jeudi 31 décembre 2009

Les voeux superlatifs de Miguel Rep sur Página/12

Les lecteurs assidus de Barrio de Tango connaissent bien ce dessinateur de presse (et artiste peintre) qui illumine tous les jours le site et l’édition du quotidien Página/12. Les autres le découvrent en cette veille de Nouvel An...

Pour ceux qui ne parlent pas un mot d’espagnol ni d’argentin, je traduis :

Nous te souhaitons :
Un mois de janvier merveilleux
Un mois de février excellent
Un beau mois de mars
Un splendide mois d’avril
Un mois de mai spectaculaire (1)
Un mois de juin insigne
Un mois de juillet gratifiant
Un super mois d’août
Un hallucinant mois de septembre
Un brillant mois d’octobre
Un mois de novembre on ne peut mieux
Un mois de décembre divin
Et pour 2010, je ne trouve pas d’adjectif.
Ah si, je sais : Joyeuse année 2010 !

(1) le mois de mai 2010 verra le sommet des célébrations du bicentenaire de l’Argentine. C’est dire s’il a en effet des chances d’être assez spectaculaire !

Les voeux de la Biyuya avec une photo Gonzalez-Casabene


Le groupe de tango contemporain La Biyuya, dont les lecteurs de Barrio de Tango ont souvent eu des nouvelles dans ce blog, remercie tous ceux qui l’ont accompagné tout au long de cette année 2009 et souhaite que l’année 2010 nous retrouve tous autour de plus de musique encore....

La Biyuya (entendez le flouze, en lunfardo, mais aussi le titre d’un tango instrumental de Piazzolla) est un quintette que composent (de gauche à droite sur la photo signé de l’agence González-Casabene) Pablo Marasco (flûte traversière), Pablo Dichiera (guitare électrique), Marina Baigorria (chant), Santiago Varela (percussions) et Pablo Vaira (basse électrique).


Gracias por acompañarnos este 2009 !!!

Que el 2010 nos reecuentre con más música !!!
Feliz 2010! Les desea LA BIYUYA


Retrouvez la musique de La Biyuya sur la page Myspace du groupe (le lien est dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la Colonne de droite, bien sûr).

Les voeux de Marcelo Villegas avec une carte animée


Marcelo Villegas, l’éditeur et animateur du site Noticia Buena, vers lequel je vous renvoie de temps à autre pour écouter une interview ou lire un billet du poète Luis Alposta, présente ses voeux de bonne et heureuse année 2010 à tous ses lecteurs (à travers cette image gif dont j'espère que vous pouvez la voir avec son animation) et annonce le relookage du site en février. Du coup, il n’y aura pas d’actualisation de Noticia Buena en janvier.

La nouvelle maquette coïncidera avec la première bougie de ce site consacré aux bonnes nouvelles du Web et de la vie contemporaine en Argentine ("Noticia Buena" n’est rien d’autre que la traduction en espagnol du mot grec évangile : eu-angelion, la bonne annonce).

Le lien vers le site Noticia Buena se situe dans la rubrique Cambalache (casí ordenado). Traduisez : le bazar presque bien rangé....

mercredi 30 décembre 2009

Vacances studieuses pour chanteurs de tango sous la conduite de Patricia Barone [Actu]

Il s'agit du séminaire d'interprétation vocale que la chanteuse Patricia Barone a déjà donné à Buenos Aires en octobre et en novembre avec un grand succès. Une amie qui rentre ces jours-ci d'Argentine s'est inscrite en novembre et elle m'a envoyé un mail enthousiaste pour me dire combien elle était enchantée...

Le programme pédagogique, je vous l'ai déjà donné dans cet article du 29 octobre 2009 auquel je vous renvoie. Patricia précise que le groupe sera réduit, entre 4 et 10 personnes, pas plus.
Les cours auront lieu les lundis 11, 18 et 15 janvier 2010, de 19h à 21h, au 1886 rue Alsina, dans le quartier très central de Balvanera. Le coûte total est de 180 $ (peso argentin). On paye d'avance, dans la demi-heure qui précède le premier cours.

Par ailleurs, Patricia donne aussi des cours particuliers, le lundi de 13h à 17h, en technique vocale et travail sur le répertoire et l'interprétation (en tango, folklore et balade) à la même adresse.

Pour participer au séminaire du lundi soir, vous devez faire parvenir à Patricia quelques enregistrements mp3 car elle veut vérifier que vous possédez les bases techniques (respiration, émission vocale, diction, amplitude du registre vocale) sans lesquelles vous ne pourrez pas suivre son cours. Vous devez vous munir aussi de votre propre musique d'accompagnement enregistrée sur CD (3 morceaux minimum à votre choix).
Pour vous inscrire et vous renseigner, il faut envoyer un mail à Patricia Barone. Le cours est donné en espagnol, bien sûr.
Pour en savoir plus sur Patricia Barone et ses activités artistiques, le mieux est d'aller consulter l'ensemble des articles la concernant sur ce blog (elle dispose d'un raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la partie supérieure de la Colonne de droite, et de son nom parmi les mots-clés du bloc Pour chercher, para buscar, to search). Vous pouvez aussi vous reporter au numéro d'octobre-novembre-décembre 2009 de la revue française Tout Tango qui a présenté sur elle un article pleine page. Vous avez aussi sur Barrio de Tango un lien vers le site Internet qu'elle partage avec son mari, le guitariste et compositeur Javier González (Colonne de droite, partie basse, rubrique Grillons, zorzales et autres cigales).

En cliquant sur les liens suivants (vers Todo Tango), vous pouvez aussi l'écouter chanter Pompeya no olvida, un tango contemporain, composé par Javier et dont le texte est du poète et cantautor Alejandro Szwarcman (eux aussi ont leur raccourci dans Vecinos del Barrio) et Romance de Barrio, une grande valse classique de Troilo et Manzi. Cela vous donnera une petite idée !!!!!

Pour la danse et pour la voix... [ici]

Logo de Télématin

Ce matin, 30 décembre 2009, Télématin, l’émission de William Leymergie sur France 2, présentée cette semaine par Thierry Beccaro pour cause de vacances du patron, a consacré la chronique de Frédérick Gersal, histoirien poitevin comme il aime le dire en plaisantant, à Carlos Gardel...
Quelques photos, un petit extrait, rayé à souhait et pas restauré du tout, de Sus ojos se cerraron dans le film El día que me quieras (tourné à New York en 1935), deux trois détails sur sa naissance à Toulouse, son arrivée à Buenos Aires à l’âge de deux ans et sa mort dans un accident d’avion sans date ni lieu... Mais c’était bien Gardel ! Et la chronique s’est achevée sur un conseil de Frédérick Gersal : danser un tango au réveillon.
Alors là, si même France 2 s’y met, sutout tôt le matin comme ça, le tango argentin se portera bien en cette prochaine année 2010 au cours de laquelle l’Argentine célèbrera en grande pompe son bicentenaire...

Vous pouvez vous reporter au résumé écrit de la chronique sur le site de l’émission : le résumé est plus précis et plus complet que la chronique elle-même. Vous pouvez aussi vous connecter sur le site et regarder pendant une semaine la vidéo de l’ensemble de l’édition de Télématin (le site vous permet de visionner les 7 émissions les plus récentes).
Pour en savoir plus sur Carlos Gardel sur ce blog, cliquez sur le nom de l'artiste dans la rubrique Les artistes, dans la Colonne de droite (partie supérieure). Vous accéderez à l'ensemble des articles parus au jour de votre connexion.
Deux articles importants parmi ceux publiés sur Barrio de Tango :
la présence de Carlos Gardel aujourd'hui dans la ville de Buenos Aires, dans mon article n° 1000
le mythe qu'est Carlos Gardel, au-delà de la personne historique (article du 31 janvier 2009)
et l'article sur le mystère de l'identité du père de Carlos Gardel (article du 6 mars 2009).
Je vous invite aussi à consulter les articles consacrés aux activités du Museo Casa Carlos Gardel (rubrique Quelques quartiers, villes et lieux, dans la Colonne de droite) : ce musée est installé dans la dernière maison qui a appartenu à Carlos Gardel dans la capitale argentine.

lundi 28 décembre 2009

Réédition de pièces de Alberto Vaccarezza chez Colihue [Disques & Livres]

Alberto Vaccarezza, né à Villa Crespo le 1er avril 1886 et décédé dans le même quartier le 6 août 1959, a été l’un des plus populaires et des plus prolifiques auteurs de théâtre argentin du 20ème siècle. Il a particulièrement brillé dans ce genre si particulier à la Buenos Aires des années 1900 à 1930 qu’on appelle le sainete porteño, un théâtre populaire de pièces courtes qui sont autant de formidables témoins de la vie des petites gens qui vivaient dans la capitale argentine.

2009 marquant le cinquantième anniversaire de sa mort, la maison d’édition Colihue vient d’achever la réédition de plusieurs de ses pièces, dont Cuando un pobre se divierte (1921), Juancito de la Ribera (1927) et La comparsa se despide (1932) (1) pour ce qui concerne le sainete porteño. Le recueil, en format de poche, rétablit les textes originaux et présente en plus une étude réalisée par Jorge Dubatti, un critique contemporain. Le prix est de 45 $, ce qui en fait un livre pas particulièrement bon marché eu égard au niveau de vie moyen local.

Vaccarezza, outre son théâtre et plusieurs scénarios pour le cinéma, a aussi signé de nombreuses letras de tango, dont treize ont été chantées par Carlos Gardel, qu’il connaissait bien et fréquentait souvent. Les trois plus célèbres de ses tangos sont sans doute Padre nuestro, Talan Talan et Araca corazón, tous les trois sur une partition de Enrique Delfino.

Voilà ce que donne Padre nuestro, par la voix de Carlos Gardel (et grâce à Todo Tango, comme d’habitude).

En savoir plus :
Visiter le site des éditions Colihue

(1) Quand un pauvre s’amuse, Jeannot qui vit sur la rive (sous entendu du Riachuelo ou du Río de la Plata), Le groupe de carnaval s’en va.

Tour de Buenos Aires accompli sur Tango City Tour [radio]

Juan Expósito et Mabel Pramparo, les deux co-animateurs du podcast hebdomadaire Tango City Tour, viennent de mettre en ligne le dernier numéro de l’année 2009 au cours de laquelle ils ont, podcast après podcast, visité un à un les 48 quartiers qui forment la ville de Buenos Aires. Dans l’ordre alphabétique. Ils viennent donc d’achever le circuit avec Villa Urquiza, qui correspond à l’émission n° 190.

Si donc vous parlez un peu (ou beaucoup) espagnol, que ce soit celui de la Péninsule ou un autre, d’un coin quelconque des vastes Amériques, précipitez-vous sur ces émissions où vous apprendrez plein de choses sur Buenos Aires et ses artistes, avec un tango chanté par Gardel à chaque numéro, le débit très audible et très compréhensible des deux animateurs (ce n’est pas toujours le cas de toutes les radios argentines), tout en vous familiarisant avec la langue portègne comme on la parle tous les jours là-bas...
Bonne écoute et bon voyage... digital !

dimanche 27 décembre 2009

Quito Gato et Néstor Basurto ensemble mardi soir [à l'affiche]

Affiche diffusée par Néstor Basurto (cliquez dessus pour une meilleure résolution)

Quito Gato et Néstor Basurto sont tous deux auteurs-compositeurs-interprètes guitaristes. Lepremier s'est établi à Madrid, le second s'est maintenu à Buenos Aires.

Quito Gato, qui vient passer l'été au pays comme de très nombreux Argentins du bout du monde, se produira au Museo Fernández Blanco, un musée consacré à l'artisanat et à la culture hispano-américains, pour le dernier concert de la saison 2009 (le Musée offre régulièrement des concerts, surtout de musique de chambre). Et à cette occasion, il a invité Néstor Basurto à le rejoindre.

Ce sera mardi 29 décembre à 20h. Entrée : 1 $.

Le musée se trouve rue Suipacha au numéro 1422, presque à l'angle avec la rue Arroyo.
Actuellement et depuis le 8 décembre, vous pouvez y visiter, entre autres expositions temporaires et permanentes, une exposition de crèches (pesebres) latino-américaines.
L'entrée au musée est de 1 $ (sauf le jeudi, où l'entrée est libre).

Pour aller plus loin :
accéder à la page Web du Musée (sur le Portail de la Ville de Buenos Aires, dont vous trouverez l'adresse en partie inférieure de la Colonne de droite)
accéder à la page Myspace de Néstor Basurto et à son site
accéder à la page Myspace de Quito Gato et à son site (encore en construction. Donc à garder dans vos favoris pour un peu plus tard, courant 2010).

Vous pouvez accéder à l'ensemble des articles parus dans Barrio de Tango et concernant ces musiciens en cliquant sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, sous le titre de ce billet.

samedi 26 décembre 2009

Les voeux des Trottoirs de Buenos Sierre : le Valais tangue aussi

Françoise et Pierre Olivier Bonnet, qui président l'association des Trottoirs de Buenos Sierre, à Sierre, dans le Valais suisse, envoient cette année cette très jolie carte de voeux, aussi estivale et santelmienne que possible... et préparent en ce moment même un agréable réveillon de Saint Sylvestre, placé sous le sceau de l'amitié et de l'absence de chichis...


Vous trouverez le site de l'assocation dans la Colonne de droite, en partie inférieure, dans la rubrique Eh bien dansez maintenant !

Recherches ADN pour les enfants adoptifs de la patronne de Clarín [Actu]

Ernestina Herrera de Noble, veuve de Roberto Noble, et propriétaire du quotidien Clarín et du groupe de presse homonyme depuis la mort de son époux il y a de nombreuses années, a adopté en 1976, les 13 mai et 7 juillet, deux enfants, une fille, Marcela, et un garçon, Felipe. Dans les deux cas, les géniteurs sont inconnus et dans les deux cas, il y a des irrégularités flagrantes dans la procédure judiciaire d'adoption.
Pour Marcela, c'est un témoin à l'audience qui a nié, en 2001, avoir jamais exercé les fonctions qu'il était censé exercer au moment de la procédure et l'autre témoin qui s'avère n'avoir jamais habité l'adresse figurant au dossier.
Pour Felipe, c'est l'absence de toute investigation sur l'identité de la mère biologique supposée, Carmen Luisa Delta, qui pose problème (normalement, en cas d'abandon d'un enfant en vue de son adoption par un tiers, la justice aurait dû ordonner et mener une enquête sur les causes de l'abandon par la mère naturelle). Or non seulement il n'y a pas trace au dossier de cette enquête préalable, pourtant obligatoire, mais il semblerait, en outre, d'après des recherches menées par l'association Abuelas de Plaza de Mayo, que Carmen Luis Delta n'ait jamais existé.
Par conséquent, étant donné la date où les deux bébés ont été trouvés et adoptés, un doute sérieux plane sur leur identité de naissance. Ils se peut qu'ils soient des enfants volés à des opposants à la Dictature militaire de 1976-1983. Il existe 22 familles dont il n'est pas invraisemblable qu'ils soient issus.
Une chambre de justice du Gran Buenos Aires vient donc d'ordonner la réalisation de tests ADN immédiats concernant les deux jeunes gens et un juge a été nommé pour s'en occuper sans discontinuer, comme le réclamait, depuis un an et demi, l'avocat de Abuelas.
Du côté de l'ONG et vu la complexité du dossier et la fortune de la mère adoptive, qui n'a jamais été très coopérative sur cette affaire, on craint des tentatives d'entrave ou d'obstruction de la part de la famille, comme la substitution de matériel génétique de domestiques à ceux de Marcela et Felipe au moment où seront opérées les saisies (brosses à cheveux, brosses à dents, vêtements) au domicile des intéressés.
S'il s'avérait que ces deux personnes, Felipe et Marcela, sont bien apparentées à l'une ou l'autre des familles qui recherchent des enfants disparus (1), Madame Herrera de Noble risque des poursuites judiciaires susceptibles d'entraîner son arrestation et sa mise sous écrou, puisqu'elle serait alors suspecte d'être une apropiadora (une voleuse d'enfants). Lorsque la loi sur la collecte de matériel génétique en vue de rechercher l'identité des personnes a été votée il y a quelques semaines (voir mon article du 19 novembre 2009), une partie des adversaires de cette réforme judiciaire avait argué qu'elle n'avait qu'un seul but, nuire à Madame Herrera, et qu'à travers elle, ce qui était visé, c'était en fait le très puissant groupe Clarín, qu'une récente loi sur les médias oblige à se défaire de plusieurs de ses actifs pour ne pas tomber sur le coup de la nouvelle législation, pour concentration de presse abusive. Une théorie du complot qui pourrait reprendre du poil de la bête, après l'humiliante défaite que le parti des dinosaures (2) vient d'essuyer avec la démission hyper-rapide (et qui manque singulièrement de panache) d'Abel Posse, éphémère ministre de l'Education du Gouvernement portègne (voir mon article sur cette démission intervenue le 22 décembre).

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 d'aujourd'hui
Pour aller plus loin :
tous les articles de Barrio de Tango portant sur les questions relatives aux droits de l'homme sont rassemblés sous le mot clé JDH dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en haut, sous le titre, ou sous l'intitulé Justice et droits de l'homme dans la Colonne de droite (partie supérieure).

(1) De toute manière, la mauvaise volonté de Ernestina Herrera à coopérer avec la justice de son pays sur cette affaire peut avoir une cause sans aucun rapport avec la Dictature et ses sbires.
(2) les militants démocrates argentins appellent dinosaurios les thuriféraires de la Dictature militaire de 1976-1983. Or Abel Posse en fait partie et les adversaires du changement de loi sur la collecte du matériel ADN aussi, eux qui avaient trouvé, à l'appui de leurs thèses presque révisionnistes, l'étrange soutien d'une personnalité politique au comportement de plus en plus erratique et capricieux, Elisa Carrió, ex-candidate malheureuse à la présidence de la République et leader d'une Coalición Cívica mourante, puisque toutes ses composantes s'en détachent les unes derrière les autres depuis presque un an (lire
mon article sur la querelle faite par Elisa Carrió à Abuelas en novembre de cette année).

jeudi 24 décembre 2009

Les vacances d'été commencent pour Barrio de Tango aussi

Comme l'année dernière, le rythme de parution des articles va ralentir sur ce blog pendant les deux mois qui s'annoncent. D'abord parce que ce sont les vacances d'été dans l'hémisphère sud et que l'actualité va marquer le pas. La plupart des centres culturels et des théâtres à Buenos Aires sont fermés. Il ne reste plus guère que les établissements pour touristes et vous savez déjà qu'ils ne m'intéressent pas vraiment. Les spectacles qu'ils présentent, outre qu'ils sont très chers, ne sont pas le sommet de l'authenticité en matière de tango. Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient entièrement mauvais, mais tout simplement qu'il y a beaucoup mieux à voir et à vivre en matière de culture dans la capitale argentine (essayez donc Clásica y Moderna, café et librairie tout ensemble, sur l'avenue Callao 892, à la Recoleta).

Ensuite parce que, comme l'année dernière, je vais mettre à profit ces deux mois pour avancer un livre qui devrait paraître dans le cours du premier semestre 2010, après un premier dont il faudra relire les dernières épreuves d'ici peu. Dans l'un et l'autre, j'aurai l'occasion de rendre au poète et musicien Alorsa, qui fut mon ami et qui nous manque tant depuis qu'il nous a quittés fin août, l'hommage qu'il mérite et que je viens d'annoncer par téléphone à sa maman qui prépare le dîner de Nochebuena en ce moment, dans leur petite maison de La Plata.

Photo Marcelo Carroll pour Clarín
(en arrière-plan, le M d'un marchand de hamburgers à l'angle sud Corrientes y 9 de Julio,
là où se trouvait le Café El Nacional, celui où Pugliese a joué pendant toutes les années 40 avec son grand orchestre).


Cependant, vous ne serez pas tout à fait sans rien à lire sur la toile pendant tout ce temps. D'abord parce qu'il y aura tout de même quelques articles (il m'en reste au moins un en retard : une conférence de Gabriel Soria sur Canaro au Japon, donnée le 3 décembre !) et ensuite parce que le partenariat avec Gisela Passi et Rodrigo Rufino, ici, en France, va s'intensifier : à compter du mois de janvier 2010, vous pourrez lire sur leur site (dont le lien est dans la rubrique Eh bien ! dansez maintenant, dans la Colonne de droite) un certain nombre de tangos du répertoire, du répertoire qui alimente les milongas (années 20, 30 et 40 essentiellement), en version bilingue avec des traductions exclusives en français, et nous éditerons également, comme une sorte de feuilleton, une petite initiation à l'univers culturel du tango.
Ce partenariat entre Barrio de Tango (ou plutôt son éditrice-rédactrice) et Rodrigo et Gisela a pour objectif d'aider leurs élèves à mieux comprendre ce qu'ils dansent sans trop empiéter sur le temps des cours eux-mêmes. Parce que ça, les danseurs n'aiment pas. Le temps du cours est sacré et il est fait pour danser. Alors dansons...
Bon été ou bon hiver à tous.
Et joyeux Noël avec ce drôle de sapin (árbol de Navidad) dressé au pied de l'Obélisque, à Buenos Aires.

Remise des prix Gobbi lundi prochain à la Academia Nacional del Tango [à l’affiche]

Lundi prochain, 28 décembre 2009, la Academia Nacional del Tango remettra, par l’entremise de son Président, Horacio Ferrer, les prix Gobbi de Oro 2009 à différentes personnalités pour leur travail en faveur de la diffusion et de la promotion du tango. Il y a 10 récipiendaires parmi lesquels le Directeur du Festival de Tango de la Ville de Buenos Aires, Gustavo Mozzi, la Députée portègne sortante Inés Urdapilleta, qui vient de terminer son mandat et présidait la Commission de la Culture de la Legislatura (1) et Alfredo Dilena, un homme de radio qui tient depuis 50 ans une émission consacrée à ce genre dans la ville de Córdoba (en Argentine).
La moitié des récipiendaires de cette année est récompensée pour un travail radiophonique.

La cérémonie aura lieu à la Academia, comme d’habitude, au Salón de los Angelitos Horacio Ferrer, au premier étage (je ne vous en dis pas plus puisque vous savez prendre le chemin les yeux fermés depuis plus d’un an que je vous en parle deux fois par mois....). Ce sera à 19h30 comme pour un Plenario. L’entrée est libre et gratuite, comme pour un Plenario, et comme pour un Plenario, il y aura un espace artistique qui sera confié aux Maestros Aníbal Arias (guitare) et Osvaldo Montes (bandonéon). La seule chose qui montre que ce n’est pas un Plenario, c’est l’absence du tango rituel...

Tous mes articles sur la Academia Nacional del Tango sont accessibles en cliquant sur le nom de l’institution dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en haut, sous le titre.

Vous disposez également dans la partie supérieure de la Colonne de droite d’une série de rubrique où des raccourcis thématiques vous permettent d’accéder aux autres articles déjà publiés depuis le 19 juillet 2008 (près de 1100 pour l’heure).

Et pour finir voici les voeux qui ont été envoyés cette nuit, avec une cloche qui se balance et un sapin de Noël dont la guirlande lumineuse clignote (je ne vous mets pas le gif, je vous mets juste une copie d'écran en jpg mais, comme c'est Noël, je vous traduits le texte que vous pouvez lire en cliquant sur l'image).

Notre Académie Nationale du Tango par l'intermédiaire de son Conseil d'Administration et l'ensemble des Académiciens vous souhaitent de très heureuses fêtes à vous tous qui nous avez accompagnés pendant cette merveilleuse année 2009 et à vous tous qui ferez de même en cette nouvelle année 2010.

(1) J’ai personnellement eu la chance et l’honneur d’être reçue par la Députée en août dernier dans son bureau de la Legislatura. Elle a longtemps apporté son soutien politique à la Academia Nacional del Tango. C’est une femme de culture, une professionnelle du ce domaine et une personne très aimable, chaleureuse et passionnée, qui n’a pas ménagé ses efforts pour faire aboutir des projets alors que les institutions politiques argentines ont d’ordinaire la réputation d’être aussi peu efficaces que possible et de laisser dormir les dossiers comme des loirs... Je vous avais déjà parlé d'elle en mai, lorsqu'elle avait présenté un livre et un DVD sur les milongas au Salon du Livre de Buenos Aires (lire mon article à ce sujet).

Il n’y a pas d’été pour les braves [à l’affiche]

Cet été, las Minas del Tango reo donneront encore deux concerts à Buenos Aires : le premier mardi prochain, 29 décembre 2009, à 21h30 à Clásica y Moderna, Callao 892 et là, promis, juré, c’est vraiment le dernier concert de l’année pour toutes les deux ! mais elles remettront le couvert un mois plus tard au même endroit, à la même heure et au même prix (30 $ l’entré), le mardi 26 janvier 2010.
Las Minas del Tango reo est un spectacle conçu par deux chanteuses de tango amoureuses du répertoire du tango de théâtre des années 20 et 30, Lucrecia Merico et Valeria Shapira. Dans les deux cas, elles seront accompagnées de leur guitariste fétiche, Daniel Pérez. Tout ce beau monde est bien connu des lecteurs réguliers de Barrio de Tango mais pas encore des lecteurs qui découvrent ce blog.
Pour ces derniers, je précise qu’on peut lire l’ensemble des articles portant sur un artiste ou un quartier en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, situé sous le titre de l’article, et que d’autres thématiques sont déjà préparées à travers les raccourcis placés dans les rubriques de la Colonne de droite (en partie haute). La partie basse de la Colonne est consacrée aux liens vers les sites externes, dont celui de Lucrecia Merico. Enfin, je termine en précisant que A l’affiche regroupe tous les articles sur des spectacles à l’affiche à Buenos Aires et dans les villes du pays et de la région (y compris Montevideo, de l’autre côté du Río de la Plata) et que Ici regroupe ceux sur les activités existant en Europe francophone, essentiellement en France, en Belgique et en Suisse...

Et un petit Luis Alposta des familles pour fêter Noël ! [Troesmas]

Cela faisait longtemps que je n’avais pas renvoyé les lecteurs de ce blog au site de Marcelo Villegas et pourtant il en a eu, des trucs chouettes, pendant tout ce temps...

Depuis avant-hier, vous pouvez voir sur la page de Mosaicos Porteños que tient le poète Luis Alposta sur ce site un petit hommage à la Academia Porteña del Lunfardo, avec une photo légendée des membres de cette institution très particulière prise en pleine rue et presque au grand complet le 8 décembre 1973, un jour d’été où il ne pleuvait pas sur Buenos Aires (aujourd’hui, en revanche, il tombe des hallebardes).
En prime, vous pourrez écouter Edmundo Rivero vous chanter Poema numero cero (Poème n° 0), un poème de Luis que le chanteur avait mis en musique et qu’il interprète en s’accompagnant lui-même à la guitare comme il aimait le faire souvent :
Puedo escribir les versos mas lunfas esta noche...

Cette nuit, je peux écrire les vers les plus lunfardos...

Pour écouter ce morceau, voir la photos et mettre enfin des visages sur plusieurs noms, cliquez sur le lien.
A ne pas séparer de la conférence de Luis Alposta sur le lunfardo et dont j'ai traduit de larges extraits dans mon article n° 900, publié le 20 octobre 2009 : Au sujet du lunfardo.
Attention : comme toujours, cette page est fréquemment renouvelée. D’ici 15 jours, il est probable que le même clic vous conduira sur un autre contenu, mais toujours signé Luis Alposta.

Les plans de Mujica pour sa cérémonie d’investiture [Actu]

Le futur Président uruguayen a fait savoir qu’il souhaitait qu’il n’y ait pas de défilé militaire le jour de son investiture et qu’il voulait une cérémonie simple, en plein air, devant le monument au héros de la guerre d’indépendance José Artigas, une cérémonie aux frais de ses amis et non à ceux de l’Etat.

A la place du traditionnel défilé militaire, Pepe Mujica envisage que soit donné un spectacle artistique sur la Plaza Independencia, devant l’estrade présidentielle sur laquelle aura lieu la passation de l’écharpe national qui symbolise le pouvoir du Chef de l’Etat. Le futur président compte bien sûr faire auparavant son discours d’investiture devant le Parlement puis se rendre à pied s’il fait beau, en voiture ancienne si le temps est plus maussade, jusqu’à Plaza Independencia.
La phase de transition entre Tabaré Vázquez, président sortant, et son successeur, commencera le 29 décembre 2009 et prendra fin le 1er mars, avec la prestation de serment de José Mujica, élu le 29 novembre dernier. Ce sera la première fois dans l'histoire de l'Uruguay qu'un président de gauche succèdera à un président de gauche. Tabaré Vázquez aura lieu même été le premier homme de gauche à avoir accédé à la magistrature suprême dans ce pays.

Démission d’Abel Posse [Actu]

Une de Página/12 avec un "léger" montage à partir de la photo de la prestation de serment du nouveau et ex-ministre

Après dix jours d’une contestation forte et ininterrompue d’une large partie de l’opinion publique, opposition politique, syndicats, ONG des droits de l’homme, dirigeants et travailleurs de nombreuses institutions culturelles municipales, artistes et notamment les écrivains invités de la Nuit des Librairies de samedi à dimanche dernier, Abel Posse (à gauche sur la photo, comme vous pouvez le deviner grâce au ressort sur lequel il est monté), tout récent ministre de l’Education du Gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires, a finalement démissionné, malgré le soutien affiché de Mauricio Macri (à droite sur la photo), qui, pour lui sauver la mise, était même allé il y a quelques jours, depuis Copenhague, jusqu’à prétendre que jamais Abel Posse n’avait travaillé pour la Dictature Militaire, sous laquelle il a pourtant occupé plusieurs postes diplomatiques.
Les lecteurs de Barrio de Tango se souviennent qu’il y a quelques jours, la nomination de cet intellectuel, très fidèle au vocabulaire et à la vision politique de la Junte, avait publié dans le journal La Nación, dont il était un chroniqueur régulier jusqu’à sa nomination ministérielle, un papier incendiaire contre l’action du Gouvernement national argentin, accusé d’être "infecté" par un "virus trotskoléniniste", et contre les syndicats d’enseignants. Propos qu’il avait réitérés dans une interview au quotidien de gauche Página/12 le lendemain de sa prestation de serment en l’aggravant encore sur le plan culturel, puisqu’il s’en prenait en plus ce jour-là au tango et au rcok nacional, deux expressions artistiques du peuple argentin et singulièrement du peuple de Buenos Aires. Propos qu’il a tenu à maintenir lors de la conférence de presse de démission. L’une de ses premières décisions avait été, au début de cette semaine, de confier à la police de Buenos Aires le soin de former les enseignants à la lutte contre l’usage de drogue dans les établissements scolaires. Ce qui lui avait valu une nouvelle levée de boucliers (lesquels n’avaient jamais été baissés d’ailleurs) de la part des enseignants et des gens de culture qui préconisent une politique de prévention et une information des élèves plutôt que des mesures de répression, dont on sait qu’elles sont très peu efficaces et qu’elles coûtent très cher à la société (force de police, arrestation, emprisonnement, procès...).

Cette démission, intervenue dans la soirée d’avant-hier, est donc une grande victoire pour l’opposition à Macri, après l’obtention de la démission de Daniel Pastor, un avocat lui aussi soupçonné de sympathie (voire plus) avec l’idéologie de la junte, et placé par le chef du Gouvernement portègne à la tête de l’Ecole de Police de la Ville de Buenos Aires qu’il n’a jamais pu diriger réellement. Tous les militants de la démocratie, dans un pays qui a vécu une cinquantaine d’années de suite, de 1930 à 1983, sous divers régimes autoritaires ou dictatoriaux, ont donc poussé un immense soupir de soulagement hier et aujourd’hui.

Il y a quelques jours, la nouvelle Legislatura s’est mise en place, celle issue des élections du 28 juin 2009 et là encore, l’ensemble des formations d’opposition a tenu tête aux partisans de Mauricio Macri, qui ne sont pas parvenus à obtenir les présidences de commission qu’ils convoitaient (les députés PRO n’ont pas la majorité à la chambre des députés ou Legislatura de la Ville).

En remplacement d’Abel Posse, Mauricio Macri a nommé Esteban Bullrich, un député national du PRO, un homme qui, selon les uns, aurait refusé ce même poste lorsque Macri le lui a offert il y a quelques semaines et, selon les autres, avait été écarté du poste au profit de Posse. Le nouveau ministre ne pourra prendre ses fonctions qu’après en avoir obtenu l’autorisation de la Chambre des Députés au Congrès.

En attendant, la rage qu’exprime Abel Posse à l’heure de démissionner, en se qualifiant lui-même d’"intellectuel indépendant", en rejetant la faute sur les autres, en traitant de lâches les élus de droite dont il attendait le soutien indéfectible (mais même certains d’entre eux se sont désolidarisés de lui), en accusant le Gouvernement national d’avoir monté contre lui, notamment à travers le Sénateur Daniel Filmus, ancien Ministre de l’Education nationale, une campagne de calomnie et en suggérant qu’il s’en va parce qu’il a peur d’être assassiné dans les semaines à venir, tout comme la mauvaise foi du premier ministre portègne, qui maintient que le choix de Posse n’était pas une erreur politique mais bien un acte de courage de la part du Gouvernement, tout cela fait bien rigoler l’opposition, comme en témoigne l’édition de Página/12 aujourd’hui, sans gagner le soutien de La Nación, qui tient des propos prudents et distanciés sur son ancien chroniqueur, devenu depuis un bien éphémère ministre.

Pour aller plus loin :
Lire l’article d’hier de Página/12
Lire l’article de Página/12 sur la signification politique de cette démission pour Macri
Lire l'article de Pagina/12 sur la lettre de démission
Lire l’article de Clarín sur la démission dans l’édition datée du 22 décembre
Lire l’article de Clarín dans l’édition d’hier au sujet de la lettre de démission
Lire l’article de La Nación sur le démission dans l’édition d’hier
Lire l’article de La Nación sur le soutien apporté par le Gouvernement de Macri au ministre démissionnaire
Lire l’article de La Nación dans l’édition d’aujourd’hui
Lire l’article de Crítica de la Argentina d’aujourd’hui qui s’accompagne aussi d’un document audio de Posse après sa démission.
A noter que vous trouverez le texte intégral de la lettre de démission en format pdf sur le site de Página/12 (édition du 24 décembre) et sur celui de Crítica de la Argentina (édition du 24 décembre). Vous trouverez les sites de ces deux quotidiens publiés à Buenos Aires soit à travers les liens ci-dessus soit dans la rubrique Actu, dans la partie basse de la Colonne de droite.

mercredi 23 décembre 2009

Les voeux de Chilo Tulissi pour 2010

Comme l'année dernière, le peintre Chilo Tulissi envoie ses voeux avec un tableau, en l'occurrence un très beau crépuscule portuaire... avec un bandonéoniste bien sûr !!!!


Le texte dit : "que 2010 te donne de la force et du courage pour réaliser ta beauté".

Vous trouverez le site du Maestro dans la Colonne de droite, dans la partie inférieure, dans la rubrique des liens externes consacrées aux artistes plastiques. A visiter...

Un petit dernier avant le Réveillon de Noël à la Peña del Colorado [à l'affiche]

Affiche diffusée par Hernán Reinaudo
Les lecteurs de Barrio de Tango connaissent déjà bien tous ces musiciens et cette salle du quartier de Palermo...

Les deux chanteurs Hernán Lucero et Javier "Cardenal" Domínguez et les deux guitaristes Hernán Reinaudo et Ariel Argañaraz seront ce soir à 21h30 à la Peña del Colorado. Un concert organisé à la dernière minute. 25 $ l'entrée...

Pas mal, avant les agapes de Nochebuena demain soir...
(Ajout du 24 décembre pour apporter une précision à un commentaire déposé dans la nuit : ce concert était bien sûr un concert de tango, qui est une musique essentiellement citadine, les Portègnes parlent d'ailleurs de musique de la ville à son sujet. Je doute fort que nos quatre amis aient joué du folklore. En Argentine, le folklore relève d'un genre tout à fait différent, qui prend ses racines dans les zones rurales du pays, dont il est l'expression artistique de référence, à l'inverse du tango).

mardi 22 décembre 2009

Double concert conjoint de Horacio Molina et Gustavo Beytelmann en Suisse [ici]

Le chanteur et guitariste Horacio Molina et le pianiste et compositeur Gustavo Beytelmann nous arrivent tout droit de Buenos Aires pour jouer ensemble les 20 et 21 janvier 2010, à Fribourg puis à Onex, tout à côté de Genève, en Suisse...

Le 20, ce sera au Café de l’Ancienne Gare (animé par l’association Le Nouveau Monde), à 20h30, pour 25 francs suisses, à Fribourg.
Le lendemain, ce sera au Manège (animé par les Spectacles Onésiens), à 20h30, pour 32 francs suisses, à Onex, dans le Canton de Genève. (Au cours d’aujourd’hui : 1 € =1,50 CHF).

Tout est sur l’affiche que m’a envoyé Jérémie Decroux, depuis Genève, à qui vous pouvez envoyer un mail si vous souhaitez vous informer sur les réservations... Et n’hésitez pas à le faire en lui signalant que vous êtes lecteur de Barrio de Tango.

Affiche officielle (cliquez sur l'image pour la lire en résolution originale)

Les sites des deux salles : Nouveau Monde et Spectacles Onésiens où vous pouvez aller regarder d’un peu plus près les lieux, les plans d’accès et le reste du programme proposé par ces salles.

L’association Le Nouveau Monde a été fondée en 1994, elle s’est donné l’objectif ambitieux et généreux de faire connaître au public fribourgeois des artistes peu connus chez nous et d’être un lieu chaleureux d’échanges culturels. Tout est fait par des bénévoles et ce sont des bénévoles qui vous accueilleront au Café de l’Ancienne Gare, situé dans la gare désaffectée de la ville, au 3 rue de la Gare à Fribourg.
Le lieu dispose d’un coin café avec petite restauration et d’une vraie scène, avec tout ce qu’il faut en terme d’éclairage et de sonorisation. Bref, un de ces lieux alternatifs qui me remplissent d’admiration pour le courage de leur entreprise et la générosité que cela traduit. Le concert (dans une salle qui dispose dans la configuration assise de 150 places) sera suivi d’une milonga. Ouverture des portes à 20h. Et le lieu vous propose aussi un réveillon de la Saint Sylvestre (mais sans aucun rapport avec le tango).

Les Spectacles Onésiens (onésiens : de Onex) est une institution beaucoup plus ancienne, elle a 22 ans mais dans l’onglet "Qui sommes nous ?" de son site, elle ne répond pas du tout à la question posée. Allez donc savoir s’il s’agit d’une entité de droit public, dépendant de la Mairie d’Onex par exemple, d’une association privée sans but lucratif, d’une société commerciale... Le flou artistique le plus complet.
Ce qui n’empêche pourtant pas ce site d’afficher une magnifique programmation sur deux salles permanentes d’une très belle capacité. En l’occurrence, le concert de nos deux amis argentins aura lieu dans la salle Le Manège (la plus petite des deux, 220 places assises tout de même !), située 127 route de Chancy à Onex.
Ouverture de la caisse (et du bar, là aussi, il y a un bar) à 19h30, accès à la salle pour tout le monde dès 19h30, mais attention : jusqu’à 20h, une partie de la salle est prioritairement réservée aux abonnés de Spectacles Onésiens. Le Manège est un lieu non fumeur.

Les sites et pages Myspace des deux musiciens, où vous pouvez aller les écouter :
Site d’Horacio Molina
Page Myspace d’Horacio Molina
Site de Gustavo Beytelmann
Page Myspace de Gustavo Beytelmann
Et vous avez même l’image des jaquettes de leurs disques distribués en Europe (1)... C’est pas beau, ça ?
Donc, il ne vous reste plus qu’à aller les écouter sur place, à Fribourg ou à Onex. Et vous pourrez saluer Horacio Molina de ma part. On s’aime bien tous les deux.

En plus (qu’il ait la gentillesse de me pardonner), ces deux concerts me fournissent l’occasion d’écrire mon premier article sur Gustavo Beytelmann. Pour un peu, on se croirait à Noël !

Comme toujours sur ce blog consacré à l’actualité des artistes de tango argentin, si vous voulez lire d’autres articles sur les musiciens cités, il faut cliquer sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, situé sous le titre de cette entrée. Un clic vous ouvrira l’ensemble des articles publiés ici (en français !) au moment où vous lisez ces lignes (dont uniquement celui-ci pour Gustavo Beytelmann à la date de parution, 22 décembre 2009). Vous pouvez faire la même chose si vous vous intéressez à ce qui se passe en Suisse ou ici (c’est-à-dire en Europe francophone), etc.

Et si vous cherchez encore d’autres choses, des recettes de cuisine argentine par exemple, des informations sur le cinéma et le tango, sur le théâtre et le tango, sur les droits de l’homme en Argentine et en Uruguay, la politique ou l’économie dans cette région du sud de l’Amérique du Sud, les chanteurs et les chanteuses de tango, les compositeurs, etc. vous devriez trouver votre bonheur en parcourant la partie supérieure de la Colonne de droite. J’y ai installé des tas de raccourcis pour vous guider au milieu des près de 1075 articles déjà parus à ce jour...

Et en plus, vous pouvez interroger aussi un moteur de recherche interne, en haut à gauche.

(1) Vous en trouverez d’autres en visitant les sites marchands argentins dont j’ai disposé les liens dans la partie inférieure de la Colonne de droite

Le très atypique petit-fils n° 100 [Actu]

L’association des Grands-Mères de la Place de Mai (Abuelas de Plaza de Mayo) a annoncé hier l’identification d’une 100ème personne. Il s’agit d’un jeune homme, Matías, qui se trouve être le demi-frère du côté paternel de la jeune femme identifiée, il y a tout juste un an et dont Barrio de Tango avait raconté l’histoire dans un article du 24 décembre 2008.

Matías est le fils, naturel semble-t-il, de Tulio Valenzuela et de Norma Espinosa, deux militants montoneros (l’aile gauche et révolutionnaire du parti péroniste dans les années 70). A un mois de grossesse, Norma a rompu avec la militance, le couple s’est séparé et elle s’est retirée chez ses parents où elle a mené à terme sa grossesse, sans mettre en danger ni sa vie ni celle de son enfant. Tulio a continué le combat, qui lui avait déjà valu des périodes d’incarcération. Vivant dans la clandestinité, il a pu voir son fils, à l’initiative de la maman, lorsque celui-ci avait environ 6 mois mais sa situation de clandestin l’a empêché de le reconnaître et de lui donner son nom, ce qui d’après la présidente de Abuelas, est un cas d’espèce très fréquent à cette période-là de l’histoire de l’Argentine (1976-1983). Tous les contacts ont été rompus après cette visite entre Norma et Tulio, y compris les contacts avec la famille de Tulio mais Norma Espinosa a continué d’élever son fils sans rien lui cacher de son histoire. Matías a donc toujours connu l’histoire de sa naissance et su le nom de son père, dont il a pris conscience à l’adolescence qu’il était l’un des disparus de la dictature.

Plus tard, Tulio a effectivement été arrêté en compagnie d’une autre femme, Raquel Negro, avec laquelle il était marié, qui était enceinte de sept mois et avait déjà un fils d’une précédente union. C’est la fille de cette grossesse gémellaire qui a été la 96ème petite-fille retrouvée par Abuelas en décembre 2008 et c’est cette identification qui a permis à Matías de relancer ses propres démarches pour récupérer le nom de son père, après un premier contact qu’Abuelas lui avait organisé avec ses oncles paternels. Il y a un an, Abuelas avait dit qu’on ignorait tout de la mort de Tulio. Página/12 avance, quant à lui, dans l’article d’aujourd’hui qu’il est mort en 1978, cerné par un groupe d’hommes de main membres de l’ESMA, l’Ecole Supérieure de Mécanique de la Marine, qui servait alors de centre de torture et de détention arbitraire, et dont quatre officiers passent actuellement en jugement. Information sur sa mort qui n’est pas contenue dans le communiqué de l’association, que vous pouvez consulter sur le site de Abuelas (le lien se trouve dans la rubrique Cambalache casi ordenado, dans la section des associations de Droits de l’Homme, dans la Colonne de droite, en partie basse).

Matías semble avoir eu beaucoup de mal à faire accepter son existence à la famille de son père, déjà passablement bouleversée par les retrouvailles avec la fille de Tulio, qui s’appelait alors Soledad et aurait changé de prénom (dans l’interview à Página/12, la présidente de Abuelas, Estela de Carloto, l’appelle Sabrina, comme le fait le communiqué de presse officiel de l’ONG).

Matías, né le 16 mars 1976, à Lomas de Zamora, dans le Gran Buenos Aires, a finalement pu vaincre les résistances de sa famille, subir les tests génétiques qui ont confirmé le lien de parenté, faire admettre l’existence d’une liaison antérieure au mariage avec Raquel (liaison qui devait pourtant être connue puisqu’en décembre 2008, lors de l’identification de Soledad-Sabrina, Abuelas avait pu présenter Tulio Valenzuela et Raquel Negro, comme l’un et l’autre divorcés chacun d’une précédente union). Le jeune homme a rencontré sa demi-soeur le 30 juin de cette année et a fait désormais connaissance avec l’ensemble de ses parents. Il pourra désormais porter le nom de son père qui manquait à son patronyme, anomalie très visible, les Argentins, comme les Espagnols et tous les Latino-Américains, portant toujours le nom de leur père suivi du nom de leur mère. Dans la vie courante, on ne cite guère que le nom du père mais sur les papiers d’identité, ce sont bien les deux noms qui figurent.
A présent, ayant probablement appris du nouveau sur ce qu’il est advenu de Tulio Valenzuela et Raquel Negro après leur arrestation ensemble le 2 janvier 1978, Abuelas manifeste des doutes sur la mort du petit garçon, frère jumeau de Soledad-Sabrina. Le petit semble bien figurer comme mort à la naissance sur le registre de l’hôpital militaire où Raquel a accouché, puisqu’il y est question de la naissance d’un N.N. de sexe masculin à côté d’une Soledad N., la place du prénom occupée par un simple N d’anonymat signifiant généralement que le nouveau-né est mort à la naissance. Mais étant donné la complexité du dossier, Estela de Carloto entend faire poursuivre les recherches sur le sort de ce bébé jusqu’à aboutir à une certitude : soit on retrouve cet homme vivant, soit on retrouve un corps de nourrisson enterré quelque part. Et alors on sera fixé.

Pour aller plus loin :
Lire l’article de Página/12
Pour lire les autres articles concernant les recherches et l’action de Abuelas de Plaza de Mayo, vous pouvez cliquer sur le nom de l’ ONG dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search. Ce clic vous ouvrira l’ensemble de mes articles sur le sujet. Et si vous lisez l’espagnol, vous pouvez aller consulter le site de Abuelas (rubrique Cambalache casi ordenado, dans la Colonne de droite).

Il y a une justice dans le ciel : la faillite d’Air Comet [Actu]

La compagnie d’aviation Air Comet, appartenant au groupe de tourisme espagnol Marsans, vient de se faire interdire de vol par un tribunal britannique à cause d’une dette de 27 millions de dollars (rien que ça) dont 20 à l’égard d’une banque allemande pour l’achat d’une partie de sa flotte (un total de 16 avions) et le reste à son personnel.

Il y a 18 mois, le Gouvernement argentin a pris une décision d’expropriation pour récupérer la compagnie Aerolineas Argentinas, qui était alors une filiale de Marsans et une partenaire indissociable d’Air Comet en matière d’exploitation des dessertes aériennes. Le groupe Marsans avait, comme je l’ai raconté à l’aide de la presse argentine, littéralement dépouillé Aerolineas, qui n’avait plus de flotte propre ni de simulateur de vol pour la formation de ses pilotes, et dépendait donc complètement de sociétés tiers pour son exploitation (leasing des aéronefs, externalisation de la formation continue des personnels navigants, etc.). Marsans avait laissé aussi une ardoise fiscale plus qu’impressionnante à l’aéroport d’immatriculation de la flotte Aerolineas (celui d’Ezeiza, l’aéroport international de Buenos Aires) et à la Province de Buenos Aires, à laquelle il n’a jamais payé un sou vaillant d’impôt sur son chiffre d’affaires...

La liaison Madrid-Buenos Aires vient donc de perdre 6 vols aller-retour par semaine. Les passagers qui avaient des billets pour les jours qui viennent en seront sans doute pour leurs frais, car il serait surprenant qu’Air Comet, qui devrait être déclarée en cessation de paiement demain, puisse rediriger ses clients sur des vols d’autres compagnies (cela coûte très cher), qui plus est en cette période de fête où tous les avions sont pleins. Et le blocage au sol des avions dans de telles circonstances n'est évidemment pas un bonne nouvelle pour les passagers qui avaient choisi cette compagnie, sans pouvoir imaginer cette fin imminente. Et comment ne pas penser aussi et plus encore aux salariés d'Air Comet, déjà payés avec un lance-pierre depuis quelques temps, et désormais en plus menacés de chômage, à quelques jours de Noël ?

En revanche, c’est de l’espace libre qui s’ouvre à nouveau pour Aerolineas et la confirmation que, quoi qu’en aient dit les esprits chagrins depuis le début de cette difficile nationalisation de cette société, et même si cela a déjà coûté beaucoup d’argent à l’Argentine, le Gouvernement de Cristina Kirchner a sans doute bigrement bien fait de remettre la main sur la compagnie nationale privatisée en 1992 par le président Carlos Menem, avant qu’elle ne sombre avec son ex-société-soeur.

Pour aller plus loin :
(Re)lire l’ensemble de mes articles sur Aerolineas Argentinas et sa complexe renationalisation à partir de juillet 2008.
Lire l’article de Clarín daté d'hier.

lundi 21 décembre 2009

Lucrecia Merico invitée de Gabriela Elena et du Cordal Trío mercredi soir [à l’affiche]

Ce sera à l’auditorium de Radio Nacional, mercredi 23 décembre à 19h, entrée libre et gratuite.

La chanteuse et compositrice Gabriela Elena et le Cordal Trío seront les artistes vedettes de ce concert. Ce sont des artistes passés maîtres dans l’art de faire vivre les tangos du passé, devenus les grands classiques d’aujourd’hui, ceux que créèrent en leur temps Carlos Gardel et Ignacio Corsini, Aníbal Troilo et Roberto Grela et tant d’autres artistes du genre.

Pour l’occasion, ils ont invités la chanteuse Lucrecia Merico à les rejoindre pour chanter quelques uns des tangos reos qu’elle a su raviver dans le spectacle qu’elle donne avec ses complices, la chanteuse Valeria Shapira et le guitariste Daniel Pérez.

Vous trouverez donc à l’auditorium Gabriela Elena (composition, guitare et chant), le Cordal Trío que vous connaissez déjà à travers quelques autres articles de Barrio de Tango (Benito Grande au guitarrón, Martín Chaipponi à la guitare et Juan María Páez, à la guitare, au chant et aux arrangements) plus Lucrecia Merico, plus amplement connue encore des lecteurs de ce blog.

Vous savez comment retrouver les autres articles du blog en fonction de vos intérêts :
Vous disposez de mots-clés dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en haut de chaque article, de raccourcis internes dans la partie haute de la Colonne de droite, et d’un petit moteur de recherche interne en haut de l’écran à gauche.

samedi 19 décembre 2009

Dernier Plenario 2009 à la Academia Nacional del Tango [à l'affiche]

Pour peu que vous soyez un lecteur passablement fidèle de ce blog, vous connaissez déjà bien cette manifestation qui se tient fort ponctuellement tous les 1ers et 3èmes lundis de chaque mois, sauf en janvier et février qui sont les mois des grandes vacances d'été.

Cette année pour la première fois, ce Plenario sera consacré à présenter le travail des élèves de l'Atelier d'écriture Homero Expósito, qu'animent conjointement Alejandro Szwarcman et Alejandro Martino, et dont je vous ai parlé l'année dernière à la même époque, lorsque se sont ouvertes les inscriptions pour le 1er quadrimestre 2009 (l'année scolaire argentine est répartie en 2 quadrimestres et non en 3 trimestres comme chez nous).
En l'occurrence, et c'est bien logique, le tango rituel sera... Mi noche triste, de Pascual Contursi et Samuel Castriota chanté par Carlos Gardel (1), dont il existe deux enregistrements, l'un datant de 1917 et l'autre des années 30 et les deux versions sont stylistiquement très différentes (ce qui montre à la fois l'évolution du genre et l'évolution du chanteur).

La conférence sera donnée par Horacio Ferrer, président de la Academia, qui parlera des premiers tangos des grands poètes du genre (Los primeros tangos de los grandes letristas del género). En ce qui le concerne, on hésite entre Yo soy María, le grand air de María de Buenos Aires (écrite en 1967) ou Chiquilín de Bachín (écrit en 1968), qui est une valse. Balada para un loco, qui est un tango, date de décembre 1969 (comme le savent tous ceux qui ont lu les divers articles que je viens de consacrer à ce morceaux à l'occasion des 40 ans de sa création au Luna Park).

Et pour une poigné d'autres très grands poètes, je vous propose, de mon propre chef, quelques noms et titres (ceux d'entre vous qui assisteront au Plenario pourront me dire si c'est ça ou non....)

Pour Celedonio Esteban Flores : Por la pinta, que le poète dut rebaptiser Margot à la demande de Carlos Gardel, qui avait lu ce poème dans les colonnes de Crítica (un quotidien disparu dans les années 50), Crítica qu'il lisait pour la qualité de ses pronostics hippiques.

Enrique Cadícamo : Pompas de jabón que mit en musique le pianiste et compositeur Roberto Goyheneche (l'oncle de l'autre, le chanteur Roberto Goyeneche), à quelques mois de sa mort prématurée d'une tuberculose pulmonaire (en 1924).
Homero Manzi : Viejo ciego, que mirent en musique à sa demande ses amis Sebastián Piana et Cátulo Castillo.
Alfredo Le Pera : Carillón de la Merced, écrit en urgence avec Enrique Santos Discépolo et qui sauva in extremis la revue de la chanteuse Tania (la compagne de Discépolo) dans un théâtre de Santiago del Chile en 1932.

Enrique Santos Discépolo : Que vachaché. Malgré l'interprétation de la grande Tita Merello, ce fut un four retentissant qui affecta beaucoup l'auteur-compositeur et comédien encore tout jeune.
Homero Expósito : Maquillaje, que mit en musique son petit frère, Virgilio Expósito, début d'une longue et fructueuse collaboration entre les deux frères...

Le traditionnel espace artistique sera consacré aux créations des oeuvres des élèves de la promotion sortante. Elles ont été mises en musique par Edgardo Acuña. Ces tangos, milongas et valses seront interprétés par un trio de chanteurs, accompagnés à la guitare par Edgardo Acuña : Carlos Rossi, Jorge Guillermo et Patricia Martínez.

Ce dernier Plenario de l'année aura lieu le 21 décembre, à 19h30, comme toujours, au premier étage du siège de la Academia (Mayo, 833). Et l'entrée est libre et gratuite comme toujours.

Après quoi, la Academia Nacional del Tango ferme ses portes pour deux bons mois.
Reprise des opérations en mars, avec la rentrée scolaire.
D'ici là, passez de bonnes fêtes...
(1) Mi noche triste est en effet considéré comme le tout premier tango à texte de l'histoire du tango. Il a été chanté (très peu de temps) par Pascual Contursi lui-même, qui s'est empressé d'aller le présenter à Gardel pour que Gardel le prenne à son répertoire et que ce changement d'interprète le libère de la fureur de Samuel Castriota, qui ne supportait qu'on ait osé mettre des paroles sur sa partition instrumentale de Lita. Carlos Gardel était alors un chanteur de folklore pampero et il se produisait tous les soirs au restaurant de Palermo, el Armenonville, avec un immense succès. Il ne chantait pas encore, et pour cause, du tango : à chanter, il n'y avait que des trucs de corps de garde ou de rengaines assez creuses...

Festival de tango en el Tasso : 4ème semaine [à l'affiche]

Pour cette 4ème et dernière semaine de ce festival, organisé par le Centro Cultural Torcuato Tasso, le programme est beau et chargé...

Le 23 décembre 2009, à 22h, le pianiste Nicolás Ledesma et son orchestre, Pablo Agri et son trio (Pablo Agri au violon, Juan Pablo Navarro à la contrebasse, Laurato Greco au bandoneon et Emiliano Greco au piano) et un invité spécial, Juan José Mosalini. Entrée : 50 $.

Le 24, le centre fait relâche. Tout le monde fête Noël en famille ou avec des amis.

Le 25 décembre au soir, à 22h, la scène sera pour le bandonéoniste Julio Pane et le guitariste Hugo Rivas en première partie et en seconde, un autre bandonéoniste, Pablo Mainetti, et un autre guitariste, César Angeleri. Entrée 50 $.

A la trasnoche, donc vers minuit, le groupe Vice Versa, un quintette típico (piano, violon, contrebasse, bandonéon + guitare électrique) prendra possession des lieux...

Le 26 décembre, qui tombe cette année un samedi mais est d'ordinaire férié en Argentine, le chanteur Juan Carlos Baglietto se présentera avec le pianiste Lito Vitale, à 22h, pour le concert de clôture. Entrée : 100 $.
Et ce sera la fin de l'année et de la saison (là-bas, les deux vont ensemble).
Pour connaître d'un peu plus près les artistes mentionnés ici, vous pouvez allez consulter l'ensemble des articles déjà parus à leur sujet dans Barrio de Tango en cliquant sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Vous pouvez aussi visiter leurs sites. Je vous donne ici ceux des artistes dont je n'avais jamais parlé autrement dans ce blog :
Pablo Mainetti
Vice Versa (dont j'ai fort peu souvent parlé encore, malgré près de 1070 articles déjà publiés)
Juan Carlos Baglietto
Lito Vitale, dont je n'avais que mentionné le nom dans mon article sur la présentation qui fut faite du festival à la fin novembre.

vendredi 18 décembre 2009

Les voeux du Maestro Héctor Negro [Coutumes]

Comme l'année dernière, Héctor Negro a souhaité une bonne fête à ses contacts avec un très beau sonnet que je vous présente, en version bilingue...

Con el deseo de ¡Felices Fiestas! y de que los espere un año venturoso,
pleno de paz, esperanzas renovadas y logros materiales y espirituales...

En vous souhaitant de joyeuses fêtes et que vous attende une année qui vous porte chance,
Pleine de paix, d’attentes renouvelées et de réussites matérielles et spirituelles
... (1)
Sembrando fe
Hoy retomo la senda del soneto,
para volcar mi salmo de fin de año.
Uno más que se va, un nuevo reto
de otro que llegará como un extraño.

Pour semer l’espérance
Aujourd’hui je reprends le chemin du sonnet
Pour y verser mon psaume de fin d’année.
Encore une année qui passe, un nouveau défi
D’une autre qui arrivera comme une inconnue.

Porque no sé qué trampas me ha tendido.
Ni qué alegrías me darán reparo.
Porque vengo de golpes, ya curtido.
Y veo crecer la luz y el desamparo.

Parce que je ne sais pas quels pièges elle m’a tendus.
Ni quelles joies m’apporteront le réconfort.
Parce que j’en ai pris plein la figure, j’ai déjà donné.
Et je vois grandir le jour et le dénuement.

Mi vocación de luz me da esperanzas.
El ver dolor y llanto me da pena.
Para cambiar lo triste no me alcanza.

Ma vocation de lumière me remplit d’espoir
Voir malheur et sanglot me remplit de chagrin
Pour changer, la tristesse ne me suffit pas.

Pero busco ensanchar la senda buena.
Disipar las temibles acechanzas.
Y repartir la fe, a manos llenas…
Héctor Negro
Diciembre/2009

Mais je cherche à élargir le bon chemin.
Dissiper les terribles dangers aux aguets.
Et distribuer l’espoir, à pleines mains
...

(Traduction Denise Anne Clavilier)

(1) spirituel et âme (alma) : à Buenos Aires, ces mots sont employés pour parler de ce qui s’oppose au matériel et non pas de ce qui est relatif à la vie de la foi, à la relation à Dieu.

jeudi 17 décembre 2009

Fado et Tango au Parque Centenario [à l'affiche]

C'est le spectacle qui s'est déjà donné au CAFF à plusieurs reprises tout au long de cette année 2009. Demain 18 décembre, à 21h, la chanteuse de tango et de fado Karina Beorlegui, qui a été nommée Prix Clarín comme Révélation du Tango 2009, et les Primos Gabino (Juan Pablo Esmok Lew, Nacho Cabello et Esteban Tibi Ruiz à la guitare, au guitarrón et à la guitare portuguese) se produiront donc à l'Amphithéâtre Eva Perón, au Parque Centenario, pour la clôture de leur première saison.
La soirée sera présentée comme toujours par Luis Alposta, dont je vous ai traduit, dans un article du 10 octobre, l'intégralité d'un des laïus de cette série. Le groupe Fadeiros, des Argentins qui se consacrent à la musique portugaise, et Walter Hidalgo, qui est chanteur et bandonéoniste qui travaillent souvent avec des grands artistes de fado au Portugal, se joindront à la fête.

La soirée est parrainée par l'Ambassade du Portugal en Argentine et la Direction de la Musique de la Ville de Buenos Aires. L'entrée est libre et gratuite (pourvu qu'il ne pleuve pas !).

La soirée est placée sous la devise :

Un puerto musical donde las distancias no existen
Un port musical où les distances n'existent pas

Pour mieux découvrir ces artistes, il faut visiter leurs pages respectives :

la page Myspace partagée par Karina Beorlegui et Los Primos Gabino
la page Myspace de Fadeiros
le site internet de Karina Beorlegui

mercredi 16 décembre 2009

Le père Noël ronchonne à Villa Pueyrredón [à l'affiche]

Affiche diffusée par Cucuza

En Argentine, le Père Noël est presque inconnu. Tout le monde sait qu'il s'agit d'une contamination de la culture yankie. En fait, les cadeaux en Argentine, comme en Espagne et dans tous les pays issus de l'empire colonial de nos voisins ibériques, ce sont les Rois Mages qui les apportent aux enfants sages. Et c'est peut-être ce caractère yanky qui lui donne l'oeil mauvais et la clope méchante, à Santa Claus...
Toujours est-il que le tango revient une dernière fois au quartier, en 2009, au Bar el Faro, esquina Constituyentes y La Pampa, côté Villa Pueyrredón, vendredi prochain, à 21h30, comme d'habitude, à 20 $ le droit au spectacle.
Le chanteur Cucuza et son guitariste préféré Moscato ont invité ce soir-là la chanteuse Dolores Solá, la chanteuse de La Chicana, qui sera bientôt à Paris (février 2010) et dont Cucuza est l'invité ce soir même au Centro Cultural Torcuato Tasso, pour le Festival de tango en el Tasso (à San Telmo). Ils ont aussi invité Dema-Sampaoli pour les Tangos de Bolsillo (tangos de poche) que vous pouvez découvrir sur cette page Myspace.
Les liens vers les pages de Cucuza et Dolores Solá sont disponibles dans la partie basse de la Colonne de droite, dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

Les voeux de Mariel Martínez et Alejandro Picciano [Disques & Livres]



La chanteuse Mariel Martínez et le guitariste Alejandro Picciano vous souhaitent de très belles fêtes de fin d'année et en profitent pour vous présenter leur premier disque, celui que vous connaissez déjà, à droite, De mi barrio (je vous en ai parlé plusieurs fois), et le second, qui devrait sortir en Espagne en mars (m'avait dit Litto Nebbia en septembre). Ce second disque, vous le voyez présenté à gauche, s'intitulera Perfume de Tango. Il a été enregistré à plus de 80% en mai dans le Studio du Nouveau Monde, donc chez Melopea. Comme le premier.

Si vous avez de bons yeux, vous pouvez lire sur l'image qu'y ont participé ni plus ni moins que le violoniste Pablo Agri, les bandonéonistes Carlos Buono et Carlos Quilici... et Litto Nebbia, himself et en personne (el propio Litto Nebbia, en espagnol dans le texte).

Pour en savoir plus sur ces musiciens : cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite. Vous accéderez ainsi à l'ensemble des articles que j'ai publiés sur eux dans ce blog.

Dans la partie inférieure de la Colonne de droite, vous trouverez les sites des artistes eux-mêmes dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales. Le site de Melopea se trouve dans la rubrique des Commerçants (c'est une maison de disques).

Menu(s) de Réveillon façon Clarín [Coutumes]

La une de Ollas y Sartenes du 16 décmebre 2009

Le quotidien Clarín continue sur sa lancée saisonnière avec la nouvelle édition de son supplément culinaire et gastronomique du mercredi.

Il vous passe en revue toutes les idées possibles et imaginables pour vous mettre jusque là dans 8 jours, depuis la très traditionnelle cuisine (d’été et) de fête au franchement excentrique et exotique, pour la table du réveillon de Noël (mesa de Nochebuena), dont les crustacés les plus chers qui ornent majestueusement la une de ce numéro de Ollas y Sartenes (pas pour la table à tout le monde en Argentine, surtout aujourd’hui) jusqu’à un entrefilet plein de conseils éclairés et professionnels (la chambre des pâtissiers argentins) pour bien choisir votre pan dulce dans votre confitería habituelle ou non (l’article mettant par ailleurs fortement en doute la capacité de l’amateur de faire lui-même cette spécialité dont le supplément donnait plusieurs recettes la semaine dernière, dont une que je vous ai traduite !).

Pour en savoir plus sur la table traditionnelle, lire l’article de une
Pour accéder à l’ensemble du supplément, cliquez sur le lien
Pour savoir comment choisir un bon pan dulce, lire l’article y afférent dans Clarín, à moins que vous ne préfériez vous rabattre sur l’article que l’autre quotidien, La Nación, a publié aujourd’hui aussi (et toc !).

Nouveau concert de Horacio Molina à la Biblioteca Café [à l’affiche]

Le chanteur Horacio Molina, qui chante a la criolla (en s’accompagnant lui-même à la guitare), partagera samedi prochain son concert à la Biblioteca Café avec Teresa Parodi, grande créatrice de la chanson folklorique en Argentine et également directrice du Centre culturel ECuNHi, fondé par l’association des droits de l’homme Madres de Plaza de Mayo (les mère de la Place de Mai).
Horacio présentera à cette occasion des nouveautés de son répertoire.
Le rendez-vous est donc à la Biblioteca Café, Marcelo T de Alvear 1155, dans le quartier de Retiro, le 19 décembre 2009 à 21h. Ordinairement, dans cet établissement, le prix d’entrée (concert et dîner) tourne autour de 100 $ (peso argentin).
Pour en savoir plus :
L’ensemble des articles publiés sur ce blog sur les artistes est accessible par un clic sur le mot-clé adéquat dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, installé sous le titre de toutes les entrées de Barrio de Tango. Vous pouvez aussi y accéder grâce aux rubriques disposées le long de la Colonne de droite, dont la rubrique Vecinos del Barrio, qui répertorie presque tous les artistes sur lesquels j’ai déjà écrit trois articles ou plus.
Dans la partie basse de la Colonne de droite, vous disposez d’un vaste choix de liens à des sites extérieurs, dont ceux de nombreux artistes, dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

Le dernier show 2009 de Patricia Barone et Javier González [à l’affiche]

Image diffusée par Patricia Barone

Ce sera à Don Torcuato, dans le nord du Gran Buenos Aires, avec leur bandonéoniste Paula Liffschitz, à Tertulias, libros y algo más dont la chanteuse Patricia Barone et le guitariste et compositeur Javier González sont presque des habitués.

Tout figure sur l’affiche :
Le date : samedi prochain, 19 décembre 2009
L’heure : 20h45
Et l’adresse : rue Obarrio 886.

Le prix qui couvre le spectacle et le dîner qui suit est de 75 $ et il est vivement conseillé de réserver à l’avance.
Les habitués de Barrio de Tango connaissent déjà très bien ces artistes. Les autres peuvent aller lire l’ensemble des articles que j’ai déjà consacrés à leurs nombreuses activités en cliquant sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search ci-dessus ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la Colonne de droite.

Le dernier show 2009 de la Biyuya [à l’affiche]

Comme mon article de ce même jour sur Patricia Barone et Javier González (sans oublier Paula Liffschitz) à Don Torcuato, c’est aussi le dernier concert de l’année, c’est aussi samedi soir prochain, c’est aussi un groupe bien connu des lecteurs habituels de ce blog, cela se passe aussi dans le Gran Buenos Aires (mais au sud de la capitale argentine, alors Don Torcuato est une bourgade du nord) et tout est écrit sur l’affiche :

Affiche diffusée par Marina Baigorria

Le lieu : la Sociedad de Fomento y Cooperación vecinal Crucecita Oeste, rue San Martín 1710, à Avellanada
La date et l’heure : 19 décembre 2009 à 21h
Le prix : 15 $, qui inclut un buffet type buffet campagnard, comme nous disons dans les villes de France.

Pour en savoir plus sur ce groupe de tango contemporain :
Vous pouvez retrouver l’ensemble des articles (y compris celui-ci) sur La Biyuya en cliquant sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus. Le même ensemble se retrouve sous le raccourci La Biyuya dans la rubrique Vecinos del Barrio, en partie supérieure de la Colonne de droite.
Vous trouverez leur site dans la partie inférieure de la Colonne de droite, dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

Déjà des concerts de Noël [à l’affiche]

Ce sera ce soir à 20h30 dans l’église Santa Elena, qui se trouve rue Segui au numéro 3816. L’entrée est bien sûr libre et gratuite.
Le concert sera donné par le Choeur Sainte Cécile (Coro Santa Cecilia) et la Orquesta de Cámara (orchestre de chambre) de la Asociación Argentina de Cultura (fédération argentine de la Culture), sous la direction de Sarita Cafferata.
Dans un autre lieu, dans la Avenida Santa Fe (qui doit son nom à la ville argentine homonyme et non à la vertu théologale à proprement parler), au numéro 1364, est annoncé un concert de l’Avent (Concierto de Adviento), à 20h30. La participation qui sera demandée au public sera l’offrande de victuailles non périssables pour l’ONG confessionnelle Caritas, connu en Europe francophone sous le nom plus fréquent de Secours catholique.

A bon entendeur, salut !

mardi 15 décembre 2009

Concert de María José Mentana et Lucho Servidio ce soir à 20h [à l’affiche]

Le tour de chant s’appelle Contando tangos. Il réunit la chanteuse María José Mentana et le pianiste Lucho Servidio (1) à 20h, au Claridge Hotel, Tucumán, 535, où Servidio joue souvent.
Cet hôtel 5 étoiles se situe tout près de la Plaza San Martín, à deux pas de la rue Florida.

Pour découvrir María José Mentana, qui a déjà fait l’objet de plusieurs articles dans Barrio de Tango, qui chante, anime des émissions audio-visuelles et enseigne son art à la Academia Nacional del Tango et Lucho Servidio, vous pouvez visiter leur site (mais ni l’un ni l’autre n’est vraiment à jour de leurs activités à ce jour).

(1) Lucho Servidio est le petit-fils de l'un des deux compositeurs (deux frères) de El bulín de la calle Ayacucho, célèbre tango dont les paroles sont du poète Celedonio Esteban Flores.