, "c'est le pain de beaucoup de gens qui est en jeu".

Le festival Bailemos Tango s'ouvre le 27 novembre [à l'affiche]

Photo de groupe avec les intervenants de l'édition 2010

Du 27 novembre au 3 décembre 2011, la danseuse Johana Copes organise le 8ème Festival Bailemos Tango à Buenos Aires avec de nombreux professeurs de tango, en général membres de l'AMBCTA (Association des Maîtres, des Danseurs et des Chorégraphes de Tango Argentin, dont le site est en lien permanent dans la rubrique Eh bien dansez maintenant, dans la partie basse de la Colonne de droite).

Cette année, Johana Copes a invité ni plus ni moins que son papa, le danseur et chorégraphe Juan Carlos Copes, comme... l'année dernière !

Autres intervenants : Milena Plebs, Roberto Herrera et Lorena Goldestein, Alejandra Mantinian, Andrea Missé et Javier Rodriguez, Fernando Galera et Vilma Vega, Jesús Velázquez, Lorena Ermocida et Fabián Peralta, et Gustavo Díaz.

Père et fille en 2010

Le Festival aura lieu au Dandi, Piedras 936, à San Telmo, comme l'année dernière (en 2009, les cours avaient eu lieu à la Academia Nacional del Tango).


Pour en savoir plus :

Prochain Festival de Tango de La Boca [à l'affiche]

Ce vendredi 11 novembre 2011, qui n'est bien entendu pas férié en Argentine, le Malevaje Arte Club, Garibaldi 1670, presque à l'angle avec la rue Benito Quinquela Martín, donnera un avant-goût du prochain Festival de Tango de La Boca, une de ces manifestations alternatives qui fleurissent à Buenos Aires pour faire pièce aux manifestations officielles qui font la part trop belle au tango touristique sans respect excessif pour la culture et les artistes (ni même pour le public que l'on roule dans la farine tout en lui soutirant ses devises).

Trois groupes se succéderont au cours de la soirée, le Trío Boero-Gallardo-Gómez, la Orquesta Típica Kriminal Tango et le Quinteto Negro La Boca, le local de l'étape. Après le concert, une scène ouverte et des bougies sur un gâteau (il y a de l'anniversaire dans l'air !).

Entrée : 10 $. Et il paraît que la maison propose des consommations bon marché...

A voir.

mardi 8 novembre 2011

Violentango et Alan Haksten Grupp au CAFF [à l'affiche]


Les deux groupes, Violentango et Alan Haksten Grupp se partageront la soirée du vendredi 11 novembre 2011 au Club Atlético Fernández Fierro, CAFF pour les intimes, Sánchez de Bustamante 764, dans le quartier de l'Abasto.

Entrée : 25 $ achetée à l'avance (au Musetta Café, esquina Billinghurst y Tucumán) ou 35 $ le jour même à l'entrée du CAFF.

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessous.

Tras Cartón au Tacuari [à l'affiche]


Jeudi 10 novembre 2011 à 21h, le sextuor Tras Cartón donnera un concert à la milonga de Tacuari, Tacuari 1557, à San Telmo.

Contenu de la soirée :
19h : cours de tango par Ruth et Andreas
20h : inauguration de l'exposition 200 años de Soledad, de l'artiste peintre Ernesto Pereyra, à qui on doit les affiches de la Ciudad del Tango, le département tango du Centro Cultural de la Cooperación auquel est très lié la milonga Tacuari.
21h30 : récital de Tras Cartón
et à partir de 23h, milonga pour danser jusqu'au bout de la nuit.

Entrée : 25 $.