jeudi 27 août 2009

Mêli-mêlo festivalier [à l´affiche]

Javier Cardenal Domínguez était à Harrods le 24 août à 19h (j´ai raté le spectacle parce que j´étais dejà à la Tratienda passionnée par ma discussion avec Carlos Bevilacqua, sur les épreuves de classification du Mundial que nous avions sous les yeux. Carlos Bevilacqua est chroniqueur culturel à Página/12 et à Fractura Expuesta).

Gabriela Novaro avec Hernán Reinaudo et Norberto Vogel étaient à l´auditorium YMCA, Reconquista 439, le 25 à 19h.

Noelia Moncada était hier à la Peña del Colorado à 21h30 (hors festival). J´étais trop fatiguée pour y aller hélas et ce matin, je me suis levée aux aurores…

Ce soir, Jesús Hidalgo chante à Harrods à 19h et Alorsa et la Guardia Hereje seront au CC Konex à 22h (mais la soirée elle commence à 21h)

Samedi prochain, à Harrods, à 17h, la chanteuse María Estella Monti et à 19h, le poète lunfardo Alberto Ortiz (ce dernier spectacle ne figure pas dans la brochure officielle, allez y comprendre quelque chose).

Les 27, 28 et 29 août, à 22h, au CC Torcuato Tasso, hors festival, Rubén Juárez et sa fille, Lucila Juárez, chacun avec son progre quatuor, partageront pour la première fois une scène de Buenos Aires. Le papa prépare actuellement une tournée en Europe en novembre. Je me renseigne et je vous en parle.

Mardi 1er septembre, dans un lieu que ma conexión Internet à l´hostel ne me permet pas de déchiffrer, Lucrecia Merico et Cucuza reprennent, accompagnés par Moscato, leur show Tango sin grupo. Et demain soir, à El Faro, Cucuza et Moscazo terminent l´enregistrement de leur disque en public, malheureusement entravée il y a 15 jours par la présence d´un ivrogne qui a perturbé la soirée pendant 5 heures de rang.

Par ailleurs, j´ai aussi eu le privilège de voir le show des 60 ans de musique de Walter Ríos le 18 au Teatro Alvear et Un siglo de cartón, le spectacle musique et poésie de Marcelo Saraceni le lendemain au CCC. Samedi dernier, j´étais au Teatro Avenida our un spectacle de Horacio Ferrer et hier, à Harrods, 19h, j´assistais au nouveau show de Juan Vattuone. Absolument superbe, tout ça.
Le 13 septembre prochain, à la Esquina Homero Manzi, hors Festival, Nelly Omar fera un tour de chant. Les 5 articles sur ces derniers événements sont déjà Prats, tout est écrit à l´ancienne, au stylo et sur cahier. Seules les conditions difíciles du travail en locutorio m´empêchent de les publier dès à présent sur Barrio de Tango. Ce sera fait à mon retour. Idem pour un livre sur les origines du tango, Ciudad oculta, que j´aurai prochainement dans les mains et qui promet d´être passionnant…

vendredi 14 août 2009

Plenario bandonéonant [à l´affiche]

Gabriel "Chula" Clausi (assis à gauche), Gabriel Soria, Raúl Garello et Horacio Ferrer le 17 août 2009 (photo ajoutée le 26 septembre 2009)

Le lundi 17 août à 19h30 au Salón de los Angelitos Horacio Ferrer, à la Academia Nacional del Tango, Museo Mundial del Tango, Riadavia 833, le fils de Pedro Maffia, Julio Cesar Maffia, remettre au Museo le bandonéon de son père.

Pour l´événement, Horacio Ferrer donnera une conférence sur l´oeuvre de Pedro Maffia. L´espace artistique sera confié à deux immenses bandonéonistes de l´heure, Gabriel Chula Clausi (né en 1911 !) et Raúl Garello (nettement plus jeune)...

Et une fois n´est pas coutume, il y aura pour l´occasion 2 tangos rituels : Taconendo, de Pedro Maffia dans une interprêtation par Astor Piazzolla et A Pedro Maffia, de Aníbal Troilo, par le cuarteto Troilo-Grela.
Au cours de ce même Plenario, la Academia recevra entre ses membres la danseuse et chorégraphe Dolores de Amo, partenaire de Daniel Lapadula, que j´ai eu la chance de rencontrer de façon particulièrement fortuite dimanche, à la Feria de San Telmo, où il était venu faire une visite d´amitié et de courtoisie à ses amis Pochi et Osvaldo Boo dont je vous ai déjà parlé... Photos sur Barrio de Tango à la rentrée, lorsque je retrouverai mes conditions d´accés correctes à Internet, à Word, des outils dont aujourd´hui nous ne saurions plus nous passer pour les tâches de diffusion nterculturelles comme celles auxquelles je me consacre dans ces colonnes...

Ce soir, grabación en vivo à El Faro

(Photo ajoutée le 26 septembre 2009)
Cucuza au micro et Moscato à la guitare derrière lui, pendant la soirée d'enregistrement

Ce soir vendredi, Cucuza, entouré de Moscato, Diego Dipi Kvitko, Sebastián Zasalli, le Dúo A Punto et Juan Villareal, enregistre en public (in vivo) son premier disque.

Ce sera dans le cadre de son cycle El tango vuelve al Barrio, que vous connaissez déjà (sinon, cliquez sur le sigle ETvaB dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search), au bar El Faro, situé esquina La Pampa y Constituyentes, comme d´habitude à 21h30 avec un droit au spectacle de 20 pesos.

Si vous vous trouvez aujourd´hui même dans la capitale argentine, voilà un spectacle à ne pas louper, dans un quartier excentrique, Villa Urquiza.

J´aurais aimé pouvoir m´étendre un peu plus sur le sujet mais mes conditions d´accès à Internet ne me le permettent pas et ne croyez pas que l´Argentine soit en retard sur ce plan. Bien au contraire.

C´est juste que le patron de lieu où je réside (et qui est européen, lui) n´a pas jugé bon de mettre à la disposition de ses vaches à lait de clients un équipement qui fonctionne. Je suis donc en train d´écrire depuis ce qu´on appelle un locutorio, dans des conditions d´inconfort et d´organisation temporelle peu favorables...

Présentation du nouveau disque de Jacqueline Sigaut [Disques & Livres]

C´était mercredi au CC Torcuato Tasso à San Telmo, devant une salle pleine. Jacqueline Sigaut présentait son nouveau disque Porque quiero, en présence des auteurs et compositeurs de ses morceaux, Raimumdo Rosales, Saul Cosentino, José Ogivieki et Marcelo Saraceni... Sur scène, au piano il y avait Franco Polimeni et au bandonéon, elle avait invité son propre neveu, un débutant de 21 ans... Amelita Baltar était dans la salle (la table à côté de celle où j´avais pris place avec Raimundo Rosales, Marcelo Saraceni et Claudia Levy). La chanteuse monta même sur scène chanter en duo avec Jacqueline le Oblivión qui figure sur le disque, dans son texte en français...

Dans la salle, en toute confraternité, étaient aussi présents les chanteurs Caracol et Noelia Moncada, un ange de simplicité et d´humilité comme l´est Amelita Baltar elle-même qui s´étonna que je la connaisse !

Les conditions auxquelles j´accède cette année à Internet ici à Buenos Aires ne me permettent guère de vous narrer par le détail la vraie fête que fut ce récital, avec la création de tant de nouveaux tangos... Et je le regrette...

jeudi 13 août 2009

Des nouvelles de Buenos Aires

Ce sont les vacances. Son las vacaciones de verano en Europa. Para Barrio de Tango tambien. Pour Barrio de Tango aussi. Pour sa patronne, ce sont aussi les vacances mais à courir à droite et à gauche dans cette ville immense qu´est la capitale argentine pour préparer ce qui sera le programme de ce blog et de son agenda l´année prochaine.
Un grand merci à Litto Nebbia et à toute l´équipe de Melopea qui m´accueillent dans le studio pour me donner accès à Internet à une heure raisonnable et pendant que le maître des lieux enregistre, je vous donne quelques nouvelles de cette ville que j´aime.
La crise du tourisme se sent assez bien. Il y a mois de monde dans les restaurants et dans les cours de tango.
Le Festival de Tango vient de publier son programme sur le portail de la Ville. Un programme un peu moins riche que l´année dernière et sans brochure. Les entrées sont gratuites mais distribuées au compte-goutte : deux entrées par personne et seulement pour deux spectacles, et uniquement à la Casa de cultura, hier et aujourd´hui. Il faut faire la queue pour obtenir les deux places mais le service d´ordre fonctionne plutôt bien. Alors cela avance.
Les prix sont plutòt stables en ville. Le remis aéroport-ville est au même niveau qu´en 2008. La factura (viennoiserie) est passée de 0,90 peso à 0,95 ou 1 peso... Les prix des spectacles sont stables eux aussi...
Vous pouvez suivre les informations concernant le Festival dans la rubrique Tangoscope, dans la Colonne de droite.

mercredi 5 août 2009

Avant-goût de festival : Reinaudo, Argañaraz et Cardenal plus une violoniste belge [à l'affiche]

Les deux guitaristes Hernan Reinaudo et Ariel Argañaraz présentent vendredi à minuit leur premier (et prochain) disque en commun. Le chanteur Cardenal Dominguez les accompagne dans ce concert. Ainsi que la violoniste Ananta Roosens (c'est elle qui se cache sous l'indication magrittienne de Sieste du Dromadaire). Cela se passera au Sanata Bar, Sarmiento 3501, à Almagro. C'est tard... mais c'est gratuit...



Et le 12 août, Hernan Reinaudo et Ananta Roosens seront rejoints par Néstor Tomassini, au CCC, dans le cadre de la série Tango de Miércoles, à 21h30 (Corrientes 1535). José Balé à la percussion, Santiago Cimadevilla au bandonéon et Diego Alejandro à la batterie et aux percussions seront aussi de la partie. Aucun prix n'est annoncé, mais ce n'est jamais bien cher dans ce centre à gauche toute (c'est contre leur religion !).
Ci-dessous, l'affiche du mois d'août au CCC. Si le coeur vous en dit, Buenos Aires vous attend... Vous savez comment faire ? Vous cliquez sur l'image pour la télécharger en une belle définition facilement déchiffrable.


Pour le reste, vous savez bien comment fonctionne ce blog : pour tout savoir sur les artistes de ce concert, vous pouvez soit cliquer sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search ci-dessus, soit explorer la Colonne de droite (la plupart ont déjà leur raccourci dans la rubrique Vecinos del Barrio, et Ananta aura bientôt le sien dans la section Los Gringos). Les Disques et Livres ont aussi leur raccourci, dans la toute première rubrique Les avenues.

En partie inférieure de la Colonne de droite, se trouvent les liens vers les sites et pages Web des artistes dont parlent les 800 et quelques articles déjà publiés sur Barrio de Tango. Qui se la coule douce au mois d'août... tandis que nous attendons de consulter le programme du prochain Festival de Tango de Buenos Aires (14 au 22 août prochains).

Mundial de Tango 2009 [Actu]

La Ville de Buenos Aires vient de faire paraître les modalités d’accréditation définitive des candidats aux épreuves du Mundial de Tango, le 7ème du nom, qui se tiendra à Buenos Aires dans la dernière semaine du mois d’août.

Deux catégories : Tango salón (le tango de bal) et Tango escenario (le tango professionnel pour le spectacle).
Les épreuves de classification auront lieu les 24 et 25 août de 15h à minuit pour la catégorie Salón, le 26 de 15h à minuit et le 27 de 11h à 20h pour la catégorie Escenario, à la Trastienda, Balcarce 460 (dans le quartier de Monserrat).

Les semi-finales auront lieu le vendredi 28 de 11h à 17h pour la catégorie Salón et de 19h à 1h du matin pour la catégorie Escanario, à Tango Porteño, Cerrito 570, presque au pied de l’Obélisque, dans le quartier de San Nicolás.

Les deux finales auront lieu au Luna Park, Bouchard 465 (juste à l’entrée de la Avenida Corrientes, également à San Nicolás), le samedi 29 de 20h à minuit pour la catégorie Salón et le lundi 31 de 19h à 23h pour la catégorie Escenario.

On attend toujours la parution du programme officiel du Festival lui-même, qui aura lieu la semaine précédente, du 14 au 22 août. Il devrait bientôt être téléchargeable sur le Portail de la Ville, à la rubrique Cultura/Festivales.
Pour en savoir plus :
Cliquez sur le raccourci Danse dans la rubrique Les artistes, en Colonne de droite, ou parmi les mots-clés du bloc Pour chercher, para buscar, to search. Ce raccourci vous conduira à l'ensemble des articles publiées dans ce blog sur ce thème.
Cliquez sur les noms des quartiers dans le bloc Pour chercher pour savoir ce qui s'y passe dans l'actualité artistique.

mardi 4 août 2009

Buenos Aires accueillera en novembre la Copa América de Football pour les aveugles [Actu]

C’est dans la capitale argentine que se joueront les matchs de la Copa América de Fútbol para ciegos, une compétition qui sert de phase de classification pour la Coupe du Monde de Football pour les aveugles de 2010, qui aura lieu en Grande-Bretagne et dont les Européens n’entendent guère parler mais les Argentins si, parce que pour eux, le football est une espèce de religion civique et sociale.
La compétition aura lieu du 20 au 30 novembre prochain, au stade El Refugio de la Gloria. Seront représentés le Brésil, actuel champion paralympique de la discipline (1), le Paraguay (médaille de bronze des Paralympiques de Beijing), l’Uruguay, le Chile, la Colombie, et peut-être aussi la Bolivie, le Salvador et le Pérou. On attend à Buenos Aires la visite d’entraîneurs des Etats-Unis et du Mexique qui souhaitent développer la discipline dans leurs pays.

En octobre, un autre championnat de football aura lieu à Salta, en Argentine pour les moins de 21 ans.

Pour en savoir plus : lire l’article de Clarín de ce jour

(1) L’Argentine, quant à elle, a été sacrée championne olympique aux Jeux de Beijing (lire mon article à ce sujet, en août 2008).

En août à Buenos Aires il y a une vie en dehors du Festival [à l’affiche]

Dans la suite d’un premier article sur quelques spectacles prévus en août, voici un nouveau pêle-mêle de tango (avec un soupçon de fado et de folklore en prime ce week-end).

Demain soir, mercredi 5 août 2009 :
Au CAFF, la Orquesta Típica Fernández Fierro à 23h, rue Sánchez de Bustamante, 764 dans le quartier de l’Abasto (30 $ à une table, 20$ autrement)
Au CCC Floreal Gorini, Corrientes 1543, la Orquesta Típica Imperial avec la chanteuse Analia Sirio.

Samedi soir :
Au CAFF, une nouvelle soirée mêlant le fado et le tango, avec un présentateur de luxe, Luis Alposta, à 22h.
Au Palacio El Victorial, Piedras 720, le groupe de tango contemporain La Biyuya partage la scène avec un autre groupe, La Melesca, pour une soirée mêlant tango et folklore (15 €).
Et lundi 10 août, à 15h, Luis Alposta donnera une conférence à l’Ambassade de ce pays, à la demande de la représentation nippone.
Luis Alposta est l’auteur d’une monographie ultra-documentée sur l’histoire du tango au Japon, parue en 1987 aux Editions Corregidor (et toujours disponible dans le commerce). Avec différentes associations qui promeuvent le tango en France, je m’active pour que Luis Alposta puisse prochainement nous faire profiter de cette érudition en Europe dans le courant de l’année prochaine.
Et pendant que l’Ambassade invite Luis Alposta, le consulat du Japon à Buenos Aires s’affaire à sauver la confitería et le restaurant qui fonctionnent au Jardín Japonés, un merveilleux écrin vert situé en plein quartier de Palermo, sur le domaine public (1), un cadeau que la communauté japonaise de Buenos Aires fit au début du 20ème siècle à la ville pour l’accueil reçu par les immigrants du pays du soleil levant.

(1) Le Jardín Japonés n’a pas de lien institutionnel avec la représentation diplomatique japonaise mais il est bien sûr un témoignage des relations qu’entretiennent l’Argentine et l’archipel asiatique. Le Jardin se trouve sur le domaine public, dans le Parc du 3 février (Parque del 3 de Febrero), et à ce titre, il n’est pas normal qu’une institution privée, l’association qui gère le jardin, aient des activités payantes sur ce domaine. La Legislatura de la Ville de Buenos Aires mène actuellement le combat pour faire en sorte que le jardin ne soit plus loué pour des événements privés (plus de mariage, plus d’événement promotionnel), que la confitería et le restaurant ferment leurs portes et que l’accès au jardin soit gratuit. Le Gouvernement de la Ville de Buenos Aires (libéral dans l’âme) défend les activités payantes d’autant que dans la situation actuelle, c’est sur le budget de l’association qui rétribue les 70 employés qu’occupe cet espace vert, à visiter absolument quand vous allez à Buenos Aires. Un début de compromis a d’ores et déjà été trouvé puisque le Jardin ne sera plus le décor d’aucun événement privé, ni familial ni lucratif.

Rentrée des classes en toute tranquillité [Actu]

La rentrée des classes s’est passée sans problème majeur hier, 3 août, dans toutes les Provinces qui avaient fixé le retour en classe à ce jour, dont la Ville Autonome de Buenos Aires et la Province de Buenos Aires. On a même pu signaler un faible taux d’absentéisme (ou un fort taux de présentéisme), indice que la psychose de la grippe A a bel et bien régressé dans le pays.
Juste avant l’arrêt des classes, de nombreux parents avaient tout simplement retiré leurs enfants de l’école en toute illégalité et souvent sans aucune raison, puisqu'ils l'avaient fait même lorsqu’il n’y avait aucun cas de contagion dans l’établissement fréquenté par les enfants...

Voilà peut-être une crise qui passe. Souhaitons-le pour l’Argentine, qui n’avait pas besoin de ça en cette période de crise économique mondiale.

lundi 3 août 2009

Rentrée des classes après les vacances d’hiver [Actu]

La rentrée des classes a eu lieu dans toutes les Provinces argentines ce matin, après des vacances scolaires d’hiver exceptionnellement longues puisque l’arrêt des cours a été anticipé de 15 bons jours pour limiter la diffusion du virus de la grippe A. Les "vacances" ont donc duré tout le mois de juillet. Cependant, seules deux Provinces envisagent de prolonger le quadimestre qui commence à due proportion. Dans la plupart des régions, l'année scolaire se terminera comme d'habitude quelques jours avant Noël (vers la mi-decembre).
La rentrée d’aujourd’hui concerne neuf millions d’élèves. Les cours reprennent aussi normalement dans les conservatoires et les centres sportifs. Et à la Academia Nacional del Tango itou qui suit le calendrier du Ministère de l’Education Nationale, son instance de tutelle.

Le Ministère de l’Education a édité à l’intention des enseignants un manuel de bonnes pratiques pour leur permettre de faire face, sans crainte inutile et contreproductive, au risque de contagion et les pouvoirs publics, nationaux et locaux, ont beaucoup insisté pour que cette rentrée se réalise dans le calme et la tranquillité tant du côté des parents que du côté des organisations professionnelles des maîtres, toujours promptes à ruer dans les brancards.

La rentrée est placée sous l’autorité d’un nouveau ministre, Alberto Sileoni, un homme qui a l’oreille des syndicats et sait négocier avec eux, doublé d’un solide peroniste appartenant à une tendance conduite, à l’intérieur du Parti Justicialiste, par le Sénateur Daniel Filmus, grande référence en Argentine en matière de politique scolaire et culturelle et qui apporte tout son soutien au Gouvernement actuel. L’ancien ministre, Juan Carlos Tedesco, qui fut un haut responsable de l’UNESCO à Genève dans les années 90 puis à Buenos Aires jusqu’en 2002, s’était vu proposé ce ministère par l’ancien Président Néstor Kirchner à la fin de son dernier mandat à l’UNESCO. Tout naturellement, l’actuelle présidente, femme du précédent, Cristina Fernández de Kirchner, l’avait maintenu à ce poste en prenant ses fonctions en décembre 2007. Mais les mauvais résultats des élections législatives du 28 juin dernier auront eu raison de la carrière politique de Tedesco. Il a dû démissionner il y a une quinzaine de jours dans le cadre d’un remaniement gouvernemental à rebondissements quelque peu feuilletonesque.

Juan Carlos Tedesco va prendre en main un bureau national de planification stratégique en matière d’éducation, qui mènera, à l’échelle de l’Argentine, une réflexion et émettra des recommendations similaires à celles qu’il conduisait et émettait à l’UNESCO, mais cette instance nationale reste à construire de A à Z. L’enjeu est de taille cependant. Le système éducatif en Argentine, surtout le système public, souffre de bien des maux : grèves à répétition de la part des professeurs, fort absentéisme des élèves (1) et taux de redoublement préoccupant par rapport aux normes internationales.

(1) trop souvent du fait des parents, qui font travailler les enfants plutôt que de les envoyer à l’école, parfois sans nécessité économique absolue. J’ai été très frappée l’année dernière, en août, de l’augmentation du nombre de loupiots faisant la manche dans le métro à Buenos Aires, en pleine journée, à l’heure où les autres enfants de leur âge (6-12 ans) sont de toute évidence à l’école. En Argentine, l’école est obligatoire de 6 à 14 ans depuis 1883, selon une loi impulsée par Juan Domingo Sarmiento, qui a établi une école publique, gratuite et laïque capable maintenant d’accueillir tous les enfants, indépendamment de leur niveau social ou de leur appartenance confessionnelle. Aujourd’hui, l’organisation matérielle des écoles est de la responsabilité des Provinces, tenues d’appliquer une loi nationale, ce qui ne va pas tous les jours sans mal. Voir le Vade mecum historique dans la rubrique Petites chronologies, en partie médiane de la Colonne de droite.

samedi 1 août 2009

Les expositions d’août au Museo Casa Carlos Gardel [à l’affiche]

Logo du musée

Trois expositions jusqu’à la fin du mois au Museo Casa Carlos Gardel, installé dans la maison particulière où vécut Carlos Gardel à partir de 1927 jusqu’à son départ de Buenos Aires pour sa dernière tournée mondiale en janvier 1933 et que sa mère habita jusqu’à sa propre mort, survenue en 1943.

Gardel : su trayectoria en Uruguay, une exposition de photos, partitions, disques et coupures de presse et autres documents qui racontent le lien que Carlos Gardel a entretenu durant toute sa carrière avec le petit pays voisin de l’Argentine. Rien bien entendu dans cette exposition à l’appui de la thèse dite uruguayenniste, qui soutient que Gardel serait né, à des dates qui varient, à Tacuarembo, une ville du nord de l’Uruguay (lire mon article au sujet de cette lourde querelle historique et patriotique entre les deux voisins). Le Museo Casa Carlos Gardel abrite et expose, de manière permanente, le document même qui met le plus en difficulté (rationnellement parlant) la thèse uruguayenniste : son testament autographe, que Gardel établit quelques semaines avant de se lancer avec Alfredo Le Pera et ses guitaristes dans cette tournée qui s’acheva si tragiquement le 24 juin 1935 à Medellín (lire mon article sur la place qu'occupe ce testament dans l'élaboration de l’histoire gardélienne).

Seconde exposition : celle consacrée à Enrique Maciel, guitariste et compositeur, qui signa quelques uns des succès de Gardel. Mais en l’occurrence, c’est pour les 80 ans de La pulpería de Santa Lucía que Maciel est honoré. Or ce tango fut composé et écrit pour l’autre grand chanteur de la même époque, absolu contemporain de Gardel, Ignacio Corsini (né en Sicile en 1891 et mort à Buenos Aires en 1967), qui enregistra tout un cycle de morceaux consacrés à l’époque, et même l’épopée, de Juan Manuel de Rosas (1793-1877), qui domina la vie politique de Buenos Aires de 1829 à 1852, et est devenu dans l’imaginaire historique des Portègnes ce qu’un Napoléon 1er est à celui des Français ou des seuls Corses (voir à ce sujet dans la partie médiane de la Colonne de droite mon article intitulé Vade mecum historique, dans la rubrique Petites Chronologies).

Troisième exposition : dans le cadre du cycle consacré aux nombreux compositeurs et paroliers du répertoire de Carlos Gardel, Alfredo Gobbi, né à Paris en 1912 et mort à Buenos Aires en 1965, celui qui reçut le beau surnom de El violín rómantico del tango...

A voir, si vous êtes sur place...

Et puis aujourd'hui, nous sommes le 1er août : alors très bonne fête à tous les lecteurs suisses de Barrio de Tango, quelle que soit leur appartenance linguistique...