mercredi 31 mars 2010

Tango sur la Grand-Place [ici]

Capture d'écran du site du Festival

Comme l’année dernière (voir mon article du 19 mars 2009), les premiers jours d’avril verront se célébrer dans la capitale belge le Brussels Tango Festival. Ce sera du 1er au 5 avril 2010, avec une multitude de cours de danse, de projection de films inédits (en tout 60 oeuvres de fiction et de documentaires en longs et courts métrages), trois concerts avec orchestre et une milonga en plein air sur la Grand-Place le samedi de 20h à 21h, intitulée La Nuit des Maestros (prévoir une bonne petite laine, ces premières soirées de printemps restent frisquettes).

Le sextette Hyperion sera de la fête comme en 2009.
Ces musiciens venus d’Italie animeront le Concert noble (1ère partie) du vendredi soir, de 21h à 5h du matin puis le Concert Noble (2nde partie) du samedi soir, de 21h à 5h du matin, au 82 rue d’Arlon (entrée : 25 € à chaque fois) et la Nuit des Maestros le samedi sur la Grand-Place, de 20h à 21h (participation libre et gratuite, bien entendu).

La Tangueria de Marisa Van Andel et Oliver Koch accueillera de nombreux cours et les 6 couples de professeurs invités.

L’Apéro-Tango aura lieu à deux reprises, le 2 et le 3, de 16h à 20h, au Café Central, sur la place Saint-Géry. Il sera animé par un DJ, bien connu des Parisiens, René Bui (du Colectivo Tango de Paris).

Pour en savoir plus :
Visiter le site du Festival (tout en anglais)

Premier Plenario de l’année 2010 en hommage à Juan Carlos Cobián [à l’affiche]

Ce premier Plenario aura lieu lundi 5 avril 2010, à 19h30, comme d’habitude, au 1er étage du siège de la Academia Nacional del Tango, Avenida de Mayo 833. En Argentine, le Vendredi Saint est férié (comme en Espagne, et en Alsace aussi), mais pas le Lundi de Pâques.

Comme d’habitude pour un Plenario, l’entrée sera libre et gratuite dans la limite des places disponibles.

La rencontre se tiendra autour de la figure du compositeur et pianiste Juan Carlos Cobián. Le tango rituel de la soirée sera La Casita de mis viejos, de Juan Carlos Cobián et Enrique Cadícamo pour le texte, dans un enregistrement instrumental qu’en fit au piano Lucio Demare, autre compositeur et pianiste de grand talent (1).

Horacio Ferrer prononcera une conférence sur la personnalité de Juan Carlos Cobián, décédé en 1953. Suivra ensuite une présentation à deux voix sur sa vie par Walter Piazza et Gabriel Soria.
Au cours de ce Plenario, seront reçus au sein de la Academia en qualité d’Académicien de plein droit (académicos titulares) Fernando Finvarb, qui occupera le fauteuil La Cumparsita, Osvaldo Minian, qui occupera le fauteuil Responso et Oscar Fresedo qui occupera le fauteuil Vida Mía (2).

Quant à la partie artistique, elle sera confiée au Maestro Raúl Garello, compositeur et bandonéoniste parmi les plus grands de l’actualité. Au cours de cette deuxième partie de la rencontre, la Academia Nacional del Tango présentera la Selección de Tangos de Juan Carlos Cobián, avec des arrangements et sur une idée de Aníbal Troilo (1914-1975), avec une orchestration dû à Argentino Galván (1913-1960), dans une interprétation de la Orquesta del Tango de la Ciudad de Buenos Aires, placée sous la direction de son fondateur, Raúl Garello (3).

Comme si vous étiez là-bas, grâce à Todo Tango :
La Casita de mis viejos, par l'orchestre de Héctor Artolas, avec le chanteur Jorge Vidal
Responso, dans une interprétation de l'orchestre de Atilio Stampone
Vida mía, par l'orchestre de Osvaldo Fresedo, avec le chanteur Héctor Pacheco
La Cumparsita interprétée par le Sexteto Mayor en 1998

Pour aller plus loin :
Cliquez sur les noms des artistes qui vous intéressent dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, pour accéder à l’ensemble des articles qui leur sont consacrés sur Barrio de Tango.
Dans la partie basse de la Colonne de droite (sur fond blanc), vous pouvez aussi visiter les sites de Raúl Garello (rubrique Troesmas) et de la Academia Nacional del Tango (rubriques Les institutions).

(1) Lucio Demare est le compositeur entre autres chefs d’oeuvre de Malena, sur un texte de Homero Manzi. La Casita de mis viejos comme Malena font partie des 231 letras que je présente, dans le texte original et en français, dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, à paraître courant avril aux Editions du Jasmin (France).
(2) Les Académiciens en titre occupent des fauteuils qui portent des titres de grands tangos et de grandes milongas. La Cumparsita se passe de commentaire. Responso est un instrumental composé par Aníbal Troilo pendant la veillée mortuaire de son ami, Homero Manzi (responso, c’est l’absoute, cette prière qu’on dit généralement au cimetière à l’issue de funérailles catholiques. Le mot a le sens du mot requiem en Europe, où la pratique des absoutes n’est connue que des fidèles très pratiquants et particulièrement informés des règles liturgiques. Vida mía (ma vie) est un tango de Osvaldo Fresedo, sur un texte de Emilio Fresedo.
(3) Horacio Ferrer vient de publier l’année dernière une biographie de Aníbal Troilo (voir
mon article du 19 septembre 2009 sur la présentation de cet ouvrage à Buenos Aires). Argentino Galván a donné son nom, à titre posthume, au programme de formation professionnelle musicale dispensée par la Academia Nacional del Tango (voir mon article du 27 février 2010, sur la rentrée 2010 du Conservatorio Argentino Galván à ce sujet).

Tres mujeres para el show au Casino de Rosario et tous les week-end d’avril à Buenos Aires [à l’affiche]

Tres mujeres para el show (trois femmes pour faire le spectacle) est un tour de chant monté par et pour Amelita Baltar, Marikena Monti et Susana Rinaldi en 1973 et qui a été repris, avec un succès colossal, à Clásica y Moderna, au printemps et à l’été, à Buenos Aires (voir mes articles du 5 novembre 2009, du 21 janvier 2010 et du 26 février 2010 sur ces trois reprises consécutives).

Ces dames reviennent à Clásica y Moderna tous les samedis et tous les dimanches d’avril.
Dans la semaine, elles se rendent ici et là. Elles seront notamment au Casino de Rosario le mercredi 21 avril à 22h30.
Attention : pour réserver votre place, vous devez être deux au minimum et vous devez vous rendre personnellement à la caisse du casino, ouverte au public de 12h à 5h du matin. La réservation est ouverte à partir du samedi précédent le spectacle et le dîner est compris dans le prix de la place (d’où l’impossibilité de réserver une seule place).

A Buenos Aires, c’est plus libre mais, prenez vos précautions, la salle va se remplir très, très vite et le spectacle va encore se jouer à guichets fermés !

Vous pouvez vous connecter aux sites de Susana Rinaldi et Amelita Baltar dans la partie inférieure de la Colonne de droite (sur fond blanc). Les deux liens figurent dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

En cliquant sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, ci-contre (partie haute de la Colonne de droite, sur fond gris), vous pourrez accéder à l’ensemble des articles que j’ai consacrés dans Barrio de Tango à chacune de ces grandes dames du tango.

Interview de Alfredo Piro dans Página/12 [à l’affiche]

C’est à l’occasion de la prochaine présentation du premier disque de Guitarra Negra, son groupe, que le chanteur Alfredo Piro a les honneurs d’une interview dans le supplément culturel de Página/12 de ce matin. Cette présentation aura lieu mardi prochain au Teatro Alvear (voir mon article du 20 mars 2010 à ce sujet).

Dans cette interview, le chanteur raconte la genèse du disque et explique comment il a opéré la sélection des titres.

“El repertorio fue el resultado del armado de temas para tocar en vivo. En base a eso se hizo una selección bastante peliaguda. Primaron ciertos factores, como el de diversificar géneros como para contraponer el título, porque al primer contacto con el disco uno ve que no es sólo de milongas, ¿no? Por otro lado, nos dejamos llevar por las canciones que más nos gustaban, o que más apuraban para estar listas, aunque en ningún momento primó elegir algún tema porque era más conocido que otro”
Alfredo Piro, Página/12

Le répertoire a été le résultat du montage des morceaux en vue d’un concert en public. Sur cette base, on a fait un choix sur le fil du rasoir. On a privilégié certains facteurs, comme celui de diversifier les genres pour faire contrepoint au titre, parce qu’au premier contact avec le disque, chacun voit que ce ne sont pas seulement des milongas, n’est-ce pas ? (1). D’un autre côté, on s’est laissé porter par les chansons qui nous plaisaient le plus ou qui étaient les plus urgentes à préparer, encore qu’à aucun moment, il n’a été prioritaire de choisir un thème parce qu’il était plus connu qu’un autre.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Un peu plus loin dans cette discussion à bâtons rompus, Alfredo Piro parle de la façon dont il a découvert Alfredo Zitarrosa, l’auteur-compositeur-interprète engagé uruguayen à qui rend hommage le disque de Guitarra Negra : à travers un hommage qui lui fut rendu il y a vingt ans, un an après sa mort, par différents artistes, dont étaient sa mère, Susana Rinaldi, et le chanteur catalan Joan Manuel Serrat, un artiste très cher au coeur de beaucoup de ses plus jeunes confrères et consoeurs argentins. C’était le 17 janvier 1990, et il s’en souvient visiblement comme si c’était hier.

Encore plus loin, il confie à Cristian Vitale, le journaliste qui l’interroge, qu’il produit en ce moment un nouveau disque de sa maman, qui y chantera accompagnée du seul bandonéon de Leopoldo Federico. Il va falloir surveiller la sortie de cet album.
Pour les avoir vus tous les deux ensemble sur scène au concert d’ouverture du Festival de Buenos Aires en août 2008 au Teatro Avenida (voir mon article du 25 août 2008), ça promet d’être quelque chose, comme on dit ordinairement en France pour signaler une qualité exceptionnelle.

Quant à Guitarra Negra, j’attends le disque que Alfredo Piro m’a gentiment envoyé par la Poste. Je trouverai bien le moyen de vous en faire un petit compte-rendu, d’autant que le directeur musical et les arrangements sont de Moscato (Maximiliano Luna, que vous connaissez aussi par ailleurs), et que je combinerai sans doute avec un compte-rendu sur Perfume de Tango, le nouveau disque de Mariel Martínez et Alejandro Picciano, que je viens de recevoir par la Poste aussi... Des artistes différents, des styles différents, des répertoires différents mais dans les deux cas, voix et guitares.

Après la présentation à l’Alvear mardi, Alfredo Piro et Guitarra Negra seront aussi à Clásica y Moderna, le samedi 17 avril. Je ne connais pas l’heure. Le programme de la journée à Clásica y Moderna (Callao 892) est plus que chargé : Federico Mizrahi se produit dans l’après-midi dans la série des concerts des Pianistas notables (voir mon article du 9 mars 2010 sur ce cycle de récitals gratuits) mais Tres Mujeres para el show fera exceptionnellement relâche ce samedi soir-là. Impossible de savoir pour l’heure quelle place Guitarra Negra trouvera dans ce programme ! Clásica y Moderna y pourvoira sur son site d’ici peu, lorsqu’ils publieront la programmation d’avril.

(1) Le disque s’intitule Milongas de A à Z. Or il se compose de milongas, de chacareras, de zambas, de gatos, de habaneras, de candombes... Il est assez fréquent à Buenos Aires de procéder ainsi par contrepoint, par anti-phrase ou par superlatif. C’est un trait de la culture locale qui nous est vraiment peu familier, au point que nous avons du mal à sentir les nuances du discours ainsi tenu.

Le show de Caracol n’aura pas lieu [à l’affiche]

Le chanteur Caracol devait clôturer la programmation de mars 2010 au Centro Cultural de la Cooperación ce soir, dans le cycle du Tango de Miércoles (voir mon article du 4 mars 2010 à ce propos). Mais l’artiste a dû renoncer à se produire pour raison de santé.

Depuis la lointaine Europe, on lui souhaite bien sûr un prompt rétablissement...

Pas de chance tout de même pour le CCC qui avait déjà dû annuler pour la même raison l'un des concerts de sa Rencontre d’Orchestres de Tango Municipaux en février, lorsque Cholo Mamone avait lui aussi dû déclarer forfait pour une indisposition sans gravité.

lundi 29 mars 2010

Jacqueline Sigaut et Hernán Reinaudo au Museo Casa Carlos Gardel [à l'affiche]

Capture d'écran du mail envoyé par Jacqueline

La chanteuse Jacqueline Sigaut et le guitariste (et compositeur) Hernán Reinaudo se produiront le lundi 12 avril à 18h30 au Museo Casa Carlos Gardel, rue Jean Jaures 735, au coeur de l'Abasto.

Ce musée consacré à Carlos Gardel est établi dans la dernière maison où il a vécu à Buenos Aires et où sa mère est décédée en juillet 1943 à 78 ans. Il est un lieu d'expositions, de conférences, de concert et de cours (danse, chant, guitare et même lunfardo). Le musée dispose aussi d'une bibliothèque. Il dispose d'une exposition permanente d'objets ayant appartenu à Carlos Gardel, à sa mère, ou témoignant de la carrière du grand artistes : affiches, partitions, correspondance, disques... Si l'entrée au musée est payante, pour la somme symbolique de 1 peso argentin, la plupart des activités qui y ont lieu sont gratuites.

La série de concerts dont fera partie ce récital s'intitule "mes après-midis avec Gardel". Il s'agit de concerts gratuits, sous réserve du règlement de l'entrée symbolique dans la maison. Elle est organisée par la Direction des musées de la Ville de Buenos Aires.

Pour en savoir plus sur ces artistes et sur ce musée, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans les différentes rubriques de la partie supérieure de la Colonne de droite (sur fond gris). Ce clic vous ouvrira l'ensemble des articles que j'ai publiés à leur sujet dans ce blog au jour où vous lisez cet article.
Pour les écouter, vous disposez de liens vers de nombreux sites et pages Myspace d'artistes, dont les leurs, dans la partie basse de la Colonne de droite (sur fond blanc).

La Biyuya revient à Avellaneda en avril [à l'affiche]

Affiche diffusée par Marina Baigorria

Avec un peu d'avance, pour une fois (ce sera pareil pour l'autre article de ce jour), voici déjà l'annonce du prochain concert du quintette La Biyuya à la Sociedad de fomento Crucesita Oeste, rue San Martín, à Avellaneda, une ville de la banlieue sud de Buenos Aires (dans la petite ceinture).

Ce sera le 10 avril prochain, à 21h, pour le prix de 15 $.

Le buffet est en plus, mais c'est annoncé clairement sur l'affiche : il est bon marché.

La Biyuya, chant, guitares, flûtes et percussions, est un groupe jeune de tango contemporain, qui alterne le répertoire classique (1) et leur propre musique originale. Ils préparent en ce moment leur 4ème disque (c'est toujours très long, en Argentine, de préparer un disque, ça prend généralement plusieurs années !).

Le 10 avril, ils représenteront le tango et partageront la soirée avec d'autres musiciens, comme c'est souvent le cas.

Si vous y allez, saluez-les de ma part. La chanteuse, Marina Baigorria, parle notre langue et ils sont tous des amis...

Pour mieux connaître La Biyuya, vous pouvez accéder à leur site. Il figure dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la partie inférieure de la Colonne de droite, avec tous les liens vers les sites des artistes (partie de la Colonne avec fond blanc).
Dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, et dans la rubrique Vecinos del Barrio dans la partie haute de la Colonne de droite, vous pouvez cliquer sur leurs noms pour accéder à l'ensemble des articles que j'ai consacré à ce quintette.


(1) Je vous recommande en particulier leur version de Pena Mulata, de Esquinas porteñas et de Mi vieja viola. J'ai eu la chance de les entendre les jouer en août 2007 au CCC et j'en suis encore émue. Du côté de leur musique à eux, Buenosairece, Rostros et Se van valent le déplacement (et le reste aussi).

dimanche 28 mars 2010

Vermouth dominical à Montevideo avec Joventango [à l'affiche]

Joventango, dont je vous ai parlé de la rentrée côté école de danse le 14 mars (lire l'article sous le lien), est aussi une association qui monte et anime des concerts.

Dont cette série du dimanche en début de soirée (1).

Ce soir, se produiront les chanteurs Margot Fornari et Jorge Lagussi et un couple de danseurs viendra faire une démonstration. Une milonga suivra le concert à partir de 21h30.

Prix d'entrée : 60 pesos uruguayens. C'est gratuit pour les adhérents de l'association.

Bonne soirée !



(1) A Buenos Aires, 19h, c'est l'après-midi. A Montevideo, c'est déjà la soirée... La vie nocturne à Montevideo est plus sage et raisonnable que de l'autre côté du Río de la Plata. Ils sont fous, ces Portègnes !

Un article aux couleurs des Rameaux : hommage à Ariel Ramírez pour le Mercredi Saint [à l'affiche]

Le compositeur de folklore Ariel Ramírez est décédé le 18 février dernier. Sa mort a profondément bouleversé le public argentin pour qui sa musique avait représenté une grande revendication identitaire et culturelle dans toute la seconde moitié du 20ème siècle.

Ariel Ramírez était l'auteur entre autre de Misa Criolla (messe d'Amérique du Sud). Et c'est cette Misa Criolla qui sera donnée en concert d'hommage mercredi prochain, 31 mars, Mercredi Saint, à 20h, à la cathédrale de San Justo, une ville au sud-ouest de Buenos Aires, dans la petite ceinture, la proche banlieue de la capitale argentine. L'entrée sera gratuite.

La Misa Criolla sera interprétée par la Orquesta Nacional Juan de Dios Filiberto, le Choeur Polyphonique National (Coro Polifónico Nacional), Jaime Torres, Zamba Quipildor et le propre fils du compositeur, Facundo Ramírez.

Un spectacle à ne pas manquer, si vous êtes dans les parages.

China Cruel et le duo Angel Pulice-Ruth de Vicenzo ensemble au Tasso [à l'affiche]

Copie d'écran du mail envoyé par les artistes

Encore des artistes que les fidèles lecteurs de Barrio de Tango commencent à bien connaître. En tout cas, ceux qui lisent ce blog depuis son ouverture, le 19 juillet 2008.

Pour les autres, quelques mots de présentation :

China Cruel est un quintette de musiciennes + une chanteuse qui interprètent du tango de répertoire et les compositions personnelles des filles du groupe, le plus souvent signée par Verónica Bellini (la pianiste) mais pas toujours. Voir leur site dans la partie basse de la Colonne de droite (sur fond blanc), dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

Angel Pulice est un auteur compositeur interprète qui chante lui-même en s'accompagnant à la guitare. Sa partenaire, Ruth de Vicenzo, est chanteuse et accordéoniste.

Je vous ai récemment parlé de China Cruel qui faisait sa rentrée au Teatro Alvear et de Angel et Ruth qui étaient parmi les artistes du 1er Festival de Tango Indépendant en février (à Buenos Aires aussi).

Les deux groupes seront donc mercredi prochain sur la scène du Centro Cultural Torcuato Tasso, dont vous savez tous qu'il se situe dans le quartier de San Telmo (face au Parque Lezama).
L'adresse est donc rue Defensa 1575.
Et l'entrée est fixée à 25 $ (peso argentin, à ne pas confondre avec la devise des Etats-Unis. Les deux n'ont plus la même valeur depuis décembre 2001).

Comme d'habitude sur Barrio de Tango, les mots-clés du bloc Pour chercher, para buscar, to search vous permettent d'accéder aux autres articles portant sur les mêmes thèmes : artistes, quartier, discipline artistique etc...
La Colonne de droite vous propose un choix plus vaste de thèmes couvrant l'ensemble des 1240 articles publiés dans ce blog depuis son lancement.

Las Minas del Tango Reo ont changé de guitariste jusqu'à juillet [à l'affiche]

Mardi 30 mars à 21h30, Las Minas del Tango Reo, que vous connaissez bien si vous lisez régulièrement Barrio de Tango, se produiront à Clásica y Moderna, Callao 892, un bar notable (Bar classé au patrimoine de Buenos Aires) que vous connaissez bien aussi, comme si vous y étiez allée déjà je ne sais plus combien de fois, dans le sud du quartier de Recoleta.

Las Minas del Tango Reo (ce qu'on pourrait traduire par "les nénettes du tango qui se fiche du monde"), c'est un spectacle qui a déjà quatre ans dans lequel les chanteuses Valeria Shapira et Lucrecia Merico chantent et jouent un répertoire choisi de poésie faubourienne des années 1920 et 1930, souvent tiré de ce théâtre populaire très en vogue à cette époque qui s'appelle le Sainete Porteño (voir l'ensemble des articles Théâtre dans la rubrique Tangoscope, dans la partie haute de la Colonne de droite, sur fond gris).

Et comme leur guitariste habituel, Daniel Pérez, vient d'arriver en France, où il vient présenter, avec la flûtiste Marie Crouzeix, leur disque commun Au Taquet (voir mon article sur la présentation de ce disque à Buenos Aires cet été), elles ont demandé à Nacho Iruzubieta de les accompagner.
Nacho, je vous en ai parlé il n'y a pas longtemps : c'est l'un des guitaristes du groupe Guitarra Negra qu'anime le chanteur Alfredo Piro et que dirige musicalement le guitariste Maximiliano Luna, plus connu des lecteurs de Barrio de Tango sous son surnom : Moscato (voir mon article du 20 mars sur la sortie de leur disque et sa présentation au Teatro Alvear le 6 avril prochain).

Pour mieux connaître les artistes cités dans cet article, vous pouvez vous référer aux autres articles qui leur sont consacrés dans ce blog (cliquez sur leurs noms dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search). Et pour ceux dont le nom ne figure pas là-haut, vous les trouverez sans doute dans la rubrique Vecinos del Barrio ou dans les articles dont je vous donne le lien à l'intérieur du texte.

Vous pouvez aussi aller visiter leurs sites ou pages Myspace.
Sur Barrio de Tango (ce blog), les sites externes sont rassemblés dans les rubriques de la partie inférieure de la Colonne de droite (partie sur fond blanc). Les sites des musiciens et chanteurs sont regroupés dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.

samedi 27 mars 2010

Osvaldo Requena nous a quittés [Actu]

Photo Fernanda Corbani

C'est le triste événement qui est survenu à Buenos Aires dans la nuit de jeudi à vendredi : le pianiste et compositeur Osvaldo Requena est décédé à l'âge de 78 ans. C'est le Syndicat argentin des musiciens, qu'avait fondé Osvaldo Pugliese en 1936 et dont il était membre, qui l'a annoncé à la presse.

Osvaldo Requena était né à Buenos Aires le 29 juin 1931. Il appartenait à une famille de musiciens. Son oncle, bandonéoniste, avait appartenu à l'orchestre de Pedro Maffia et avait été le professeur de Leopoldo Federico et José Libertella pour n'en citer que deux.

Lui même entra dans la carrière comme pianiste de l'orchestre de Raúl Kaplun en 1951 et il travailla aussi avec Eduardo del Piano, Eduardo Rovira, Atilio Stampone (actuellement président de la Sadaic), Florindo Sassone et Leopoldo Federico, qu'il considérait le grand ami que le tango lui avait donné. Il forma son propre trio en 1985 avec le grand violoniste piazzollien Fernando Suárez Paz et le bandonéoniste Daniel Binelli, qui ouvrait, précisément, jeudi soir, le cycle Tangocontempo au Café Vinilo (lire mon article du 25 mars 2010 à ce sujet). Le trio s'appellait Tango Sessions. Au bout de quelques années, Reynaldo Nichele et Carlos Pazo sont venus remplacer le violoniste et le bandonéoniste des premiers temps.

Osvaldo Requena fut un compositeur et un arrangeur de tango, il fut aussi compositeur de musique de film.

En 1984 et 1991, il avait été le chef de la Orquesta Nacional Juan de Dios Filiberto, que dirige aujourd'hui Atilio Stampone.

Il a fait de nombreuses tournées dans le monde, il a joué notamment aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Il était jusqu'à sa mort l'un des chefs de l'orchestre qui accompagnait le spectacle Café de los Maestros, actuellement en tournée en Asie, avec les danseurs Aurora Lubiz et Luciano Bastos, qui m'ont fait l'honneur et l'amitié de me confier une photo d'eux pour illustrer la couverture de mon livre.

Osvaldo Requena laisse derrière lui 400 disques comme directeur d'orchestre et accompagnateur de nombreux grands chanteurs et comme pianiste, il a enregistré 800 morceaux. L'un de ses derniers disques était sorti en 2008, il rassemblait de grandes pointures du tango comme Leopoldo Federico et le chanteur José Angel Trelles pour un hommage à l'équipe de football du San Lorenzo, le club du quartier de Almagro, l'équipe préférée de mon ami Alorsa, parce qu'en 2008 les Bleu et Grenat fêtaient leur centenaire : Milonga del Centenario, chez RGS Music.

Pour aller plus loin :
lire la dépêche de Telam du 27 mars 2010
lire l'article de Clarín du 27 mars 2010
lire l'article de La Nación du 27 mars 2010.

A l'heure où je publie cet article, le site de Página/12 ne parle pas de la disparition d'Osvaldo Requena.

Comme à mon habitude dans ce blog lorsqu'une personnalité s'en va, je renvoie aux jours suivants le reste de l'actualité, y compris cet incroyable marathon de tango que la communauté homosexuelle de Buenos Aires a lancé aujourd'hui, pour 42 heures ininterrompues de bals, de cours et de conférence-débats, un peu partout dans la capitale argentine (Monserrat, Balvanera, Almagro, Palermo...). Et le retour sur scène de Alejandro Szwarcman, à Fina Estampa, Camarones 1599, à l'angle avec la rue Donato Alvarez, ce soir, à 22h.

vendredi 26 mars 2010

Contratapa : 4ème de couv de Barrio de Tango (ed. du Jasmin) [Disques & Livres]

Alors que va s’achever la souscription (1) de mon livre, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, bientôt aux Editions du Jasmin, je devais aux lecteurs de ce blog un dernier article avant la parution : j’avais déjà publié une image de la couverture, dès le 6 janvier (cliquez sur le lien pour lire l’article) et je vous avais promis la 4ème de couverture.

La voici donc, telle qu’elle sera sur le livre dans son format authentique de 16 sur 24 (sur la photo, il manque le code barre que l’imprimeur est en train de placer en bas à droite sur l’image).

Le présent article est donc minimaliste : qu’ai-je besoin d’ajouter ? Sinon que, pour pouvoir lire confortablement cette 4ème de couv, il faut cliquer sur l’image pour l’obtenir en une résolution meilleure, tout à fait lisible à l’écran.
Attention : le document est en prévu pour une lecture sur écran, son rendu imprimé n’est donc pas excellent.


Il convient encore d’ajouter, pour ceux qui auraient été pris par le temps, que la souscription court jusqu’au 30 mars (elle prend donc fin mardi prochain à minuit).
Pour souscrire, à 20 € au lieu de 24,90 €, il vous suffit de télécharger le bon de souscription, de l’imprimer, de le remplir et de l’envoyer à l’éditeur avec votre règlement (en euros).
Vous pouvez télécharger le bon sur ce blog (il est dans mon article du 26 février dernier) ou sur le site du Jasmin (sur la page d’accueil, cliquez sur la mention Avant le 30 mars).

Vous pouvez aussi, si c’est sur votre chemin ce week-end, le demander personnellement à l’éditeur, Saad Bouri, sur le stand du Jasmin au Salon du Livre d’Eaubonne (95) tout le week-end (27 et 28 mars 2010). Ou à Fabienne, sur le stand du Jasmin dans le petit Salon du Livre de l'école maternelle d'Orsay (91), dimanche de 14h à 18h.

Rude concurrence pour le Salon du Livre de Paris qui s’ouvre en ce moment à la Porte de Versailles : le Salon d’Eaubonne est d’accès libre et gratuit. Celui d'Orsay itou. Et puis à Eaubonne comme à Orsay, on a en plus le temps de parler vraiment avec les auteurs (mais je n’y serai pas) et avec les éditeurs.

Les liens utiles :
vers mon article de présentation générale (du 6 janvier 2009)
vers mon article n° 1 sur le disque Melopea (à l'occasion de l'ouverture de la souscription)
vers mon article n° 2 sur le disque Melopea (avec copie de la page du livre)
vers mon article sur la 4ème de couverture (du 26 mars 2009)
vers le site des Editions du Jasmin
vers mon article du 22 mars sur le Salon du Livre d’Eaubonne (27 et 28 mars) et le petit Salon du Livre d'Orsay (28 mars)
Pour se procurer le livre en librairie, cliquez sur le lien.

Pour lire les autres articles relatifs à Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, cliquez sur le mot-clé Ant Jasmin dans la rubrique Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, sous le titre.

Pour vous faire votre idée sur mes traductions, vous pouvez aussi consulter la page Ecouter du site de Rodrigo Rufino et Gisela Passi, deux professeurs de tango argentin, tous deux nés à Buenos Aires et qui exercent leur métier, la semaine, à Paris (où ils animent 5 cours réguliers sur trois lieux différents) et, le week-end, en région et même parfois hors des frontières hexagonales. Depuis le mois de décembre, chaque mois, j’y publie en exclusivité des traductions de letras, présentées systématiquement en version bilingue avec quelques notes sur le contexte.
Prochains rendez-vous autour du livre : sa sortie mi-avril, sa présentation parisienne le 3 mai et, le week-end précédent, sans doute une présentation officieuse sur un salon du livre d'Arras où je me rendrai sur le stand du Jasmin.

(1) Une souscription est une opération commerciale peu fréquente : pouur une maison d’édition, il s’agit de vendre par anticipation directement aux particuliers (seuls ou fédérés au sein d’une association) un livre sur le point de paraître, le tout agrémenté d’une importante réduction (ici, 20 % sur le prix mentionné sur la couverture, alors que la loi française n’autorise pas les libraires à concéder plus de 5% de réduction). Une souscription permet donc à un éditeur de toucher directement les premiers lecteurs d’un livre et d’avoir perçu les premières recettes au moment même où le livre paraît. Dans le cas d’une publication ordinaire, ce sont les libraires qui assurent la première diffusion auprès du public et l’éditeur doit attendre plusieurs semaines après la parution du livre pour engranger les premiers règlements. Une souscription, comme un salon d’ailleurs, c’est donc un moment privilégié où public, éditeurs et auteurs peuvent entrer en contact directement les uns avec les autres.
Pour le lecteur, de son côté, la souscription lui permet d’acquérir à un prix avantageux un livre qu’il reçoit chez lui dès sa parution, voire quelques jours même avant la parution.
Sur l’opération Barrio de Tango, les chèques des souscripteurs seront encaissés lorsque les Editions du Jasmin auront reçu depuis Buenos Aires les disques Melopea qui accompagnent le livre (voir
mon article sur le contenu du disque). Les CDs arriveront après Pâques, et dès leur réception, le Jasmin procèdera à l’expédition du livre et du disque à chacun des clients.
Le livre sera disponible en librairie à la mi-avril et pourra être commandé sur le site de l'éditeur dès le début avril au prix définitif de 24,90 €. Il sera présenté officiellement à la Maison de l’Argentine le lundi 3 mai lors d’une soirée à laquelle je compte faire participer quelques amis musiciens.
Plus d’informations sur cette rencontre à la Maison de l’Argentine sur ce blog d’ici quelques jours.

Típica et quatuor à cordes pour un seul concert [à l’affiche]


Les lecteurs de Barrio de Tango connaissent bien la Orquesta Típica Fernández Fierro qui a ses quartiers à l’Abasto, el Club Atlético Fernández Fierro, rue Sánchez de Bustamante. En revanche, El Club de Tobi a fait l’objet d’un bien moins grand nombre d’articles dans Barrio de Tango.

Donc une petite présentation s'impose : il s’agit d’un quatuor à cordes uruguayen qui a été fondé en 1996 et qui joue tous les genres musicaux de la musique populaire, du rock au tango ou en sens inverse. Ils se produisent dans des salles mais aussi dans la rue, à Montevideo, qui est leur ville de résidence. Il ont choisi pour emblème l’étrange violon-insecte qui agite ses six pattes sur la page d’accueil de leur site, que je vous invite à visiter : vous pourrez les écouter en glissant la souris sur l’écran pour faire apparaître les différents cartouches des diverses pages du site.

Le site de la OTFF est quant à lui disponible en permanence dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales, dans la partie inférieure (sur fond blanc) de la Colonne de droite de ce blog.

Les deux groupes feront donc cause commune ce soir à 21h, au Niceto Club, avenue Niceto Vega, au numéro 5510. La salle de concert (70 places) se situe au 1er étage. Le prix varie selon que vous restez debout (40 pesos argentins) ou que vous voulez être assis (60 pesos argentins).

Et pour le reste, vous retrouverez la OTFF comme d’habitude le mercredi 31 mars dans ses murs, rue Sánchez de Bustamante.
Pour aller plus loin :
Visiter le site du Club de Tobi
Visiter le site du Niceto Club

jeudi 25 mars 2010

Tangocontempo édition n° 2 au Café Vinilo [à l’affiche]

Pour la seconde année consécutive, le Café Vinilo (Gorriti 3780) se lance dans une série de concerts de tango intitulé Tangocontempo, un jeu de mot qui associe l’idée d’un tango qui ait du tempo (tango con tempo) et celle d’un tango contemporain.

Comme dit Diego Fischerman au début de son article sur ce cycle qui commence cette nuit, "le tempo, c’est fondamental dans n’importe quelle musique mais en ce qui concerne le tango, c’est presque une religion".

C’est le bandonéoniste Daniel Binelli qui ouvre cette saison, ce soir, jeudi 25 mars 2010, à 21h30. Ce sera aussi le retour de ce musicien sur scène à Buenos Aires, où il n’a pas joué depuis 10 ans, période pendant laquelle il ne s’est produit qu’à l’étranger. Il sera accompagné pour l’occasion de son propre groupe, formé par César Angeleri à la guitare, Julio Graña au violon, Martín Keledian à la basse et à l’harmonica, et au piano Cristián Zárate et Claudio Espector. Il a invité en plus la pianiste Polly Ferman.

La série de concerts se poursuivra tous les jeudis et les prochains musiciens inscrits au programme sont Joel Tortul et le Carlos Corrales Trío, le Quinteto du pianiste Nicolás Guerschberg et le Cuarteto de saxos qui se partageront la soirée du 1er avril.

Le programme est fixé jusqu’au 27 mai avec une liste d’artistes impressionnante que vous pouvez consulter sur l’article que Diego Fischerman a consacré à cette manifestation dans le supplément culturel de ce matin de Página/12, qui comporte aussi une forme d’interview de l’un des animateurs du programme, Esteban Falabella, qui tient la guitare dans le Quinteto Real où il remplace Ubaldo de Lío, désormais retiré comme l’autre fondateur, le pianiste Horacio Salgán.

mercredi 24 mars 2010

Horacio Ferrer recevra la médaille du Bicentenaire demain [Troesmas]

Le 25 mai 2010, l’Argentine fêtera le bicentenaire de sa première déclaration d’indépendance (il y en eut deux), signée à Buenos Aires le 25 mai 1810. A cette occasion, la République argentine décorera 200 personnalités et institutions en leur remettant une médaille commémorative de ce grand événement national.

Or on a appris lundi dernier que le poète Horacio Ferrer figurait au nombre des 200 récipiendaires, choisis pour leur contribution à l’amélioration de la vie de leurs concitoyens et leurs qualités d’honnêteté, d’effort, de solidarité, d’honneur, de créativité, de courage, de loyauté, de conviction et de défense de leurs propres valeurs comme des valeurs partagées par tous.

Horacio Ferrer recevra la médaille du Bicentenaire le jeudi 25 mars à 19h30 au Pavillon du Bicentenaire, situé sur la Avenida del Libertador au numéro 3600, un pavillon qui a vocation à devenir un musée une fois passées les festivités commémoratives et où se tient actuellement une exposition sur les femmes et les rôles qu’elles ont joués pendant ces 200 ans de vie nationale.

Après la remise de médaille, Horacio Ferrer et Oscar Conde, membre de la Academia Porteña del Lunfardo, tiendront une conférence dialoguée sur le thème du Lunfardo, langue du tango.

Horacio Ferrer est le fondateur et le président de la Academia Nacional del Tango, il est aussi membre de la Academia Porteña del Lunfardo. Le lecteur de Barrio de Tango (le blog) peut trouver tous les articles que je lui ai déjà consacrés dans ces pages en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, à la section des Poètes, dans la Colonne de droite, partie supérieure, sur fond gris (1).


(1) Je me suis efforcée de traduire en français quelques unes de ses oeuvres à plusieurs reprises et j’ai la chance et l’honneur d’avoir reçu là-dessus son accord sans réserve.
Mes premières traductions sont parues en juin 2008, sous la forme d’un hommage pour ses 75 ans, dans le numéro 20 de la Revue Triages, publiée par les Editions Tarabuste (rue du Fort, 36170 St-Benoît-du-Sault, France, tél. 00 33 (0)2 54 47 66 60, fax : 00 33 (0)2 54 47 67 65). Il s’agit des 15 pages centrales de ce numéro où vous trouverez 11 de ses poèmes et letras (dont Yo soy María, le grand air de l’opéra-tango María de Buenos Aires qu’il a signé en 1967 avec Astor Piazzolla).
Horacio Ferrer est également très présent dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, à paraître aux Editions du Jasmin, avec 12 de ses letras, dont Chiquilín de Bachín et Balada para un loco qui sont deux classiques que les Argentins connaissent par coeur.
Pour lire mes articles concernant Barrio de Tango, le livre, cliquez
sur ce lien.
Pour lire mes articles concernant María de Buenos Aires dont on a fêté les 40 ans de la création en 2008, cliquez
sur ce lien.
Pour lire mes articles concernant Balada para un loco dont on a fêté l’année dernière les 40 ans de la création, le 16 novembre 1969, cliquez
sur ce lien.

mardi 23 mars 2010

Ciudad Baigon demain au CCC et bientôt en Europe [à l’affiche]

Le Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini est un centre culturel dont l’objectif est de promouvoir l’économie sous la forme coopérative, un type de société commerciale porteur d’un grand dynamisme économique en Argentine. Le CCC s’est installé en plein quartier des théâtres et des librairies, sur l’avenue Corrientes, au numéro 1543. Tous les mercredis, à partir de 21h30, son département consacré au tango, la Ciudad del Tango, y organise, dans la salle Osvaldo Pugliese, au fond, au niveau du rez-de-chaussée, un concert avec des artistes qui ont peu accès aux médias et que le conseil de la Ciudad del Tango considère comme novateurs. Le 31 mars, la Ciudad del Tango accueillera le chanteur Caracol, qui lui a, pour le moins, ses entrées dans la programmation de la 2 x 4, la radio 100% tango de la Ville de Buenos Aires, installée sur le trottoir d’en face, dans le Complexe culturel San Martín (pour écouter la 2 x4, cliquez sur le lien dans la rubrique Ecouter, dans la partie inférieure de la Colonne de droite).

Ciudad Baigon rue Defensa un dimanche d'août 2008

Demain, dans le cadre de cette série Tango de Miércoles, c’est donc la Orquesta Típica Ciudad Baigon, qui joue tous les dimanches après-midi dans la rue Defensa, à la Feria de San Telmo, qui s’installera sur la petite scène de la Sala Osvaldo Puglisese.
Entrée des spectateurs dans la salle à 21h30.
Prix de la place : 20 $ (peso argentin).

La Orquesta Típica Ciudad Baigon partira ensuite à la mi-avril en tournée en Europe : l’orchestre sera le 30 avril à Nîmes à la Milonga de l’association El Rebote, 292 route de Rouquairol, et le 1er mai à Tarbes. Ils seront le 6 mai à Bruxelles et le 8 mai à Lausanne, où ils animeront une grande milonga de l’association Tangofolie.

Les informations concernant Tarbes et Bruxelles ne sont pas disponibles.

L'orchestre passera aussi dans plusieurs villes non francophones, comme Rivoli (Italie), Ludwigburg et Weimar (Allemagne) et Prague (République Tchèque).

Conseils que l’on peut donner à tous ceux qui auront la change d’aller les écouter, que vous soyez danseurs ou non : demandez-leur avant tout de jouer leur propre musique. Cela leur fera plaisir et bien plus que cela : ils se sentiront tout à fait reconnus et compris pour ce qu’ils sont, des créateurs du tango d’aujourd’hui, un art vivant et non pas une musique embastillée dans les sillons de disques 78 tours remasterisés en disques compacts. Vous verrez : leur musique est bonne, originale, forte, les instrumentistes ont du talent et le chanteur aussi. Ils ont auto-produit un disque, qui porte leur nom : Ciudad Baigon, dont il est à peu près sûr que vous pourrez l’acheter à l’issue des concerts (ou avant). Et c’est parce qu’ils créent cette musique là, ce tango du 21ème siècle qu’il est si frustrant pour eux de faire le long et coûteux voyage vers l’Europe pour s’entendre réclamer par les responsables de milonga encore et toujours et uniquement les mêmes morceaux archi-connus du répertoire de D’Arienzo, Troilo, Pugliese, Di Sarli et Canaro comme si rien d’autre n’existait que ce club des Cinq.

Voici un extrait du texte de présentation qu’ils ont mis en ligne sur leur page Myspace et sur leur site. Cela devrait vous donner une idée de la perspective dans laquelle ils travaillent :

Una nueva generación. Una necesidad filtrándose. La mirada a la tradición empieza a funcionar ya no como espejo, más bien como puente hacia lo inexplorado. Fórmula donde se desarrolló el verdadero trabajo grupal, donde se forjó la formación que llevo el Tango a su Época de Oro: la Orquesta Típica. A partir de ahí, percibir la nueva sociedad; producir en consecuencia. Explorar el folklore urbano para arribar a dos instancias obligadas: crear lo que no existe, alcanzar la excelencia de lo existente. Descubrir ese lenguaje social en constante distorsión; ese lenguaje que disloca su discurso a cada momento generando lo nuevo.
Ciudad Baigon

Une nouvelle génération. Un besoin qui s’infiltre. Le regard vers la tradition commence à fonctionner non plus comme un miroir mais bien plutôt comme un pont vers l’inexploré. Formule dans laquelle s’est développé l’authentique travail d’équipe, dans laquelle s’est forgée la formation qui a porté le tango à son siècle d’or : la Orquesta Típica (1). A partir de là, percevoir la nouvelle société, produire en conséquence. Explorer le folklore citadin pour monter jusqu’à deux instances obligatoires : créer ce qui n’existe pas, atteindre l’excellence de l’existant. Découvrir ce langage social en constante distorsion, ce langage qui disloque son discours à chaque moment pour générer du nouveau.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour en savoir plus sur les artistes, consultez leur site ou leur page Myspace :
Site de Ciudad Baigon
Page Myspace de Ciudad Baigon
Page Myspace de Caracol
Pour en savoir plus sur El Rebote, l’association de tango nîmoise, cliquez sur le lien vers son site.
Pour en savoir plus sur Tangofolie, l’une des nombreuses associations de tango lausannoises, cliquez sur le lien vers son site.

(1) La orquesta típica, c’est une formation dont la composition s’est stabilisée à la fin des années 1910, au tournant des années 20. Elle compte 4 instruments obligatoires : le violon, le piano, le bandonéon et la contrebasse. A la grande époque des cabarets, dans les années 30 et 40, les Grands orchestres, ceux de Canaro (Francisco, Juan ou Rafaél), Pugliese (Osvaldo ou Alberto, l’un de ses frères aînés), Troilo, Di Sarli, Caló, Fresedo, Biaggi, D’Arienzo etc. comptait 4 ou 5 violons, un nombre similaire de bandonéons, une contrebasse et un piano. Il fallait du volume instrumental pour produire le volume sonore de nature à remplir les salles de bal, puisque la sonorisation n’existait pas encore. Elle est apparue dans les années 60 et a tué ce qui restait de grands orchestre. Une Orquesta Típica peut s’adjoindre d’autres instruments : la voix humaine en premier lieu, la guitare, l’alto et le violoncelle sont les plus fréquents. Raúl Garello n’hésite pas à ajouter des percussions, notamment une batterie, et de réintroduire certains instruments à vent, supplantés dans les années 20 par le bandonéon (flûte traversière, hautbois, clarinette, voire cuivres). L’apparition de la Orquesta Típica correspond à l’arrivée dans l’univers du tango de musiciens professionnels formés, passés par des écoles classiques, la plupart du temps des conservatoires : les pianistes. Elle correspond aussi à la fin de la phase d’apprivoisement du bandonéon, un instrument très difficile à maîtriser et pour lequel il n’existait pas d’école jusqu’alors. Il fallut donc que des pionniers comme Eduardo Arolas et Paquita Bernardo essuient les plâtres, se fassent la main sur la complexité de ce clavier et de ce soufflet pour qu’apparaissent les premiers virtuoses que furent Pedro Maffia et Pedro Laurenz dont le talent permit au tango d’être identifié assez vite au timbre du bandonéon. Aujourd’hui, les orquestas típicas sont la plupart du temps des quatuors ou des quintettes et les grands orchestres de ce type aujourd’hui compte une douzaine de musiciens, rarement plus. Il faut être la Orquesta Escuela de Tango Emilio Balcarce pour se produire sur scène en formation de 17 musiciens et la Orquesta de Tango de la Ciudad de Buenos Aires pour rassembler 32 instrumentistes. Les deux sont des formations subventionnés par les finances publiques, en l’occurrence celles de la Ville de Buenos Aires. Ciudad Baigon est une coopérative privée. Comme Astillero. Comme la Fernández Fierro. Comme beaucoup de formations de musiciens jeunes, très nombreuses à Buenos Aires et dans les environs.

Oscar del Priore distingué par la Legislatura Porteña [Actu]

Le journaliste, historien et conférencier Oscar del Priore a été élu Personnalité Exceptionnelle de la Culture par la Chambre des Députés de la Ville Autonome de Buenos Aires.

Oscar del Priore est un journaliste et animateur radio qui travaille sur les ondes depuis le début des années 1960. Il avait alors 17 ans. Il a été avec Raúl Garello co-fondateur en 1980 de la Orquesta de Tango de la Ciudad de Buenos Aires, dont il présente toujours aujourd’hui tous les concerts. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le tango, dont une biographie de Aníbal Troilo, Toda mi vida, éditée en 2003 et une autre de Osvaldo Pugliese, Osvaldo Pugliese, una vida en el tango, sortie en 2008. Dès 1967, il avait publié une Breve historia del Tango, sept ans après que Horacio Ferrer ait sorti son El tango, su historia et evolución, qui est considéré comme le premier ouvrage d’un véritable historien sur le genre. Oscar del Priore a aussi publié des anthologies, dont Cien tangos fundamentales en 1998, réédité en 2008, et El tango en sus letras en 2006.

Il est membre de la Academia Porteña del Lunfardo et de la Academia Nacional del Tango, dont il a été l’un des 1ers vice présidents (c'est Gabriel Soria qui occupe ces fonctions actuellement).

C’est aussi un enseignant qui a fondé la Universidad del Tango de Buenos Aires, un centre culturel qui dépend du Ministère de l’Education portègne qui le malmène tant et plus sous l’actuel gouvernement. Il a longtemps enseigné à la Academia Nacional del Tango et au Centro Cultural Konex, entre autres institutions.

Le vote à la Legislatura a été mis à l'ordre du jour sur l'initiative du député Oscar Moscariello, qui appartient au PRO (le parti auquel appartient Mauricio Macri, actuel Chef du Gouvernement portègne). Oscar Moscariello agissait en sa qualité de 1er vice président de la Legislatura et membre de la Commission culturelle.

La cérémonie qui solennise toujours ce genre de déclaration aura lieu le 9 avril à 18h au Salón Dorado Hipólito Yrigoyen, au 1er étage de la Legislatura (Perú 160). L’acte est public.

lundi 22 mars 2010

Tango para Dos à la Biblioteca Café [à l’affiche]

La chanteuse Jacqueline Sigaut, de Buenos Aires, et le pianiste et compositeur argentin, installé à Montréal, Víctor Simon, se produiront ensemble le mardi 30 mars 2010 à 21h à la Biblioteca Café, avenue Marcelo T de Alvear, n° 1155, dans le quartier de Retiro.

Tango para Dos, choisi pour intitulé le concert, est un titre copié de la formule qu’on emploie pour commander au restaurant un même plat pour deux personnes. Comme on est à la Biblioteca Café, le choix s’imposait.

Le tarif pour le spectacle seul est de 25 $ (peso argentin). La consommation est alors obligatoire à hauteur de 20 $ au minimum (ce qui nous fait donc 45 € en tout, juste pour le concert, le show comme disent les Argentins).
Si vous voulez dîner, l’ensemble dîner (cena) et show est à 70 $, c’est-à-dire un prix plus que raisonnable et plutôt intéressant. Rien à voir donc avec ces cena-shows à touristes à 300 ou 400 pesos la soirée par personne, avec cuisine internationale dans l’assiette. Là, c’est du vrai tango et de la vraie cuisine pour les Portègnes et en plus les étrangers sont aussi les bienvenus, sans qu’ils soient ipso facto transformés en productives vaches à lait...

Les lecteurs fidèles de ce blog connaissent déjà très bien Jacqueline Sigaut dont j’ai parlé à de très nombreuses reprises (vous pouvez vous reporter à ces articles en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans la rubrique Vecinos del Barrio dans la Colonne de droite). En revanche, cet article est le premier que je consacre à Víctor Simon.

Le lien vers le site de Jacqueline Sigaut se trouve dans la partie basse de la Colonne de droite, dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales.
Pour consulter le site de Víctor Simon, cliquez sur le lien.

Concert tango aux Lilas [ici]

Un groupe d’artistes franco-argentins, établis en France, depuis toujours ou depuis de très nombreuses années, donnera samedi prochain un concert au Triton, 11bis rue du Coq Français, aux Lilas, Seine-Saint-Denis.
Les Lilas est une commune limitrophe de Paris. La salle est desservie par les stations de métro Porte des Lilas (lignes 3bis et 11) ou Mairie des Lilas (ligne 11), au nord-est de la capitale.

Le Triton est une salle associative qui fonctionne depuis 1999, elle se réclame de la démarche éthique et durable, du respect des artistes et du public dont elle annonce, dès sa page d’accueil, qu’il s’agit d’une utopie (1).

Capture d'écran du site du Triton

La salle de spectacle est couplée à un restaurant, ouvert de 19h jusqu’à 1h du matin pour le dîner et depuis le début de cette année tous les midis pour le déjeuner (avec une carte très appétissante et des plus raisonnables à découvrir sur le site Internet avant de déguster à table).

Le groupe d’artistes qui se produira samedi prochain se compose de la chanteuse Sandra Rumolino, du pianiste et compositeur Gerardo Pérez Le Cam, du bandonéoniste Juanjo Mosalini, qui jouera auparavant à l’Alimentation Générale, le jeudi 25 mars, avec le groupe Ombú (lire mon article du 20 mars à ce propos), et du violoniste Iacob Maciuca (qui, lui, est roumain). Le concert, intitulé Viento Sur, devrait présenter quelques titres du nouveau disque de Gerardo Pérez Le Cam, Tango Balkanico, sa deuxième production discographique avec cette chanteuse et ce violoniste (2).

Le concert du 27 mars est à 21h.

Les places sont à un tarif dont je n’ai pu trouver le montant exact sur les différents sites auxquels j’ai été renvoyée au cours de mes recherches. Le mail diffusé par la chanteuse est muet sur ce point. Le site du Triton annonce, quant à lui, que le spectacle est en tarif E, lequel correspond lui-même à deux prix normaux (18 € ou 22 €) et à plusieurs prix réduits en fonction de divers critères (un tarif réduit pour les moins de 25 ans, les intermittents du spectacle, les chômeurs et les étudiants, et un autre, encore plus bas, pour les adhérents et les enfants de moins de 12 ans, le tout dédoublé comme pour le tarif normal).
La FNAC, sur le site de laquelle vous êtes envoyé pour acheter vos places en ligne, annonce deux montants : 20 € et 17 €.

Il est possible néanmoins de réserver par téléphone et à la caisse, sur place.

Pour en savoir plus sur les artistes et écouter leur musique, visitez leurs sites et leurs pages Myspace :
Site de Gerardo Pérez Le Cam
Site de Sandra Rumolino
Page Myspace de Juanjo Mosalini
Page Myspace de Iacob Maciuca
Pour connaître la programmation et la salle de spectacle, visitez le site du Triton.

(1) C’est une vision pessimiste de la situation présente mais hélas, ils n’ont pas tout à fait tort !
(2) Je me rappelle les avoir entendus tous les trois au Festival La Milonga Oxidada au Théâtre de la Bastille, à Paris, pendant l’été 2005 : ils dégageaient une grande présence sur scène et avaient donné un concert très applaudi.

Le Jasmin à Eaubonne le week-end prochain et dimanche à Orsay [Disques & Livres]

Mon éditeur, Saad Bouri, patron des Editions du Jasmin, petite maison indépendante installée à Clichy, au nord-ouest de Paris, sera présent au Salon du Livre Jeunesse d’Eaubonne, dans le Val d’Oise (95), dans la vallée de Montmorency, à environ 15 km de la limite nord-ouest de la capitale.
Eaubonne est une petite ville de 23 600 habitants, en zone rurale. Elle compte quelques monuments historiques, dont plusieurs châteaux, une église fondée au 12ème siècle, qui inspira le peintre Maurice Utrillo, et une maison où vécut le poète Paul Eluard. La ville est située sur un axe historique reliant Paris à la Picardie et aux Flandres, un axe qui a eu son importance durant le Moyen Age et la Renaissance, avant que l’installation de la Cour à Versailles, à la fin du 17ème siècle, modifie tout l’équilibre géopolitique de l’Ile-de-France jusqu’à la Révolution de 1789.

Les 27 et 28 mars 2010, la municipalité d’Eaubonne organise un salon du livre de jeunesse,qui sera ouvert au public de 10h à 19h, à la Salle Paul Nicolas, 27 route de Margency. Les Editions du Jasmin y auront un stand. L’entrée est libre et gratuite. Vous pouvez donc y aller rencontrer l’éditeur de Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins.

Le dimanche 28 mars, de 14h à 18h, à l'Ecole maternelle du Centre, 4 rue Serpente à Orsay (91), les Editions du Jasmin, qui ont décidément le don d'ubiquité comme je le disais dans un article précédent, tiendront un petit stand dans un mini-salon du livre qui fera une concurrence féroce ou un joli pied de nez au gros, le Salon du Livre de Paris, à la Porte de Versailles. Les bons de souscriptions pour Barrio de Tango seront à disposition sur le stand et la représentante du Jasmin, Fabienne, se fera un plaisir de vous renseigner.

Le livre est actuellement sous presse, il paraîtra en librairie à la mi-avril (après Pâques) et jusqu’au 30 mars, il est en souscription, avec un rabais de 20% sur le prix public (prix inscrit sur la couverture). Bien entendu, Barrio de Tango ne pourra pas être disponible sur ce salon, dans lequel il ne serait d’ailleurs pas totalement à sa place : il ne s’adresse ni à des enfants ni à des adolescents mais bien à des adultes. Le public visé comprend toute la population adulte curieuse et cultivée, depuis les étudiants jusqu’aux retraités, quelle que soit la voie qui les conduit vers le tango : amour de la musique, pratique de la danse, admiration pour Carlos Gardel, Astor Piazzolla, Osvaldo Pugliese ou Roberto Goyeneche pour n’en citer que quatre sur plusieurs centaines, passion pour l’histoire, pour la littérature, pour la poésie, pour la langue de Cervantes, pour l’Argentine, pour l’Uruguay, pour l’Amérique du Sud, goût des horizons lointains, ou tout ça à la fois.

Mais si le livre n’est pas exposé, son éditeur, lui, sera bien présent et il sera très heureux de bavarder avec vous, de vous renseigner, de vous parler de ce livre sur lequel il travaille depuis plus d’un an, et de tous les autres. Six ouvrages sont actuellement en instance de parution au Jasmin.

Si en plus vous avez, dans votre entourage proche ou plus lointain, des enfants de tous âges, de 5 ans à beaucoup plus vieux, vous trouverez dans le catalogue de cette maison audacieuse des livres de très belle facture matérielle, à prix toujours abordables, et sur des sujets très variés : dans un article précédent, je vous avais cité les contes de divers pays et continents pour les petits et les grands (1), les biographies (pour les ados et les adultes), les albums illustrés. Et il y a aussi une collection de poésie, une autre sur les métiers, des romans, une collection éducative pour les tout-petits, Karé (à partir de 5 ans)...

Et pour les adultes et les étudiants, je vous recommande la collection Le Simoun, où vous trouverez des récits de voyage, des essais et des romans très peu édités ou épuisés depuis très, très longtemps, sur le monde et la culture arabes, par de grands auteurs francophones et arabophones (traduits dans ce cas-là), dont Charles de Foucauld et Alexandre Dumas. En attendant ce week-end, vous pouvez visiter le site du Jasmin, en cliquant sur le lien dans cet article ou sur le lien installé dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), dans la partie basse de la Colonne de droite.

Le livre n’étant pas directement présent sur ce salon et malgré la présence de nombreux auteurs sur l’ensemble de la manifestation, nous ne pourrons pas nous y rencontrer directement, même si j’ai eu plaisir à rencontrer quelques uns des lecteurs de Barrio de Tango (le blog) mercredi dernier, à l’issue de la conférence organisée par l’Observatoire de l’Argentine contemporaine, à la Maison de l’Amérique Latine (voir mon article sur cette manifestation). J’ai ce week-end d’autres engagements sans lien avec le tango (je ne suis pas monomaniaque). Le premier salon auquel il est prévisible que je participe personnellement devrait être celui du week-end du 1er mai, au stand des Editions du Jasmin, juste avant la présentation officielle du livre à Paris, le lundi 3 mai, un peu après la parution effective. D’ici quelques semaines, je vous donnerai bien sûr des informations plus précises sur ce salon du 1er mai et sur la présentation, qui aura lieu à Paris (2). Pour l’heure, je suis en train d’organiser la participation de quelques musiciens amis de passage en France.


Pour aller plus loin :
Visiter la page du salon sur le site de la Mairie d’Eaubonne
Visiter le site des Editions du Jasmin
Lire mes articles sur Barrio de Tango le livre (dans ce blog)
Lire l’article du 26 février 2010 sur la souscription (3) :

Si vous parlez français, que vous souhaitez vous procurer mon livre et que vous êtes domicilié en dehors de la zone euro (en Suisse par exemple), le mieux est de prendre contact avec l’éditeur, Saad Bouri, soit de vive voix sur le Salon si vous passez par Eaubonne ce week-end soit par mail, par téléphone (00 33 1 41 27 04 48) ou par fax (00 33 1 42 70 11 59) depuis votre lieu de résidence.
Si vous lisez le français mais hésitez à l’écrire ou à le parler, que vous souhaitez acheter le livre et que vous vivez hors de la zone euro, écrivez-moi en anglais, en espagnol, en italien ou en néerlandais. Je transmettrai.


(1) Le dernier né de la série est un livre de contes du Japon.
(2) Des présentations et conférences se profilent à l’horizon en juin à Paris et à Clermont-Ferrand et en juillet à Toulouse. Je publierai sur ce blog les informations au fur et à mesure que les manifestations se confirmeront, en terme de date, d’horaire et de lieux.
(3) Pour obtenir le bon de souscription, valable jusqu’au 30 mars 2010, vous pouvez le télécharger soit sur ce blog, en cliquant sur le lien vers
mon article du 26 février, soit sur le site du Jasmin (en cliquant sur la mention Avant le 30 mars sur la page d’accueil) soit en me demandant par mail le document que je vous enverrai sous format pdf. Ensuite, il vous suffit de l’imprimer, de le remplir et de l’envoyer, accompagné de votre règlement aux Editions du Jasmin, 4 rue Valiton, 92110 Clichy.
En souscription, le livre accompagné du disque est au prix de 20 € (au lieu de 24,90, après sa parution).

Hier à la Milonga del Indio [à l'affiche]

Dans un précédent article, le 18 mars 2010, je vous racontais que de nombreuses personnalités du milieu tanguero de Buenos Aires avaient appelé à un grand rassemblement de soutien à la Milonga del Indio, une milonga en pelin air du dimanche soir, tout près de Plaza Dorrego, dans le quartier de San Telmo.

De nombreux artistes ont donc répondu présent et en particulier Albertó Podestá, du haut de ses 85 ans d'âge et 60 ans de carrière (voir mon article du 4 décembre 2009 sur l'hommage de la Academia Nacional del Tango à la fin de l'année dernière), et Roxana Fontan sont venus chanter.
Plusieurs couples de danseurs sont aussi venus et ont fait des exhibitions : Graciela González, Claudio y Melina, Fernando y Vilma entre autres. J'imagine sans peine que María et Carlos Rivarola étaient aussi présents, puisque Carlos Rivarola est l'un des initiateurs de la pétition qui demande au Gouvernement de la Ville autonome de Buenos Aires un droit permanent pour el Indio de tenir cette milonga dans cet endroit symbolique de San Telmo.

Pour signer la pétition, reportez-vous au précédent article.
Le lien vers la pétition y est présent, avec les consignes en français pour que les signatures soient valides.

dimanche 21 mars 2010

Le Festival de Zárate s'achève ce soir [à l'affiche]

L'info m'est arrivée dans la nuit, de la part du chanteur Hernán Genovese qui s'y produit ce soir.
Un très beau festival s'est tenu tout ce week-end dans la ville natale de Homero (1) et Virgilio Expósito, tout au nord de la Province de Buenos Aires, sur la rive sud du Paraná.

Etaient là Beba Pugliese qui présente mardi prochain sa biographie de son père (lire mon article du 18 mars à ce sujet), le chanteur Raúl Lavié, la chanteuse japonaise Anna Saeki, l'orchestre Juan de Dios Filiberto qui était dirigé hier par Atilio Stampone avec pour invitée ni plus ni moins que Amelita Baltar, et la chanteuse et actrice Soledad Villamil, dont le nom de super-vedette succède sur l'affiche à celui de Hernán Genovese.

Malheureusement, pour le moment, je ne peux pas télécharger la photo de l'affiche, pourtant très belle : elle apparaît entièrement noire. Peut-être l'effet de cette fin de campagne électorale particulièrement miteuse en France.

Pour le reste, vous savez naviguer dans ce blog et ses nombreux articles :
les mots-clés de chaque article sont rassemblés dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, sous le titre. Ils vous permettent d'accéder aux autres articles concernant des sujets similaires à ceux abordés dans cet article : artistes, festival etc...
Dans le haut de la Colonne de droite, vous avez plusieurs rubriques qui contiennent des raccourcis thématiques vers les articles de ce blog.
Dans la partie basse de la Colonne de droite, vous pouvez trouvez les sites externes, dont ceux de la plupart des artistes majeurs cités sur l'affiche. Sur leur site, vous pouvez généralement les écouter, et même pour beaucoup d'entre eux visionner des vidéos.

(1) en fait, je vais un peu vite : Homero est né en 1918 à Campana, chez sa grand-mère maternelle. Il a passé toute son enfance dans la confitería que tenaient ses parents à Zárate, où son frère cadet Virgilio est né en 1924.

samedi 20 mars 2010

Nouvel épisode sur les thématiques du tango sur le site de Gisela Passi et Rodrigo Rufino [Troesmas]

Capture d'écran du site de Rodrigo Rufino et Gisela Passi

Hier, Gisela et Rodrigo ont mis en ligne le 2ème épisode de ma présentation analytique des thématiques qu'on rencontre dans le répertoire du tango. Ce deuxième épisode est consacré à la ville de Buenos Aires qui habite le tango et réciproquement.

Les trois letras qui illustrent l'épisode sont trois oeuvres de trois grands poètes et trois compositeurs éminents. Elles figurent sur le site en version bilingue, espagnol-français :

Cafetín de Buenos Aires est l'un des tangos les plus désespérés de Enrique Santos Discépolo (1901-1951), un champion dans le genre (musique de Mariano Mores, un pianiste nonagénaire qui continue à se produire de temps en temps sur les scènes de la capitale argentine). C'est aussi le tango le plus célèbre des trois, un des emblèmes de Buenos Aires ;

Milonga del Mayoral est une oeuvre souriante, et même drôle, de Cátulo Castillo (1906-1975), avec une bonne dose de cocoliche, le sabir moitié espagnol et moitié italien que causaient les immigrants jusque dans les années 40 (musique de Aníbal Troilo) ;

Tres Esquinas est un tango de Enrique Cadícamo (1900-1999) sur la vie quotidienne dans le faubourg (musique de Ángel d'Agostino et Alfredo Attadía). Tres esquinas est l'un des tangos que Rodrigo et Gisela utilisent assez souvent pendant leurs cours.
Les deux autres titres sont plus rares.

Les deux tangos et la milonga peuvent être écoutés sur le site, grâce à des choix effectués par Rodrigo.

Bien entendu, par respecter du droit d'éditeur et d'auteur aussi, ces trois traductions sont des exclusivités du site de Rodrigo et Gisela et ne figurent pas dans mon recueil à paraître prochainement aux Editions du Jasmin, et qui porte le même titre que ce blog.

Pour lire les traductions sur le site de Gisela et Rodrigo, cliquez sur le lien. Il vous conduit vers la page Ecouter de leur site.

Pour en savoir plus sur ces deux professeurs de tango, tous deux argentins et même portègnes pour être plus précise, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Le lien vers la page d'accueil de leur site se trouve dans la rubrique Eh bien dansez maintenant ! dans la partie inférieure de la Colonne de droite.

Guitarra Negra présente son premier disque au Teatro Alvear le 6 avril prochain [à l'affiche]

Guitarra Negra est un groupe composé d'un chanteur, de 4 guitaristes et d'un percussionniste, qui se consacre au répertoire de l'auteur-compositeur-interprète uruguayen Alfredo Zitarrosa (1936-1989). Le groupe avait fait son premier concert en octobre 2008 au CCC Floreal Gorini (lire mon article du 7 octobre 2008).

Photo diffusée par Alfredo Piro
Leur premier disque s'appelle Milongas de la A a la Z (Milongas de A à Z) et présente un choix de milongas, gatos et zambas, dans des arrangements de Maximiliano Moscato Luna, que vous connaissez déjà bien : il est l'inséparable compagnon du chanteur Cucuza, avec lequel il anime presque tous les vendredis soir les soirées tango du Bar el Faro (Villa Pueyrredón).

Parmi les oeuvres enregistrées : El Cambá, Zamba por vos, Doña Soledad, Pa´l que se va, Milonga para una niña, El violín de Becho (sans doute la plus célèbre de ses chansons), Crece desde el pie, No se puede y Gato del Perro (1)

Le concert de présentation aura lieu le 6 avril 2010, à 20h30, au Teatro Alvear, Corrientes 1659. Entrée : 10 $.
Le disque, quant à lui, est disponible, ou le sera dans les jours qui viennent, chez Zivals, esquina Corrientes y Callao, dont vous trouverez la boutique en ligne dans la rubrique Les commerçants del Barrio de Tango, dans la partie basse de la Colonne de droite (les payements sont sécurisés et le site vous donne une approximation de la valeur en euros de votre commande au fur et à mesure que vous la composez).

Guitarra Negra regroupe le chanteur Alfredo Piro, qui est le fils de Osvaldo Piro et Susana Rinaldi (bon sang ne saurait mentir, comme on dit en France), Moscato Luna, le 1er guitariste, arrangeur et directeur musical, Carlos Filipo, le 2ème guitariste, qui assure aussi le rôle du choeur, Aníbal Corniglio, le 3ème guitariste, Juan Ignacio Iruzubieta, au guitarrón, et Jerónimo Aceituno Peña, le percussionniste.

Pour l'occasion, Alfredo Piro, qui lance l'annonce lui-même, mentionne des invités d'honneur dont l'identité est encore une surprise.

Dans son texte de présentation, Alfredo Piro signale :

“Hay una cita de Zitarrosa que quisimos incluir en el disco: “Mi canción no sirve para entretener, se dirige a despertar la conciencia de quienes me escuchan. Los jóvenes habitarán mañana la casa que hoy construimos.” Con respeto y humildad me hago cargo de recoger ese guante, levantar esa bandera y ser hoy esos “jóvenes del mañana” de los que él hablaba, y aquí estamos nosotros, que somos los habitantes de esa “casa del mañana” que Zitarrosa construyó hace más de 40 años. Y me enorgullezco de que estemos hoy levantando ladrillo a ladrillo esa casa”.
(Alfredo Piro sobre “Milongas de la A a la Z” ).

Il y a une citation de Zitarrosa que nous avons voulu inclure dans le disque : Mes chansons ne servent pas à divertire, elles visent à réveiller la conscience de ceux qui m'écoutent. Les jeunes habiteront demain dans la maison que nous construisons aujourd'hui. Avec respect et humilité, je me suis chargé de relever le gant, de brandir cet étendard et d'être aujourd'hui ces jeunes de demain, ceux-là dont il parlait, et nous voilà, nous qui sommes les occupants de cette maison de demain, que Zitarrosa a construite il y a plus de 40 ans. Et je suis fier que nous soyons là à élever les murs de cette maison brique par brique.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour en savoir plus sur les artistes, vous pouvez cliquer sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus : ce clic vous permettra de lire les articles que j'ai déjà consacrés à chacun d'entre eux dans leur différents groupes respectifs dans les colonnes de ce blog et en français par voie de conséquence.

Pour les écouter, visitez leurs sites, en particulier
la page Myspace de Guitarra Negra
et le site d'Alfredo Piro

Les deux sites trouvent leur place dès aujourd'hui dans la partie basse de la Colonne de droite, celle consacrée aux sites externes.

(1) Gato del perro est un jeu de mot : le gato est une danse folklorique régionale, c'est aussi le chat. Quant à perro, c'est le nom du chien. Mais c'est aussi une métaphore pour désigner une personne sans importance sociale (un sans grade).