mercredi 30 novembre 2022

La presse célèbre la fête du mate [Coutumes]

Une des très jolies pièces du Museo del Mate de Tigre
Photo Lucía Merle (Clarín)


Depuis quelques années, le 30 novembre est le jour, très officiel, de la fête nationale du mate, l’infusion nationale argentine.

L'astre du foot est amateur, lui aussi
Cette forme de mate, très gros, s'appelle "Imperial"

C’est aussi, comme le monde entier le sait, le jour où l’équipe nationale de football d’Argentine joue son va-tout au Qatar contre la Pologne. Ce soir, ça passe ou ça casse !

Tout ce qu'il faut pour prendre le mate à l'ancienne :
dans la vitrine, toutes les formes de bombilla (pipettes filtrantes)
en dessous un échantillon des mates de toutes formes, toutes matières et toutes tailles
En-dessous encore, les "pavas" (bouilloires)
Museo del Mate de Tigre
Photo Lucía Merle (Clarín)

Página/12 a donc conjugué les deux enjeux avec cette photo de Messi buvant son mate à partir d’un récipient aux couleurs nationales.

Clarín a préféré emmener ses lecteurs au Museo del Mate, qui se trouve à Tigre, au nord de Buenos Aires, en bord de rivière… Très joli !

Toute la variété des yerbas mate produites et vendues en Argentine
On en trouve quelques unes dans le commerce en France

Peu à peu, la yerba mate authentique, qui sert à confectionner la boisson, arrive dans quelques épiceries fines et boutiques alimentaires spécialisées dans les produits d’Amérique latine ou d’Amérique du Sud, en France et en Belgique. Ce sont des débuts modestes mais ils ont le mérite d’être là.

Bon match ! En France, c'est sur TF1 à 20h.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

vendredi 25 novembre 2022

Une dernière dédicace avant Noël à Cergy [ici]

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Le samedi 10 décembre 2022, je serai comme l’année dernière au Petit salon du livre jeunesse de l’association Les Bons Plants, à Cergy, Place des Arts, dans le quartier de la Préfecture (RER A terminus).

Vous me trouverez toute la journée sur le stand de mon éditeur, les Éditions du Jasmin.

Il s’agit d’un petit salon local, organisé d’une manière très cordiale, presque familiale, très agréable autant pour les visiteurs que pour les exposants.

Entrée libre et gratuite


On vous attend nombreux.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :


A l’occasion du Mundial, on boira en l’honneur de Fontanarrosa et son humour footeux à Rosario [Disques & Livres]

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A l’occasion du Mundial, le café El Cairo, à Rosario, rue Santa Fe 1102, propose une nouvelle présentation d’un livre d’inédits de l’humoriste Roberto Fontanarrosa, surnommé "El Negro Fontanarrosa" et hélas décédé il y a quelques années.

Pause-café made in El Cairo

Ce sera demain, 26 novembre 2022, à 11 h, avec Marcelo Scalona et Jesús Emiliano.

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Il s’agit d’un ouvrage édité par Planeta Argentina et disponible uniquement sous format numérique (e-pub 2) au prix raisonnable de 10,99 € (pour l’Europe). Le livre se présente comme un manuel du parfait supporter de foot en dix leçons. Désopilant comme tout ce qui est toujours sorti du crayon de ce dessinateur qui est la hauteur de Quino (et de tant d’autres ), même si son œuvre n’a pas connu le même succès à l’extérieur du pays.

Proposition apéro argentin : du Fernet Branca avec du Coca
Super traditionnel partout dans le pays
Pub El Cairo sur Facebook

Pendant ces trois semaines de compétition internationale, El Cairo s’est mis en quatre : l’établissement propose des promotions gastronomiques à la hauteur de l’événement et la retransmission des matchs. Tout cela dans l’espoir que l’Argentine gagne, bien sûr !

Pause-café de luxe avec viennoiserie française au premier plan
Pub Facebook El Cairo

© Denise Anne Clavilier


S'il vous reste un petit creux,
vous pourrez enchaîner avec le déjeuner grâce à
cette généreuse tostada, le croque-monsieur argentin
Pub Facebook El Cairo

Pour aller plus loin :

lire l’entrefilet de Página/12, édition de Rosario
lire l’article de La Nación, illustré d’excellents dessins !
lire l’article de La Capital, quotidien de Rosario
lire la présentation du livre sur le site Internet de l’éditeur argentin

Hommage à Barbieri et à Gardel à Rosario [à l’affiche]

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Ce week-end, le bandonéoniste santafesino Leonel Capitano présentera son nouveau disque, intitulé Barrio Viejo (quartier d’antan), dans lequel il rend hommage à l’un des guitaristes de Carlos Gardel, Guillermo Barbieri, instrumentiste et compositeur, qui devait mourir avec Gardel au cours de cette dernière tournée à laquelle un accident d’aviation mit fin, le 24 juin 1935, à Medellín, en Colombie.

Leonel Capitano sera ce soir, vendredi 25 novembre 2022, à 21h, au Teatro de los Empleados de Comercio, tenu par le syndicat des employés de commerce, rue Corrientes 450, à Rosario.

Prix des places : 1 200 $ ARG.

Arrière de la jaquette du disque
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Le bandonéoniste sera accompagné par Juan Martin Scalerandi, lui-même guitariste et compositeur de musique rurale typique des pampas santafesina. C’est lui qui a fait les arrangements des différents morceaux enregistrés dans cet album. Sur scène, il sera à la tête de son propre trio composé de Pablo Juárez Levar à la guitare et de Martín Bracone à la guitare basse.

© Denise Anne Clavilier
www.barrio-de-tango.blogspot.com


Pour en savoir plus :

lire l’article de Página/12 édition locale de Rosario
lire l’article de Rosario Plus

Dernier adieu à Hebe sur Plaza de Mayo [Actu]

"Hier - Premier jeudi sans Hebe", dit cette vignette de Miguel Rep
dans Página/12
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Hier, à l’occasion de la traditionnelle ronde du jeudi autour de la « Pyramide » de Plaza de Mayo, cette pyramide romaine mais que les révolutionnaires de 1810 croyaient égyptienne et au sommet de laquelle se tient la République coiffée de son bonnet phrygien, les Mères de la Place de Mai ont dispersé les cendres de leur iconique présidente comme celle-ci l’avait demandé.

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Une grande foule, à laquelle se mêlaient de nombreuses personnalités de la politique, y compris des ministres, du monde syndical et de la culture, s’était donné rendez-vous dans l’après-midi sous le caniculaire soleil du printemps pour prendre part à cet ultime adieu.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

mercredi 23 novembre 2022

Cata de chez cata, Bérésina, tragédie… Les mots nous manquent ! [Foot]

Dessin de El Niño Rodríguez aujourd'hui dans Clarín
Sans commentaire
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Hier, l’Argentine a subi une humiliante défaite face à l’Arabie Saoudite que personne n’avait imaginée capable d’un tel exploit. Les Argentins sont catastrophés et les quotidiens se font l’écho du traumatisme national. D’autant plus que la défaite d’hier met fin à une impressionnante série de victoires sans solution de continuité...

"Effondrement et défi" dit le gros titre
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Force est de constater aussi, soyons fair-play, que les équipes des pays musulmans accumulent les succès en ces tout premiers jours de la compétition ! Sans doute se sont-elles préparées avec plus de soin et de volonté qu’auparavant devant la perspective de jouer sur le territoire de ce royaume de la péninsule arabe (que les chroniqueurs argentins n’hésitent pas à situer en Asie). L’enjeu politique les mobilise probablement bien davantage que ce que les équipes d’autres pays, toutes renommées qu’elles soient dans ce sport, ne l’avaient anticipé. Une bonne leçon à méditer pour tout le monde.

Même pas besoin d'une traduction
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Résultat : au-delà d’une première prestation décevante du pays organisateur, les Égyptiens, les Tunisiens et les Saoudiens font bel et bien des étincelles.

On ne traduit pas là non plus
En bas en revanche il le faut : "L'axe du mal",
légende infâmante pour Poutine et Díaz-Canel (Cuba)
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La déception du jour n’empêche pas les journaux argentins de saluer le premier match des Bleus et les prouesses de « notre » Kylian Mbappé auquel ils portent à peu près la même affection que ses compatriotes français.

En place principale, un SMS envoyé quelques minutes
après l'attentat contre Cristina Kirchner en août
par le type en photo
En haut : "L'espoir, c'est la dernière chose qui disparaît"
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Ce matin, les unes parlent toutes seules ! Non seulement celles de journaux nationaux mais aussi celles de tous les quotidiens locaux dans toutes les provinces.

Ce supplément sportif à un quotidien de Sante Fe,
El Hincha (le supporter)
résume très bien l'atmosphère générale
"Déception totale"
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Le moral dans les chaussettes du nord au sud et d’est en ouest !


Mais la palme de la une revient sans doute à Crónica (Buenos Aires)
avec ce jeu de couleurs et de mots
(rabia veut dire rage, colère)
avec ce A qui ressemble bigrement
à l'article défini féminin singulier du portugais (Brésil)
et en-dessous ce qui ressemble au diminutif de saudade (tristesse, mélancolie)
qui renvoie là-encore au voisin et concurrent de toujours
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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Página/12 qui n’accorde que deux articles à autre chose que ce premier match au Qatar dans les pages sportives de son édition du jour
lire l’article de La Prensa
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación
Olé, le quotidien sportif argentin (groupe Clarín), n’a même pas publié sa une aujourd’hui !

mardi 22 novembre 2022

Mes prochaines dédicaces : le Salon du livre et de la presse de jeunesse à Montreuil [ici]

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Voilà que je reprends mon poncho, mon stylo et mon mate pour des séances de dédicaces sur le stand de mon éditeur, les Éditions du Jasmin, au n° 1 de l’allée C, située à l’étage de Paris Montreuil Expo, 128 rue de Paris, à Montreuil (M° Robespierre).

Ce sera donc au Salon du Livre et de la Presse de Jeunesse de Seine-Saint-Denis, le grand événement qui précède Noël, la référence nationale du marché du livre pour les enfants et les ados.

J’y serai à trois dates : le jour de l’ouverture, le mercredi 30 novembre 2022, de 9 h à 15 h puis les deux jours du week-end, le samedi 3 décembre de 9 h à 11 h et le dimanche, de 16 h à 19 h, jusqu’à la fermeture du salon.

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Quel que soit le jour de votre visite, l’entrée est soumise à la détention d’un billet que vous pouvez réserver sur Internet ou prendre sur place aux guichets.

L’entrée est gratuite pour tout le monde du mercredi au vendredi.

Elle est payante au prix de 5 € du samedi au lundi, sauf pour les mineurs d’âge, les chômeurs, les bénéficiaires du RSA, les handicapés (+ accompagnateur), sur présentation d’un justificatif.

Les visiteurs réservant leur billet en ligne bénéficient en plus d’un bon d’achat de 4 € à dépenser syr le salon pour l’achat d’un livre.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

visiter le site Internet de la manifestation.

lundi 21 novembre 2022

Deuil national en Argentine : Hebe de Bonafini est décédée [Actu]

"30.000 larmes", dit le gros titre
qui reprend les couleurs nationales, bleu ciel et blanc
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Elle avait le verbe haut, agressif et truculent, le poing fermé et levé et des positions politiques tranchées et tranchantes. C’était une femme tout d’un bloc ! A 93 ans, alors que l’Argentine célébrait hier la fête de la Souveraineté en souvenir d’une bataille fluviale contre une escadre française en 1845 (la Vuelta de Obligado), l’inamovible et polémique présidente de Madres de Plaza de Mayo est décédée dans la matinée. Une date symbolique presque faite pour cette militante infatigable. En son honneur, le gouvernement argentin a décrété trois jours de deuil.

Une de l'édition de Página/12 distribuée à Rosario
L'info est traitée en haut en caractères ciel sur fond blanc
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Pendant la dernière dictature militaire, Hebe de Bonafini, mère de famille nombreuse, avait perdu deux de ses enfants, toujours portés disparus à ce jour. Une tragédie dont il semblerait bien qu’elle n’ait jamais pu la surmonter. Elle avait souhaité que ses cendres soient dispersées sur Plaza de Mayo, là où avec quelques autres mères elles aussi sans nouvelles de leurs enfants, elle a réclamé de leurs nouvelles tous les jeudis après-midi depuis 1976. Hebe de Bonafini était en effet l’une des fondatrices de Madres de Plaza de Mayo qui avait fini par se scinder en deux, avec la création d’une autre association moins partisane et moins idéologisée, Madres de Plaza de Mayo Línea Fundadora.

Ces dernières années, Hebe de Bonafini était devenue un appui inconditionnel de Cristina Kirchner quoi que fasse et dise l’ancienne présidente de la Nation devenue vice-présidente de l’actuel locataire de la Casa Rosada. Hebe s’était donc fait pas mal d’adversaires, pour ne pas dire d’ennemis politiques dans son pays. Elle inspirait même une méfiance certaine voire une franche hostilité à une bonne partie des autres organisations militantes en faveur des Droits de l’homme et de la recherche de la justice et de la vérité pour les victimes de la dictature militaire de 1976-1983 : 30 000 disparus reconnus par l’ONU.

Une petite photo en haut à droite et c'est tout
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Aujourd’hui, de très nombreuses personnalités de gauche lui rendent hommage en Argentine mais aussi sur tout le sous-continent qui ces derniers temps a majoritairement basculé de ce côté-là de l’échiquier politique. Au-delà des aspects partisans et idéologiques, l’Église catholique argentine (à travers une déclaration de l’archevêque de La Plata) et d’autres institutions représentatives de la société ont publiquement réagi.

Un titre secondaire tout en bas et pas même une photo
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Depuis un peu plus d’un mois, on s’attendait à une issue fatale, depuis que Hebe avait été hospitalisée à plusieurs reprises, à commencer par le 11 octobre pour ce qui avait été présenté comme de simples examens. Hier matin, elle est donc morte à l’hôpital italien de La Plata en paix avec la foi de son baptême, elle qui avait si violemment critiqué l’Église et agoni d’injures le cardinal Jorge Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, jusqu’à ce qu’elle soit reçue à Rome, peu après le conclave de 2013, par le même homme, devenu pape François, dont elle avait le jour même amplement exploité et arrangé à sa sauce le contenu de l’audience.

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Dans Página/12, dont l’édition de ce jour est très largement consacrée à cette disparition emblématique, le dessinateur Miguel Rep assimile Hebe de Bonafini autant à Eva Perón qu’à Diego Maradona dans cette vignette légendée : « Hebe, née pour déranger » (une formule qu’il avait déjà appliquée à ces deux monstres sacrés dans les deux livres qu’il leur a respectivement consacrés).

La querelle du jour entre le président et
l'association Madres de Plaza de Mayo
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Hebe de Bonafini aura enfin réussi cet exploit posthume que la polémique lui survive en ce lendemain de sa mort : dans un message publié sur Twitter, le président Alberto Fernández (que la disparue avait copieusement insulté depuis le début de son mandat) a osé associer le combat de Madres à celui (le même) des deux autres associations de femmes militantes des Droits de l’homme, Madres Línea Fondadora et Abuelas. Ce tweet présidentiel a suscité une réponse ulcérée et épidermique de l’organisation en deuil qui ne supporte pas un tel rapprochement. Parfaite image hélas de ce pour quoi la défunte était si contestée de son vivant. En ce jour d’obsèques où traditionnellement, sous toutes les latitudes, tout le monde sait taire ses différends et ses critiques, il fallait le faire !

Ce caractère irascible et querelleur qui singularisait Hebe explique pourquoi aujourd’hui les journaux de droite n’ont pas fait l’effort de surmonter leur acrimonie à son égard. Sur leurs unes, la nouvelle de son décès est rapportée a minima, au point qu’on peut presque parler d’indécence de leur part (observez la hiérarchisation des sujets !).

La encore, en bas, mais au moins,
il y a une photo
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Il est plus que probable que les trois jours de deuil national seront diversement appréciés et respectés par une population beaucoup plus divisée sur la disparue qu’elle l’avait été la dernière fois qu’une telle mesure avait été décrétée. C’était il y a deux ans, presque jour pour jour, pour rendre hommage à Diego Maradona, qui, en dépit de ses sempiternelles provocations politiques, était une figure sans aucun doute plus consensuellement admirée.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Página/12, qu’il faut lire intégralement en ce jour historique
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín

"Je veux être près de tous ceux qui pleurent son départ"
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Ajout du 22 novembre 2022 :
Le pape François, qui pratique le pardon des offenses à haute dose, a adressé une longue lettre de condoléances à Madres de Plaza de Mayo, que l’organisation a publiée in-extenso sur ses réseaux sociaux. Cela fait un certain bruit dans la presse aujourd’hui.
Página/12 n’a pas hésité à en faire le titre principal de sa une du jour (ci-dessus).
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa (droite catholique réactionnaire, assez hostile à la pastorale développée par le Saint-Père)
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

Lettre du pape scannée (de travers) par l'association
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vendredi 18 novembre 2022

Página/12 prend parti sur la Coupe du Monde au Qatar [Actu]

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Dans un pays où le football a été élevé au rang d’allégorie de la vie, le quotidien national de gauche prend aujourd’hui fait et cause contre la criminalisation des sexualités minoritaires dans le pays qui reçoit dans quelques jours l’ouverture de la Coupe du Monde. Pour bien insister sur la politisation du sujet, le journaliste désigne même le phénomène comme des « sexualités dissidentes ».

Le supplément hebdomadaire Soy, consacré aux faits sociétaux, fait sa une sur deux footeux qui échangent un baiser amoureux avec deux maillots emblématiques : celui des deux équipes nationales rivales sur la scène internationale, l’argentine et la brésilienne, deux pays connus pour leur culture machiste, qui plus est.

Et l’article file la métaphore en photos ! Tant qu’à cultiver la provocation pour faire bouger les consciences, autant aller jusqu’au bout.

Las 12, le supplément hebdomadaire consacré à la lutte des féministes, aborde lui aussi le sujet dès sa une de ce matin.

'Le ballon rond est en colère"
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Comme tous les autres quotidiens du pays, Página/12 parle de la compétition tous les jours depuis plusieurs semaines, tient un calendrier de décompte à rebours et suit très soigneusement toutes les aventures de la sélection qui s’est envolée il y a quelques jours.

De son côté, Clarín s’intéresse aujourd’hui aux conservateurs qatariens qui se raidissent au fur et à mesure que le jour J approche.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 sur les sexualités honnies au Qatar
lire l’article de Página/12 sur tous les thèmes politiques et économiques qui gâchent la fête qui commence dimanche prochain

En octobre, le seuil de pauvreté a fait plus que l’inflation [Actu]

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Le mois dernier, les seuils de pauvreté et d’indigence ont gagné respectivement 9 et 9,5 points alors qu’au cours du même mois, l’inflation moyenne générale n’a été (si l’on ose parler ainsi) que de 6,3 %.

Les seuils de pauvreté et d’indigence sont calculés à partir de deux paniers de prix relevés à Buenos Aires et dans sa région, le premier contenant aliments et services de base tandis que le second ne concerne que la nourriture.

Envisagé selon sa variation interannuelle, de novembre 2021 à octobre 2022, le seuil d’indigence a tout simplement doublé. Il va de soi que les revenus sont loin d’avoir connu une semblable hausse.

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Seule La Nación met l’info en une ce matin (non sans discrétion) mais les trois principaux quotidiens nationaux consacrent au moins un article à cette nouvelle catastrophique.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

jeudi 17 novembre 2022

Un demi-siècle plus tard, le souvenir de Perón [Actu]

Pub presse pour l'espace historico-péroniste ouvert
par le Groupe Octubre à Palermo
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Il y a cinquante ans aujourd’hui, Juan Domingo Perón revenait en Argentine après dix-sept ans d’exil depuis le coup d’État militaire animé en sous-main par la CIA, qui avait interrompu son second mandat présidentiel constitutionnel en septembre 1955.

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En ce jour de printemps, la pluie tombait dru à l’aéroport international de Ezeiza et en descendant de l’avion Alitalia, il eut un geste que l’iconographie péroniste a immortalisé : il a levé les deux bras pour saluer la foule de ses partisans qui avaient accouru pour le voir atterrir, dont un bon nombre de jeunes qui étaient prêts à prendre les armes pour soutenir ce gouvernement, voire l’entraîner dans une révolution à forte dimension sociale, les futurs montoneros que Isabel Perón puis la junte militaire de Videla allaient pourchasser avec acharnement et cruauté.

Une de Clarín le 18 novembre 1972
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Dans l’histoire de l’Argentine, c’est donc un événement très ambigu, d’abord parce qu’il divise les citoyens entre péronistes et anti-péronistes (pensez à ce que fut pour la France le retour de De Gaulle en 1958 et vous aurez une idée de la question), ensuite parce que la suite des événements fut nettement moins heureuse que ce qui suivit la prise du pouvoir à Paris de l’homme du 18 juin.

Une de La Prensa aujourd'hui
La date est citée sous la photo d'une statue de Perón
comme "17 N"
et le plus important, cela reste tout de même le foot !
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Quatre ans plus tard seulement, une junte militaire mettait fin à la présidence de la veuve du leader souverainiste, Isabel Perón, après qu’elle avait elle-même donné à son mode de gouvernement une tournure de plus en plus autoritaire et de moins en moins démocratique.

Une de La Nación du 18 novembre 1972
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Aujourd’hui, toute la presse argentine rappelle ce tournant historique, Clarín et La Nación offrant dans leurs pages ou leurs suppléments des fac-similés de leur une de l’époque. On trouve même des pleines pages de publicité en quadrichromie pour l’exposition permanente que le groupe Octubre (propriétaire de Página/12, Radio Malena et Caras y Carestas entre autres) a installée à Palermo !

Reproduction de la une de Página/12
du 17 novembre 2002
au milieu de la plus grande crise économique avant cette année
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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 en tête de son supplément spécial dont la une reproduit celle du 17 novembre 2002 (Página/12 n’existait pas encore en 1972))
lire l’article de Página/12 dans son supplément hebdomadaire sur le monde universitaire, Universidad
lire l’article de La Prensa